Focus
Venezuela : une
nouvelle révolution de couleur
made in USA est organisée !
Luc Michel
Mardi 16 avril 2013
PCN-SPO / Focus / 2013 04 16 /
Focus : Le fait du jour décrypté par Luc
MICHEL
pour le Service de Presse du PCN /
PCN-SPO Lu dans
LIBERATION (Paris)
Ce 16 avril 2013 :
« Alors que les sondages lui donnaient
10 points d’avance, le socialiste n’a
obtenu que 300 000 voix de plus que son
adversaire, Henrique Capriles, lequel a
décidé de ne pas reconnaître les
résultats du scrutin. Recensant «plus de
3 200 incidents électoraux», le candidat
de la droite a affirmé que le nouveau
président était «illégitime» (…) Dans
les quartiers riches de Caracas acquis à
l’opposition, les premiers «cacerolazos»,
ces gens qui tapent sur des casseroles,
se sont rapidement fait entendre » ...
# Moins de 24h plus tard et sous les
commentaires jubilatoires des médias de
l’OTAN, le pouvoir et l'opposition se
renvoyent la responsabilité des
violences au Venezuela, après des
manifestations insurrectionnelles contre
l'élection de Nicolas Maduro, qui ont
fait au moins sept morts et une
soixantaine de blessés, selon les
autorités, « plongeant le pays dans une
de ses plus graves crises politiques
depuis une décennie ».
Derrière ces manifestations soutenues
par Washington, en embuscade, une
myriade d’organismes US spécialisés :
NDO, USAid, Réseaux Söros, Réseaux
OTPOR/CANVAS et sa branche vénézuelienne.
Une « révolution de couleur »,
c’est-à-dire un coup d’état
insurrectionnel encadré par des
spécialistes est en cours au Venezuela !
I : LE COUP D’ETAT RAMPANT LANCE AU
VENEZUELA CE LUNDI
"Main de fer face au fascisme et
l'intolérance. S'ils veulent me
renverser, qu'ils viennent me chercher.
Je suis là avec un peuple et une armée"
- N. Maduro CAPRILES
ET SES NERVIS A LA MANOEUVRE
A l'appel du gouverneur de l'Etat de
Miranda (nord), Henrique Capriles, « qui
refuse de reconnaître sa défaite à la
présidentielle et réclame un nouveau
comptage des votes », des milliers de
personnes sont descendues dans la rue,
provoquant des échauffourées.
Ces manifestations ont fait sept morts,
« dont un fonctionnaire de police de
l'Etat de Tachira » (ouest), ont annoncé
les autorités, ajoutant que « 135
personnes avaient été interpellées ».
"Ils ont été tués par des hordes
fascistes", a réagi M. Maduro,
reprochant à son adversaire d'orchestrer
"un coup d'Etat", 11 ans après celui qui
avait écarté brièvement du pouvoir son
mentor et successeur, le dirigeant
socialiste charismatique Hugo Chavez.
"Main de fer face au fascisme et
l'intolérance. S'ils veulent me
renverser, qu'ils viennent me chercher.
Je suis là avec un peuple et une armée",
a-t-il lancé, au cours d'une cérémonie à
Caracas, annonçant qu'il interdirait un
rassemblement de l'opposition prévu
mercredi dans la capitale.
"Aujourd'hui les forces de sécurité sont
en alerte" et "nous avons incité les
forces politiques à la mobilisation
démocratique pour célébrer et
officialiser la victoire" à la
présidentielle, a déclaré Elias Jaua, le
ministre des Affaires étrangères, au
cours d'une réunion avec le personnel
diplomatique accrédité.
"L'extrême droite a pris en otage
l'opposition et sème la violence", a
affirmé le vice-président Jorge Arreaza,
dans un message sur Twitter.
Capriles a appelé à des rassemblements
ce mardi devant tous les centres
régionaux du Conseil national électoral
(CNE), qui a officialisé la victoire de
M. Maduro, l'héritier d'Hugo Chavez,
obtenue d'une courte tête (50,75% contre
48,97%).
