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Opinion
Christine Ockrent,
le passe-droit permanent
René Naba
Jeudi 11 novembre
2010
Ce
papier est publié simultanément sur le site
d’Acrimed en témoignage d’estime pour l’action
menée par cette institution dans la critique des médias.
1 – La Reine Christine…Reine de qui? …De quoi?… De
comment?
Christine Ockrent, Directrice déléguée de France 24, a
longtemps été dénommée «la Reine Christine» sans qu’il soit
possible de déterminer les origines de ce royaume, son fondement
et sa légitimité, sauf à y voir une discrète allusion à son pays
d’origine, la Belgique, un royaume, et la fonction de son père,
ambassadeur du Roi des Belges. A moins qu’il ne s’agisse d’une
perfide référence à l’une de ses principales activités, «le
ménage», les prestations de para publicité, au point d’être
désignée du vocable désobligeant de «Reine des ménages» (1). A
moins encore qu’il ne s’agisse tout bonnement d’une usurpation,
tant il est vrai que toutes ses émissions, toutes, étaient
poussives, de faible audience, sans le moindre éclat.
Son parcours professionnel est un passe-droit permanent. Son
recours abusif aux publi-reportages sur tarifés, en
contradiction avec la déontologie, son opportunisme à tout crin,
illustré par l’affaire Hoveyda et sa magistrale culbute de la
Dream Team de Jean Luc Lagardère vers Francis Bouygues lors de
la privatisation de TF1, en 1987, ont accrédité l‘image d’une
ambitieuse mue par l’appât du gain, sans état d’âme particulier
dès lors qu’il s’agit de satisfaire une ambition sans limite.
Son cursus pourrait d’ailleurs figurer au programme
d’enseignement des novices de la profession au chapitre du
journalisme parasitaire.
Journaliste belge, née à Bruxelles le 24 avril 1944,
Christine Ockrent est la fille de Roger Ockrent, ancien chef de
cabinet du Premier Ministre Paul Henri Spaak, ancien Secrétaire
Général de l’Otan à l’apogée de la guerre froide
soviéto-américaine, et, surtout administrateur du plan Marshall,
un poste de ventilation financière à l’échelle européenne, qui
permet de nouer de solides relations, de forger la
reconnaissance des uns et la gratitude des autres. Sa naissance
sous bonne étoile ne lui sera pourtant pas d’un grand secours
pour prévenir des débordements qui entacheront irrémédiablement
la réputation du personnage. Sous la bonne éducation, les
mauvaises manières.
Une des cartes maîtresses de l’écurie du vendeur d’armes dans la
compétition l’opposant au bétonneur, désignée d’ailleurs pour
être la directrice de la future chaîne privatisée, elle tournera
casaque après l’échec de son parrain pour s’offrir au gagnant
dès l’attribution de l’appel d’offres, sans le moindre «délai de
viduité», le délai de décence que s’impose les grandes âmes
avant de franchir le Rubicon.
2-L’affaire Amir Abbas Hoveyda
Wikipedia (2), l’encyclopédie électronique nullement réputée
pour ses excès de langage, usera d’un euphémisme pour qualifier
son comportement dans une affaire qui plombera sa carrière,
l’interview de l’ancien premier ministre du Chah d’Iran, Amir
Abbas Hoveyda, assurant que «l’orientation des questions et la
rigueur du ton adopté par Christine Ockrent ont suscité une vive
controverse au sein du monde du journalisme, au vu de la
situation de l’ancien dirigeant iranien, exécuté le surlendemain
d’une balle dans la nuque à l’issue d’un procès expéditif mené
par l’ayatollah Sadeq Khalkhali». On ne saurait mieux dire.
Cette auditrice assidue du Forum de Bilderberg, le grand
prescripteur sur le plan mondial de la stratégie occidentale,
est ainsi passée à la postérité pour son interview d’un condamné
à mort, la veille de son exécution. «Une loi non écrite prescrit
au journaliste de ne jamais poser de questions à un homme privé
de liberté. Une loi dérogée par Christine Ockrent, jadis, en
Iran, et aujourd’hui par Renaud Bernard, journaliste à France
2», relève Jacques Marie Bourget, l’ancien correspondant de
guerre de Paris Match, grièvement blessé par des tirs israéliens
lors d’un reportage en Cisjordanie, dans un rappel à l’ordre
mémorable intitulé «coup de boule» sur le site internet
«Bakchich» en date du 23 mars 2009.
