ELAC et ALAC
CPI versus CNT:
farce judiciaire et chantage entre
auxiliaires de l'OTAN au milieu du chaos
libyen !
Luc
Michel
Jeudi 14 juin
2012 Les domestiques judiciaires de
l’OTAN – la pseudo CPI – arrêtés et
emprisonnés par les milices islamistes
auxiliaires de l’OTAN ! Par Luc MICHEL (avec AFP – Reuters –
PCN-SPO – Le Temps) /
Pour ELAC / Euro-Libyan Action
Committees
et ALAC / Afro-Libyan Action
Committees. Si le prix de la farce sanglante
qu’est devenue la Libye post-Kadhafi
ne se payait pas avec le sang et les
larmes du peuple libyen, il y aurait
de quoi sourire. Voilà les domestiques judiciaires de
l’OTAN – CPI, TPI et cie – arrêtés
par les auxiliaires militaires de
l’OTAN en Libye, ces gangs
islamistes armés, financés et
installés au pouvoir par les
généraux français, britanniques et
américains et leur banquier qatari.
Quant nous disons « domestiques »
pour la CPI c’est pour rester poli
et par respect pour les juges et les
avocats qui font leur métier
honnêtement. Loin de La Haye !
La Libye est en voie de somalisation,
une zone de non-droit, sans état, où
ne règnent que la loi des armes et
les appétits vénaux de criminels
sans foi ni loi. Sans foi parce que
les djihadistes, ceux de Benghazi
comme ceux de Bruxelles ou Londres,
ne sont le plus souvent que des
trafiquants d’armes ou de drogue.
LIBYE: QUATRE MEMBRES DU PERSONNEL
DE LA CPI ARRETES
Quatre membres du personnel de la
Cour pénale internationale (CPI),
dont un conseil – en fait un avocat
payé par la CPI comme avocat d’un
inculpé, car tel est la comédie
judiciaire de La Haye – de Seif
al-Islam, le fils ainé de Kadhafi,
sont détenus depuis ce jeudi en
Libye où ils s'étaient rendus pour
rencontrer le fils de Mouammar
Kadhafi, a annoncé ce samedi la CPI,
qui a « exigé leur libération
immédiate ». "Quatre membres du personnel de la
Cour pénale internationale (CPI)
sont détenus en Libye depuis le
jeudi 7 juin", a indiqué dans un
communiqué la CPI qui siège à La
Haye. Le représentant à la CPI de la
Libye, Ahmed al-Jehani, avait
annoncé plus tôt samedi à Tripoli
que l'avocate australienne Melinda
Taylor, un des conseils de Seif
al-Islam, avait été arrêtée pour
avoir tenté de lui remettre des
documents "qui représentent un
danger pour la sécurité de la
Libye". « La délégation de la CPI, qui outre
l'avocate australienne compte des
membres du greffe qui devaient
notamment discuter avec le suspect
de l'option de désigner un avocat de
son propre choix, s'était rendue en
Libye mercredi », a ajouté la CPI.
Le président de la CPI, le juge
Sang-Hyun Song, a exigé "la
libération immédiate de tous les
membres du personnel détenus". "Nous
sommes très préoccupés par la
question de la sûreté de notre
personnel, en l'absence de tout
contact avec eux", a-t-il déclaré,
cité dans le communiqué. Le commandant de la « brigade de Zenten », Ajmi al-Atiri, avait
affirmé samedi dans la journée
qu'une "infraction à la sécurité"
avait eu lieu pendant la visite et
que l'avocate était détenue pour les
besoins de l'enquête (sic). Selon M.
Atiri, « il y a eu à l'occasion de
la visite un échange de documents
non déclarés, parmi lesquels une
lettre de Mohamed Ismaïl, ex-bras
droit de Seif al-Islam et
actuellement en fuite, une feuille
blanche portant la signature du fils
Kadhafi et une lettre non signée
adressée à la CPI » dans laquelle il
assurerait qu'il n'y a pas "pas de
gouvernement ni de loi en Libye" et
qu'il est "maltraité".
Selon M. Jehani, Mme Taylor est
détenue à Zenten "dans un lieu de
résidence et non dans une prison" et
est entendue par les autorités.
SEIF AL-ISLAM KADHAFI : UN DETENU
QUI GARANTIT UN CHANTAGE ! Seif al-Islam est détenu à Zenten, à
170 km au sud-ouest de Tripoli,
depuis son arrestation en novembre
2011 par une brigade d'anciens
combattants rebelles originaires de
cette localité. Précisons – car de
fausses nouvelles circulent sur le
net – qu’il n’est d’aucune manière
lié à la Résistance armée ou
politique libyenne et qu’il n’en est
encore moins le chef ou le « guide »
… Seif al-Islam, 39 ans, est visé
par un mandat d'arrêt de la CPI pour
« crimes contre l'humanité » commis
pendant la répression du coup d’état
islamo-monarchiste du 15 février
2011 organisé et financé par les
USA, la France et l’OTAN, et qui a
été transformée en conflit armé par
l’OTAN lorsque Kadhafi ne s’est pas
effondré. La junte fantoche de
Benghazi qui usurpe le pouvoir en
Libye au nom de l’OTAN et la CPI se
disputent le droit de le juger.
