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Opinion

Le G8 et le pilotage ultralibéral de la planète
Mohamed Bouhamidi


© RIA Novosti. Aleksei Nikolski

Samedi 22 juin 2013

Le passage, en terre anglaise, du G7 au G8 en 1998 consacrait le compagnonnage jamais démenti entre cette structure et la crise du capitalisme. Ce moment d’intégration de la Russie dans le comité de pilotage du monde signifiait qu’aux yeux du G7, le pays dirigé par Eltsine avait basculé totalement dans le camp de l’ultralibéralisme. Les Américains pouvaient le jurer au vu de sa gestion et de la facilité avec laquelle il a transféré les richesses de l’Etat russe aux oligarques nés d’une baguette magique et aux étrangers.

Un facteur idéologique puissant les poussait aussi dans cette direction : la croyance enthousiaste et dominante à la supériorité du modèle américain chez les nouvelles élites russes brusquement enrichies et propulsées aux standards de consommation de l’Occident. Cette croyance qui perdure empêche l’affirmation définitive d’un sentiment de fierté nationale qui détacherait à la racine le tropisme américain. Les jeunes d’aujourd’hui comprendraient plus facilement l’absence de la Chine de cette ligue des puissants s’ils savent qu’il s’agissait non pas d’un comité de pilotage capitaliste du monde, mais d’un comité de pilotage ultralibéral du monde. Il ne s’agit pas que d’une nuance. La Chine, avec ses politiques et ses orientations d’une économie à visée de libération nationale et de cohésion sociale minimum, ne peut être classée comme pays. Même si les médias dominants et les « experts » cathodiques déploient des efforts incessants pour nous cacher la chaîne des causalités et des déterminations entre les périodes de crise et les périodes de fausses rémissions, nous savons que la naissance de ce groupe venait poursuivre la politique de Thatcher et de Reagan de résoudre la crise monétaire par encore plus de libéralisme et plus de pressions sur les travailleurs. Né pour résoudre cette crise, le groupe a essentiellement cherché à mettre en place une vision et une politique unifiées qui évacuent leurs rivalités et les mettent au niveau de la gestion du capitalisme financier en général et au-dessus de la « petite gestion » de leur capitalisme particulier.

Cette idée de gouvernance du monde se développait depuis un moment. De la trilatérale à Bilderberg, la création d’un centre unique de commandement et de direction du monde reste l’objectif numéro un des grandes puissances. Bien sûr, cette simple intention devrait à elle seule convaincre les plus naïfs que le G7 ou le G8 n’a aucune intention de développement et surtout aucune intention de permettre la naissance et le développement d’un capitalisme aux frontières ou à la périphérie du système actuel. Bien sûr, les changements fondamentaux en Russie, depuis l’élection de Poutine, ont rendu la présence de ce pays problématique au sein de ce groupe. Il est clair que Poutine a réussi à replacer au centre du débat l’impérieuse nécessité pour son pays de revenir à une politique de développement indépendante et ensuite qu’il existe des intérêts stratégiques de la Russie qui lui commandent de rechercher une autre façon d’aborder les questions de la paix et du développement économique. Les BRICS (bientôt rejoint par l’Indonésie ?) et le Traité de Shanghai semblent préfigurer ce nouveau monde, qu’à l’origine le G7 voulait mettre sous tutelle. Passons rapidement que le G20 ne représente qu’une ruse supplémentaire et inutile de capter et de noyer les BRICS à l’intérieur du carcan néolibéral, un cadre de pression.

Cela peut être passionnant d’examiner comment des capitalismes nationaux, du Brésil à l’Afrique du Sud, peuvent être confrontés à l’agressivité et à l’hostilité des membres du G7 et comment aucun capitalisme national, s’il existe déjà, ne peut éviter d’affronter l’impérialisme et l’hégémonie ultralibérale et son expression achevée : le dollar, arme de destruction massive de l’épargne, des termes de l’échange et finalement des différentes économies. Tout le monde fera semblant d’oublier au cours de ce G8 que les USA tirent depuis un an quatre-vingt-cinq milliards de dollars mensuellement sans contrepartie réelle et, par cette opération, transfèrent massivement sur les autres pays leur déficit et l’inflation. Sur ce fond de guerre permanente et impitoyable qu’ils mènent au monde entier, y compris à l’Europe et à leurs comparses du G7, les USA essayeront de faire passer les intérêts de Wall Street pour l’intérêt général.

Publié le 19 juin 2013 sur Reporters.dz

 

 

   

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Source : Ahmed Halfaoui

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