Suite à l’accord Syro-Arabe
(l’acceptation par Damas du
plan proposé par la Ligue
Arabe, le 2 novembre 2011-
NDT), les Frères Musulmans,
écartés du jeu politique,
metteraient en application
un projet de dislocation de
l’espace public syrien.
Plusieurs journaux en langue
arabe ont publié un rapport
révélant un plan convenu
entre les Frères Musulmans
de l’étranger et leurs
alliés objectifs présents en
Turquie, dans
l’Administration des Etats
Unis et en Israël.
Ce plan prévoit que soit
intensifiée la prolifération
des bandes armées déjà
présentes sur le terrain
syrien, en particulier à
Homs, et aussi de faciliter
l’intrusion de groupes armés
supplémentaires acquis aux
Frères Musulmans et incités
à commettre des massacres
quotidiens dans les tous
prochains jours.
Le tout devant être
accompagné de la poursuite
des campagnes de
déstabilisation menées par
les médias arabes et
internationaux, orientés
eux-mêmes par certains des
signataires de ce plan, de
telle sorte que ces canaux
puissent, comme d’habitude,
imputer la responsabilité de
ces crimes aux forces de
sécurité syrienne, ce qui
conduirait inévitablement au
sabotage du prétendu
dialogue chapeauté par la
Ligue Arabe et, par
conséquent, à
l’internationalisation du
problème.
Ce plan, rapporté par
plusieurs journaux, a été
révélé par des milieux de
l’opposition syrienne à
Paris citant leurs
dirigeants à Istanbul et à
Doha, après qu’ils aient
décidé de prendre leur
distance avec les Frères
Musulmans. Ces milieux,
largement déployés en
Europe, s’accordent à dire
et à répéter à l’envi que ce
plan est une réalité.
Certains, appartenant à
différentes tendances,
ajoutent que les Frères
Musulmans du Conseil
d’Istanbul représentent le
fer de lance de ce plan,
l’approuvent, et sont le
plus largement représentés
au sein de ce Conseil.
Le plan consiste donc en la
poursuite d’actions
terroristes à Homs et dans
toute sa province, et à
monter des opérations
meurtrières, à l’aveuglette,
pour ensuite en imputer la
responsabilité aux forces de
sécurité. Et, ces sources de
l’opposition syrienne de
poursuivre, que la position
syrienne consistant à
accepter le dialogue a
surpris ceux, arabes ou
internationaux, qui sont en
charge de la campagne contre
la Syrie, en plus de créer
un état de découragement
chez les membres du Conseil
d’Istanbul et ses alliés qui
sollicitent une intervention
militaire de l’OTAN en
Syrie. Ce qui les pousserait
à travailler à l’échec de
l’accord syro-arabe pour
réussir à internationaliser
la crise syrienne de telle
sorte qu’elle conduise à une
solution, si possible,
similaire à ce qui est
arrivé en Libye, même si la
campagne devait durer plus
longtemps.
Il faut dire que ce rapport
pointe d’importantes
divisions dans les rangs des
opposants syriens œuvrant de
l’étranger. Leur division
résulterait, elle-même, de
désaccords importants entre
les différents états qui ont
ciblé la Syrie tout au long
des derniers mois où l’on a
constaté d’une part, un axe
turco-américain représenté
par le Conseil d’Istanbul
majoritairement composé de
Frères Musulmans ; d’autre
part, un axe France-Qatar
représenté par des opposants
tels que Haïssam el-Manah,
Samir el-Aïta, et d’autres.
(...)
C’est ainsi que, suite à
l’accord entre les pays
arabes (et Damas - NDT), les
Frères Musulmans se
retrouvaient hors jeu ; et
que ceux qui les manipulent,
Obama et Erdogan, sont
amenés à les pousser à agir
rapidement et de manière
irrationnelle pour aboutir à
une escalade des actes de
terrorisme contre les civils
syriens, l’armée syrienne,
et les forces de sécurité,
en particulier à Homs.
Nidal
Hamadé
- 4 novembre 2011.