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Opinion
Israël: De la
propagande part 1/3
René Naba
Lundi 10 janvier 2011
Ce papier est dédié à Monseigneur Hilarion Capucci, ancien
Archevêque Grec catholique de Jérusalem (1), et à Mgr Cyrille
Salim Bustros, Archevêque de Newton (Etats-Unis), porte parole
du Synode des Eglises d’Orient, deux prélats Melkites qui ont
maintenu vivace, au sein du clergé arabe, la revendication
nationale palestinienne, bravant les foudres israéliennes et les
pulsions mortifères de la frange xénophobe de l’Islam
irrédentiste. La capitulation de Barack Obama, président de la
première puissance militaire de la planète, devant le premier
ministre israélien Benyamin Netanyahu, sur les conditions de
déroulement des négociations de paix israélo-palestiniennes, la
pression permanente exercée par Israël sur les Etats-Unis et
l’Europe, tant en ce qui concerne la neutralisation du potentiel
nucléaire iranien que sur les conclusions de l’enquête
internationale du Tribunal Spécial sur le Liban concernant
l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri,
illustrent la prédominance du fait israélien dans la
détermination de la diplomatie occidentale, au point de brider
sa marge de manœuvre, entraînant, par contre coup, sa perte
d’autonomie; Un fait qui explique une part du rejet occidental
dans la sphère arabo musulmane.
L’auteur de ces lignes revient, dans une série de trois
papiers, sur les ressorts de cette prééminence israélienne,
comme en témoignent les révélations du site en ligne WikiLeaks
du 1er décembre 2010.
I – Du bon usage de la Bible :
La terre promise, le peuple élu et la controverse
théologique avec l’Eglise d’Orient.
Le génocide juif n’est pas l’unique génocide du XX me siècle,
ni le premier, redoutable honneur tristement revendiqué par les
Arméniens de Turquie, ni le dernier (Cambodge et Rwanda 1995),
ni l’unique génocide de l’histoire de l‘humanité, ni le plus
important, un titre qui peut être légitimement revendiqué, de
par sa durée, par les Amérindiens d’Amérique et par l’Afrique,
au point de constituer, par leur ampleur, non un génocide, mais
un véritable sociocide, un anéantissement de la société
indigène.
Unique pays au monde, avec le Kosovo, à avoir été crée par une
décision de l’ONU, Israël est aussi l’unique pays au monde à
refuser de se soumettre au contrôle de la légalité
internationale, un des trois pays au monde à avoir assassiné un
dirigeant de premier plan de l’ONU, en mission de paix en
Palestine, le comte Folk Bernadotte, un acte qui vaut à Israël
d’être qualifié par le politologue américain Jeremy R. Hammond
d’«Etat voyou» et les assassins de l’émissaire de l’ONU, de
«terroristes sionistes» (2).
Un pays spécialiste du jeu de billards à trois bandes, qui
compte à son passif un lourd bilan, en termes de déstabilisation
régionale, comme en témoignent les attentats antioccidentaux et
antijuifs contre l’Egypte nassérienne dans la décennie 1950
(Affaire Lavon), les attentats antisémites en Irak commis par le
Mossad pour forcer au départ les juifs irakiens (affaire
Shulamit Cohen), dans la décennie 1960, ou encore les raids
répétitifs et les assassinats extrajudiciaires tant en
Palestine, qu’au Liban, dans la période 1970-2000, ou enfin, le
déploiement d’un important réseau d’agents, y compris au sein du
commandement de l’armée, doublé du noyautage du réseau des
télécommunications libanais.
Si la question juive revêt, toutefois, une importance
particulière dans la sphère occidentale, particulièrement en
Europe, c’est principalement en raison du fait que les deux pays
qui passaient pour les plus civilisés de l’époque -l’Allemagne
et la France- ont massacré leurs propres concitoyens du fait de
leur origine ethnico religieuse. Mais, osons l’affirmation, si
les Juifs avaient été des Iroquois d’Amérique du Nord, des
Guaranis d’Amérique latine, des Bassas Bamilékés, des Songhaïs
ou des Soninkés d’Afrique, voire même des Arabes,
particulièrement des Palestiniens, gageons que l’Occident
n’aurait jamais sanctuarisé ce problème.
