Opinion
Syrie : La
prochaine guerre « humanitaire » de
l'OTAN ?
Michel Chossudovsky
Vendredi 17 février
2012
Introduction
Afin de faciliter l’action de forces
libératrices, […] un effort particulier
devrait viser l’élimination de certains
individus clés […] dans les débuts du
soulèvement et de l’intervention […]
Une fois qu’une décision politique a été
prise de semer l’agitation en Syrie, la
CIA et le SIS (MI6) tenteront
d’organiser en sol syrien des incidents
mineurs, du sabotage et des coups de
main (sic), en travaillant en
collaboration avec des individus […] Les
incidents ne devraient pas se concentrer
à Damas […]
De plus : « un important degré de peur
[…] des incidents et des affrontements
frontaliers (mis en scène) […]
fourniraient un prétexte à une
intervention […] La CIA et le SIS [MI6]
devraient utiliser leurs aptitudes sur
le plan psychologique et sur le terrain
pour augmenter la tension. » (Document
conjoint divulgué des services de
renseignement des États-Unis et du
Royaume-Uni, Londres et Washington,
1957)
Les mensonges médiatiques et la
propagande gouvernementale présentent
les événements en Syrie comme un «
mouvement de protestation pacifique ».
Les « manifestations » ne sont pas
issues de clivages politiques internes
tels que décrits par les médias
dominants. Depuis le tout début ils sont
le résultat d’une opération clandestine
du renseignement des États-Unis et de
l’OTAN visant à déclencher le chaos
social, dans le but de discréditer tôt
ou tard le gouvernement de Bachar Al-Assad
et de déstabiliser la Syrie en tant
qu’État nation.
Depuis la mi-mars 2011, des groupes
islamistes armés, appuyés
clandestinement par les services de
renseignement étasunien et israélien,
ont mené des attaques terroristes contre
des édifices gouvernementaux, incluant
des incendies. Des tireurs
professionnels et embusqués, dont des
mercenaires, ont ciblé les policiers,
les forces armées, ainsi que des civils
innocents. Ces faits sont amplement
documentés. Tel que souligné dans le
rapport de la mission d’observation de
la Ligue arabe, il existe des preuves
abondantes démontrant que ces groupes
armés ont tué des civils.
Alors que l’armée et le gouvernement
syriens ont une lourde responsabilité,
il convient de souligner le fait que ces
actes terroristes, incluant le meurtre
délibéré d’hommes, de femmes et
d’enfants, font partie d’une initiative
des États-Unis de l’OTAN et d’Israël
consistant à appuyer, entraîner et
financer une « entité armée » opérant en
Syrie.
Selon des reportages, les preuves
confirment que des agents du
renseignement étrangers ont intégré les
rangs des rebelles.
Au moment où l’agitation et les meurtres
s’intensifient dans l’État arabe en
effervescence,
des agents du MI6 et de la CIA sont déjà
en Syrie pour évaluer la situation,
a révélé un représentant de la sécurité.
Des forces spéciales discutent par
ailleurs avec des soldats syriens
dissidents. Ils veulent savoir de
quelles armes et de quels équipements de
communication les forces rebelles auront
besoin si le gouvernement décide de les
aider.
« Le MI6 et la CIA sont en Syrie pour
s’infiltrer et obtenir la vérité », a
déclaré une source bien placée. « Nous
avons le SAS et le SBS tout près qui
désirent savoir ce qui se passe et
vérifient de
quel équipement les soldats ont besoin.
» (Syria
will be bloodiest yet, Daily
Star). (C’est l’auteur qui souligne)
L’Armée syrienne liber (ASL) est une
création des États-Unis et de l’OTAN. Le
but de cette insurrection armée est de
déclencher une réaction de la police et
des forces armées, incluant l’emploi de
chars d’assaut et de véhicules blindés
afin de justifier tôt ou tard une
intervention militaire, en vertu du
mandat de « responsabilité de protéger »
de l’OTAN.
