Opinion
Golfe
arabo-persique:
Les enjeux sous-jacents du Détroit
d'Ormuz
René Naba
Vendredi 7 décembre
2012 Du bon usage des
principes universels
Le golfe arabo
persique, possible point d’impact dérivé
de la confrontation entre l’Iran et
Israël, constitue, de l’avis unanime des
experts, la veine jugulaire du système
énergétique mondial et l’intervention
occidentale projetée en cas de fermeture
de la navigation dans la voie d’eau est
justifiée par le principe universel de
la liberté de navigation.
Force est
d’admettre toutefois que les grands
principes universalistes découlent
rarement de considérations altruistes et
répondent davantage à des impératifs
matériels.
Il a en a été ainsi
du principe de la liberté de la
navigation brandie par l’Angleterre au
XVII me et XVIIIe siècles pour assurer
sa suprématie maritime et partant son
hégémonie commerciale à l’ensemble de la
planète (1). Il en a été de même du mot
d’ordre du principe de la Liberté du
commerce et du libre-échange décrété par
les pays occidentaux au XIXe et XXe
siècles pour contraindre la Chine à
écouler les marchandises occidentales
sur son marché intérieur au nom de la
«politique de la porte ouverte». Il en
sera de même du «principe de la liberté
d’information» fermement défendu par les
États-Unis, au lendemain de la Deuxième
Guerre mondiale pour asseoir leur
suprématie idéologique dans les quatre
domaines qui conditionnent la puissance:
politique, militaire, économique et
culturel.
Le principe de la
Liberté de navigation où les océans
nouveau monde du XXIème siècle
Les démonstrations
de force autour du détroit d’Ormuz entre
Américains et Iraniens, en 2012, -dont
les grandes manœuvres navales du pacte
atlantique du 16 au 27 septembre 2012,
les manœuvres ICNMEX,avec la
participation de vingt pays et une
quarantaine bâtiments pour le déminage
de la voie d’eau- révèlent
rétrospectivement l’utilité du rôle
prescripteur des Occidentaux pour leurs
propres intérêts.
L’intervention de
Suez, en 1956, contre l’Egypte pour
châtier Nasser d’avoir nationalisé le
Canal de Suez, voie de passage entre la
Mer Méditerranée et la Mer rouge, en est
un exemple. Le président égyptien qui se
préoccupait de financer le développement
de son économie nationale par l’unique
ressource de son pays, les droits du
passage sur la voie d’eau, s’est heurté
à la violente opposition de la Compagnie
franco-britannique de Suez, entrainant
une intervention armée conjuguée
d’Israël et des deux anciennes
puissances coloniales de l’époque, la
France et la Grande Bretagne, parrains
de la compagnie.
La compagnie de
Suez était constituée en effet d’un
groupement d’une vingtaine
d’actionnaires prélevant à l’époque 90
pour cent des recettes du trafic et le
peuple égyptien fort de 30 millions
d‘habitants se contentant de 10 pour
cent. Nasser a juste cherché à inverser
le rapport de perception, déclenchant
l’ire des deux parrains de la
compagnie…..au nom du principe de la
liberté de navigation.
Un principe en
apparence anodin, mais qui masque de
redoutables enjeux géostratégique,
résumé il y a deux siècles par le contre
amiral Alfred Thayus Mahan (1840-1914):
«Quiconque atteindra la suprématie
maritime dans l’océan Indien serait un
joueur important sur la scène
internationale”, soutenait-il déjà au
siècle dernier ce géo stratège de la
Marine des Etats-Unis.
Depuis la fin de la
II me Guerre mondiale (1939-1945), les
Etats Unis ont procédé à leur
déploiement géostratégique selon la
configuration de la carte de l’Amiral
Harrison conçue en 1942 en vue de
prendre en tenaille la totalité du monde
eurasiatique. En application de la
«théorie des anneaux maritimes», ils ont
ainsi articulé leur présence sur un axe
reposant sur trois positions charnières,
le détroit de Behring, le Golfe arabo
persique et le détroit de Gibraltar, en
vue de provoquer une marginalisation
totale de l’Afrique, une marginalisation
relative de l’Europe, et, à confiner
dans un cordon de sécurité un «périmètre
insalubre» constitué par Moscou-Pékin-
Islamabad, contenant la moitié de
l’humanité,-3, 5 milliards de
personnes-, mais aussi la plus forte
densité de misère humaine et la plus
forte concentration de drogue de la
planète.