Cet avocat de 40 ans, « auteur du
meilleur score jamais réalisé par
l'opposition », a attribué au
gouvernement la responsabilité de la
crise. "L'illégitime (Maduro) et son
gouvernement ont ordonné la violence
pour éviter le comptage des votes ! Ce
sont eux les responsables", a-t-il écrit
sans vergogne sur Twitter.
Qu’attendre d’autre de Capriles ?
Dont aucun média de l’OTAN ne rappelle
ce soir le vrai parcours. Héritier d’une
grande dynastie bourgeoise, immensément
riche, candidat chéri de Washington. Et
surtout l’une des figures clés du putch
made in USA de 2002 organisé par les USA
– avec déjà les réseaux de la CIA et les
nervis de l’extrême-droite néofasciste –
et des officiers félons : c’est Capriles
qui avait notamment organisé les émeutes
devant l’ambassade de Cuba et avait
lui-même avec ses hommes de main violé
l’extra-territorialité de l’ambassade !
C’est çà le candidat démocratique de
l’opposition !!! UNE
VAGUE DE VIOLENCE ORGANISEE DANS TOUT LE
PAYS "Fraude" ou
encore "Maduro, tu m'as volé mon vote"
pouvait-on lire sur les murs à Caracas,
où des abribus ont également été
détruits lors d'incidents avec la police
qui a fait usage de gaz lacrymogène.
"Nous avons le droit de demander un
nouveau comptage des votes pour
connaître la vérité", a déclaré mardi à
l'AFP Yoni Pares, une étudiante de 24
ans, dans le quartier d'affaires de
Chacao. Des mots d’ordre parfaitement
diffusés. Une technique mise au point il
y a 13 ans déjà à Belgrade contre
Milosevic … Les
partisans de Capriles, encadrés par les
réseaux US, ont immédiatement commencé à
se rassembler dans les états de
Barquisimeto et de Maracaibo, tandis que
des groupes de fidèles "chavistes",
portant des chemises rouges, ont défilé
en réaction d’auto-défense dans ceux de
Zulia, de Monagas, d'Anzoategui, de
Carabobo et d'Apure, selon des images
diffusées par la télévision.
La veille, des véhicules ont été
incendiés dans l'Etat de Barinas, dont
est originaire M. Chavez, et le siège du
parti socialiste (au pouvoir), le PSUV,
partiellement détruit dans l'Etat de
Tachira (ouest), selon les images
diffusées par les chaînes de télévision
publiques. Des
membres du gouvernement ont aussi accusé
des manifestants d'avoir attaqué le
domicile de la présidente du CNE,
Tibisay Lucena, ainsi que plusieurs
bureaux du Parti socialiste unifié du
Venezuela (PSUV), dont l'un a été
incendié. Cible de la colère de
l'opposition, Mme Lucena a assuré que le
système de vote électronique était
infaillible et a suggéré à M. Capriles
d'utiliser les "voies légales" en
déposant un recours au lieu de brandir
des "menaces". Un
scénario déjà vu à Belgrade contre
Milosevic en octobre 2000 – son banc
d’essai -, puis ensuite à Tbilissi ou
encore à Bichkek…
Plusieurs médecins cubains travaillant
dans des quartiers pauvres, dans le
cadre de la coopération avec le
Venezuela, ont aussi été agressés, selon
les autorités.
La chaîne de télévision officielle VTV
et la chaîne internationale Telesur,
financée par le Venezuela, ont affirmé
que des groupes d'opposants à moto –
technique déjà vue elle aussi en Géorgie
- s'en étaient pris à leurs sièges à
Caracas. LE BRAS DE
FER EST ENGAGE Le
président Maduro appelle lui le peuple
"à combattre dans la paix".
Face aux nouvelles manifestations
convoquées par Capriles ces mardi et
mercredi devant les bureaux régionaux du
Conseil national électoral (CNE), Maduro
a réagi fermement en appelant à la
mobilisation "à travers tout le pays".
"J'appelle le peuple à combattre dans la
paix", a-t-il annoncé, depuis le palais
présidentiel de Miraflores, qualifiant
de "caprices de bourgeois" la demande du
chef de l'opposition.