Une intervention menée par l’OTAN est à
l’étude. Elle a été ébauchée avant le
début du mouvement de protestation en
mars 2011. Selon des sources de l’armée
et du renseignement, l’OTAN, la Turquie
et l’Arabie Saoudite discutent de « la
forme que prendrait cette intervention
».
Des agents des États-Unis, du
Royaume-Uni et de la Turquie fournissent
des armes aux rebelles. Le ministère de
la Défense britannique confirme pour sa
part qu’il « élabore des plans secrets
pour une zone d’exclusion aérienne sous
l’égide de l’OTAN [en coordination avec
ses alliés], mais qu’il doit d’abord
obtenir l’appui du Conseil de sécurité
des Nations Unies.
(Syria will be
bloodiest yet, Daily Star).
Selon ces plans confidentiels, « le
combat en Syrie pourrait être plus
important et plus sanglant que celui
contre Kadhafi ». (Ibid.)
On envisage une intervention militaire «
humanitaire » calquée sur celle de la
Libye. Les Forces spéciales de l’OTAN
britanniques, françaises, qataries, et
turques sont déjà sur le terrain en
Syrie, en violation flagrante du droit
international. Des reportages de sources
militaires britanniques confirment :
«
Des forces spéciales britanniques ont
rencontré des membres de l’Armée
syrienne libre (ASL) […] Le but
apparent de ce contact initial était
d’évaluer la puissance des rebelles
et d’ouvrir la voie à toute
opération future de formation […] Des
reportages plus récents ont révélé que
les forces spéciales britanniques et
françaises entraînent activement les
membres de l’ASL sur une base en Turquie.
D’autres reportages indiquent que des
formations ont lieu en Libye ainsi qu’au
nord du Liban.
Des agents britanniques du MI6 et du
personnel de l’UKSF (SAS/SBS)
entraîneraient des rebelles pour la
guérilla urbaine et leur
fourniraient des armes et de
l’équipement. Des agents de la CIA et
des forces spéciales étasuniens
assisteraient quant à eux les rebelles
en matière de communications. » (Elite
Forces UK, 5 janvier 2012
(C’est l’auteur qui souligne)
Le contexte sociopolitique en Syrie
Il existe certainement de bonnes raisons
à l’origine des troubles sociaux et des
manifestations de masse en Syrie : le
chômage s’est accru ces dernières
années, les conditions sociales se sont
détériorées, particulièrement depuis
l’adoption en 2006 de réformes
économiques radicales sous la direction
du FMI. Celles-ci comprennent des
mesures d’austérité, un gel des
salaires, la déréglementation du système
financier, la privatisation et des
réformes commerciales. (Voir le site du
FMI —
IMF Article IV
Consultation Mission's Concluding
Statement, 2006).
Par ailleurs, il y a de sérieuses
divisions au sein du gouvernement et de
l’armée. Le cadre politique populiste du
parti Baath s’est grandement érodé. Une
des factions de l’élite dirigeante a
épousé l’agenda néolibéral et l’adoption
de la « médecine économique » du FMI a
servi à enrichir l’élite économique. Les
factions pro-étasuniennes se sont
également développées dans les échelons
supérieurs de l’armée et du
renseignement syriens.
Mais le mouvement « pro-démocratie »
intégré par les islamistes et appuyé par
l’OTAN et la « communauté internationale
» n’émane pas du soutien de la société
civile syrienne.
La vague de manifestations violentes
représente une infime fraction de
l’opinion publique syrienne. Il s’agit
d’actes terroristes de nature
confessionnelle qui n’abordent
aucunement les questions plus vastes des
inégalités sociales, des droits civiques
et du chômage.
La majorité de la population syrienne
(incluant les opposants du gouvernement
Al-Assad) n’appuient pas le « mouvement
de protestation » caractérisé par une
insurrection armée. En réalité, c’est
plutôt le contraire.
