Israël persiste et signe dans sa
politique de colonisation
Une arrogance
désastreuse
Nardjes
Flici
En
annonçant la construction de 1100
nouveaux logements dans un quartier
arabe (photo),
Israël accentue la colonisation à
Jérusalem-Est
Jeudi 29 septembre
2011
L'approbation, lundi,
par le gouvernement israélien de la
construction de 1100 nouveaux logements
à Jérusalem-Est occupée, montre combien
Israël fait cas de la «communauté
internationale».
Le Quartette se démène pour défendre
les intérêts israéliens, et fait des
siennes pour tenter d'influencer
l'Autorité palestinienne à renoncer à un
vote de l'Assemblée générale en vue
d'une admission de l'Etat de Palestine.
Pour cela, le Quartette prône la
«nécessité» incontournable, selon lui,
de reprendre les négociations avec
Israël. Ces péripéties se déroulent au
moment où des experts de l'ONU mettent à
nu la politique de la terre brûlée
d'Israël envers les Palestiniens qui
dénoncent la destruction par Israël de
biens appartenant à des Palestiniens en
Cisjordanie, qualifiée par le rapport
onusien «d'inacceptable» appelant par
ailleurs à la cessation immédiate de ces
«violations accrues des droits de
l'homme». Selon le communiqué des
experts de l'ONU, les mesures prises par
les autorités israéliennes violent les
droits de l'homme et les lois
humanitaires et doivent cesser
immédiatement. Autre point culminant, un
consensus de la communauté
internationale qui s'oppose à la
politique de colonisation israélienne
dans les territoires occupés. Envers et
contre tous, Israël ne semble pas
s'inquiéter des différentes
condamnations émises à l'encontre de sa
politique. Pis, l'Etat hébreu semble
exceller dans l'art de la provocation.
Les autorités d'occupation procèdent
régulièrement à la démolition des
maisons palestiniennes pour pouvoir
construire des colonies juives et
chasser des milliers de Palestiniens de
leurs propres terres. Dans un climat
politique plutôt tendu où le monde
entier est centré sur le blocage des
négociations israélo-palestiniennes,
Israël continue de narguer le monde.
Toutefois, cette attitude n'est plus
payante et les Palestiniens posent
dormais leurs conditions, sine qua non,
pour retourner aux pourparler: le «gel
complet» des constructions et des
négociations sur les frontières de 1967.
Plutôt que d'essayer, ne serait-ce que
de calmer le jeu, les autorités
d'occupations israéliennes font dans la
provocation en approuvant la
construction de 1100 nouveaux logements
dans la ville d'El-Qods occupée, tuant
toute chance de reprise des négociations
de paix avec les Palestiniens,
suspendues depuis un an. Au moins 387
structures, dont 140 habitations et 79
installations agricoles, ont été
détruites avec pour conséquence le
déplacement forcé de 755 Palestiniens et
des dommages affectant 1500 autres. Ces
violations et agressions incessantes
israéliennes ont conduit le processus de
paix à une impasse profonde. Le
responsable et négociateur palestinien
en chef, Saëb Arekat, a dénoncé mardi le
nouveau plan de colonisation israélien,
indiquant qu'il constitue un rejet de
l'appel lancé par le Quartette pour une
reprise des pourparlers de paix.
L'occupant israélien «répond au
communiqué du Quartette par 1100 non»,
a-t-il déclaré. L'allié d'Israël, les
Etats-Unis, qui est toutefois le seul
pays à avoir menacé de mettre son veto
pour avorter les aspirations légitimes
du peuple palestinien, s'est déclaré
«déçu» par cette décision mais sans pour
autant la condamner. Washington est
«profondément déçu» a réagi mardi le
département d'Etat. Cette décision «est
contre-productive à l'égard de nos
efforts pour reprendre des négociations
directes entre les parties», a ajouté la
porte-parole Victoria Nuland. La
secrétaire d'Etat Hillary Clinton a,
elle aussi, parlé de geste
«contre-productif», avant d'insister,
elle aussi, sur la nécessité de
reprendre les pourparlers entre Israël
et les Palestiniens. Pour sa part, la
Grande-Bretagne a pris une position
ferme et a condamné hier l'annonce par
Israël de l'expansion des colonies dans
les territoires occupés, dans un
communiqué du Foreign Office. Alors que
de son côté le gouvernement chinois
s'oppose à cette initiative, la chef de
la diplomatie européenne, Catherine
Ashton, a regretté mardi à Strasbourg la
décision d'Israël. L'impasse s'accentue
de plus en plus et personne ne semble
savoir de quoi sera fait demain.
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L'Expression
Publié le 29 septembre 2011 avec
l'aimable autorisation de l'Expression
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