Syria Committees
L'attentat contre
le premier ministre syrien et
les quatre offensives contre Damas
Luc Michel
Mardi 30 avril 2013
avec SANA – TV syrienne – Landestroyer -
New York Times – Reuters - ELAC Website
– PCN-SPO / 2013 04 29 /
Un attentat à la voiture piégée a eu
lieu ce lundi matin à Damas. Il visait
le véhicule du Premier ministre de
Bachar al-Assad, Waël al-Halaqi, qui en
est sorti indemne, a rapporté la
télévision officielle Al-Ikhbariya.
Cet attentat prend place dans une
quadruple offensive contre la Syrie
ba’athiste. I : LE
PREMIER MINISTRE SYRIEN ECHAPPE A UN
ATTENTAT Le Premier
ministre syrien Waël al-Halaqi a échappé
ce lundi à un attentat à Damas, le
premier du genre contre un dirigeant
syrien depuis l'assassinat de quatre
hauts responsables du gouvernement en
juillet 2012. Le 18 juillet 2012, quatre
hauts responsables de la Sécurité, dont
le beau-frère de M. Assad, avaient été
tués dans un attentat visant le bâtiment
de la Sécurité nationale dans le centre
de la capitale, et revendiqué par la
rébellion. Les occidentaux, USA,
Grande-Bretagne et France en tête,
avaient refusé au Conseil de sécurité de
l’ONU une motion de condamnation de cet
attentat proposée par Moscou.
«L’attentat terroriste à Mazzé visait le
convoi du Premier ministre. M. Halaqi
est indemne et n’a pas été blessé»,
affirme la télévision Al-Ikhabriya, sans
préciser la nature de l’explosion.
Le photographe de l’AFP sur place a vu
plusieurs véhicules calcinés, dont un
autobus, et plusieurs autres voitures
garées aux vitres brisées. Les services
de sécurité ont bouclé le secteur.
Selon la télévision d’Etat, l’attentat
s’est produit près d’un jardin public et
d’une école à Mazzé, quartier
ultra-sécurisé du centre-ouest de la
capitale syrienne abritant de nombreuses
ambassades, des bâtiments
gouvernementaux et des sièges des
services de renseignement et où résident
de nombreux responsables politiques. «Je
marchais dans la rue, quand soudain une
explosion très forte s’est produite, et
j’ai vu une voiture brûler et des gens
courir. J’ai entendu le bruit de vitres
voler en éclats», raconte un jeune homme
à l’AFP. «Je me suis hâté de me mettre à
l’abri car je craignais qu’une autre
explosion n’ait lieu».
Le dernier attentat terroriste à Damas
remonte au 9 avril dernier, faisant au
moins 15 morts selon les médias
officiels, la première attaque du genre
en plein centre de la capitale. Le
gouvernement avait alors accusé des
«terroristes», terme par lequel les
autorités syriennes désignent fort
justement les soi-disant « rebelles »,
majoritairement des islamistes
jihadistes – dont ceux du Front al-Nosra,
al-Qaida en Syrie - qui ont revendiqué
de nombreux attentats suicide, en
particulier à Damas.
Al-Ikhbariya a diffusé, en différé, des
images de M. Halaqi présidant une
réunion de travail, présentant celles-ci
comme "la preuve" qu'il était bien sain
et sauf. Elle a par la suite cité des
déclarations du Premier ministre
affirmant que l'attentat n'était "qu'une
preuve du découragement et du désespoir
des groupes terroristes face aux
exploits de l'armée syrienne" dans le
conflit. II : LES
QUATRE OFFENSIVES CONTRE LA SYRIE :
MILITAIRE, DIPLOMATIQUE, TERRORISTE ET
MEDIATIQUE Cet
attentat intervient au moment où Damas
est sous les feux d’une quadruple
offensive : -
militaire : celle de la pseudo ASL et de
leurs troupes de choc, les djihadistes
islamistes, encadrés par des forces
spéciales turques, qataries,
britanniques, US et française, armées
par l’OTAN via la Turquie, par le Qatar
et les Saoudiens.
- terroriste : qui remplace la guerre
classique, partout où l’Armée Arabe
Syrienne l’emporte sur le terrain, comme
à Damas. Le terrorisme djihadistes est
la continuation directe de la sale
guerre menée par l’ASL et ses maîtres de
l’OTAN.
- diplomatique : les occidentaux et
leurs valets arabes entendant obtenir de
l’ONU un feu vert à une intervention
directe, dans une opération comme celle
réussie en Libye. Le prétexte étant,
comme pour l’IRAK en 2002-2003, les
soi-disant « armes de destruction
massive » (ici chimiques).
