Syrie
Alliance Saoudi-Qatari-isdaélienne
dans le but de torpiller une éventuelle
entente russo-américaine sur la Syrie
Mohamed Khalil al-Roussan
Vendredi 18 mai
2012
Une personnalité
bien informée sur le dossier des
relations interarabes, car proche du
Service des Renseignements russe
dépendant du Ministère des Affaires
étrangères, a affirmé que les récents
pourparlers russo-américains ont amené
le Président Medvedev et le Président
Obama à une sorte d’entente sur l'avenir
de la crise syrienne. Selon cette
source, le président russe a été très
clair sur cette question lors du Sommet
de Séoul lorsqu’il a précisé la position
de la Fédération de Russie, aussi bien
aux États-Unis qu’aux autres puissances
mondiales qui considèrent désormais que
les affaires syriennes font partie
intégrante des Affaires intérieures de
l'OTAN !
Le moins que l’on puisse dire est que
Medvedev ne s’est pas contenté d’un
langage tacticien mais qu’il a fait
savoir qu’il s’agit là d’un sujet
stratégique russe qui pèse de tout son
poids sur les relations entre la Russie
et les USA, et entre la Russie et
l’Union européenne [UE] et la Turquie.
Ainsi, le langage de Medvedev face à
Obama et à l'UE fut bref et concis : «
La Syrie fait face à une guerre menée
par des terroristes contre ses citoyens,
et à une crise interne qui ne peut se
résoudre que par le dialogue entre le
gouvernement, les autorités syriennes et
les opposants ».
Toujours selon la même source, les
efforts de la Russie et son rejet d’une
ingérence étrangère en Syrie auraient
été décisifs pour convaincre les
Etats-Unis qu'au cas où ils décideraient
de soutenir une intervention militaire
de l'OTAN, de la Turquie ou de certains
pays arabes (ce qui est exclu) ils ne se
confronteraient pas uniquement au
Président Assad ! Les Etats unis ont
parfaitement saisi le message russe : "
Damas est le ballon d’essai censé
précéder la mise en oeuvre des mêmes
scénarios de coups d’État que vous avez
fomentés dans d’autres pays, et il n’est
pas exclu que vous ayez imaginé de faire
subir le même sort à la Russie ».
La démonstration de la volonté russe
d’arriver à un consensus avec les
États-Unis a eu lieu lors de la
Déclaration Présidentielle du Conseil de
sécurité acceptée par la Russie et la
Syrie, et c’est à partir de là qu’a été
adopté un premier plan politique et
sécuritaire à mettre en oeuvre et à
superviser par le Conseil de sécurité,
la Russie et les Etats-Unis : le plan
Kofi Annan. Mais ce plan commun n’a pas
empêché les attaques armées contre les
civils et les militaires syriens. A
partir de là, voici les réponses que
cette même source à donné à plusieurs
questions essentielles.
Pourquoi les attaques armées se
sont-elles poursuivies malgré le plan
Annan ?
« Cherchez du côté d’Israël et de sa
fraternité évidente et de longue date
avec l'Arabie saoudite et le Qatar ! ».
Ces trois pays, ainsi que la Turquie,
ont mal accepté le fait que les
États-Unis en arrivent à la décision de
chercher un accord avec les dirigeants
politiques russes plutôt que de se
confronter à la Syrie, parce que cela
signifie que les États-Unis sont
désormais dans l’obligation de cesser
toutes formes de soutien, militaire ou
logistique, qu’ils ont accordés aux
milices connues par les services secrets
russes pour être plus proches des
terroristes d’Al-Qaïda que des Frères
musulmans et des wahabistes extrémistes
sévissant dans certaines campagnes et
villages de Syrie. Mais les Etats-Unis,
astreints à une coopération basée sur la
recherche de compromis dans nombre de
dossiers qui devront être complètement
résolus après les prochaines élections
présidentielles, n’ont pas respecté les
promesses faites à la Russie pour la
bonne raison qu’en ce qui concerne le
dossier syrien, les Saoudiens et les
Qataris se sont réfugiés derrière la
politique israélienne qui voit dans le
renversement du Président syrien et de
son gouvernement une victoire
stratégique avant toute autre
considération. Et en Syrie, les
Islamistes wahabites et la majorité des
mouvements islamiques, dont les Frères
Musulmans, sont plus proches du
wahabisme saoudien que du message de
Hassan al-Banna ou Sayed Qutb !
