Tendances de l'Orient - La Syrie
Que se passe-t-il
dans la Syrie réelle ?
New
Orient News
Trois
terroristes avouent avoir participé à
des attaques sur des postes de sécurité
et commis le trafic d'armes
Photo : Sana
Mercredi 26 octobre
2011
L’Etat syrien multiplie les efforts pour
traquer les groupes terroristes et
démanteler les milices opposantes,
notamment celles qui relèvent du Conseil
d’Istanbul, qui a une nouvelle fois
rejeté les appels au dialogue, pariant
sur une intervention militaire étrangère
qui l’installerait au pouvoir.
Vendredi 21 octobre, les oppositions
syriennes ont une nouvelle fois échoué
dans la mobilisation populaire, alors
que les crimes perpétrés par les groupes
extrémistes se poursuivaient,
particulièrement dans la région de Homs.
Il est clair que nous assistons à un
essoufflement des manifestants, selon
les courbes de comparaison établies par
les services concernés en Syrie et par
des observateurs occidentaux
indépendants. Ils n’étaient pas plus de
26000 contestataires, ce qui est peu au
regard des 23 millions de Syriens mais,
surtout, si l’on connait les moyens
financiers et médiatiques colossaux
déployés pour mobiliser les foules. Le
pari des manifestations géantes est
perdu, mais les tentatives d’isolement
régionales et internationales de la
Syrie se poursuivent, sans plus de
succès non plus. En effet, toute la
fortune de l’émir du Qatar n’a pas
suffit pour pousser les représentants
des pays membres de la Ligue arabe à
accepter de suspendre la participation
de Damas à cette institution. La Syrie a
encore de nombreux alliés et appuis qui
ne conçoivent pas une Ligue arabe sans
elle. Et en acceptant de recevoir le
comité de médiation présidé par le
Qatar, Damas a torpillé les tentatives
visant à l’embarrasser pour le pousser à
rejeter l’initiative arabe, ce qui
justifierait une plus grande
internationalisation de la crise.
L’Occident est convaincu que la
déstabilisation de la Syrie est sa
dernière carte contre l’axe de la
Résistance qu’il n’a pas été possible de
briser ni avec l’assassinat de l’ancien
Premier ministre libanais Rafic Hariri
en 2005, ni au Liban toujours, en 2006,
avec la guerre israélienne, ni à Gaza
pendant l’hiver 2008-2009. Sept mois
après le début des troubles en Syrie, il
n’a pas encore réussi à renverser le
régime ni à affaiblir ses institutions
militaires et sécuritaires. Alors
l’Occident croit pouvoir utiliser pour
l’isoler et l’affaiblir tantôt la Ligue
arabe, tantôt la Turquie. Mais ce plan
sera un échec cuisant, d’une part parce
que la Syrie est un bastion de la Ligue
arabe, et, d’autre part, parce que le
régime résiste à toutes les pressions
externes et internes. Sa priorité pour
les semaines à venir est de démanteler
les groupes terroristes, grâce à des
opérations spéciales menées par des
troupes délites pour éviter le maximum
de pertes civiles, et la poursuite des
réformes politiques du système dont le
premier grand rendez-vous est en
décembre, avec les élections locales.
Le sommaire des Tendances d'Orient
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|