«Filmer un homme privé de liberté, est une chose interdite. Tant
pis, France 2 donne quand même gloire et travail à un reporter
qui fait des interviews dans une prison. Les plus vieux ou les
mieux informés vont me dire qu’il y a belle lurette que
Christine Ockrent l’a fait ! C’est vrai, et c’est en 1979 que la
femme de Bernard Kouchner a réalisé ce type d’entretien
carcéral, «très controversé», poursuit le journaliste qui relate
ainsi, en homme de terrain, le récit de ce scoop:
«C’était dans l’Iran des fous de Dieu débutants. Dans les
prisons du Guide suprême tout nouveau tout beau, Amir Abbas
Hoveyda se morfond un brin. Ancien Premier ministre du Chah, il
n’a pu se sauver à temps du paradis qu’il ne gouverne plus. En
un coup de fourgon cellulaire, Hoveyda est passé du caviar aux
lentilles. Dans le grand bastringue de Téhéran passe alors une
petite blonde teigneuse avec une caméra: Christine Ockrent. Les
barbus lui ouvrent la porte de la prison d’Erevan, la terrible
maison d’arrêt de la capitale. Le scoop est là au bout d’un
couloir, enfermé dans l’infirmerie de la taule où on a aménagé
une cellule. C’est un petit bonhomme à tête ronde qui s’appelle
Hoveyda. Moteur ! La caméra de Christine tourne et les questions
pleuvent, cruelles mais justes. Du genre ça ne vous fait pas un
peu mal au bide de ne pas avoir été un démocrate modèle? Puis
d’autres interrogations sur la qualité de la soupe. Hoveyda fait
le rassuré. A la recherche du temps perdu, il parle de Proust et
ne se plaint pas de ses gentils gardiens, de ces merveilleux
«juges».
Quelques jours plus tard, paf ! Les amis de l’ayatollah Sadeq
Khalkhali massent l’homme du Chah d’une balle dans la nuque. Et
qui, maintenant, a l’air idiot et même un peu dégueulasse ?
Christine Ockrent et la troisième chaîne (France 3) qui
l’emploie. En effet, il existe alors une loi non écrite qui
prescrit au journaliste de ne jamais poser de questions à un
homme privé de liberté. Une règle renforcée après que des
chasseurs de scoops aient cuisiné des prisonniers bouclés au
Vietnam. Les images de Hoveyda, chahuté sur un ton que personne
n’applique à Sarkozy, sont dures à avaler. Résultat premier, les
journalistes gueulent contre Ockrent. Résultat second, dans
toutes les écoles de journalisme on enseigne aux étudiants à ne
jamais poser de questions à un homme qui n’est pas libre».
L’iranien Cyrus Kadivar fera de cette rencontre une narration
infiniment plus pathétique. Avançant à travers les sombres
couloirs de la prison «Al Qasr», Christine Ockrent s’est dirigée
vers la cellule de Amir Abbas Hoveyda. «L’homme, qui faisait
campagne en Iran, une orchidée à la boutonnière, avait perdu de
sa superbe. A la vue de la journaliste avançant vers lui,
Hoveyda s’est recroquevillé sur lui-même, tapi au fond de sa
cellule, en socquette blanche. Dans le film projeté deux
semaines plus tard en France, Amir Abbas Hoveyda paraissait
effrayé et triste, les larmes aux yeux» (3).