Les Saoudiens et les Qataris
oseraient-ils aller à l’encontre des
décisions des États-unis ?
Ils ne pourraient le faire que si Israël
en prenait la responsabilité, soutenu en
cela par ses alliés fondamentaux et
influents du lobby et de la presse
sionistes, autant d’alliés que le
Président Obama ne peut se permettre de
contrarier en cette période électorale
en raison de ses besoins en médias et en
finances.
Faut-il comprendre que les États-Unis
renonceraient à un accord avec la Russie
pour contenter le lobby sioniste
protecteur des options saoudite et
qatari en Syrie?
Les États-Unis ont un intérêt certain à
renverser le gouvernement du Président
Bachar al-Assad, mais ils se heurtent à
la volonté de la Russie et au réel
équilibre des forces sur le terrain en
Syrie. Le Président syrien s'est avéré
être le plus fort à plus d’un niveau :
local, populaire, institutionnel,
militaire, sécuritaire et diplomatique.
Il a aussi démontré sa capacité dans la
bataille militaire et sécuritaire contre
les groupes armés, capacité qui n’aurait
pas encore atteint son apogée.
Cependant, l'effort saoudi-qatari-israélien
s’intensifie et s’efforce à généraliser
les carnages sectaires aux grandes
villes syriennes pour aboutir à un état
d'anarchie qui irait crescendo vers
encore plus de massacres, dans le but
d'embarrasser la Russie et d'accroître
la pression sur Al-Assad, de crainte que
son gouvernement ne puisse échapper à la
guerre menée par les pays du Golfe pour
le compte des Américains et des
Israéliens par l’intermédiaire de
supporters d’Al-Qaïda ou de
l’Organisation elle-même.
Le gouvernement US est obligé de
coopérer avec le gouvernement russe,
mais il se décharge de cette obligation
au motif qu'ils n’est pas en mesure de
contraindre Israël, l'Arabie saoudite et
le Qatar à suivre ses directives ;
excuse inacceptable pour les russes qui,
comme les Étatsuniens d’ailleurs, sont
convaincus que l'origine du problème
n'est pas seulement en Israël, mais
aussi en Arabie saoudite et plus
particulièrement dans les palais de la
famille des Al-Saoud, qui craignent tout
autant que l’Emir du Qatar, qu’Al-Assad
ne puisse revenir jouer efficacement son
rôle régional, une fois qu’il aura
triomphé de la crise et réussi à sceller
un compromis historique avec ses
opposants. Si cela devait arriver, les
pays du Golfe et à leur tête l’Arabie
Saoudite et le Qatar sont persuadés
qu’Al-Assad cherchera à faire payer un
prix élevé à ses ennemis et à tous ceux
qui ont soutenu les gangs armés en
Syrie.
Pour l’ensemble des princes saoudiens,
Al-Assad est le cauchemar dont ils ne
savent comment se débarrasser. Ils ont
tout essayé mais tout a échoué, et même
l’opposition syrienne qui a certes
réussi à déstabiliser le pays n’a pu
réaliser une quelconque percée majeure
ni au niveau de l'état, ni au niveau du
dispositif sécuritaire ou militaire ; au
contraire, ce sont les Syriens qui ont
réussi des percées considérables dans
les rangs des terroristes armés.
Pourquoi cette haine des saoudiens et
des qataris à l’égard de la Syrie ?
Tout d'abord, parce qu’il n’a pas
échappé aux deux pays qu’Al-Assad sait
que le Qatar et l'Arabie Saoudite ont
financé la guerre contre le peuple
syrien et contre lui-même. Ensuite,
parce que le Président syrien est
parfaitement conscient que si les
dirigeants de ces deux pays avaient pu
l’assassiner, ils ne s’en seraient pas
privés. Enfin, parce que ces mêmes
dirigeants et avec eux, les israéliens,
cherchent de toutes leurs forces à lui
nuire, physiquement et directement, tous
les trois étant convaincus que Bachar
al-Assad, s’il survit à cette crise,
sera mille fois plus dangereux et leur
demandera des comptes une fois la
stabilité revenue.
Par ailleurs, les relations entre la
Syrie et l'Arabie saoudite ne sont pas
entachées uniquement par des problèmes
connus et déclarés, la réalité du
soutien des saoudiens aux insurgés est
claire, mais le fait qu’ils essayent
d’inonder l’opposition syrienne par
l’argent et la fortune n’a pas une
finalité politique exclusive, il existe
des rancoeurs d’ordre personnel connues
de tous.
