Opinion
AREVA et la France
doivent changer leurs méthodes au Niger
ou dégager
Moctar le Panafricain
Mardi 15 novembre
2011 Avant AREVA c’était la COGEMA qui
exploitait l’uranium nigérien. Et
depuis l’indépendance du pays dans
les années 1960 c’est des filiales
d’AREVA(COMINAK et SOMAIR) deux
mines l’une à ciel ouvert et l’autre
souterraine qui exploitent le gâteau
jaune nigérien. Depuis cette
exploitation le Niger est devenu un
enjeu stratégique pour la France car
« C'est l'exploitation de cet
uranium nigérien qui a permis à la
France d'assurer son indépendance
énergétique et militaire, grâce à
l'installation d'un des meilleurs
parcs de
centrales nucléaires au
monde, et à la fabrication d'armes
nucléaires
dissuasives. Or, les conditions
juridiques pour le monopole français
de l'exploitation de cet uranium ont
été assurées à la veille de
l'indépendance, par des accords
secrets signés entre la future
ex-colonie et sa métropole. Par
contraste, la production
d'électricité de tout l'État du
Niger est inférieure à la
consommation d'électricité d'un
quelconque département français
tandis que cette électricité
française est produite, pour partie,
grâce à l'uranium nigérien. »(source
Wikipédia). En 40 ans d’exploitation
AREVA a extrait 100 000 tonnes
d’uranium et le Niger n’a eu que
3 000 tonnes de ce uranium sous
forme d’uranate avec 20 000 tonnes
de boue radioactive. On voit
aisément comment le Niger est
exploité, piller de ses ressources,
on voit aussi comment es-ce que les
contrats sont très mal négociés avec
une complicité de plusieurs acteurs
y compris certaines autorités. Avec
toutes ces années d’exploitations
les populations qui espéraient
quelque chose de cette exploitation
de leurs terres n’ont rien eu que de
la poussière, de la radioactivité, la
population de leur eaux, de leur
environnement et elles perdent de
plus en plus leurs terres avec la
découverte de nouveaux sites et
l’attribution de permis miniers. Le
comble dans tous cela c’est que ces
populations sont utilisées par des
mercenaires qui prennent en compte
leurs revendications légitimes pour
faire des mouvements de rébellion ce
qui complique encore la vie de ses
populations qui ne réclament qu’une
amélioration de leur conditions de
vie, et lorsque ces mercenaires
gagent de l'argent ou des postes ils
oublient les revendications de ces
populations qui restent encore
insatisfaites. Aujourd’hui c’est la
moitié des terres de ces populations
touareg qui se trouvent transformer
en mine alors même que ce peuple est
un habitué a la vie du désert ou il
n’achète rien et aujourd’hui
vivront-ils dans les villes avec
une pauvreté et un manque d’emplois
qui gagent chaque jour le pays? Des études scientifiques menées par
de grands laboratoires comme
CRIIRAD et l’IRSN ont confirmées la
présence de la radioactivité dans
ces milieux, surtout dans les nappes
phréatiques, sur les matériaux...,
et cela peut entraîner des maladies
comme la dégénérescence, la
destruction progressive des reins,
fibreuse pulmonaire et ganglions....
Et AREVA chante qu’elle a construit
et équiper deux hôpitaux mais
malheureusement les médecins qui y
travaillent n’ont aucune
qualification en ce qui concerne les
maladies liées à la radioactive. Ce
qui crée le doute avec même ces
médecins salariés d’AREVA c’est que
en 40 ans d’exploitation il n’y a eu
que deux cas de maladie. Cela est
d’autant grave durant tout ce temps
la contamination sera alors en cours
ce qui entraînerait du coup une
disparition lente de toutes ces
populations. AREVA reste N°1 en matière
d’exploitation de l’uranium, la
France enrichit et produit de
l’électricité grâce à l’uranium du
Niger et le Niger reste un pays
pauvre qui est contraint d’acheter
de l’électricité avec son voisin du
Nigeria. AREVA et la France gagnent
beaucoup dans cette exploitation qui
ne répond pas forcement aux normes
internationales c’est pourquoi tous
ceux qui osent parler ,les
populations comme les dirigeants
sont liquidés. Nous avons tous en
mémoire le premier coup d’État de
l’histoire du Niger qui est celui
qui joue encore sur le pays, coup
fait par le Général Seyni kountché
utilisé par la France pour mettre
fin au régime de Diori Hamani qui
avait demandé une révision des
contrats avec AREVA et qui voulait
multiplier les partenaires dans
l’intérêt du peuple nigérien. On se
rappelle aussi du coup d’État de
Salou Djibo au président Tandja
Mamadou qui avait aussi mis en
valeur nos ressources et multiplier
nos partenaires pour que les
ressources en profitent
véritablement aux populations. Mais
à chaque fois qu’il y a un élan
patriotique visant à libérer le
Niger des mains des impérialistes
qui pillent les richesses du pays
c’est des militaires qui
interviennent avec le soutien de la
France pour renverser le régime en
place et amener un régime fantoche.
AREVA va jusqu’à financer des
mouvements de rébellion comme celle
de 2007 pour mettre la pression au
régime de Tandja. AREVA et la France
doivent donc revoir leur politique
d’exploitation du Niger qui est très
riche en terme de ressources mais
pauvre en terme économique si non
qu’ils dégagent et laisser la place
à des partenaires plus sûr et fiable
comme la Chine car on voit déjà que
avec seulement quelques années de
coopérations ce que ce pays a fait
pour le Niger.
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