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Résistance
Le droit de résister
à l'occupation et à l'agression
Mounir Chafiq
Samedi 23 janvier 2010
Le droit de résister à l’occupation étrangère et le droit de
résister à l’agression militaire extérieure prennent leur source
dans le droit à l’auto-défense tant au niveau du peuple que de
la communauté et de l’individu. De même, ils prennent leur
source dans le droit à l’égalité des peuples quant à la
souveraineté sur leur pays et l’illégalité de l’agression
extérieure armée contre cette souveraineté ainsi que
l’illégalité de piétiner celle-ci en transformant cette
agression en occupation permanente ou temporaire.
Je considère l’agression militaire extérieure comme étant un
acte contraire aux droits des peuples. Elle est illégale du
point de vue du droit international qui repose sur des traités
conclus entre les pays du monde entier afin de poser les bases
de la paix et de la coexistence entre ces pays. Sans cela, il
régnerait les guerres et le chaos. Le fort pourrait légalement
agresser le faible et disposer de lui conformément à la loi du
plus fort qui ressemble à la loi de la jungle.
C’est pour cela qu’eut lieu un accord mondial, entre tous les
pays y compris les grandes puissances, les pays colonisateurs et
les pays impérialistes, qui ont pratiqué, et qui continuent de
pratiquer, la politique du plus fort et de la domination. Ces
accords rendent illégales l’agression, la colonisation et
l’occupation des terres des autres. L’objectif est de
délégitimer l’agression d’un peuple par un autre ou d’un pays
par un autre tant que tous reconnaîtront l’égalité, la
coexistence et la coopération. Sinon, il régnerait le chaos et
on retournerait à la loi de la jungle.
Il est vrai que les grandes puissances qui ont usé, et qui
continuent d’user, de la force militaire, ou de pratiquer la
politique du plus fort, afin d’imposer leurs objectifs aux
autres, ont approuvé et signé ces accords. Cela a contraint les
grandes puissances à avoir recours à la politique des deux poids
deux mesures concernant le droit international. Les grandes
puissances ont installé ce droit pour réguler les relations
entre elles et pour protéger leurs intérêts et leurs zones
d’influence d’une part ; et d’autre part elles étaient obligées
de l’accepter sous la pression des autres peuples - la majorité
des peuples du monde - qui ont un intérêt sûr à rendre illégales
l’agression militaire et l’occupation en dehors de la légalité
internationale.
Il est important de souligner que l’adoption du droit
international, avec le droit à la légitime défense et l’égalité
entre les peuples, oblige à reconnaître le droit à la résistance
dans toutes ses variétés. Notamment, la résistance armée du
peuple qui est exposé à une agression militaire extérieure ou
qui vit sous l’occupation étrangère ; que cette occupation soit
colonialiste ou néo-colonialiste, ou que ce soit une
colonisation de peuplement, ou bien par des traités
colonialistes qui lui ont été imposés par la force ou par une
guerre d’occupation. Ce droit à la résistance armée, ou à la
résistance sous toutes ses formes, a aussi été énoncé dans les
accords et toutes les normes internationales, notamment dans la
Charte des Nations Unies.
En d’autres termes, il est du droit du peuple opprimé ou de
l’Etat agressé par un autre de résister à une agression
militaire ou à une occupation résultant d’une agression
militaire (l’occupation et le blocus représentent une agression
militaire continue). Ce droit rejoint le principe de justice et
les principes de la liberté et de la dignité visant à
l’établissement d’un système mondial qui sorte vraiment du monde
de la jungle ou du monde des requins des océans.
Ainsi est considérée la justice de cette cause qui a engendré la
résistance armée et son soutien mondial. Elle est considérée
comme une partie de la justice mondiale qui reflète l’intérêt et
le bien des peuples.
Source : With Resistance
Traduction : Souad Khaldi
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