D’où la stratégie adoptée pour
détruire la Syrie
Toutes-Les tentatives pour renverser le
gouvernement syrien ont échoué et il ne
reste plus d’autre choix aux USA et à
leurs alliés que de composer avec cet
État protégé par une armée d'un
demi-million de soldats, un service de
sécurité d’au moins un demi-million
d'officiers et de cadres, assistés par
une armée de volontaires sur l'ensemble
du territoire ; le Président syrien
jouissant du soutien d’une proportion
non négligeable du peuple syrien très
nettement supérieure à celle de
Moubarak, Ben Ali ou Kadhafi ; sans
oublier l’appui de la Russie et de
l’Iran.
Par conséquent, les coups portés à
l’opposition armée ont motivé
l’administration étatsunienne et ses
alliés à préparer un nouveau plan adapté
à la nouvelle réalité, avec deux
objectifs qui devraient obliger Al-Assad
à négocier avec les USA en position de
faiblesse. Le premier objectif consiste
à épuiser l'armée tout en imposant au
peuple syrien, son président, ses forces
armées et ses agences de sécurité, le
sentiment que tous sont prisonniers de
la volonté destructrice des États-Unis
et que la paix, la sécurité, la
réconciliation et la stabilité ne
dépendent que de leur bon vouloir. Le
deuxième objectif consiste à épuiser les
partisans du gouvernement par une guerre
psychologique qui leur ôtera tout espoir
de retrouver leur vie d’avant la crise,
et les amènera à devenir un fardeau pour
le gouvernement, non un soutien tel
qu’il en est aujourd’hui.
Quant aux raisons qui ont poussé les USA
à abandonner définitivement l’idée de
renverser le gouvernement par la force
destructrice, elles résultent des
convictions qui leur ont été imposées au
bout des quatorze derniers mois.
Premièrement, l’armée syrienne ne se
divisera pas et le Président Al-Assad
tient toujours tous les centres des
forces armées syriennes, lesquelles
s’adaptent de plus en plus à la
situation et portent des coups décisifs
aux forces ennemis. Si bien que
l'opposition armée indûment nommée
«l'armée libre» n’est plus qu’un
ramassis de gangs démoralisés, sans
véritable stratégie, obstinés à ne pas
se rendre, parce que chacun sait le
destin funeste qui l’attend.
Deuxièmement, les organes de la sécurité
syrienne sont maîtres du terrain même
dans les régions contrôlées par les
insurgés en armes en raison de leur
infiltration en long, en large et en
travers par des éléments loyalistes.
L’économie syrienne est épuisée mais
prend le chemin du redressement car
l'économie de guerre a remplacé
l’économie hypothéquée par l’économie
financière et commerciale de l'Occident,
et les sommes colossales que les pays du
Golfe offrent aux insurgés armés
finissent d’une façon ou d’une autre par
verser dans le circuit économique
interne, puisque les « régions dites de
la révolution » restent dépendantes du
cycle économique qui commence par l’État
syrien et se termine à la Banque
centrale de Syrie.
Certains secteurs se sont adaptés à la
nouvelle situation en développant une
économie de libre-échange avec la
Russie, la Chine, l'Iran, l'Inde, le
Brésil et des pays voisins comme l'Irak,
le Liban et la Jordanie ; ces derniers
jouant un rôle majeur dans l'atténuation
des sanctions.
La grande majorité des dites « minorités
et majorités » du peuple syrien
soutiennent le gouvernement, et la
population dite « silencieuse » est de
plus en plus du côté des autorités
syriennes plutôt que de la dite «
révolution ».
Il n’empêche que les États-Unis et leurs
alliés considèrent qu’ils ont là une
occasion d’éreinter le gouvernement et
de minimiser sa popularité pour
atteindre leurs objectifs politiques et
conclure un accord imposé par les
circonstances, dont la clause
essentielle garantirait les intérêts des
États-Unis et de ses alliés des pays du
Golfe. Il est donc urgent pour les
États-Unis d’exploiter cette occasion
unique car le temps ne travaille ni en
leur faveur, ni en faveur des insurgés,
étant donné la gestion sécuritaire et
politique des problèmes par les
autorités syriennes, qui risque de
mettre définitivement les insurgés armés
et les opposants radicaux hors du jeu
local et international mené par le
Président syrien d’une part, et par la
Russie d’autre part.