Seif est en fait l’objet d’un
chantage entre le commandant de la «
brigade de Zenten », un gang
islamiste armé, et le CNT. Qui a
permis à ce gang d’obtenir des
positions de force dans l’Armée
fantoche organisée par le CNT, et
surtout d’accéder à son juteux
financement par le Qatar, l’OTAN et
les fonds spéciaux français
(l’argent dont dispose secrètement
et sans contrôle l’Elysée et le
premier ministre). Il est actuellement, selon la
procédure anglo-saxonne, représenté
par le chef du Bureau du conseil
public pour la défense (OPCD),
Xavier-Jean Keïta, désigné et payé
par la Cour, assisté par Mme Taylor,
co-conseil. On comprend tout de
suite quelle indépendance ont ces
juristes ! Contacté par l'AFP, Me
Keïta n'a pas souhaité faire de
commentaire dans l'immédiat.
CHANTAGE DANS LE CHANTAGE : LE CNT
ET LE GANG DE ZENTEN ENTENDENT FAIRE
CHANTER LA CPI ! Un responsable du ministère des
Affaires étrangères de la Junte du
CNT, Mohammed Abdelaziz, a déclaré
que la Libye allait demander à la
CPI de lever l'immunité de
l'avocate, afin qu'une enquête
officielle puisse être menée: "Je
pense que cette femme va rester avec
nous pendant un moment, jusqu'à ce
que l'imunité soit levée". Le CNT, qui souhaitent juger chez
eux le fils du dirigeant déchu, ont
déposé le 1er mai une requête
contestant la compétence de la CPI
pour poursuivre Seif Al-Islam, seul
fils de l'ancien dirigeant à être
détenu en Libye. Outre la CPI, les
autorités libyennes doivent aussi
convaincre les responsables de
Zenten de leur livrer Seif Al-Islam
si elles entendent le juger. Selon
M. Jehani, les ex-rebelles
retarderaient « son transfert à
Tripoli à cause d'arriérés de soldes
non perçus ». Comme nous l’avons vu
les enjeux sont bien plus élevés et
concernent directement les rapports
de force entre les gangs islamistes
armés qui se disputent les richesses
de la Libye. L’arrestation de l’équipe de la CPI
sous un prétexte va en fait servir
de moyen de pression pour faire
chanter la CPI elle-même. Le but
étant de l’obliger à accepter un
procès de Seif par le CNT en Libye.
L’OTAN a les alliés qu’elle s’est
choisie en toute connaissance de
cause …
L'EQUIPE DE LA CPI EN DETENTION
PREVENTIVE Le chef du gang de Zenten – arrêtons
de parler de Brigade, terme choisi
par la propagande de l’OTAN – qui
détient ces quatre personnes a
indiqué « qu'elles avaient été
transférées vers une prison sur
ordre du procureur général ». Les quatre membres de la délégation
de la Cour pénale internationale
(CPI) « ont été placés dimanche en
détention préventive pour 45 jours
», a indiqué à l'AFP un responsable
du bureau du procureur général
libyen. "Ils ont été placés en
détention préventive pour 45 jours
dans le cadre de l'enquête", a
indiqué ce responsable sous couvert
de l'anonymat, sans donner de
détails. Ajmi al-Atiri, le chef islamiste du
gang de Zenten qui détient ces
quatre personnes, tout comme Seif, a
indiqué que l'équipe de la CPI
détenue jusqu'ici dans une maison, a
été "transférée dimanche vers une
prison sur ordre du procureur
général".. Ils sont toujours accusés «
d'espionnage pour avoir tenté
d'échanger des documents avec Seif
al-Islam ». Dimanche, le représentant de la
Libye à la CPI Ahmed Jehani avait
précisé que seulement deux membres
de l'équipe: l'avocate australienne
Melinda Taylor et son interprète
libanaise, Helen Assaf, avaient été
arrêtées, tandis que deux hommes, un
Russe et un ressortissant espagnol,
seraient restés avec elles de leur
propre gré. M. Atiri n'a pas
expliqué pourquoi les deux hommes
ont aussi été transférés également
en prison ou si des charges ont été
retenus contre eux.
LE CHAOS LIBYEN ! Cette affaire en dit long sur les
limites étroites de l’autorité
réelle du pseudo CNT et sur le chaos
qui règne en Libye. Il n’y a plus
d’état, de gouvernement, d’autorité.
Et le CNT n’est qu’un des nombreux
gangs islamistes lourdement armés
qui organisent le chaos en Libye.
Ajoutons à tout cela les manoeuvres
concurrentes des multinationales
pétrolières – la guerre est ouverte
entre le français Total et les
majors anglo-saxons – et les agendas
divergents des USA, de la France et
du Qatar. Sans oublier les anciennes
municipalités de la Jamahiriya de
Kadhafi, qui après 40 ans de
Démocratie Directe municipale, où
tribus et anciens cadres jamahiriyens ont organisé une
autonomie de fait qui ne reconnaît
pas l’autorité du CNT. C’est le cas
à Bani Walid ou Sebah, où les
milices d’auto-défense municipales
ont chassé les gangs islamistes
armés … « La Libye instable prépare ses
premières élections » (sic)
commentait Le Temps (Genève), revenu
à plus de lucidité. « Le pays met en
place son premier scrutin
démocratique (resic) dans un
contexte troublé. Si la
démilitarisation des groupes armés
ne progresse pas, les élus n’auront
qu’un poids dérisoire » …
C’est ce chaos que les medias de
l’OTAN ou l’ineffable BHL appellent
un « pays libéré » (sic) et une «
démocratie émergente » ! LM Photo : Ajmi al-Atiri, le commandant
du gang islamiste de Zenten
Le dossier
Libye
Les dernières mises à jour
|