Maduro, 50 ans,
dauphin du défunt président Hugo Chavez
a été officiellement crédité de 50,75%
des voix, contre 48,97% pour Capriles
lors du scrutin, organisé à la suite de
la mort du charismatique dirigeant
socialiste, emporté par un cancer le 5
mars dernier.
Proclamé président ce lundi, le chef
d'Etat élu a promis, la main sur le
coeur, de "poursuivre pleinement son
héritage pour la défense des pauvres et
la défense de l'indépendance" lors d'une
cérémonie solennelle au siège de
l'autorité électorale à Caracas.
"Nous avons un président !" ou encore
"Chavez vit, la lutte continue", a
scandé l'assistance.
La présidente du CNE Tibisay Lucena a
rappelé à l'opposition qu'elle devait
"utiliser la voie légale", citant le cas
du duel serré entre Georges W. Bush et
Al Gore, lors de la présidentielle
américaine de 2000, dont l'issue s'était
décidée devant la Cour suprême.
Gouverneur de l'Etat de Miranda (nord),
où il fut élu précisément suite à une
déacision de la même CNE, M. Capriles,
qui qualifie le président élu
d'"illégitime", a lui choisi la violence
du putch rampant.
Ces manifestation de l'opposition sont
qualifiées fort justement de coup d'Etat
déguisé par le camp gouvernemental. "Ce
qui se cache derrière les paroles
d'aujourd'hui, M. Capriles, c'est une
convocation à un putsch contre l'Etat,
les institutions", a lancé Jorge
Rodriguez, le chef de campagne de M.
Maduro, un terme repris par le président
élu qui a promis une "main dure contre
les putchistes".
WASHINGTON APPUYE UNE INSURRECTION
QU’ELLE A BALISEE La
demande d'un nouveau comptage par
l'opposition a été soutenue ce lundi par
la Maison Blanche, dont le porte-parole
a estimé qu'il s'agirait d'une étape
"importante, prudente et nécessaire"
(sic). Idem pour José Miguel Insulza,
secrétaire général de l'Organisation des
Etats américains (OEA), aux mains des
pro-US, qui s'est prononcé en faveur
d'un "dialogue national" (resic).
On notera avec intérêt – situation déjà
vue en Russie en décembre 2012 et mars
2013 – que le système électoral
vénézuelien a été contesté dès avant
l’élection, comme le rappelle le
ministre PSUV Ernesto Villegas Poljak :
« L’opposition est inféodée à Washington
et en suit les directives. Cela est aisé
à démontrer. Mme Roberta Jacobson du
Département d’Etat, dans une interview
au quotidien espagnol
El País, a remis en cause le
système électoral vénézuélien, alors que
toutes les institutions internationales
en saluent la transparence. Absolument
toutes, sauf le Département d’Etat des
Etats-Unis. Immédiatement, les médias
privés antichavistes et l’opposition se
sont mis à questionner notre système
électoral, qu’ils ont toujours considéré
comme légitime en participant aux
élections régionales de décembre 2012 et
en acceptant les résultats des scrutins.
Ce même système leur a permis de gagner
les élections dans certains Etats, même
si la marge était infime, comme c’était
le cas de l’Etat du Miranda actuellement
dirigé par le candidat de l’opposition
Henrique Capriles. Les scrutins ont été
respectés partout, y compris lorsque
l’opposition été majoritaire. »
Le ministre ajoute : « Ce même Conseil
national électoral que l’opposition
vilipende tant, que Capriles accuse de
tous les maux est celui qui a déclaré
vainqueur le candidat de l’opposition
dans l’Etat du Miranda, c’est-à-dire
Capriles. En réalité, l’opposition suit
scrupuleusement les directives de Mme
Jacobson et c’est ce qui explique les
campagnes actuelles de discrédit à
l’encontre du Conseil national
électoral. » Avant
l’élection, l’opposition songeait « même
à retirer son candidat pour discréditer
le processus électoral ». Certains
bruits couraient à ce sujet.
Washington et ses
porteurs de valise locaux utilisent une
situation politique que le pouvoir
socialiste n’a pas voulu voir venir.
