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Sommet Afrique - Amérique du sud
Pour un nouvel équilibre mondial
Merzak Tigrine
Hugo Chavez
Lundi 28 septembre 2009
Hugo Chavez et Mouammar
Kadhafi ont lancé un appel à l'union de leurs deux régions pour
établir un nouvel équilibre mondial, confortant le président
Bouteflika qui a préconisé
dans son discours “une plus grande démocratisation de la
gouvernance mondiale, à travers une refonte du système des
Nations unies et la nouvelle architecture financière
internationale”.
“Nous commençons à
mettre en œuvre ce processus qui nous semble vital : l'union de
l'Amérique du Sud et de l'Afrique”, a déclaré Hugo Chavez, en
ouverture de ce sommet rassemblant une trentaine de chefs d'État
des deux régions dans l'île vénézuélienne de Margarita
(nord-est). Il souligne que “le monde du XXIe siècle sera
multipolaire. On ne parlera plus de monde bipolaire. L'Afrique
sera un grand pôle du XXIe siècle. Elle commence déjà à l'être
et l'Amérique du Sud aussi. Nous formerons de véritables
puissances et notre union contribuera à l'équilibre du monde”.
Ce discours trouvera écho chez Mouammar Kadhafi, qui affirme de
son côté : “Nous avons nos droits, dont celui de créer nos
organisations pour notre propre développement”, tout en évoquant
notamment la création d'une “Otan du Sud” d'ici 2011. Le leader
libyen prônera dans la foulée une réforme du Conseil de sécurité
des Nations unies, pour mieux représenter l'ensemble des pays
membres de l'ONU, une position partagée par le Brésilien Luiz
Inacio Lula da Silva, qui revendique depuis longtemps un siège
permanent au sein de ce conseil. Ce dernier ajoute : “Il n'y a
pas de défi mondial que l'Afrique et l'Amérique du Sud ne
puissent affronter ensemble, ni de défi qui puisse être affronté
sans l'Amérique du Sud et l'Afrique.” Ces positions sont
partagées par le président Abdelaziz Bouteflika qui a développé
dans son intervention les domaines prioritaires sur lesquels
doit se fonder le partenariat entre les deux ensembles.
Le chef de l'État estime que ces domaines prioritaires
constituent les défis posés aux pays des deux continents par,
notamment, le contexte mondial actuel. Le premier axe
prioritaire développé a trait à une plus grande démocratisation
de la gouvernance mondiale, à travers une refonte du système des
Nations unies et la nouvelle architecture financière
internationale, à laquelle les pays du Sud doivent être
véritablement partie prenante. Bouteflika explique que “ce
sommet se déroule dans un contexte mondial marqué par les effets
de la crise financière et qui pose, avec une acuité
particulière, le problème de la régulation de l'économie
mondiale”, et que “cette crise vient rappeler l'impérieuse
nécessité d'une participation effective et équitable de nos deux
ensembles régionaux, non seulement aux mesures destinées à
surmonter les difficultés actuelles, mais également à la
redéfinition même de l'architecture économique et commerciale
internationale”.
Il déplore qu’“il est politiquement injuste que, du fait de
dysfonctionnements sur lesquels nos pays n'ont aucune emprise ou
responsabilité, les efforts colossaux que chacun de nous a
déployés pour son développement puissent être annihilés et que
les moyens fournis pour tendre vers la réalisation des Objectifs
du millénaire pour le développement (OMD) deviennent sans
effets”.
Ceci étant, ce sommet Afrique – Amérique du Sud raffermit les
liens entre les pays producteurs de pétrole et de gaz, et
renforce l’idée de la mise en place d’un axe énergétique
important, qui pourrait influer sur le marché mondial des
hydrocarbures.
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Publié le 28 septembre 2009 avec l'aimable autorisation de
Liberté.
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