Opinion
Syrie : Des
centaines de rebelles
rejoignent les forces de Bachar al-Assad
!
Parti Anti Sioniste
Samedi 27 juillet 2013
Plus de deux ans après une lutte
acharnée contre le président Bachar al-Assad
et contre son gouvernement, des
centaines de rebelles, déçus par la
tournure extrémiste que prennent les
événements, viennent de signer une
amnistie négociée avec le gouvernement
de Bachar al-Assad et rejoignent l’armée
arabe syrienne, rapporte le quotidien
britannique The Daily Telegraph,
dans son édition du 23 juillet.
Dans le même temps, les familles des
combattants repentis ont commencé à
regagner les territoires contrôlés par
le gouvernement, considérés comme des
endroits sécurisés pour y vivre, alors
que le régime maintient une pression
militaire intense dans les zones tenues
par les rebelles qui s’entêtent à
poursuivre les combats.
Ce mouvement est un signe de la
confiance croissante accordée au régime,
lequel a mis en place un ministère de la
Réconciliation. Ali Haider, ministre en
charge de ce ministère, déclare : « Notre
message est le suivant : "Si vous voulez
vraiment défendre le peuple syrien,
déposez vos armes et venez défendre la
Syrie dans le droit chemin, à travers le
dialogue". » M. Haider, qui a une
réputation de modéré au sein du
gouvernement, a établi un système qui
facilite le retour en toute sécurité des
combattants ayant déposé les armes, vers
les zones contrôlées par l’armée arabe
syrienne.
En privé, les combattants rebelles
disent qu'ils sont au courant de la
proposition d'amnistie, et que certains
hommes ont choisi de l'accepter, même
s'ils affirment que leur nombre reste
limité en comparaison avec ceux qui
luttent encore contre le gouvernement.
« Je combattais pour la
révolution, mais maintenant je pense que
nous avons perdu ce pour quoi nous nous
battions », déclare Mohammed,
un rebelle musulman modéré de la ville
de Raqqa, qui a refusé de donner son nom
de famille. « Maintenant, les
extrémistes contrôlent ma ville. Ma
famille a déménagé de nouveau du côté
gouvernement, car notre ville est trop
dangereuse. »
La domination, par des groupes
extrémistes, des zones tenues par les
rebelles, en particulier dans le nord, a
poussé des combattants de l'opposition à
abandonner la cause. M. Haider explique
avoir assisté à une cérémonie au cours
de laquelle 180 combattants de
l'opposition ont rejoint les forces de
police du gouvernement, qu'ils avaient
désertées.
Lorsque le Daily Telegraph a
visité le siège du ministère de la
Réconciliation à Damas, le bureau était
bondé des familles de rebelles qui
affirmaient que ces derniers voulaient
rentrer.
Le médiateur du ministère, Ali Fayez
Uwad, explique que les appels de
désespoir des parents des rebelles ne
cessent de retentir : « Ces mères
savent que c’est la dernière chance
qu’il reste à leur fils et que s’ils ne
déposent pas les armes maintenant, ils
mourront parce qu’ils sont entrain de
perdre la bataille. » Il souligne
que les rebelles « ne se sont pas
engagés pour faire partie de groupes
islamistes extrémistes, qui sont
influants maintenant. » C’est
pourquoi, « ils veulent revenir à
une vie normale. »
Les rebelles finissent par
comprendre qu’ils ont été trahis et
manipulés par les Occidentaux et
certains pays arabes (Qatar et Arabie
saoudite) qui ont tout mis en œuvre,
depuis plus de deux ans, pour renverser
le président syrien. Malgré leur
acharnement, la Résistance n’a pas
faibli devant les stratagèmes dépoyés
par l’USrael et leurs alliés, au
contraire…
Source :
The Daily Telegraph
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