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El Watan
Les Palestiniens interdits d'accès depuis le début de la
deuxième Intifadha en 2000 : Réouverture hier de la « Route de
l'apartheid »
R.I.
La «Route de l'apartheid»
Samedi 29 mai 2010
Les forces d’occupation israéliennes ont rouvert hier à la
circulation des Palestiniens, en Cisjordanie, l’une des
principales routes reliant El-Qods à Tel-Aviv, ont rapporté des
médias. Baptisée « Route de l’apartheid », cette route, qui
était interdite d’accès aux Palestiniens depuis une dizaine
d’années, a été rouverte, hier matin, à la circulation, a
indiqué un porte-parole de l’armée d’occupation, cité par des
médias. Ainsi, les Palestiniens ont le droit d’emprunter la plus
grande partie de cette route, s’étendant sur 15 km. Leur
circulation risque toutefois d’être entravée par les mesures
draconiennes de l’armée israélienne, ont dénoncé des
associations israéliennes des droits de l’homme. La « Route de
l’apartheid » était interdite d’accès aux Palestiniens depuis le
début de la deuxième Intifadha, en 2000, alors qu’une partie de
leurs terres ont été accaparées par l’occupant sioniste. Le
président palestinien, Mahmoud Abbas, est attendu le 9 juin à
Washington par le président américain, Barack Obama, ont
rapporté hier les agences de presse, citant la Maison-Blanche.
Les deux hommes discuteront « des progrès accomplis jusqu’à
présent dans le cadre des pourparlers de proximité et des moyens
pour les Etats-Unis de travailler avec les parties à une
transition vers des pourparlers directs », a indiqué la
présidence américaine dans un communiqué. MM. Obama et Abbas
discuteront des efforts visant à « développer les institutions
qui peuvent répondre aux aspirations du peuple palestinien et à
soutenir la création d’un Etat palestinien », selon le
communiqué. Jeudi soir, un raid aérien israélien dans l’est de
la ville de Ghaza a fait deux blessés palestiniens, a-t-on
indiqué de sources médicales palestiniennes et auprès de
témoins. « Deux personnes ont été hospitalisées après une frappe
d’hélicoptère qui a suivi un tir de mortier par des combattants
palestiniens », a précisé le service des urgences à Ghaza. Il y
a une semaine, deux Palestiniens ont été tués par l’armée
israélienne dans le sud de la bande de Ghaza, rappelle-t-on.
Pour tenter de briser le blocus israélien imposé à l’enclave
palestinienne, et cela malgré les mises en garde de l’Etat
hébreu, sept bateaux chargés d’aide se sont rassemblés hier dans
les eaux internationales, au large de Chypre, avant de faire
route vers Ghaza. « Nous nous retrouvons cet après-midi
(vendredi) dans les eaux internationales, au large de Chypre. Le
gouvernement chypriote ne veut pas que nous partions de Chypre.
Je peux seulement supposer qu’on leur a mis la pression », a
indiqué à l’AFP une des organisatrices de la « Flottille de la
paix », Audrey Bomse.
« On espère atteindre Ghaza samedi », a-t-elle dit. Un
responsable du ministère chypriote des Communications a indiqué
qu’une telle mission n’était pas dans « l’intérêt vital du
pays » et que Chypre n’avait reçu aucune demande officielle de
la part de l’Autorité palestinienne, seule entité palestinienne
reconnue sur le plan international, pour une demande d’aide
humanitaire. Israël a récemment informé les ambassadeurs de la
Grèce, de la Turquie, d’Irlande et de Chypre, pays desquels
devaient partir les bateaux, qu’il interdisait l’arrivée de la
flottille à Ghaza, une initiative qui, selon l’Etat hébreu,
viole la loi internationale.
Selon les organisateurs, l’aide de 10 000 tonnes consiste
notamment en 100 maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants
électriques, ainsi que d’équipement médical et de matériaux de
construction. Entre 700 et 800 personnes sont à bord des deux
cargos et cinq bateaux plus petits, avec une quarantaine
d’hommes politiques européens et arabes. Israël maintient un
strict blocus de la bande de Ghaza, sauf pour les produits de
première nécessité.
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