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Lampedusa : les
fruits empoisonnés
de la destruction de la Jamahiriya
libyenne de Kadhafi
Luc
Michel
Mardi 8 octobre 2013
Luc MICHEL / En Bref /
avec ELAC Website - PCN-SPO / 2013 10 07
/
Lampedusa : l’UE et l’Afrique payent la
trahison de Kadhafi - allié de l’UE,
soutien de l’Euro, initiateur de l’Union
africaine ce grand partisan des unités
africaine et européenne - et la
destruction de la Jamahirya libyenne par
l’OTAN et ses alliés djihadistes en
Février-octobre 2011.
La prophétie de Kadhafi au début du coup
d’état insurrectionnel de février 2011
en Libye se concrétise. Hélas ! Une
Libye fantoche recolonisée, la puissance
publique aux mains des milices
djhihadistes libyennes au racisme
anti-noir affirmé, des vagues
d’immigrants affolés et désespérés … Et
le drame de Lampedusa en annonce bien
d’autres. Car aux vagues d’africains
désespérés, issues des guerres civiles
et étatiques que l’Occident entretient
en Afrique, s’ajoutent les milliers de
Libyens qui fuient la violence et la
répression des alliés et fantoches des
USA installés au pouvoir par l’OTAN à
Tripoli.
Que sait-on des victimes de Lampedusa ?
La plupart venaient d’Ethiopie et
d’Erythrée – les USA ayant provoqué
jadis l’éclatement de l’Ethiopie et la
sécession de sa province d’Erythée. RFI
– un de ces médias de l’OTAN qui ont
applaudi à la chute de la Jamahiriya –
explique leur long chemin
« Des bidonvilles de Khartoum
vers la Libye ». « Les plus chanceux
parviennent jusqu'aux bidonvilles de
Khartoum, où ils ont la possibilité de
gagner un peu d'argent dans des emplois
subalternes. Avec leurs économies, ils
payent leur place dans des convois de
4x4 trafiqués qui foncent à travers le
Sahara vers la Libye, passant de mains
en mains selon les milices qui tiennent
les régions traversées (…) victimes de
la traque par les rebelles des prétendus
« mercenaires noirs »
(…) Ceux qui échappent aux rafles
s'entassent au hasard de la côte, sous
le contrôle de mafias locales, en
attendant de pouvoir s'offrir une place
sur l'un de ces bateaux destinés à être
perdus, en route vers les côtes
italiennes ou maltaises. Ils sont alors
entassés à bord, les uns sur les autres,
enroulés dans des parkas ou des
couvertures. Ils remettent leur vie
entre les mains d'un pilote désigné par
les trafiquants, lequel est la plupart
du temps un quidam qui cherche aussi à
demander l'asile en Europe. Les rafiots
prennent la mer de nuit, avec pour seuls
guides une boussole et un téléphone
portable. »
Derrière leur drame, un désespoir sans
limite. « Si je rentre en Erythrée,
c'est la mort, lui a répondu ce dernier.
Si je reste en Libye, c'est la mort.
Alors, la seule chance qui me reste,
c'est de prendre la mer, quoi qu'il
arrive » affirme un réfugié à RFI …
La destruction de la Jamahiriya – qui
accueillait des millions d’Africains,
brisait les mafias et surveillait les
côtes – a été un crime. Un crime de
masse qui n’a pas fini de faire des
victimes ! Et ses complices, les
politiciens de l’UE et de l’OTAN, sont
les mêmes qui aujourd’hui donnent encore
et toujours des leçons de morale
humanitaire. A commencer par les
Vert-kakis, premier fourriers de
l’agression de 2011 …
Luc MICHEL
(illustration : Un dessin de Dilem qui
résume tout …)
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