Opinion
273 Algériens
auraient péri dans les combats en Syrie
R.
Mahmoudi
Un
terroriste du Front Al-Nosra abattu par
l'armée syrienne. D. R.
Lundi 29 juillet 2013
Selon un rapport publié par l’agence de
statistique américaine PentaPolis, 273
Algériens auraient été tués dans les
combats en Syrie. Un chiffre qui reste
difficile à vérifier, d’autant qu’il
n’existe, en Algérie, aucune statistique
officielle dans ce domaine. Le ministre
de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia,
s’est, en effet, toujours refusé de
donner des détails sur la présence de
terroristes algériens en Syrie, et a
toujours nié l’existence d’un réseau de
recrutement sur le territoire algérien.
Le rapport révèle que le nombre de
victimes d’origine arabe dans les rangs
de la rébellion armée syrienne est en
hausse. Ces statistiques, établies sur
la base d’actes de décès des combattants
étrangers morts en Syrie délivrés dans
leurs pays d’origine, montrent que ces
djihadistes sont de 49 nationalités. En
ce qui concerne les pays arabes, les
Tunisiens viennent en tête avec 1 902
morts, suivis des Libyens (1 807), des
Irakiens (1 432), des Palestiniens (1
002), des Libanais (828), des Egyptiens
(821), des Saoudiens (714), des
Yéménites (571), des Marocains (412), et
des Algériens en dixième position. Ce
tableau reflète l’état de délabrement
dans lequel se trouvent des pays comme
la Tunisie ou la Libye, où l’insécurité
et l’instabilité politique favorisent
l’infiltration des réseaux
internationaux de recrutement de
djihadistes, généralement liés à
Al-Qaïda ou à des officines étrangères
en charge des rebelles syriens. Le
rapport de l’agence américaine ne se
limite pas à dresser une liste
nominative des pays dont sont
originaires les mercenaires tués dans
les combats en Syrie, mais donne aussi
des caractéristiques de chaque
catégorie. Ainsi, les combattants
provenant du Maghreb, notamment de
Libye, de Tunisie et d’Algérie, se
distinguent, selon cette description,
par leur témérité et leur propension à
la violence. Les Caucasiens et les
Tchétchènes sont réputés pour être des
fins tireurs qui atteignent les blindés
russes. Les Irakiens, eux, sont reconnus
comme des artificiers «doués» et des
spécialistes en embuscades. Les
Marocains sont décrits comme étant des
champions dans la préparation des
actions kamikazes. Enfin, les
combattants du Golfe arabe, beaucoup
moins exposés à la mort, s’occupent de
la prédication et des fatwas.
R. Mahmoudi
Publié sur
Algérie patriotique
Le
dossier Syrie
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