L’orchestration d’une concurrence mémorielle sur des sujets de
grandes souffrances ne relève pas de la victimologie. Elle
révèle la pathologie de leur auteur. N’en déplaise, en effet,
aux nombreux intellectuels de cour qui gravitent dans l’orbite
du pouvoir, les trois grandes figures tutélaires du XX me siècle
pour leur contribution à la morale universelle auront été,
faut-il le rappeler, trois personnalités du tiers monde
colonisé, le Mahatma Gandhi (Inde), Nelson Mandela (Afrique du
Sud), et, pour l’espace francophone, le Martiniquais Aimé
Césaire, trois apôtres de la non-violence, une consécration qui
retentit comme un camouflet pour les pays occidentaux avec leur
cortège de nazisme, de fascisme, de totalitarisme et
d’esclavagisme.
Mais le fait est que le primat d’Israël conditionne le discours
politique occidentale, tant en en raison de la responsabilité
des grands pays européens dans le massacre de leurs compatriotes
de confession juive, dans une sorte de solidarité expiatoire,
que de l’activisme d’un important groupe de pression pro
israélien dans un pays, les Etats-Unis, qui se trouve être la
puissance majeure de l’époque contemporaine et chef de file du
camp occidental.
Sauf à considérer l’intégrisme juif plus soluble dans la
démocratie que l’intégrisme musulman, comment expliquer, sinon,
cette dualité de comportement à l’égard des principaux
protagonistes du conflit israélo-arabe. Se féliciter de la
propulsion au pouvoir de la frange la plus radicale de l’extrême
droite israélienne et ostraciser les formations paramilitaires
arabes ou islamistes, alors que tant le Likoud que le Hamas ne
prévoient pas dans leur charte, le premier, la reconnaissance de
la Palestine, et le second, Israël, et que les «Fous de Yahvé»
auront épinglé sur leur tableau de chasse l’ancien premier
ministre, Itzhak Rabin, le négociateur des accords
israélo-palestiniens d’Oslo, signe patent d’une volonté de paix,
une cible qu’aucun intégriste palestinien, arabe ou musulman,
n’aurait jamais rêvé d’atteindre
Israël représente, en effet, le 3me pays par ordre d’importance
en terme de couverture médiatique, derrière les Etats-Unis (300
millions d’habitants) et la Chine (1,5 milliards d’habitants).
Malgré les conditions de sa naissance controversée, Israël a
réussi à occuper le devant de la scène médiatique, captant
constamment l’attention de l’opinion occidentale, réussissant le
tour de force de placer sur la défensive tous ses
contradicteurs, les Européens, naturellement, assignés à un
complexe de culpabilité éternel du fait du génocide hitlérien,
les Américains, par instrumentalisation d’un important groupe de
pression pro israélien animé d’une volonté de domination
hégémonique sur la zone pétrolifère du Moyen orient, le Monde
arabe, enfin, par son indigence à maîtriser les techniques de
communication de la guerre psychologique moderne, doublée d’un
défaut d’un argumentaire accessible à l‘opinion occidentale,
principal champ de bataille de l’opinion internationale, quand
bien même il dispose de considérables atouts, les conditions
historiques de la naissance de l’Etat juif, ainsi que le
palmarès du tiers monde au titre de la morale universelle.
Au-delà de la présence d’un fort lobby pro israélien, la
synergie entre Israël et les Etats Unis repose sur de fortes
similitudes présidant aux conditions historiques de la formation
de leur Etat. Une démarche identique, un processus similaire, un
langage synchrone, un messianisme idéologique commun, un
partenariat stratégique hors du commun, la spoliation, enfin,
comme ciment fondateur de leur état respectif, un fait attesté
tant par des acteurs majeurs du projet sioniste que par des
sommités intellectuelles incontestables.
«Si j’étais un dirigeant arabe, je ne signerai jamais un accord
avec Israël. C’est normal: Nous avons pris leur pays. Il y a eu
l’antisémitisme, les Nazis, Hitler, Auschwitz, mais était-ce
leur faute ? Ils ne voient qu’une seule chose: Nous sommes venus
et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter
cela?», relèvera David Ben Gourion, le premier chef du
gouvernement israélien, le 18 juillet 1948, dans les semaines
qui suivirent la déclaration unilatérale d’indépendance de
l’Etat Hébreu (3). Pour la première fois dans l’histoire, «une
nation promet solennellement à une autre (nation en gestation)
le territoire d’une troisième nation», renchérira, comme en
écho, Arthur Koestler, auteur hongrois anticommuniste philo
sioniste (4).
