Opinion
Lavrov : le
dialogue entre syriens est
court-circuité
Olga
Denissova
© Collage
: La Voix de la Russie
Mardi 12 mars 2013
Le dialogue entre les parties en
conflit en Syrie est nécessaire le
plus vite possible – c’est une
opinion devenant de plus en plus
populaire dans le pays, ainsi
qu'au-delà de ses frontières. Le
ministre des Affaires étrangères de
Russie, Sergueï Lavrov, a examiné
avec le coordinateur du Comité
National de l'opposition syrienne Heysham Manaa la possibilité de
négociations entre l'opposition et
le pouvoir.
La situation en
Syrie ne s’améliore pas, a constaté
le chef du Ministère des Affaires
étrangères de Russie, Sergei Lavrov.
Les sponsors de l'opposition
irréconciliable tâchent d'empêcher
du dehors le réglage des contacts.
Le Comité National de Coordination
de l'opposition syrienne ne
représente pas l’opposition
irréconciliable. On pourrait plutôt
la qualifier « d’adversaire modéré
du régime ». L'organisation est
orientée vers des négociations avec
le pouvoir, mais elle n'est pas
entrée dans la Coalition Nationale
formée à Doha. Heysham Manaa est
arrivé de Paris, où récemment a eu
lieu la conférence de la prétendue «
Opposition patriotique ». D’après
l'avis de Sergueï Lavrov, ces
actions contribueront aussi au
règlement politique du conflit en
Syrie.
«
Nous sommes persuadés que les
efforts commencés par vous, de
réunification de l'opposition
patriotique, base de la volonté
d’entrer en dialogue avec le
pouvoir, est un très important
apport dans le processus que nous
voulons lancer. La récente
conférence des forces patriotiques
de l'opposition à Paris organisée
suivant notre initiative a
régularisé ses approches dans une
forme constructive pointée vers
l'ouverture des pourparlers. Le
gouvernement de Syrie a diffusé
aussi ses idées, ayant exprimé la
volonté d’ouvrir un dialogue et la
Russie voudrait contribuer à
l’unification de ces processus
».
D’après l'avis du
coordinateur du Comité National de
Coordination, les événements en
Syrie montrent que les parties en
conflit misent encore sur la
solution musclée pour liquider la
crise. Pourtant, les changements
d’humeur parmi certains groupes sont
évidents, remarque Manaa.
«
Nous nous en tenons fermement à la
thèse que seul le règlement
politique peut nous sauver, sauver
la Syrie de la répétition de
l’exemple somalien. Aujourd'hui,
heureusement, cette opinion est
partagée par une série de chefs dans
la coalition nationale de la
révolution syrienne, ainsi que par
un nombre considérable de chefs
militaires et de fonctionnaires dans
l'appareil de l'État ».
Tant que dans le
pays, les hostilités ne cessent pas,
la possibilité réelle pour les
négociations n'apparaîtra pas. C'est
ce que déclarait le premier
secrétaire du Comité National de
Coordination en Syrie, le président
de l'organisation « Pour le
sauvetage de la Syrie », Rajah an-Naser.
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