Opinion
Des
pétromonarchies,
un exemple de
démocratie unique au monde
René
Naba
René Naba
Mardi 21 février
2012
Ce papier a
été co-publié dans la nouvelle revue
trimestrielle «Les Zindigné(e)s», la
revue des résistance et des alternatives
dirigée par le philosophe Paul Ariès
Golfe-soulèvement arabe :
Le spectacle était tordant de rire et
désolant à la dernière réunion de la
ligue arabe consacré à la Syrie, le 30
aout 2011.
Les gérontocrates des pétromonarchies
du Golfe, dans un bel élan
d’indignation, sommaient la Syrie de se
réformer. Un spectacle du surréalisme
politique.
L’Arabie saoudite, l’un des foyers de
la régression sociale et de l’intégrisme
religieux, a, dès le début des
manifestations, résolu le problème. Par
Fatwa de son conseil religieux aux
ordres du souverain wahhabite, Ryad a
prohibé les manifestations, décrétant la
contestation d’un dirigeant comme
contraire aux prescriptions de l’Islam.
Rien que cela.
Les Koweïtiens, eux, sont
complètement à l’Ouest.
En plein printemps arabe, une activiste
koweitienne a proposé la constitution de
brigades de concubines pour combler la
libido des mâles koweitiens. La dame en
question, Salwa Al-Mutairi, est une
militante politique et ancienne
candidate à la députation koweitienne.
Elle veut tout simplement une agence
«d’esclaves sexuelles» pour assouvir les
désirs de ses compatriotes mâles.
A part être né sur une nappe de
pétrole, qu’est ce qu’ils ont de si
extraordinaires les Koweitiens? Ont-ils
marché sur la lune? Inventé la poudre?
Libéré la Palestine?
Vous avez bien entendu «esclaves»……En
plein printemps arabe? Proposer cela un
5 juin, la date commémorative du 44me
anniversaire de la défaite arabe de juin
1967?
Que la dame commence par se préoccuper
de la condition féminine dans son propre
pays, D’aider ses sœurs saoudiennes à
obtenir le droit de conduire librement.
Chercher à asservir d’autres peuples
pour assouvir les hommes de leurs pays.
Les Koweitiens sont complètement à
l’Ouest d’Allah.
Et dire que les Saoudiens parrainent
comme candidat à la succession de Bachar
Al Assad, son oncle Rifa’at, un
dissident du régime, ancien vice
président de la République qui avait
noyé dans le sang Hamas lors d’une
féroce répression en Février 1982, ainsi
que Abdel Halim Khaddam, un transfuge
baasiste rallié au milliardaire saoudo
libanais Rafic Hariri, Khaddam, celui là
même qui s’était opposé aux réformes de
Bachar à son élection en 2000.
Avec une paire pareille et leur parrain
saoudien……Bravo les occidentaux et leurs
exhortations démocratiques.
© René Naba
Reçu de René Naba pour publication
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