Autrement dit, une fraction de la Palestine est promise aux
Juifs non pour les dédommager des atrocités commises à leur
égard par les Palestiniens ou les Arabes, mais en compensation
des persécutions qu’ils ont eu à subir en Europe. En somme,
comme cela se dit vulgairement, c’est à dire dans le langage
populaire, «on les dédommage sur le dos de la bête».
«Ma perception de la conjoncture israélienne reste subordonnée à
une autre à laquelle je suis encore plus sensibilisée; celle qui
se produisit il y a quelques siècles, de l’autre côté du monde,
quand d’autres persécutés et opprimés vinrent s’établir sur des
terres occupées depuis des millénaires par des peuples plus
faibles encore et qu’ils s’empresseront d’évincer. Je ne puis
évidemment pas ressentir comme une blessure fraîche à mon flanc
la destruction des Peaux Rouges et réagir à l’inverse quand les
Arabes Palestiniens sont en cause», déclarera dans un mémorable
rappel à l’ordre à tous les activistes sionistes,
l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, dans son ouvrage «Tristes
tropiques». Accablant constant qui se passe de commentaires.
La position de l’Eglise d’Orient
Le retour à Sion, la terre promise au peuple élu: Pour la
première fois dans le débat public international, l’Eglise
d’Orient a mis en question le bien fondé théologique de la mise
en œuvre de la notion de «terre promise» pour « justifier le
retour des juifs en Israël et l’expatriation des Palestiniens »
(5).
Sujet tabou s’il en est, cette position a été affirmée par Mgr
Cyrille Salim Bustros, Archevêque de Newton (Etats-Unis) à
l’occasion du synode des Eglises d’Orient, qui est tenu du 14 au
24 octobre 2010, au Vatican. Les évêques et patriarches
orientaux y affirment qu’il « n’est pas permis de recourir à des
positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument
pour justifier les injustices ».
« Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre
promise au peuple juif », terme qui figure dans l’Ancien
testament, car cette « promesse » a été « abolie par la présence
du Christ ». Après la venue du Jésus, « nous parlons de Terre
promise comme étant le royaume de Dieu », qui couvre la Terre
entière, et est un « royaume de paix, d’amour, d’égalité (et) de
justice », a ajouté le prélat, s’exprimant en sa qualité de
président grec melkite catholique de la commission pour le
message du synode pour le Moyen-Orient.
Ce synode est le premier synode de l’histoire de la chrétienté
qui se tient au Vatican, en présence des représentants de
l’Islam et du Judaïsme.
Les Chrétiens d’Orient sont les Chrétiens originels, les
Chrétiens des origines de la chrétienté. Leur nombre serait de
l’ordre de 13 millions de personnes, soit la population du
Benelux, vivant aujourd’hui au Proche-Orient, en Turquie et en
Iran et autant dans les pays de la diaspora en Amérique du nord,
en Amérique latine, en Australie et en Europe occidentale, soit
un total de 26 millions de personnes. Selon les estimations les
plus généralement admises, le Liban compterait environ 30% de
chrétiens, la Syrie 10%, la Jordanie 2%, l’Irak 3%, la Palestine
2%, l’Egypte 8%, Israël enfin 10% essentiellement des Arabes
israéliens, un borborygme qui désigne les Palestiniens porteurs
de la nationalité israélienne.
Véritable électrochoc, cette déclaration inhabituelle tant sur
le fond que sur la forme, en tout cas dans les sphères
occidentales a été accueillie par un silence glacial par les
élites politiques et intellectuelles occidentales, tétanisées
par le fait juif, entraînant une réplique du Centre Simon
Wiesentahl accusant son auteur d’ «antisémitisme». La
controverse suscitée à propos de cette déclaration épiscopale
témoigne de la sensibilité du sujet.
Mais, au-delà des considérations bibliques et des
justifications morales, l’impératif stratégique a prévalu dans
la création d’Israël au Moyen orient. Une entité occidentale au
coeur du Monde arabe à l’intersection de sa rive asiatique et de
sa rive africaine, scellait la rupture définitive de la
continuité territoriale de l’espace national arabe, la rupture
du point d’articulation entre la voie continentale et la voie
maritime de la «Route des Indes», la voie marchande des
caravanes reliant le couloir syro-palestinien à son prolongement
égyptien, une rupture stratégique du continuum au point de
confluence des voies d’eau arabes (le Jourdain, le Yarmouk, le
Hasbani et le Zahrani) et de ses gisements pétroliers, source de
sa richesse, de son décollage économique et de sa puissance
future.
