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L'EXPRESSIONDZ.COM
SOLUTION À DEUX ÉTATS AU PROCHE-ORIENT
L'ONU met la pression sur Israël
R.I
Ban Ki-moon - Photo IRIN
Mercredi 13 mai 2009
Le Conseil de sécurité appelle à «des efforts nouveaux et
urgents de la part des parties et de la communauté
internationale pour parvenir à une paix globale, juste et
durable».
Le Conseil de sécurité a affirmé lundi soir à l’unanimité
l’urgence de parvenir à une paix globale au Proche-Orient sur la
base de la solution à deux Etats, mettant sous pression un
gouvernement israélien jusqu’ici peu enclin à s’engager dans
cette voie. Le Conseil de sécurité affirme «l’urgence de
parvenir à une paix globale au Proche-Orient» et «la
nécessité d’une action diplomatique vigoureuse dans ce but»,
proclame une déclaration lue par le ministre russe des Affaires
étrangères, Sergueï Lavrov.
Le Conseil appelle à «des efforts nouveaux et urgents de la
part des parties et de la communauté internationale pour
parvenir à une paix globale, juste et durable au Proche-Orient,
basée sur la vision d’une région où deux Etats démocratiques,
Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix à l’intérieur
de frontières sûres et reconnues», poursuit la déclaration.
Celle-ci a été adoptée à l’issue d’un débat au Conseil de
sécurité sur la relance du processus de paix au Proche-Orient,
organisé au niveau ministériel à l’initiative de Moscou. Le
débat rassemblait notamment les chefs de la diplomatie
britannique David Miliband, français Bernard Kouchner et turc
Ahmet Davutoglu. Les Etats-Unis étaient représentés par leur
ambassadrice à l’ONU Susan Rice, qui a rang ministériel, et non
par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Mais ni Israël ni les
Palestiniens ne participaient à cette réunion et Israël en a
rejeté à l’avance le résultat. «Israël ne croit pas que
l’implication du Conseil de sécurité contribue au processus
politique au Proche-Orient», a dit son ambassadrice à l’ONU,
Gabriela Shalev, dans une déclaration adressée à la presse. «Ce
processus doit être bilatéral et laissé aux parties elles-mêmes.»
Mme Shalev a ajouté que le moment de cette réunion était «inapproprié»,
son gouvernement étant en train de procéder à une évaluation de
sa politique, avant la visite la semaine prochaine du Premier
ministre (Benjamin) Netanyahu aux Etats-Unis.
Lors du débat, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a
appelé en termes très fermes Israël à créer des conditions
favorables à la paix, notamment en révisant sa politique en
matière de colonies.
«Le moment est venu pour Israël de changer fondamentalement
sa politique dans ce domaine, comme il l’a souvent promis mais
pas encore fait», a-t-il dit. «L’action sur le terrain,
ainsi qu’une détermination à négocier sur toutes les questions
clés, y compris Jérusalem, les frontières et les réfugiés, sur
la base des engagements existants d’Israël, seront les vrais
tests de l’attachement d’Israël à la solution des deux Etats»,
a ajouté le chef de l’ONU. Il a également déploré la «poursuite
du blocus» de la bande de Ghaza par Israël. M.Ban a par
ailleurs affirmé le droit des citoyens israéliens à vivre en
paix et en sécurité, condamnant à cet égard les tirs de
roquettes sur leur territoire, «profondément inacceptables,
mais aussi totalement contre-productives» et qui «doivent
cesser». Citant le président français Nicolas Sarkozy lors
d’un discours à la Knesseth en juin 2008, M.Kouchner a réaffirmé
qu’il «ne peut y avoir de paix sans l’arrêt total et immédiat
de la colonisation». «Il faut que le gouvernement
israélien entende ce message, ce message amical», a ajouté
le ministre français. M.Lavrov a affirmé quant à lui qu’au stade
actuel, «le plus important est la reprise rapide des
négociations entre Israël et les Palestiniens, ainsi que la
réaffirmation de la base légale du principe des deux Etats».
Il a exprimé son soutien à l’initiative arabe de paix approuvée
récemment par la Ligue arabe à Doha, qu’il a qualifiée de «partie
intégrante de la construction du nouveau Proche-Orient».
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Publié le 13 mai 2009 avec l'aimable autorisation de l'Expression
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