Le surpeuplement prévisible de la terre,
dont la population va pratiquement
doubler en un siècle passant de six
milliards de dollars, en l’an 2000, à
onze milliards en l’an 2.100
c’est-à-dire davantage qu’au cours de
toute l’histoire de l’humanité, va faire
de la quête de nouveaux espaces, un
nouvel enjeu de la compétition mondial,
l’enjeu de survie de l’espèce humaine.
La conquête de
l’espace en est une illustration
spectaculaire. La mer est plus familière
à l’Homme que l’espace, plus intimement
liée à l’histoire de l’humanité. La
conquête des espaces maritimes, moins
spectaculaire, n’en est pas moins
méthodique. Omniprésents à la surface du
globe, les Océans représentent 71 pour
cent de la surface de la planète, avec
une mention spéciale pour le Pacifique
qui occupe, à lui seul, 50 pour cent de
la superficie océanique mondiale.
Si, depuis la haute
antiquité, la mer a constitué un espace
de jonction et de rapprochement entre
les peuples, elle a aussi servi de
théâtre à de retentissants combats
navals (Trafalgar, Sawari), surtout
appréciée par les stratèges en tant que
lieu idéal de projection des forces à
distance.
Le développement de
prospection pétrolière off shore, du
câblage sous marin et de la
surexploitation de la pêche ont fait des
océans un gigantesque gisement de
ressources naturelles et animales.
Cinquante pou cent de la population
mondiale vit sur une mince bande côtière
de 50 kms le long des rivages et 75 pour
cent du commerce mondial en poids, et 66
pour cent en valeur est assuré par le
transit maritime, près de dix milliards
de tonnes par an. L’exploitation des
ressources maritimes à, elle, quadruplé
en 40 ans, passant de 20 millions de
tonnes en 1950 à 80 millions de tonnes
en 1990. La FAO estime, quant à elle, à
quarante millions le nombre de personnes
dans le monde vivant de l’économie du
poisson, la filière pêche remployant, à
elle seule, douze millions de personnes
réparties entre pêcheurs, techniciens,
artisans et commerçants.
Le détroit d’Ormuz
Le Golfe arabo
persique, un des principaux
ravitailleurs du système énergétique
mondial, sert en même temps de
gigantesque base militaire flottante de
l’armée américaine, qui s’y ravitaille à
profusion, à domicile, à des prix
défiants toute concurrence, auprès de
ses protégés pétromonarchies. Tous, à
des degrés divers, y paient leur tribut,
accordant sans états d’âme, des
facilités à leur protecteur. La zone
est, en effet, couverte d’un réseau de
bases aéronavales anglo-saxonnes et
françaises, le plus dense du monde
Voie d’eau d’un
millier de km de long et dont la largeur
avoisine 50 km dans sa partie la plus
resserrée, le Golfe est une zone de
jonction entre le Monde arabe et le
Monde perse, entre le sunnisme et le
chiisme, les deux grands rameaux de
l’Islam. Elle borde l’Iran, qui se veut
le fer de lance de la Révolution
islamique, l’Irak, qui s’est longtemps
présenté comme la sentinelle avancée du
flanc oriental du Monde arabe, ainsi que
six monarchies pétrolières de
constitution récente, faiblement
peuplées et vulnérables, mais dont la
production de brut vient au premier rang
du monde. C’est aussi une zone
intermédiaire entre l’Europe, dont elle
est le premier fournisseur de pétrole,
et, l’Asie, qui seraient les premières
touchées par une éventuelle interruption
du trafic maritime. Le Golfe soutient,
enfin, selon les stratèges occidentaux,
le fameux «arc de l’islam» de la
confrontation dans le tiers-monde, qui
va de l’Afghanistan à l’Angola en
passant par la Corne de l’Afrique.