"C'est une situation très délicate. La
marge est tellement étroite dans un pays
qui est extrêmement divisé que cela va
être difficile à digérer politiquement.
Il est clairement divisé en deux", a dit
à l'AFP le politologue Ignacio Avalos.
Dans ce contexte, le nouveau président
peut aussi redouter la convocation d'un
référendum révocatoire dans les trois
ans. Il suffit à ses détracteurs de
réunir 20% de l'électorat sur une motion
de défiance pour pouvoir organiser ce
vote.
UN SCRUTIN SERRE
MAIS POURTANT INCONTESTABLE
"Je n'ai aucun doute sur le résultat du
CNE, mais je crois qu'il est important
de de rassurer les gens" qui se posent
des questions, a déclaré à l'AFP
Vincente Diaz, l'un des membres du CNE,
pourtant « réputé proche de
l'opposition » selon l’AFP.
La mission d'observateurs envoyés par
l'Union de nations sud-américaines (Unasur)
au Venezuela a, quant à elle, demandé
que soient "respectés les résultats"
émanant du CNE, "unique autorité
compétente" en matière électorale.
"Il va y avoir des
manifestations, qui vont devoir cesser à
un moment" mais "Maduro doit aussi
commencer à gouverner et à faire des
gestes", a estimé le politologue Inacio
Avalos, interrogé par l'AFP.
On notera encore que le score de Maduro,
accepté sans aucun problème lors d’une
présidentielle à Washington ou Paris,
fait l’objet d’une délégitimisation
dans tous les médias de l’OTAN.
TROP SUR DE LUI, LE PSUV N’A PAS SU
MOBILISER "Beaucoup
de personnes ont retourné leur veste,
des sales types sans aucune
reconnaissance. Ils disent qu'ils sont
dans la révolution, mais ce sont des
mensonges", pestait lundi Elisabeth
Torres, 48 ans, dans le quartier du "23
de enero", un bastion "chaviste".
Pour de nombreux
fidèles, l'élection de M. Maduro est
garante du maintien des "missions"
créées par le défunt dirigeant
socialiste, des programmes sociaux
financés par la manne pétrolière du
Venezuela, détenteur des plus grandes
réserves de brut du monde.
Dans le sillage des alliés traditionnels
du Venezuela, le Brésil a félicité M.
Maduro, après Cuba, dont le régime
bénéficie de l'envoi de barils de
pétrole, l'Argentine, l'Equateur, la
Bolivie, ainsi que le Chili pourtant
dirigé par un gouvernement conservateur.
D'autres dirigeants aux relations
conflictuelles avec les Etats-Unis, le
président russe Vladimir Poutine et
celui du Belarus Alexandre Loukachenko,
ont exprimé leur félicitations.
II : LE VRAI VISAGE DE L’OPPOSITION
PUTCHISTE "L'extrême
droite a pris en otage l'opposition et
sème la violence",
- le vice-président Jorge Arreaza,
LE MUD, BLOC ANTI-CHAVISTE, C’EST QUOI ?
Dès ce 10 mars 2013, je décrivais le
visage de cette « opposition putchiste »,
version 2012-2013 …
Le MUD est un bloc anti-chaviste
regroupant des partis du centre, de la
gauche et de la droite, allant de
certains trotskistes à l’extrême-gauche
à des groupuscules d’extrême-droite. Sa
base sociale est la bourgeoisie chassée
du pouvoir par la Révolution
bolivarienne. Le
chef de file du MUD Henrique Capriles,
déjà l’un des putchiste de 2002, avait
déjà accusé le pouvoir de gauche
bolivarien "d'abus de pouvoir",
qualifiant de "fraude constitutionnelle"
la prise de fonction de M. Maduro.
Capriles, candidat du MUD en octobre
2012, avait remporté le plus haut score
jamais enregistré par un opposant (44%)
face à Chavez (55%).