Ironiquement, malgré sa nature
autoritaire, le gouvernement du
président Bachar Al-Assad jouit d’un
appui populaire considérable et les
grands rassemblements en faveur du
gouvernement le confirment.
La Syrie constitue le seul État laïque
indépendant (subsistant) dans le monde
arabe. Sa base populiste,
anti-impérialiste et laïque héritée du
parti Baath dominant intègre les
musulmans, les chrétiens et les druzes,
et appuie la lutte du peuple
palestinien.
L’objectif ultime de l’alliance des
États-Unis et de l’OTAN est de déplacer
et de détruire l’État syrien laïque et
finalement de remplacer le gouvernement
de Bachar Al-Assad par un territoire
régi par un cheik, une république
islamique pro-étasunienne ou une «
démocratie » pro-étasunienne
conciliante.
L’insurrection : le modèle libyen
Les caractéristiques de l’insurrection
en Syrie sont semblables à celle de la
Libye : elle est intégrée par des
brigades paramilitaires affiliées à
Al-Qaïda, lesquelles sont directement
appuyées par l’OTAN et la Turquie.
Des reportages confirment que le haut
commandement de l’OTAN et de la Turquie
fournissent des armes aux rebelles et
les entraînent : « Les stratèges de
l’OTAN pensent davantage à délivrer des
quantités importantes de roquettes
antichars et antiaériennes, des mortiers
et des mitrailleuses lourdes dans les
centres où ont lieu les manifestations
afin de repousser les forces armées
gouvernementales. » (DEBKAfile,NATO
to give rebels anti-tank weapons, 14
août 2011)
« Des sources militaires confirment par
ailleurs que des rebelles syriens
s’entraînent avec des officiers
militaires turcs au maniement des
nouvelles armes dans des installations
improvisées sur des bases turques près
de la frontière syrienne. » (DEBKAfile,
Ibid.) Des reportages récents
confirment que des forces spéciales
britanniques et qataries sont sur le
terrain dans la ville de Homs, qu’elles
sont impliquées dans la formation des
forces rebelles et organisent la réserve
d’armes en collaboration avec l’armée
turque.
Comme ce fut le cas en Libye, l’Arabie
Saoudite achemine un soutien financier
aux forces rebelles syriennes : « Ankara
et Riyad fourniront aux mouvements anti-Assad
d’importantes quantités d’armes et des
fonds, qui seront introduits
clandestinement en Syrie. Le déploiement
de troupes saoudiennes et du Conseil de
coopération du Golfe au sud de la Syrie
est par ailleurs envisagé en
coordination avec la Turquie. (Ibid.)
Les activités de l’OTAN ne se limitent
pas à la formation des rebelles et à la
livraison de systèmes d’armes. On songe
au recrutement de milliers de «
combattants de la liberté », rappelant
l’enrôlement des moudjahidines pour
faire le djihad (guerre sainte) de la
CIA au paroxysme de la guerre soviéto-afghane
:
Ce recrutement de moudjahidines faisait
partie de la stratégie de l’OTAN en
Libye, où l’on envoyait les forces
mercenaires se battre sous la direction
de l’« ancien » commandant du Groupe
islamique combattant en Libye (GICL)
Abdel Hakim Belhadj.
Le modèle libyen de forces rebelles
intégrées par les « brigades islamiques
» aux côtés de l’OTAN a été appliqué à
la Syrie, où sont déployés des «
combattants islamistes » appuyés par le
renseignement occidental et israélien. À
cet égard, la brigade du GICL dirigée
par Abdel Hakim a été envoyée en Syrie,
où elle est impliquée dans des actes
terroristes sous la supervision des
forces spéciales de l’OTAN.
Le rôle central de l’ambassadeur des
États-Unis Robert S. Ford
L’ambassadeur étasunien Robert S. Ford a
été envoyé à Damas à la fin janvier
2011, au plus fort du mouvement de
protestation en Égypte. (L’auteur était
à Damas le 27 janvier 2011 lorsque
l’envoyé de Washington a présenté ses
lettres de créance au gouvernement Assad.)