Autrement dit, le «Foyer National Juif» s’est déployé en
Palestine, précisément, et non à Madagascar ou en Argentine
comme cela était prévu dans le projet originel pour l’évidente
raison que la mise en place de cette entité occidentale au cœur
du Monde arabe répondait avant tout à un géotropisme permanent
des puissances coloniales: le verrouillage de l’espace arabe au
prétexte de la liberté de navigation et de la sécurité de la
route des Indes: Gibraltar, le Canal de Suez, l’Ile de Massirah,
la côte des pirates auront ainsi tout au long de l’histoire
moderne constitué autant de jalons de l’expansion européenne,
autant de places fortes de garnison et de vigiles de l’Empire
britannique.
Le choix de la Palestine s’est fait en vertu du principe de
la vacuité géographique. L’habillage idéologique à cette
entreprise de prédation se résumait par ce slogan «Un peuple
sans terre pour une terre sans peuple». Un slogan mystificateur
car il revenait à nier l’existence d’une population dont les
ancêtres s’étaient frotté victorieusement aux Croisés, en
Palestine. Nier l’existence d’une civilisation, marquée par une
économie agricole réputée pour son huile, ses vins, le vin de
Latroun, ses agrumes, les oranges de Jaffa célèbre dans
l’ensemble de la Méditerranée, bien avant la fertilisation du
désert par les vaillants Kibboutzim, autre mystification de la
légende sioniste.
La notion de vacuité s’est depuis lors déclinée dans toutes ses
variantes. De la vacuité géographique nous sommes ainsi passés à
la vacuité culturelle puis à la vacuité politique, enfin à la
vacuité stratégique du monde.
La vacuité culturelle: La Palestine a été décrétée en situation
de vacuité par application de la théorie de Metternich, «le Res
Nullus», tout simplement parce qu’elle a eu la mauvaise idée de
se situer du mauvais côté de la frontière et de l’imperium
européen. «En dehors des frontières de la civilisation, il était
loisible d’insérer librement, au milieu des populations plus ou
moins arriérées –et non contre elles- des colonies européennes
qui ne pouvaient être que des pôles de développement». Autrement
dit, la Palestine n’était pas un territoire vide
démographiquement, mais culturellement, vide d’une sorte de
vacuité culturelle, car ne répondant pas au standard européen.
Près de cent ans plus tard, l’Irak était, à son tour, frappé de
«vacuité politique», qu’il importait de lui appliquer la
démocratie américaine, avec les déplorables conséquences que
l’on constate quotidiennement sur le terrain.
Au plan politique, la théorie de la vacuité palestinienne
s’applique d’ailleurs d’une manière discontinue depuis 1948 sur
le plan politique. L’absence de progrès dans la recherche de la
paix a toujours été imputée à l’absence de volonté de paix chez
les Arabes, ce qui a été vrai un certain temps, mais qui n’est
plus vrai depuis 1982 (adoption du plan de Fès Maroc), et
surtout à l’absence d’interlocuteurs palestiniens, ce qui n’a
jamais été vrai.
Le bestiaire israélien est riche pour désigner les arabes «des
«animaux à quatre pattes», aux «cafards», sans que cette
débauche de xénophobie ne suscite la moindre protestation dans
les chancelleries occidentales, sans que les Palestiniens soient
identifiés pour eux mêmes, pour ce qu’ils sont, des
Palestiniens, les habitants originels de la Palestine, quand ils
ne sont pas qualifiés de «terroristes», ils sont tour à tour,
arabes israéliens ou habitants des territoires (lesquels?) ou
alors, selon leur appartenance communautaire ou ethnique
(druzes, bédouins) jamais arabes palestiniens ou tout simplement
palestiniens.
Références
1- Mgr Hilarion Capucci, ancien Archevêque Grec Catholique de
Jérusalem, a été emprisonné pendant 2 ans (1974-1976) par Israël
pour son soutien à la cause palestinienne. Né en 1922 à Alep
(Nord Syrie), Mgr Capucci, malgré son âge avancé, a participé au
mouvement international de soutien pour la levée du Blocus de
Gaza. Il se trouvait à bord du bateau turc MV Mavi Marmara ,
pris d’assaut par la marine israélienne en Mai 2010, alors que
la flottille humanitaire tentait de briser le blocus naval de
l’enclave palestinienne.
