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Les Palestiniens retrouvent la voie de l’union
Pierre Barbancey

 

10 février 2007

Palestine . Un gouvernement d’union nationale serait constitué d’ici une semaine. La communauté internationale fait la moue. Liesse dans les territoires palestiniens.

Pour la première fois depuis des semaines, les tirs entendus jeudi soir dans la bande de Gaza ne signifiaient pas la - reprise de nouveaux affrontements entre groupes armés palestiniens mais au contraire la joie de tout un peuple devant l’annonce en provenance de La Mecque : le Fatah et le Hamas sont arrivés à s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. L’accord interdit l’effusion « du sang palestinien », « affirme l’unité nationale et adopte le dialogue comme seul moyen pour le règlement des conflits », selon un document paraphé par Khaled Mechaal (Hamas) et Mahmoud Abbas.

s’engager dans

une action sérieuse

Le président palestinien a chargé le premier ministre sortant Ismaël Haniyeh, issu du mouvement islamiste, de prendre la tête du gouvernement d’union. Abbas appelle le futur gouvernement à « respecter la légalité internationale et les accords conclus par l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) », ce qui reviendrait à une reconnaissance implicite d’Israël. Il a insisté : « J’espère que nous mettrons fin aux actes dont nous avons honte [...] et que nous nous engageons dans une action sérieuse pour la libération de notre patrie. »

Réunis en Arabie saoudite depuis mercredi, les deux délégations avaient mis en place trois groupes de travail chargés de trouver des solutions aux problèmes à résoudre pour parvenir à un accord. Le premier groupe chargé de la composition du gouvernement d’union nationale, était convenu de confier la direction du futur gouvernement à Ismaïl Haniyeh, et de lui adjoindre un vice-premier ministre choisi au sein du Fatah et nommé par Mahmoud Abbas. Neuf ministères ont été attribués au Hamas, six au Fatah, quatre à des représentants des quatre autres blocs parlementaires du Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) et trois à des indépendants. Le ministère des Affaires étrangères devrait ainsi revenir à Ziad Abou Amr, et le ministère des Finances à Salam Fayadh. Le ministre de l’Intérieur, également un indépendant, sera nommé par le Hamas à condition qu’il ait l’aval de Mahmoud Abbas. Les deux autres groupes de travail portaient sur le programme politique du gouvernement et sur l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) mais, semble-t-il, n’ont pas encore rendu leurs conclusions.

En toute logique cela devrait ouvrir la voie à la levée des sanctions imposées par la communauté internationale aux Palestiniens (en l’occurrence, cette même communauté s’était très vite retrouvée alors qu’elle est incapable de la moindre action coercitive à l’égard d’Israël qui bafoue pourtant toutes les résolutions internationales).

Pourtant, les premières déclarations n’invitent guère à l’optimisme. À Washington, un porte-parole du département d’État a indiqué que les États-Unis ne pouvaient réagir sans connaître les détails sur « la composition ou le programme politique » du nouveau gouvernement palestinien, qui doit, a-t-il dit, respecter les trois conditions posées par l’Occident : reconnaissance du droit d’Israël à exister, renoncement à la violence et reconnaissance des accords passés avec Israël. « Ce cabinet devra renoncer à la violence, reconnaître Israël, et reconnaître les accords signés entre Israël et les Palestiniens », a répété Miri Eisin, porte-parole du premier ministre israélien, Ehud Olmert.

relancer le processus de paix

Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a estimé que « l’inclusion dans le programme de ce gouvernement du respect des résolutions internationales et des accords conclus par l’OLP constitue un pas dans la bonne - direction, vers la pleine adhésion aux demandes de la communauté internationale ». L’Union européenne analyse « de façon positive mais prudente ». Mahmoud Abbas doit rencontrer Ehud Olmert et la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, le 19 février pour tenter de relancer le processus de paix. Mais rien ne dit que cette - réunion sera maintenue si - Israël et les États-Unis jugent que l’accord de La Mecque ne va pas assez loi.

 


Source : Le Web de l'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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