La plus forte armada de l’après Vietnam
y était concentrée durant la guerre
irako iranienne (1979-1989). Pas moins
de 70 navires, avec au total 30.000
hommes, appartenant aux flottes de
guerre américaine, soviétique, française
et britannique croisaient dans les eaux
du Golfe, le détroit d’Ormuz, la Mer
d’Arabie et le nord de l’Océan indien. A
cette armada s’ajoutaient les flottes
consacrées à la défense côtière des pays
de la région.
Lors de l’extension du conflit
irako-iranien, à la suite de la décision
de l’Irak de décréter une «zone
d’exclusion maritime», 540 bâtiments
(pétroliers, cargos) ont été coulés ou
endommagés -soit près double du tonnage
coulé pendant la 2me Guerre mondiale
(1939-1945), transformant cette voie
d’eau en un gigantesque cimetière marin.
Une fermeture
totale du Détroit d’Ormuz, par où
transitent 90 pour cent du pétrole
produit par le Golfe, priverait
l’Occident du quart de sa consommation
quotidienne d’énergie.
Vingt mille navires empruntent cette
autoroute maritime chaque année,
transportant le tiers du ravitaillement
énergétique de l’Europe. La flotte
américaine a installé à Manama (Bahreïn)
le quartier général de la Vème flotte,
en charge de l’Océan Indien. Elle
dispose en outre de facilités à l’île de
Massirah (Sultanat d’Oman), ainsi que
sur la rive africaine de l’Océan indien,
à Berbera (Somalie), à Mombasa (Kenya)
et dans l’île britannique de Diégo
Garcia.
Signe de
l’importance stratégique de la zone, le
Royaume Uni, du temps du protectorat
britannique sur l’Arabie du sud avait
fait du port d’Aden, la grande ville du
sud Yémen, la place forte de la présence
britannique à l’Est de Suez pour la
sécurisation de la route des Indes.
La militarisation des voies maritimes
figure d’ailleurs parmi les objectifs de
Washington dans cette zone de non droit
absolu qui relie la Méditerranée à
l’Asie du Sud-est et à l’Extrême-Orient
par le canal de Suez, la mer Rouge et le
golfe d’Aden. Dans ce périmètre
hautement stratégique, les Etats Unis
ont procédé au plus important
déploiement militaire hors du territoire
national, en temps de paix.
Le Monde arabe
regroupe trois des principales voies de
navigation transocéaniques, mais n’en
contrôle aucune. Le détroit de
Gibraltar, qui assure la jonction entre
l’Océan Atlantique et la Mer
Méditerranée, est sous observation de la
base anglaise située sur le promontoire
de Gibraltar, une enclave située sur le
territoire de l’Espagne. La jonction
Méditerranée-Mer Rouge est sous le
contrôle des bases anglaises situées aux
deux extrémités du Canal de Suez (les
bases de Dekhélia et d’Akrotiri (Chypre)
et la base de Massirah (Sultanat
d’Oman).
Enfin, le passage
golfe arabo persique Océan indien est
sous l’étroit contrôle du chapelet de
bases de l’Otan: le camp
franco-américain de Djibouti, la base
aéronavale française d’Abou Dhabi, le QG
du Centcom du Qatar, et la base
aéronavale américaine de Diego Garcia.
En vertu du
principe de la liberté de navigation, la
totalité des voies de passage
transocéaniques, à l’exception du
Détroit de Behring, sont sous contrôle
de l’Occident. Du Détroit de Gibraltar
au Détroit du Bosphore, au Détroit des
Dardanelles, au Détroit de Malacca, au
détroit d’Ormuz.
Si la Chine a
réussi à contourner ce goulot
d’étranglement en développant sa
«stratégie du collier de perles» par
l’aménagement d’un chapelet de ports
amis le long des ses voies de
ravitaillement, du Sri Lanka à l’Afrique
orientale, à l’Europe avec la zone
franche du Pirée, de même que la Russie
avec Tartous et Banias, sur la côte
syrienne de la Méditerranée, cela n’a
pas été le cas pour le monde arabe.
