Al-Manar
Assad: «Nous
frapperons le terrorisme d'une main de
fer»
Nada
Raad
Photo:
Sana
Mardi 10 janvier
2012
Le président syrien Bachar al-Assad a
accusé des parties régionales et
internationales de chercher à
déstabiliser le pays, après avoir échoué
de renverser le régime par la voie
politique.
Dans un discours d'une heure
quarante-cinq minutes retransmis par la
télévision officielle, le dirigeant
syrien s'en est pris aux pays arabes qui
complotent contre son pays et qui
suivent un agenda extérieur. « Le plus
étonnant c’est qu’ils nous soutiennent
du fond de leur cœur, mais ils
s’opposent à nous politiquement ! »,
s’est-il exclamé.
Fustigeant les pays arabes qui ont
réussi en quelques semaines à adopter
des lois et des mesures contre la Syrie
alors qu’ils ne sont jamais parvenus à
le faire contre « Israël », Assad a
rappelé que ces pays n’ont pas soutenu
Damas par le passé et que la Ligue arabe
a tant voté contre la Syrie, surtout aux
Nations Unies.
Au sujet des réformes, Assad s’est
raillé de certains pays qui exigent des
réformes en Syrie alors qu'ils ne savent
rien de la démocratie. Selon lui, « leur
but depuis des années était de mettre la
Syrie à la place d’"Israël ». Nous
savions leurs objectifs, mais nous avons
voulu montrer cette réalité à ceux qui
ont toujours des soupçons à ce sujet ».
Il a toutefois promis de rester «
attachés à notre arabité malgré les
tentatives de nous chasser de la Ligue
arabe » et indiqué que « la porte reste
ouverte aux efforts arabes tant qu'ils
respectent notre souveraineté ».
Le chef de l’Etat syrien s’en est
pris notamment aux médias internationaux
qui tentent "sans relâche de pousser la
Syrie à l'effondrement". "Ils ont échoué
mais ne désespèrent pas de le faire »,
a-t-il dit.
Par ailleurs, Assad a fait savoir que
le complot de la Syrie s’arrêtera dès
que Damas annoncera des concessions
gratuites, et dès qu’elle se séparera de
la résistance et de la cause
palestinienne. Sur ce point il a tranché
: « Notre dignité est plus forte que
toutes leurs armées ».
Frapper le terrorisme d’une main
de fer :
Sur le terrain, il a assuré qu’aucun
ordre n'a été donné de la part d'aucune
autorité pour ouvrir le feu sur des
manifestants, soulignant que « selon la
loi, personne ne peut ouvrir le feu sauf
en cas d'autodéfense".
"Je gouverne avec la volonté du
peuple et si je renonce au pouvoir ce
sera aussi avec la volonté du peuple", a
poursuivi Assad.
Pour lui, le rétablissement de la
sécurité dans le pays était la priorité
absolue, promettant de frapper les
terroristes d'une main de fer.
"Il ne faut pas tolérer ceux qui
terrorisent les gens, ni ceux qui sont
complices avec les parties étrangères",
a-t-il affirmé.
"La bataille avec le terrorisme c'est
notre combat à tous, tout le monde doit
y participer, mais un Etat fort c'est un
Etat qui sait pardonner", a-t-il ajouté
dans cette quatrième intervention
télévisée depuis le début de la crise.
En toute confiance, le président
syrien a promis de sortir victorieux de
cette guerre sans précédent, puisque le
peuple syrien a fait preuve d’une forte
résistance. « Les pressions exercées sur
nous ne nous pousseront point à prendre
des mesures non calculées », a-t-il dit.
Pour le dialogue avec une
opposition nationale :
Par ailleurs, il a annoncé la tenue
d'un référendum populaire sur une
nouvelle Constitution "la première
semaine de mars", une fois que "la
commission sur la nouvelle Constitution
aura terminé ses travaux".
Tout en saluant la participation des
différentes forces politiques au
dialogue interne, Assad s’est dit prêt à
dialoguer avec une opposition nationale
et non pas une opposition qui se réfugie
dans les ambassades étrangères, qui
complote contre la Syrie et qui prétend
rechercher une solution à la crise.
Et de promettre d’entamer ce dialogue
dès que les différentes forces
concernées se disent prêtes à le faire.
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