Organisation des planificateurs de la
stratégie de destruction de la Syrie
Le comité politique
Hillary Clinton - superviseur
Hodrick Cholet - PDG
Robert Ford - membre et Ambassadeur des
USA à Damas
Frédéric Hoff - membre
Jeffrey Feltman - coordinateur et
superviseur d’une commission politique
parallèle composée de Séoud Ben Payçal
[ministre saoudien des Affaires
étrangères] et du ministre qatari [Hamad
Ben Jassem]. Il est aussi superviseur du
Bureau de la coordination sécuritaire
spécifique de la Syrie basé à Doha,
comprenant un représentant de la CIA et
des représentants des services de
renseignement de l’Arabie saoudite, la
Turquie et de l'OTAN… rejoints récemment
par la Libye ; Bandar bin Sultan étant
le grand expert des Affaires syriennes
et le conseiller particulier de Feltman
!
Le comité militaire
Général Martin Dempsey, président
Général Charles Cleveland
Général Frank Gibb
Ce comité travaille en coopération avec
les autres comités, mais la décision
finale lui revient pour tout ce qui
concerne les renseignements et le niveau
de l’assistance logistique à fournir aux
groupes armés sévissant en Syrie, les
renseignements étant assurés par des
agences étatsuniennes ou alliées.
Le comité sécuritaire
Tom Danelon - président [conseiller de
sécurité nationale]
James Clapper- membre [Directeur de la
sécurité nationale]
Général David Petraeus - décideur
[directeur de la CIA]
Ce comité inclut des représentants de
sept agences de renseignement des USA,
selon les besoins en compétence. Il est
divisé en plusieurs sous-comités chargés
d'approuver les stratégies, de rendre
compte au président Obama par des
rapports hebdomadaires, de mettre en
exécution les stratégies censées obliger
les autorités syriennes à abdiquer, et
aussi de parer à tout danger pouvant
mener à une guerre régionale avec
Israël.
Lignes générales de la stratégie de
destruction de la Syrie
Subordonner le gouvernement syrien et
l’obliger à s’abandonner à la volonté
des USA.
Empêcher la Russie de s’implanter en
Syrie de façon permanente.
Rompre l'alliance de la Syrie avec
l’Iran de telle sorte que le
gouvernement syrien ne puisse chercher
son salut qu’auprès des USA, non du coté
russe ou iranien.
Pousser au maximum la guerre
psychologique et la propagande
anti-syrienne par les USA, leurs alliés
régionaux [arabes] et internationaux
[OTAN] pour imposer l’abdication du
gouvernement syrien.
Assurer une transition politique
[démocratique !!!] en Syrie sans entrer
en conflit avec la Russie et sans porter
atteinte à la sécurité d'Israël [clause
formelle et plutôt très vague puisqu’ils
acceptent désormais que le président Al-Assad
reste en poste à condition que la Syrie
se transforme en un État dit modéré
!!!].
Couper le lien entre la Syrie, Téhéran
et le Hezbollah libanais.
Étapes exécutives de la stratégie de
destruction de la Syrie
Actions militaires menées par des
bataillons de terroristes volontaires
entrés en Syrie à travers toutes ses
frontières et rendus capables de
coopérer en toute liberté avec les
insurgés armés locaux [frontières : Nord
et Est Liban, Turquie, Jordanie, Golan,
Kurdistan irakien et zone irakienne
adjacente à la région al-Jaziré au nord
de la Syrie].
Actions violentes de type guérilla
urbaine dans toutes les régions
syriennes, celles déjà infiltrées par
les dits révolutionnaires et les grandes
villes non encore touchées.
Opérations spéciales au coeur même des
institutions syriennes à Damas et dans
les grands centres urbains [attentats
suicides, attaques armées, explosions à
la bombe…].
Actions paramilitaires [infiltration des
manifestants par des éléments armés
envoyés pour attaquer les régions encore
indemnes et tenues par les autorités
militaires syriennes].
Déstabilisation finale par une guerre
psychologique associée à tout ce qui
précède.
Risques pris en compte par les auteurs
de la stratégie de destruction de la
Syrie.
Guerre généralisée entre Syrie,
Hezbollah, Iran d’une part, et Israël,
Turquie, pays du Golfe... d’autre part
[d’où le gouvernement d’Union nationale
précipitamment mis en place par les
Israéliens par crainte d’une réplique
conjointe Syrie-Iran-Hezbollah, qui
pourrait s’abattre sur Israël si les USA
persistaient à oeuvrer pour l’escalade
du terrorisme en Syrie].