Au-delà de la mise
au pas de ces deux pays récalcitrants à
l’hégémonie occidentale, la double
épreuve de force contre la Syrie et
l’Iran sous-tend en complément une
opération de contournement du détroit
d’Ormuz par substitution de la voie
terrestre à la voie maritime du
transport des hydrocarbures du Golfe
vers l’Europe, via les ports
méditerranéens de la Turquie, à travers
le projet TAP, l’oléoduc trans-anatolien
chargé d’acheminer vers l’Europe la
production de brut des pétromonarchies
et de l’Irak.
Le développement de
la capacité de l’oléoduc de l‘ancienne
IPC (Irak Petroleum Cy) des champs
pétroliers du nord de l’Irak vers le
terminal syrien de Banias figure
également dans les projets des
pétroliers, en cas de chute du régime
syrien, réduisant ainsi la trop grande
dépendance de l’Europe occidentale
vis-à-vis des hydrocarbures de l’Algérie
et de la Russie, deux pays hors de la
sphère de l’Alliance Atlantique. Un
impératif au regard de l’évolution du
trafic maritime mondial: sur les vingt
plus grands ports porte-conteneurs du
Monde, treize se trouvent en Asie, un
continent qui assurera, en l’an 2020,
plus de la moitié des productions
mondiales.
Dans la perspective d’une épreuve de
force, les Etats-Unis ont parachevé un
nouveau système radar au Qatar en
complément de ceux déjà installés en
Israël et en Turquie pour former un
vaste arc régional de défense
antimissile.
Soixante-dix ans
après leur indépendance, les pays arabes
demeurent sous contrôle. Sous couvert du
principe de la liberté de navigation
couve une mise sous tutelle drastique du
monde arabe et de ses gisements
pétroliers.
Il en va de la navigation comme du Droit
l’autodétermination, qui confère
bizarrement l’indépendance au Kosovo et
au Sud Soudan, mais pas à la Palestine
ou au Sahara occidental, réduisant ce
principe à une variable d’ajustement
conjoncturel.
Arabian Sea (Bahr al
Arab) et Amiral (Amir Al Bahr)
Pourtant l’océan
arabe est une réalité reconnue par les
géo stratèges occidentaux mais,
paradoxalement, sinon ignorée par les
Arabes, à tout le moins enfouie dans
leur subconscient.
Tous les pays arabes sans exception ont
une façade maritime, même l’Irak sur le
Golfe arabo persique, parfois même deux:
le Maroc ouvre sur l’Atlantique et la
Méditerranée; l’Egypte sur la Mer
Méditerranée et la Mer Rouge, l’Arabie
sur la Mer Rouge et le Golfe Persique.
Et aussi la Palestine avec Gaza entre
Méditerranée et Mer morte.
Bahreïn signifie «deux mers», l’Algérie
«les îles», la Péninsule arabique (Al
Jazira Al Arabya), littéralement l’île
Arabe et Gibraltar (Jabal Tareq) tire
son nom de son conquérant Tareq Ben Zyad,
alors qu’en parallèle, la boussole et le
gouvernail, à défaut d’en avoir été ses
inventeurs, les Phéniciens, les ancêtres
des Libanais, en auront été les
propagateurs.
Dans l’inconscient
occidental, l’arabe est synonyme de
bédouin, jamais marin, une réalité
intériorisée par les Arabes eux-mêmes,
indice indéniable de leur aliénation
mentale. Sans doute pour faire oublier
l’ancienne dénomination coloniale de la
zone pétro monarchique, la «Côte des
pirates», pacifiée par les Anglais sous
le nom de «Trucial Coast», la «Côte de
la trêve». Stratagème anglais consistant
à fixer au sol en les légitimant les
corsaires arabes en contrepartie de
l’accès occidental à leurs gisements
pétroliers.