2 – Affaire Bernadotte: L’un des actes les plus notoires du
terrorisme israélien a eu lieu en 1948 quand des forces juives,
membres de la faction LEHI (aussi connue comme le groupe Stern)
ont assassiné le comte Suédois Folk Bernadotte, médiateur
appointé par l’ONU. Bernadotte a été tué le 17 septembre 1948,
au lendemain de sa présentation de son second plan de médiation
qui réclamait notamment le rapatriement et des dédommagements
pour les réfugiés palestiniens, dont le sort constituait un des
points de discorde entre Israël et les Etats-Unis. A la
présentation de son rapport, les Israéliens avaient déjà expulsé
plus d’un demi million de Palestiniens hors de chez eux. Les
deux autres attentats contre des émissaires de l’ONU ont eu
Lieu, le premier, au Congo contre Dag Hammarskjöld, Secrétaire
Général en fonction à l’époque, (1953-1961), le 18 septembre
1961, et, en Irak, contre le siège de l’ONU, le 19 Août 2003,
provoquant la mort d’une vingtaine de personnes, dont le chef de
la mission, le brésilien Sergio Vieira de Mello. Jeremy Hammond
énumère soixante dix neuf (79) résolutions internationales
qu’Israël viole ou se refuse à appliquer, au terme d’une étude,
publiée dans «Foreign Policy», couvrant 61 ans de vie
diplomatique, la période allant de 1948, -(résolution 57 du 18
septembre 1948 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU dans
la foulée de l’assassinat par les Israéliens du Comte
Bernadotte, médiateur du conflit entre juifs et arabes), à 2009
avec la résolution 1860 du 8 janvier 2009 concernant la
destruction de Gaza.
3-Cf. «Israël et ses tribus: l’Etat Hébreu fête ses 60
ans»-Courrier international N° 913 du 30 Avril au 6 Mai 2008
4- «Les cent clés du Moyen-orient» Alain Gresh et Dominique
Vidal -Edition de l’Atelier
À propos chrétiens d’Orient cf.:
Le
singulier destin des Chrétiens d’orient Part 1/2
Le
singulier destin des chrétiens d’orient Part 2/2
Déclaration du Synode/Moyen-Orient: Israël ne peut s’appuyer
sur la Bible pour justifier l’occupation (AFP- 23 octobre 2010).
Déclaration de l’Archevêque de Newton (Etats-Unis) Mgr Cyrille
Salim Bustros, président Grec Melkite Catholique de la
commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient.
CITE DU VATICAN- Israël ne peut pas s’appuyer sur le terme de
« Terre promise » figurant dans la Bible pour « justifier le
retour des juifs en Israël et l’expatriation des Palestiniens ».
« On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour
justifier le retour des juifs en Israël et l’expatriation des
Palestiniens ». Les évêques et patriarches orientaux affirment
qu’il « n’est pas permis de recourir à des positions bibliques
et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les
injustices ». « Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de
Terre promise au peuple juif », terme qui figure dans l’Ancien
testament, car cette « promesse » a été « abolie par la présence
du Christ ». Après la venue du Jésus, « nous parlons de Terre
promise comme étant le royaume de Dieu », qui couvre la Terre
entière, et est un « royaume de paix, d’amour, d’égalité (et) de
justice ». « Il n’y a plus de peuple préféré, de peuple choisi,
tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont
devenus le peuple choisi », a ajouté le prélat. Le prélat Il a
par ailleurs mis en avant deux problèmes dans la solution
préconisée par la communauté internationale et le Vatican
d’instituer un Etat juif et un Etat palestinien pour résoudre le
conflit au Proche-Orient.
Dans le cadre d’un Etat juif, il s’est inquiété du risque
d’exclusion « d’un million et demi de citoyens israéliens qui ne
sont pas juifs mais arabes musulmans et chrétiens ». Pour lui,
il vaudrait mieux parler d’ »un Etat à majorité juive ». La
question du « retour des déplacés palestiniens » est « aussi
très grave », a-t-il ajouté. « Quand on va créer deux Etats, il
va falloir résoudre ce problème », a affirmé Mgr Bustros.
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Naba serait illicite (Art L.122-4), et serait sanctionnée par
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Publié le 11 janvier 2011 avec l'aimable autorisation de René Naba.
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