- médiatique : les médias de l’OTAN et
Al-Jazira, la propagandastaffel du
Qatar, préparant à la fois l’opinion
publique occidentale à une nouvelle
guerre de l’OTAN, tentant de légitimer
les rebelles islamistes présentés comme
« démocrates » et de délégitimer Damas,
présenté comme une « dictature alouite »
alors qu’il s’agit du dernier état
laïque du Proche-Orient avec le Liban.
Le « débat » sur l'utilisation –
fantasmée - par Damas « d'armes
chimiques contre la population »
continue entre temps d'agiter les
chancelleries occidentales. « Paris se
démarquant des positions américaines et
occidentales affirmant avoir des
"indices" sur cet usage », affirme
l’AFP. "Nous n'avons pas de certitudes.
Il y a des indices qui ont été donnés
par les Anglais, aussi par les
Américains. Nous, nous sommes en train
de vérifier cela", a affirmé le chef de
la diplomatie française Laurent Fabius,
rappelant que Paris et Londres avaient
demandé l'ONU d'ouvrir une enquête.
Cette offensive est évidemment appuyée
par Tel-Aviv, grand bénéficiaire de la
déstabilisation de la Syrie ba’athiste,
comme elle l’a été de la Chute de Bagdad
en 2003 et de Tripoli en 2011. A savoir
les trois états nationalistes arabes qui
étaient le fer de lance du soutien à la
cause palestinienne.
« L'éviction d'al-Assad règlera nombre
de problèmes d'Israël », affirme sans
détour l’ex-chef du Mossad.
L'ex-directeur du service de
renseignement israélien, Meir Dagan, a
déclaré qu'Israël devait faire « tout
son possible pour évincer Bachar al-Assad
du pouvoir en Syrie ». Dagan, figure de
l’appareil répressif israélien, a osé
qualifier de « crime contre l'humanité
les assassinats massifs des citoyens de
Syrie ». Selon lui, « le changement du
régime en Syrie est le devoir moral
d'Israël » (sic). Dagan a également
déclaré que » l'éviction d'al-Assad du
pouvoir serait avantageuse pour Israël
du point de vue stratégique et
affaiblirait sensiblement ses principaux
adversaires : le Hezbollah et l'Iran ».
Ce dossier est évidemment au cœur de
l’offensive diplomatique menée par les
USA et l’OTAN contre Damas. Et le
« débat » tant vanté par les médias de
l’OTAN est une grande comédie. Dont les
occidentaux entendent déjà avoir écrit
l’épilogue.
La Russie, « rare puissance à soutenir
le régime de Bachar al-Assad » (sic)
selon l’AFP - alors que Moscou, Pékin,
le bloc de l’OTSC et du Groupe de
Shanghai , ainsi qu’une partie des BRICS
sont opposés à la guerre contre Damas -
a réaffirmé de son côté sa mise en garde
contre une répétition du scénario
irakien en Syrie.
Le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov
a ainsi mis directement en question
l'appel lancé par le patron de l'ONU,
Ban Ki-moon à Damas pour qu'il autorise
une équipe de l'ONU à enquêter sur
l'utilisation par le régime d'armes
chimiques, estimant qu'il s'agissait
d'une « pratique analogue à celle de
l'Irak ». Moscou
s’oppose ouvertement à la comédie contre
Damas, qui est la copie carbone de celle
ourdie contre l’Irak ba’athiste.
L'argument de Washington de la présence
d'armes de destruction massive en Irak
avait servi à justifier l'invasion de ce
pays en mars 2003, aboutissant à la
chute de Saddam Hussein. Cet argument
s'était ensuite révélé faux. Les
dirigeants US et britanniques, Bush et
Blair en tête, ayant effrontément menti.
A Washington, des élus républicains –
dont Mc Cain le patron des réseaux
politiques qui ont déjà mené la guerre
contre la Libye de Kadhafi et organisé
les activistes du pseudo « printemps
arabe » - ont renouvelé leurs appels en
faveur d'une action des Etats-Unis
contre la Syrie, « en raison des
éléments de preuves de plus en plus
évidentes de l''utilisation de gaz
chimiques » (sic). Mc Cain appelle,
comme son relais en France BHL, à une
« zone d’exclusion aérienne » en Syrie
et à des bombardements.
Cette offensive diplomatique se double
d’une offensive médiatique menée par les
médias et les presstitutes de l’OTAN
contre Damas. Au cœur de cette offensive
une officine créée de toutes pièces par
les services secrets britanniques MI5 et
MI6, orfèvres en matière de complots et
de manipulation de groupuscules. Cette
officine, qui produit 99% des
médiamensonges contre Damas qui sont
repris sans aucun recul, vérification ou
critique par l’ensemble des médias de
l’Otan, c’est l’OSDH.