Les faits d’armes
des marins arabes, qui ont fait la
notoriété de ces précurseurs incontestés
de la cartographie sont ignorés de
l’opinion arabe elle-même. Oublié
Sindbad le marin, oubliée l’escadre des
100 navires de Saladin contre les
pirates génois. Oublié Ahmed Ibn Majid,
le guide de Vasco de Gama.
Et sans nullement justifier leurs
activités, mais, en guise
d’illustration, les pirates de la Corne
de l’Afrique face à une armada
internationale de près de quarante
navires de guerre, font la preuve
quotidienne qu’ils sont les véritables
«Prince des mers» (Amir al Bahr), dont
le terme français Amiral tire son nom.
Domaine stratégique
par où transite l’essentiel du commerce
mondial, de Gibraltar (Jabal Tarek), à
Suez, à Bab El Mandeb et Ormuz, dont la
fermeture plongerait l’économie
occidentale dans une crise systémique,
l’Océan arabe a été complètement
colonisé à l’ère du pétrole, de même que
ses repères mémoriels. Bab El Bahr en
Tunisie a été rebaptisée par les
Français «Porte de France» et la Mer des
Arabes francisée en «Mer d’Oman», alors
que les Français empruntaient à la
terminologie arabe leur ordonnancement
militaire: Amiral (Amir al Bahr),
Capitaine (Kobtane).
Seul Gamal Abdel
Nasser a fait usage de cette arme de
dissuasion (1956), de même que le Roi
Fayçal d’Arabie, l’arme du pétrole
(1973). Mais aucune manœuvre commune des
forces navales arabes n’a jamais eu lieu
hors contrôle d’une puissance étrangère.
Et les marines nationales sont
principalement affectées à des missions
de garde côtière.
Le Liban a démontré
lors de la guerre de 2006 une redoutable
capacité navale défensive en
neutralisant la frégate Hanit, navire
amiral de la flotte israélienne. Dans le
camp de la résistance arabe, cet
événement est célébré comme une victoire
navale équivalente à celle de Sawari des
Egyptiens sur la flotte Byzantine en
655. Partout ailleurs il est méprisé en
ce que cet exploit naval a été le fait
d’une formation paramilitaire chiite,
alors que Sawari n’évoque plus qu’un
contrat d’armement franco saoudien
impliquant de fortes rétro commissions.
Le tiers de la production d’armement des
Etats-Unis, du Royaume uni et de la
France, trois membres du Conseil de
sécurité, protège les cours du pétrole
arabe et l’impunité de l’Etat hébreu,
alors que, paradoxalement, Israël
s’obstine à vouloir lancer ses deux
cents bombes nucléaires pour prévenir la
fabrication d’une seule, la bombe
iranienne, au stade virtuel.
Les Israéliens
préparent ainsi méthodiquement le
bombardement de l’Iran distante de mille
sept cents kilomètres sous prétexte
d’une improbable attaque nucléaire dont
ils sont pourtant protégés par un
bouclier humain de quatre millions
d’otages palestiniens.
Au vu de ce
déferlement, le Golfe devrait être le
théâtre d’une guerre médiatique et
psychologique. En complément de la
chaine qatariote, d’Al Jazira, la mise
sur orbite trois nouveaux vecteurs aux
ambitions redoutables ont été
programmées pour 2012: «Sky Arabia», à
Abou Dhabi, avec la collaboration de la
chaine britannique Sky GB du magnat
australien Ruppert Murdoch, «Al Arab» du
prince Walid Ben Talal, depuis Manama en
collaboration avec la firme Bloomberg,
ainsi que la chaîne «Al Mayadine» de
Ghassane Ben Jeddo, l’ancien d’Al Jazira.
Toutes les chaînes
pétro monarchiques, toutes, sans
exception sont adossées à des bases
occidentales: Al Jazira du Qatar au
Centon, le commandement central
américain, Sky Arabia d’Abou Dhabi, à la
base aéronavale française, «Al Arab» du
prince saoudien Walid à la base navale
de Manama, quartier général de la V me
flotte américaine de l’Océan
indien…….Une singularité des
pétromonarchies, sans doute la marque de
leur indépendance.
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