Attaque iranienne directe ou indirecte
contre la navigation dans la région du
Golfe.
Attaque militaire iranienne contre le
Qatar, Bahreïn et Arabie saoudite.
Attentats terroristes contre les forces
US en Turquie et dans les pays du Golfe.
Lancement de missiles sur Israël à
partir du Sinaï, et la bande de Gaza.
Lancement de missiles sur Israël à
partir du Liban, Syrie, et la bande de
Gaza.
Propagation incontrôlée de la
déstabilisation vers le Liban, suivie du
déclenchement d’affrontements pouvant
mener le Hezbollah, allié de la Syrie, à
contrôler l’ensemble du territoire
libanais.
Escalade du terrorisme du PKK en Turquie
partant de la Syrie, l'Irak et l'Iran.
Confrontation militaire entre Turquie et
Syrie
Chaos et perte définitive de tout
contrôle sur la situation en Syrie.
Articles définissant la stratégie de
destruction définitive de la Syrie
Article 1
Consentement préalable des États-Unis
pour un accord de coopération entre les
services de renseignement du Qatar et de
l’Arabie saoudite d’une part, et une
entreprise de sécurité
israélo-américaine basée à Genève
d’autre part, pour la gestion de
l’agression, sans que les autres États
concernés n’aient à se compromettre par
l’envoi de leurs propres troupes. Ceux
qui dirigeront les opérations sur le
terrain seront des experts à la retraite
appliquant l'idéologie d'Al-Qaïda [des
centaines d'entre eux sont déjà sur le
terrain et des milliers d’autres sont
prêts à être envoyés, la plupart
relâchés des prisons d’Arabie Saoudite,
Irak, Liban, Jordanie, Maghreb…tous
sympathisants ou membres d’Al-Qaïda et
professionnels de la guérilla ; sans
compter les engagés takfiristes qui
prétendent se battre au nom du Jihad et
qui sont tous aussi rompus à ce type de
combats après avoir participé à ceux
vécus en Irak, Tchétchénie, Afghanistan,
ou Nahr al-Bared au Liban].
Cette coopération entre dirigeants et
exécutants a été menée effectivement
sous l’égide du Qatar et de l’Arabie
saoudite [telle celle conclue
dernièrement entre les Talibans et le
Qatar], le tout au titre de la lutte
contre l'ennemi commun, autrement dit,
contre Bachar al-Assad, son
gouvernement, ses partisans en Syrie et
dans la région [Iran - Liban- Irak].
Article 2
Les États-Unis, grâce à certains de
leurs alliés libanais, se chargeront
d’assurer des zones tampons réduites
mais suffisantes pour la mise en place
de camps de repos et d’entraînement au
nord et à l'Est du Liban [avec en
particulier un centre de renseignement
sous couverture discrète et complaisante
de personnalités politiques ou
militaires complices, et sous slogan de
l’assistance humanitaire aux personnes
déplacées].
Article 3
Coopération entre USA, Arabie saoudite,
Qatar et Turquie pour l’installation de
camps de base réservés aux membres
d’Al-Qaïda et de l’opposition syrienne
armée, à l'intérieur du territoire
irakien et sous la protection des tribus
inféodées aux Saoudiens, telles celles
de Anbar et du Kurdistan sous les
auspices de Massoud Barzani et de son
service de renseignement étroitement lié
avec Israël.
Article 4
L’Arabie saoudite se charge de pousser à
la sédition les tribus restées fidèles
au gouvernement ; en particulier à Deir
el-Zor, al-jaziré, et autour de Damas en
allant vers Homs.
Article 5
L'Arabie saoudite et le Qatar se
chargent de financer et d'orienter leurs
médias officiels, leurs chaines TV par
satellites et celles des opposants
syriens dans le but d’élargir le cercle
d'influence d’activistes présents en
Syrie, en diffusant des rumeurs pouvant
mener militaires et agents de sécurité à
se désolidariser de leurs autorités
respectives. Par ailleurs tous les
alliés devront mettre en oeuvre un plan
média dont l'objectif principal sera de
paralyser les différents partisans du
Président par une approche adaptée à
chacune de leurs catégories et
l’exploitation d’agents déjà infiltrés
dans leurs rangs, censés créer un état
d’esprit défaitiste. Ainsi, le plan
média des prochains mois consistera à
concentrer les efforts des experts de la
Syrie [américains, libanais, saoudiens,
et syriens] sur la divulgation de
scandales réels ou fabriqués portant sur
toutes les composantes institutionnelles
autour du Président, sur sa famille, sur
les dirigeants de l'armée et des
services de sécurité ; pendant que
d’autres réseaux d’agents plus discrets
travailleront à instiller et à répandre
un sentiment de frustration qui
devraient conduire à celui du
découragement, face à la soi-disant
incapacité des autorités civiles et
militaires et du Président à régler
d’une manière décisive le problème du
terrorisme et des prétendus
révolutionnaires.