Celle qui avait bassiné les tympans de la planète de son faux
scoop iranien sanctionnera, curieusement, quelques années plus
tard, l’unique journaliste rapporteur de scoop de sa chaîne,
Richard Labévière, auteur d‘une interview exclusive du président
Bachar el Assad, à la veille de sa participation au premier et
unique sommet de l’Union Pour la Méditerranée, en juin 2008, au
terme d’une rupture de trois ans avec la France. Une démarche
qui échappe à l’entendement, qui demeure encore de nos jours
inexpliquée, sauf à y voir la marque d’une forte antipathie
affirmée à l’égard du Monde arabe. Plaiderait en faveur de cette
thèse, la journée spéciale de soutien consacrée par la chaîne
française, le 25 juin 2010, non pas aux deux journalistes
français captifs en Afghanistan, mais à Gilad Shalit, ce soldat
israélien prisonnier du Hamas, qui s’est souvenu de sa
nationalité française au moment de sa capture et non lorsqu’il
servait dans les rangs d’une armée livrant combat contre un
peuple ami de la France. Emission spéciale qui n’aura pas
mentionné le sort tragique de la population palestinienne de
Gaza sous blocus depuis cinq ans, ni le sort d’un autre otage
binational, franco palestinien cette fois, Salah Hamouri.
3- Un cacheton à 18. 000 euros la demi journée (4)
Tout autre que la Reine Christine aurait été carbonisé à vie,
mais en France où l’endogamie entre presse et politique est la
plus exacerbée de la sphère occidentale, sa bonne naissance, la
carrière de son père, l’aile protectrice de Pierre Hunt,
ambassadeur de France au Maroc, son amitié avec un compatriote
belge François Heisbourg, conseiller stratégique du ministre
socialiste de la défense, Charles Hernu, (1981-1984), employeur
de la soeur de Christine, lui épargneront les mines de sel.
Epargnée, Christine, mais nullement immunisée, se vivra en état
d’immunité et d’impunité, engageant une course effrénée vers le
cacheton …et le ridicule.
«Ménages: Ockrent pour 18 000 euros, la demi-journée», assure le
publiciste Guy Birenbaum qui narre en ces termes ce genre de
pratique: «Dans le jargon des médias, les « ménages » désignent
des prestations »free lance » de « professionnels ». Ils
interviennent dans des « événements » en tous genres (congrès,
conventions, séminaires, etc.), contre une rémunération en
général proportionnelle à leur notoriété.
« Référencé comme elle, bien que je ne sois pas journaliste,
dans une agence qui accueille les nombreux journalistes soucieux
d’améliorer leurs fins de mois (l’agence encaisse une
commission), j’ai réussi à me procurer le tarif des prestations
de Christine Ockrent. Pour ma part, lorsque j’effectue l’un de
ces services, je gagne environ 1 500 euros par jour et je trouve
cela très correct. En ce qui concerne Christine Ockrent, le
tarif proposé par cette agence, qui présente volontiers le
curriculum vitae de l’intéressée à ses clients, est de 18 000
euros (plus un assistant à prévoir) « pour l’animation d’une
réunion d’une demi-journée », soutient l’écrivain dans son
ouvrage «Nos délits d’initiés», concluant par cette sentence
d‘une rare sévérité: La journaliste, qui donna, on l’espère, son
image à Reporters sans frontières dans le cadre d’une
spectaculaire campagne sur la liberté de la presse (cherchez
l’erreur), est coutumière du fait.
Christine Ockrent récidivera, en effet, à la leçon inaugurale de
l’Ecole Supérieure de journalisme de Lille, en réclamant 5.000
euros pour sa prestation d’une heure, alors que tous ses
confrères se contentaient d’une intervention gracieuse auprès
des jeunes pousses de la profession (5).
Plagiaire ? Auteur prolixe, la journaliste aurait puisé dans
les travaux d’autres auteurs pour sa biographie de Hillary
Clinton, « la double vie de Hillary Clinton», la secrétaire
d’état américain, où neuf cas de plagiat auraient été recensés
dans cet ouvrage, sans susciter le moindre scandale (6). Son
comportement s’inspire, il est vrai, d’exemples d’illustres
prédécesseurs plagiaires de la Nomenklatura intellectuelle
française, Alain Minc, le théoricien démasqué de Spinoza, et le
roman-enquêteur Bernard Henry Lévy, le théoricien du Botulisme.