III : AU CŒUR DES MEDIAMENSONGES CONTRE
DAMAS :
LA VRAIE NATURE DU PSEUDO « OSDH »
Le pseudo « Observatoire syrien des
droits de l’Homme » (OSDH), présenté
suivant les cas comme une « ONG
syrienne » (sic), suivant les autres
« un large réseau de militants et de
sources médicales et militaires à
travers la Syrie » (resic), est en fait
une officine barbouzarde, constitué
autour du seul Rami Abdel Rahmane,
« directeur de l’OSDH » et militant
islamiste protégé par Londres.
En réalité, l’OSDH « a été exposé il y a
longtemps comme étant une vitrine
absurde de propagande gérée par Rami
Abdul Rahman depuis sa maison
semi-retirée en Angleterre », écrit
Landestroyer. D’après un article de
Reuters de Décembre 2011 intitulé «
Coventry – an unlikely home to prominent
Syria activist, » Abdul Rahman admet
être un membre de la soi-disant
“opposition syrienne” qui cherche à
chasser le président syrien Bachar Al-Assad.
« Après trois courts séjours dans les
prisons syriennes pour activisme »,
Abdul Rahman arriva en Grande-Bretagne
en 2000.
Landestroyer écrit encore : « On ne peut
pas trouver une source d’information
plus douteuse, compromise, biaisée que
lui et pourtant ces deux dernières
années, son “observatoire” a servi de
seule source d’information pour le
torrent sans fin de propagande émanant
des médias occidentaux (…) Et pourtant,
malgré son rôle central dans cette
guerre civile sauvage, le bien nommé
OSDH est virtuellement un one-man-show.
Son fondateur, Rami Adul Rahman, 42 ans,
qui a fuit la Syrie il y a 13 ans, gère
l’observatoire depuis une petite maison
de briques semi-détachée d’une rue
ordinnaire de la ville industrielle de
Coventry en Angleterre ».
« Peut-être le pire de tout, est que
l’ONU utilise cette source biaisée et
compromise de propagande comme base de
ses multiples rapports », du moins c’est
ce que le New York Times affirme dans
son article récent « A Very Busy Man
Behind the Syrian Civil War’s Casualty
Count ».
L’article du NYT admet que « les
analystes militaires de Washington ont
suivi son décompte des corps de soldats
syriens et de rebelles pour estimer la
direction que prenait la guerre. L’ONU
et les organisations pour les droits de
l’Homme chérissent ses descriptions de
meurtres de civils syriens pour les
utiliser comme preuves dans de possibles
procès pour crimes de guerre. Les
organisations de presse les plus
importantes (…) citent ses chiffres de
pertes humaines ».
Le NYT « révèle également pour la
première fois que l’opération d’Abdul
Rahman est financée par l’Union
Européenne et “un pays européen”, qu’il
refuse d’identifier (…) Tandis qu’il
refuse d’identifier ce pays, il s’agit
sans aucun doute possible de la
Grande-Bretagne elle-même, car Abdul
Rahman a un accès direct au ministre des
affaires étrangères britannique William
Hague, qu’il a de manière documentée,
rencontré en personne à de multiples
reprises au bureau du Commonwealth de
Londres ». Ecoutons
encore Tony Cartalucci sur Landestroyer :
« Abdul Rahman n’est pas un “activiste
des droits de l’Homme”. Il est un
propagandiste payé pour ses activités.
Il n’est pas différent de la clique de
vils menteurs et de traîtres qui
trouvèrent refuge à Londres et à
Washington pendant la guerre d’Irak et
de la plus récente débauche occidentale
en Libye et ce pour le simple but de
donner aux gouvernements occidentaux un
flot constant de propagande et de
renseignements intentionnellement
falsifiés créés spécifiquement pour
justifier l’action hégémonique de
l’occident. Les contemporains d’Abdul
Rahman incluent le notoire traître
irakien Rafid al-Jalabi, nom de code “Curveball”,
qui pavanne maintenant en disant qu’il a
inventé les accusations sur les armes de
destruction massive irakiennes, la casus
belli occidental pour 10 ans de guerre
qui a coûté plus d’un million de vies
humaines, incluant des milliers de
soldats occidentaux et qui a laissé
l’Irak en ruines. Il y a aussi le moins
connu Dr Sliman Bouchuiguir de Libye,
qui forma la fondation, le racket des
droits de l’Homme pro-occidental à
Benghazi et qui proclame maintenant haut
et fort que les histoires de Kadhafi
massacrant son peuple étaient tout aussi
inventées afin de donner à l’OTAN son
prétexte d’intervention militaire ».
What do you expect (comme dit la pub) ?
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/04/30/syria-committees-lattentat-contre-le-premier-ministre-syrien-et-les-quatre-offensives-contre-damas/
https://www.facebook.com/notes/syria-committees-comites-syrie/-syria-committees-lattentat-contre-le-premier-ministre-syrien-et-les-quatre-offe/615978565097564
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