Au début de ma visite en Syrie en
janvier 2011, j’ai réfléchi à la
signification de cette nomination
politique et au rôle qu’elle pourrait
jouer dans un processus clandestin de
déstabilisation politique. Je n’ai
toutefois pas anticipé que ce programme
de déstabilisation serait implanté à
peine deux mois après l’entrée en
fonction de Robert S. Ford à titre
d’ambassadeur des États-Unis en Syrie.
Le retour d’un ambassadeur des
États-Unis à Damas, plus précisément le
choix de Robert S. Ford à ce poste, est
directement lié à naissance du mouvement
de protestation contre le gouvernement
de Bachar Al-Assad à la mi-mars.
Robert S. Ford était l’homme de la
situation. En tant que « numéro deux » à
l’ambassade étasunienne de Bagdad
(2004-2005), sous la direction de John
D. Negroponte, il a joué un rôle clé
dans l’implantation de l’« Option
Salvador en Irak ». Celle-ci consistait
à appuyer des escadrons de la mort
irakiens et des forces paramilitaires
calquées sur l’expérience de l’Amérique
centrale.
Il convient de noter que le chef de la
CIA nouvellement nommé par Obama, le
général David Petraeus, a influencé de
manière décisive l’organisation d’un
soutien clandestin aux forces rebelles
et aux « combattants de la liberté »,
ainsi que l’infiltration des forces
armées et du renseignement syriens, etc.
À l’ambassade des États-Unis à Bagdad en
2004, en coordination avec John
Negroponte et Robert S Ford, Petreus a
dirigé le programme de «
contrinsurrection » Multi-National
Security Transition Command (MNSTC)
(Commandement multinational pour la
transition de la sécurité en Irak).
Le rôle insidieux des médias occidentaux
Le rôle de l’alliance militaire des
États-Unis, de l’OTAN et d’Israël dans
l’éclatement de l’insurrection armée
n’est pas abordé par les médias
occidentaux. En outre, plusieurs « voix
progressistes » ont accepté aveuglement
le « consensus de l’OTAN ». Le rôle des
opérations clandestines de renseignement
de la CIA et du MI6 dans le soutien des
groupes armés n’est tout simplement pas
mentionné. Selon certains reportages,
des groupes paramilitaires salafistes
impliqués dans des actes terroristes
sont appuyés clandestinement par le
renseignement israélien (Mossad). Les
Frères musulmans sont soutenus par la
Turquie ainsi que le MI6, les Services
secrets britanniques (SIS), depuis les
années 1950.
De manière plus générale, les médias
occidentaux ont induit l’opinion
publique en erreur quant à la nature du
mouvement arabe de contestation en
n’abordant pas l’appui du département
d’État des États-Unis et des fondations
étasuniennes (dont le National Endowment
for Democracy (NED)) à des groupes
d’oppositions pro-étasuniens.
Fait connu et documenté, le département
d’État des États-Unis « finance des
opposants du président Bachar al-Assad
depuis 2006 ». (U.S.
admits funding Syrian opposition - World
- CBC News 18 avril 2011.)
Les médias ont maintenu que le mouvement
de contestation en Syrie faisait partie
intégrante du « printemps arabe » et
l’ont présenté à l’opinion publique
comme un mouvement de contestation
pro-démocratie s’étant propagé
spontanément de l’Égypte et du Maghreb
au Machreq. Il y a tout lieu de croire
cependant que les événements en Syrie
ont été planifiés longtemps à l’avance
en coordination avec le processus de
changement de régime dans d’autres pays
arabes, incluant l’Égypte et la Tunisie.
L’éclatement du mouvement de
protestation au sud de la ville
frontalière de Daraa a été soigneusement
prévu pour suivre les événements en
Tunisie et en Égypte.
Les médias ont décrit en chœur les
événements en Syrie comme un « mouvement
de protestation pacifique » contre le
gouvernement de Bachar al-Assad, alors
que les preuves confirment amplement que
des groupes islamistes armés sont
impliqués dans des actes terroristes.