LA HAINE COMME
FERMENT DE L’OPPOSITION
Mais écoutons Ernesto Villegas Poljak,
Ministre du Pouvoir Populaire pour la
Communication et l’Information de la
République Bolivarienne du Venezuela
depuis octobre 2012, décrire ce qui unit
cette opposition (dans une interview au
journaliste Salim Lamrani) :
« L’opposition est une fédération
d’ambitions et d’intérêts hétérogènes,
unie seulement par la haine de Chávez et
du peuple bolivarien. Elle est incapable
de comprendre que nous vivons une époque
différente et qu’il n’y aura pas de
retour aux temps passés. Elle est issue
des vieux partis politiques, des élites
économiques et de l’oligarchie et
n’admet pas avoir perdu le pouvoir
politique qu’elle considérait comme
étant sa propriété exclusive.
L’opposition est également marquée un
facteur racial et raciste. Elle n’admet
toujours pas qu’un noir pauvre se trouve
au centre du pouvoir. La haine de Chávez
résume toutes les misères morales de la
condition humaine : le racisme et la
haine de classe, la haine des pauvres. »
LA TENTATION PUTCHISTE
Derrière l’exploitation de cette haine
il y a une tentation putchiste
permanente, soutenue par Washington et
ses réseaux d’action : « C’est la même
opposition qui a organisé le coup d’Etat
d’avril 2002 et qui a imposé une junte
putschiste dont le « Président » [Pedro
Carmona Estanga] a prêté serment non pas
sur la Constitution mais sur une feuille
blanche, car il rejetait notre nouvelle
Constitution, et qui a dissous tout les
pouvoirs publics. Cette opposition qui a
réprimé le peuple suite au coup d’Etat
du 11 avril 2002 prétend dicter des
conférences sur le concept de la
démocratie. » Le
Temps rappelait il y a quelques jours ce
putch de 2002 : « En avril 2002, appuyée
par les milieux d’affaires et par un
fort mouvement de protestation
politique » - déjà bien organisé comme
celui actuel par les mêmes réseaux
spécialisés -, « une coalition de hauts
gradés fait un coup d’Etat, s’empare de
Chavez, annule la Constitution, proclame
un nouveau président. Toutefois, une
partie des militaires anti-chavistes
refuse de suivre. Les pro-chavistes
réussissent à redresser la situation et
en 48 heures, avec le soutien massif du
mouvement chaviste des bas quartiers, le
président élu est rétabli dans ses
fonctions. » LES
MERCENAIRES DE LA CIA EN ACTION :
REVOILA OTPOR/CANVAS !
Le coup d’état rampant en cours au
Vénézuela, comme celui de 2007, suit les
méthodes bien connues des « révolutions
de couleur » made in USA (1). Le
Vénézuela est depuis dix ans la cible
permanente des opérations de
déstabilisation organisées depuis les
USA, la principale tentative ayant eu
lieu lors de la présidentielle de 2007.
Sur un schéma similaire à celui des
« révolutions de couleur » en Europe de
l’Est ou des débuts du « printemps
arabe » au Proche-Orient.
On notera que le
réseau international OTPOR/CANVAS,
financé par les Américains, a une trés
active section au Venezuela. OTPOR
encadre aussi divers groupuscules
vénezueliens, à l’extrême-droite mais
aussi à l’extrême-gauche trotskiste – il
s’agit d’occuper tout le terrain
oppositionnel des mécontents - , comme
« the People Liberation Army of
Venezuela ». Au sigle anglais PLAV (2),
destiné aux medias US…
LE PREMIER COUP DE 2007 A CARACAS
Hugo Chavez est la première cible de
l’exportation des « révolutions de
couleur » en Amérique Latine. Où un logo
clone de celui d’OTPOR a fait son
apparition, un « mouvement estudiantin
formant la pointe de lance de
l’opposition devant l’échec des partis
politiques » pro américains.
