Lhassa - Guantanamo
Départ de diplomates étrangers pour Lhassa
et Guantanamo
Maxime Vivas
Maxime Vivas
28 mars 2008
A moins de cinq mois des jeux Olympiques, la Chine fait l'objet de pressions internationales en
faveur de l'ouverture à la presse et aux diplomates du Tibet et
des régions de l'ouest où ont eu lieu des manifestations de
Tibétains.
Le 10 mars, des moines avaient commencé à sortir de leurs
monastères pour manifester dans les rues de Lhassa, à l'occasion
du 49e anniversaire du soulèvement contre
la Chine et l'exil en Inde du dalaï lama.
Les émeutes au Tibet et dans les régions voisines ont fait 19
morts selon le bilan officiel. Les Tibétains en exil parlent
d'environ 140 morts. (AFP).
Mais où est la vérité sur la répression ?
1 – TIBET. Des diplomates étrangers à Pékin sont partis vendredi
pour Lhassa dans le cadre d'un voyage de deux jours organisé par
le gouvernement chinois.
Des représentants des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de France,
d'Australie et d'Italie figurent au nombre des personnes
conviées au déplacement qui intervient juste après un voyage
similairement encadré, organisé pour un groupe de 26
journalistes étrangers (Tiens, au fait, ils disent quoi, depuis,
ces 26 ? (Note de MV).
A Washington, le porte-parole du Département d'Etat Sean
McCormack a salué le geste mais l'a jugé insuffisant : "Nous
voyons cela comme un pas dans la bonne direction mais cela ne
remplace pas la possibilité pour nos diplomates et d'autres de
se rendre non seulement à Lhassa, mais dans la région alentour",
a-t-il dit.
2 – GUANTANAMO : (ATTENTION ! ICI COMMENCE UN GAG). Des
diplomates étrangers en poste à Washington sont partis vendredi
pour Guantanamo, Bagram et Abou Ghraib dans le cadre d'un voyage
de deux jours organisé par le gouvernement Etats-uniens dans ses
bagnes.
Des représentants de Chine, de Grande-Bretagne, de France,
d'Australie et d'Italie figurent au nombre des personnes
conviées au déplacement qui intervient juste après un voyage
similairement encadré, organisé pour un groupe de 26
journalistes étrangers.
A Pékin, le porte-parole du gouvernement chinois a salué le
geste mais l'a jugé insuffisant : "Nous voyons cela comme un pas
dans la bonne direction mais cela ne remplace pas la possibilité
pour nos diplomates et d'autres de se rendre non seulement dans
les bagnes connus, mais
également dans les prisons secrètes disséminés à travers la
planète », a-t-il dit.
La guerre en Afghanistan et en Irak aurait fait des centaines de
milliers de morts, essentiellement des civils. Des chercheurs de
l’Université John Hopkins (Baltimore) et iraquiens, de
l’Université Al Mustansiriya (Bagdad), ont publié une
estimation de la surmortalité depuis l’invasion de l’Irak,
de mars 2003 jusqu’à juillet 2006.
Ils l’estiment à 655.000.
D’après le Figaro du 24 mars 2008, des évaluations évoquent
pour le moment entre 80.000 et jusqu'à un million de morts
depuis 2003.
Il faudra probablement quelques années pour que soit valablement
comptabilisé le pourcentage d’enfants tués dans ces guerres.
Maxime Vivas
PS. Sauf erreur, il me semble bien que le débat télévisé du
jeudi 27 mars
2008 a
été émaillé d’un documentaire prouvant la brutalité des Chinois
contre les moines, mais en réalité tourné au Népal et mettant
aux prises la police de Katmandou et des exilés tibétains.
En outre, lors de ce débat, le représentant de l’Ambassade de
Chine à Paris a été confronté à cinq contradicteurs virulents,
plus Arlette Chabot, plus des invités hors studio. Ce qui permet
de dénoncer un beau mensonge : en réalité, les Chinois sont six
fois moins nombreux que les Français
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