D’ailleurs, ces rumeurs courent déjà : «
Le Président n’est pas assez sévère.
Pourquoi est-il aussi patient ? Il ne
veut pas faire couler le sang des
opposants, mais ne voit-il pas l’étendue
des massacres ? Se désintéresserait-il
de nous ? Cette crise est mal gérée.
Pour nous la mort, pour les opposants le
pardon. Nos jeunes sont assassinés et
bientôt viendra notre tour. Un
gouvernement qui n’arrive pas à se
protéger lui-même peut-il nous protéger
? Où sont ceux qui ont toujours assuré
notre sécurité et pourquoi le Président
ne fait plus appel à eux ? Mieux
vaudrait un Staline qu’un Bachar ! Le
Président pense avoir affaire à des
citoyens suisses alors que ce peuple
aurait besoin d’un bon coup sur la tête
plutôt que de dialogue et de bon
discours. Pourquoi ne revêt-il pas son
uniforme militaire ? Si Hafez el-Assad
était là, l’affaire serait bouclée… ».
D’autres rumeurs répandues par la
machinerie médiatique courent plus vite
encore :« Les attentats sont l’oeuvre
des Moukhabarats [les services syriens
de renseignement] ! Le Président est de
mèche avec les USA et Israël, sinon
l’OTAN serait venue à notre secours. Ce
sont les Moukhabarats qui font exploser
les voitures dans les quartiers
résidentiels pour semer la douleur et la
peur et nous pousser à abandonner la
révolution… ».
Article 6
L’Arabie saoudite, le Qatar et les USA
doivent travailler à libérer des
combattants expérimentés détenus dans
les prisons de quelques pays de la
région.
La Jordanie s'est engagée à exécuter une
partie du plan concernant la promesse
faite par les Étatsuniens aux Saoudiens,
lesquels se sont engagés vis-à-vis d’Al
Qaïda à faire libérer, par les
Britanniques, l’homme de « rang trois »
de cette organisation : Abou Qatada
Mohamad Omar Ousman d’origine
jordanienne. Les combattants d’Al-Qaïda
en Irak et en Syrie le considéreraient
comme leur chef religieux et comme un
djihadiste de premier ordre. Il serait
destiné à devenir « l'Émir du Jihad des
pays du Levant », principauté qui
débuterait sur n’importe quelles
parcelles de terre syrienne libérées par
les milices d’Al Qaïda, mieux connues
sous le sigle ASL ou [Armée Syrienne
Libre], ou le « front de la victoire » [Jabhat
el-Nasra], ou n’importe quel autre sigle
qu’Abou Qatada voudra bien choisir à son
arrivée sur le terrain de la victoire
!!!
Au Liban Elizabeth Dibble assistante de
Jeffrey Feltman aurait fait pression sur
Wissam el-Hassan [Chef du département
des services de renseignement au sein
des Forces de Sécurité Intérieures] pour
obtenir la libération anticipée de 238
combattants wahabistes fondamentalistes
actuellement détenus dans les prisons
libanaises au motif qu’ils pourraient
bénéficier de la loi de l’année de neuf
mois !
Article 7
La Turquie assure la plus grande liberté
de mouvement possible aux extrémistes
libyens, en particulier leur passage de
son territoire vers Edleb et Alep.
Ce qu’elle a indéniablement réussi,
notamment en matière d’escalade des
attaques armées en Syrie !
Mohamed Khalil al-Roussan
13/05/2012
Article traduit de l’arabe par Mouna
Alno-Nakhal [Biologiste] 16/05/2012
Source de l’article arabe :
http://filkkaisrael.blogspot.fr/2012/05/blog-post_9825.html
PS : article en plusieurs épisodes.
© 2006
Publié le
20 mai 2012
Le
dossier Syrie
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