4- La cacophonie
Dernier et non le moindre de ses exploits, Christine Ockrent
se proposait en tant directrice générale de France 24 de faire
de ce vecteur «Le Média de la Francophonie». Il sera désigné
sous son mandat «Le média de la Cacophonie» et la directrice
reléguée en conséquence au rang de directrice déléguée. «France
24 vient de traverser encore un épisode agité de sa jeune mais
déjà tumultueuse existence: une chaîne d’infos vue comme une
vitrine de la France et présidée par un ancien publicitaire, ce
n’est pas terrible. Mais dirigée par la compagne du ministre des
Affaires étrangères, Bernard Kouchner, ça fait carrément mauvais
genre. Du côté de la direction, on tempère:«Ils sont
complémentaires: l’un est financier, l’autre est journaliste.
Sauf que les rôles se mélangent et se confondent. On attendait
de Christine Ockrent qu’elle vienne faire du journalisme,
souligne un journaliste, elle n’a fait que de la politique»,
rapportent les journalistes Raphaël Garrigos et Isabelle
Roberts, dans le journal Libération en date du 30 août 2010 dans
un papier intitulé «France 24: la chaîne de la cacophonie.
Audiovisuel extérieur. Evictions arbitraires et assemblée
générale houleuse sur fond de guerre entre Alain de Pouzilhac et
Christine Ockrent».
Soit pour les duettistes, avec un salaire unitaire de 300.000
euros par an, plus important que celui du Président des
Etats-Unis, infiniment plus important que celui de son propre
promoteur, le Président de la République française, Nicolas
Sarkozy, un spectacle à 600.000 euros par an. Dans un pays en
état de faillite, un pôle audiovisuel en état de déconfiture,
alors que le Quai d’Orsay fait l’objet de drastiques mesures de
compression budgétaire faisant planer la menace de licenciement
sur près d’un millier d’emplois, le prix de la chicane vaut son
pesant d’or et l’exception française son pesant de cacachuètes,
pour un résultat dérisoire sur l’audience, mais un taux record
de rotation du personnel, le tiers des effectifs licencié ou se
démettant de son propre chef, en un an, soit un centaine de
personnes.
Christine Ockrent, sa morgue et son mépris, constitue-t-elle
un spécimen de ce que le journalisme français comporte de plus
sordide avec ses connivences avec les puissants, sa passion pour
l’argent, sa passion pour le patronat et sa passion pour l’armée
américaine? Non pas vraiment. La Reine Christine reproduit, en
fait, à la caricature, les travers de la bulle politico
médiatique, à l’instar de son confrère Patrick Poivre d’Arvor,
un des plus célèbres bidonneurs de l’histoire de la télévision
contemporaine, avec la fausse interview du dirigeant cubain
Fidel Castro, ou de Jean Pierre ElKabbach, le plus strict
factotum du président Nicolas Sarkozy. En un mot, Christine
Ockrent représente, en fait, la figure la plus authentique,
l’image la plus moderne des mœurs françaises contemporaines. Cet
exploit, son unique exploit, est à mettre au crédit de cette
Belge de naissance, Française d’adoption, si bien adaptée aux
moeurs françaises, l’expression la plus raffinée du narcissisme
à la française, de nos jours le meilleur produit d’exportation
sur le marché international du ridicule.
Notes
1-«Christine Ockrent, Reine des ménages »», sur
http://www.acrimed.org/rubrique294.html
2- Cf: http://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_Ockrent).
3- Christine Ockrent et l’Affaire Hoveida Cf le récit de cette
rencontre par un iranien dans Hoveyda’s Tragic Fate By Cyrus
Kadivar – 23 DECEMBER 1999/LONDON/UK
http://www.hoveyda.net/ck-ldn.html
TRIAL OR INQUISITION?
On 15th March 1979, news was given of Amir Abbas Hoveyda’s trial
at Tehran’s notorious Qasr prison, the charges ranging from
spying for the West to waging war against God and his emissaries.
Since his arrest by the revolutionaries Hoveyda had hoped to get
a fair and Islamic trial. After hearing the long list of
fantastic charges brought against him, Hoveyda began to lose
hope. During a brief visit, his cousin, Fereshteh Razavi, was
shocked by Hoveyda’s appearance. Huddled on the cold, damp floor
of a tiny cell without a lavatory, the former statesman had lost
his charm and luster. In his cell, Hoveyda handed Fereshteh a
letter in which he had written that he now knew he would be
condemned and executed, but that it was better than staying in
prison. Despite an international effort to rescue him and the
widespread outrage against the treatment he was receiving,
Hoveyda was denied any form of legal assistance. Shortly before
his trial resumed in early April, Hoveyda was visited by a
French television crew and interviewed by Christine Ockrent.