Ces mêmes groupes islamistes ont
infiltré les manifestations.
Les déformations médiatiques abondent.
D’importantes manifestations
progouvernementales sont simplement
présentées comme « preuves » (des
photographies entre autres) de
l’existence d’un mouvement de
contestation antigouvernemental. Les
reportages sur les pertes sont basés sur
des témoignages non confirmés de «
témoins oculaires » ou des sources de
l’opposition syrienne en exil.
L’Observatoire syrien des droits de
l’homme, situé à Londres est cité à
profusion par les médias occidentaux
comme une « source fiable », avec les
mises en garde habituelles. Les médias
israéliens, tout en évitant la question
d’une insurrection armée, reconnaissent
tacitement que les forces syriennes sont
confrontées à un groupe paramilitaire
professionnel organisé.
L’absence de données vérifiables n’a pas
empêché les médias occidentaux d’avancer
des « chiffres officiels » quant au
nombre des victimes. Quelles sont les
sources de ces données? Qui est
responsable de ces pertes?
Carrefour dangereux : Vers une guerre
élargie du Moyen-Orient et de l’Asie
centrale
L’escalade fait partie intégrante du
programme militaire. La déstabilisation
d’États souverains par des « changements
de régime » est étroitement coordonnée
avec la planification militaire. Il
existe une feuille de route militaire
caractérisée par une succession de
théâtres de guerre des États-Unis et de
l’OTAN.
Les préparatifs de guerre pour attaquer
la Syrie et l’Iran sont à un « stade de
préparation avancé » depuis plusieurs
années.
Les planificateurs des États-Unis, de
l’OTAN et d’Israël ont tracé les grandes
lignes d’une campagne militaire «
humanitaire », dans laquelle la Turquie
(la deuxième plus grande force militaire
au sein de l’OTAN) jouerait un rôle
central.
Nous sommes à un carrefour dangereux. Si
une opération militaire des États-Unis
et de l’OTAN était lancée contre la
Syrie, le vaste territoire qui s’étend
du nord de l’Afrique aux frontières de
l’Afghanistan et du Pakistan bordant la
Chine, soit la région Moyen-Orient et de
l’Asie centrale, serait engouffré dans
le bouleversement d’une guerre régionale
élargie.
Il y a actuellement quatre théâtres de
guerre distincts : l’Afghanistan et le
Pakistan, l’Irak, la Palestine et la
Libye.
Une attaque contre la Syrie mènerait à
l’intégration de ces théâtres de guerres
indépendants et conduirait tôt ou tard à
une guerre élargie au Moyen-Orient et à
l’Asie centrale.
Le chemin qui mène à Téhéran passe par
Damas. Une guerre sous l’égide des
États-Unis et de l’OTAN contre l’Iran
impliquerait comme première étape une
campagne de déstabilisation («
changement de régime ») comportant des
opérations clandestines de renseignement
en appui à des forces rebelles contre le
gouvernement syrien.
Une guerre contre la Syrie pourrait
évoluer en campagne militaire des
États-Unis et de l’OTAN contre l’Iran,
dans laquelle la Turquie et Israël
seraient directement impliqués. Elle
contribuerait également à la
déstabilisation en cours du Liban.
Il est crucial de faire passer le
message et de briser les réseaux de la
désinformation médiatique.
Une vision critique et impartiale des
événements actuels en Syrie est d’une
importance cruciale afin d’inverser le
cours de l’escalade militaire vers une
guerre régionale élargie.
Michel Chossudovsky, Montréal, le 11
février 2012
Article original en anglais publié le 11
février :
SYRIA: NATO's Next "Humanitarian" War?
Traduction Julie Lévesque pour
Mondialisation.ca
© Droits
d'auteurs Michel Chossudovsky,
Mondialisation.ca, 2012
Publié le 19 février 2012
Le
dossier Syrie
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