« Freedom House est
au Vénézuéla depuis 2005 (…) Freedom
House est une fondation conservatrice
étasunienne, qui agit en outre comme «
think tank » de la pensée de droite
radicale. Il est financé par le
gouvernement américain et dit qu’il
cherche « fortifier la démocratie »
(sic) en étant établi dans des pays avec
des gouvernements socialistes. Noam
Chomski a dénoncé ses liens avec la CIA
». « LES ÉTATS-UNIS A LA CONQUETE DE
L'EST », le documentaire choc de la
reporter française Manon Loizeau a fait
l’objet d’une diffusion à la TV d’Etat
vénéazuelienne. LES
« REVOLUTIONS DE COULEUR » EN DEUX
TEMPS :
DES MANIFESTATIONS AU COUP DE FORCE
VIOLENT On oublie
souvent le deuxième stade des
« révolutions de couleur », lorsque la «
révolution non violente » se transforme
en coup d’état insurrectionnel. Un des
médiamensonges de l’OTAN a été de faire
croire largement et durablement au
caractère pacifique (sic) de ces
insurrections. La
pseudo « encyclopédie » WIKIPEDIA –
outil de désinformation des services de
l’OTAN – écrit ainsi sans rire : « Les
partisans à ces révolutions ont pour la
plupart usé d'une résistance
non-violente pour protester contre des
gouvernements vus comme corrompus et
autoritaires et pour promouvoir la
démocratie et l'indépendance nationale
principalement vis-à-vis de Moscou. Ces
mouvements ont adopté une couleur ou une
fleur comme symbole de leur mouvement.
Ces révolutions sont caractérisées par
le rôle important d'organisations non
gouvernementales et particulièrement
d'activistes étudiants dans
l'organisation d'une résistance non
violente. » Dans la
réalité, le second stade c’est à l’Est -
ou au Venezuela aujourd’hui - l’assaut
insurrectionnel violent, l’occupation
des bâtiments publics et des parlements.
Et en Orient, le transformation en coup
d’état puis en guerre civile. Alors
arrivent les hooligangs et les skins
néofascistes (Géorgie, Ukraine, Belarus,
Russie, Venezuela) ou les djihadistes et
les forces spéciales de l’OTAN (Libye,
Syrie) … En outre,
le modèle de ces coups d’état, Belgrade
en 2000, a été précédé d’une vague
d’assassinats des cadres du régime de
Milosevic. Principalement dans les
ministères de force. Il s’agissait de
dégager la rue de toute force organisée
pour contrer les groupes de choc de
l’OTAN. En particulier l’assassinat de
Zelino Rajnatovic, le célèbre Arkan, le
15 janvier 2000, avait supprimé celui
qui aurait été le plus susceptible de
nettoyer la rue de Belgrade pour le
gouvernement Milosevic. Avec ses anciens
« Tigres », des commandos de choc, et la
masse du noyau dur des supporters du
club de football « L’Etoile rouge » de
Belgrade, dont Arkan était le leader.
Curieusement ce mode opératif en deux
stades, que l’on rencontre partout où le
coup d’état passe à la phase active
réussi, n’a jamais été analysé avant
moi.
Voilà le Venezuela
et sa Révolution bolivarienne confronté
à nouveau
à ces spécialistes du changement
de régime made in USA. Le PSUV porte sa
part de responsabilité, n’ayant pas su
anticiper et trop confiant dans
l’ « effet Chavez ».
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2013/04/16/luc-michel-focus-venezuela-une-nouvelle-revolution-de-couleur-made-in-usa-est-organisee/
(1) Cfr. Luc
MICHEL, PSEUDO REVOLUTIONS DE COULEUR ET
SOI-DISANT PRINTEMPS ARABE : LES COUPS
D’ETAT DES USA A L’EST ET EN ORIENT
DECRYPTES
Sur :
http://www.elac-committees.org/2012/09/28/pcn-info-pseudo-revolutions-de-couleur-et-soi-disant-printemps-arabe-les-coups-d%e2%80%99etat-des-usa-a-l%e2%80%99est-et-en-orient-decryptes/
(2) Cfr. Luc
MICHEL, EODE / International Elections
Monitoring / VENEZUELA: MADURO CONVOQUE
UNE PRESIDENTIELLE APRES LES OBSEQUES DE
CHAVEZ
Sur :
http://www.eode.org/eode-international-elections-monitoring-venezuela-maduro-convoque-une-presidentielle-apres-les-obseques-de-chavez/
Le sommaire de Luc Michel
Le dossier Amérique latine
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