Hustled through the gates of Qasr prison the French visitors
were marched through dark passages to Hoveyda’s cell. Ockrent
scarcely recognised him. Hoveyda who in his heyday could be seen
touring the country wearing an orchid in the lapel of his
elegant suits now sat crumpled on a cot in the corner of his
cell. With his back to the wall, wearing a cap and white socks,
he was not happy and his face said it all. « So many people are
anxious for news of you, » Chrisiane Ockrent told him. « Do you
have anything to tell them? » In the film which was shown in
France two weeks later, Hoveyda looked sad and frightened, his
eyes glistened with tears. « It is not worth asking me
questions, » he said, shaking his head in despair. « A scapegoat
should be allowed to keep silent, it’s better that way. » On 5th
April despite assurances from Mehdi Bazargan, the head of the
Revolutionary Provisional Government, and Abol Hussein Bani Sadr
that the former PM would get a « fair trial », Hoveyda was
hauled out of bed bewildered and blinking into the revolutionary
court to be put on trial for his life. As he entered the
courtroom, reporters noticed that he had lost twenty kilos. His
head twitched nervously, his face was sickly and he was sweating
profusely. It was only when he had sat down that he regained his
composure. Facing Mahdi Hadavi, the revolutionary prosecutor,
Hoveyda sat on a high wooden chair before two small tables in a
crowded courtroom. The prosecutor was a pale, narrow, ill-shaven
man who had presided over many similar proceedings. Hoveyda,
always conscious of his public image, apologised for his awful
appearance. Dressed in a black leather jacket and brown trousers
he seemed upset by the huge cardboard placard bearing his name
hanging round his neck. « Do I have to wear this? » he asked. « Everybody
knows who I am. » The judge, Sadeq Khalkhali, allowed him to
remove the placard. It was the only concession he was prepared
to make. Hoveyda complained that he could not answer questions
properly since he was under the influence of sleeping pills. For
twenty-five days he had been deprived of a radio and newspapers.
« I have no clue what is happening in the world these days, » he
said. Only after continued complaints was he given copies of the
charges, which consisted of an inquisitorial list of crimes.
Hoveyda, who had pleaded « not-guilty » must have realised that
no defence of his, however convincing or well-presented, would
have made any difference to the outcome of his trial.
Nonetheless, Hoveyda maintained his dignity. « I do not fear
death. The life of an individual is nothing compared to that of
a nation, » he said. « A man is born one day and dies the next. »
He spoke emotionally about his eighty year old mother and waved
the chance to see her. « Let her live with past memories, » he
said sadly. In the transcripts of the proceedings that appeared
in the Iranian press, Hoveyda maintained that his hands were
stained with « neither blood nor money. » He denied that he was
a Bahai and asked how could a Muslim wage war against his own
god. « We were all part of a system, » Hoveyda stated. « Everyone
worked for the [ancien] regime. I did not create that system. We
were all responsible! I could have escaped like five other prime
ministers and spent my days strolling down the Champs-Elysees or
the streets of New York. Instead I chose to remain in my own
country. » In private meetings with Khalkhali, Hoveyda pleaded
to be allowed to write his memoirs. Sometimes from his cell,
Hoveyda would exchange French books with other prisoners,
notably his friend and supporter General Pakravan who had once
spared Khomeini’s life.
4 -Ockrent pour 18 000 euros la demi-journée » sur
http://www.acrimed.org/article1243.html
5 -Cf. «Bernard Kouchner et Christine Ockrent, un couple au
coeur du pouvoir», in L’Express 2/12 2009 Jean Marie Pontaut,
Vincent Hagueux, Henry Haguet
6. «Le nouveau dictionnaire des plagiaires» – Libre Belgique
http://www.lalibre.be/culture/livres/article/17470/nouveau-dictionnaire-des-plagiaires.html
© Toute reproduction intégrale ou
partielle de cette page faite sans le consentement écrit de René
Naba serait illicite (Art L.122-4), et serait sanctionnée par
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Publié le 12 novembre 2010 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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