ELAC & ALAC
Homs ou Alep :
Les gangs djihadistes de l'ASL font
régner la terreur !
Luc
Michel
Dimanche 5 août
2012
Comme dans la Libye
sous la coupe du CNT ou encore en
Somalie et dans le Nord du Mali, les
gangs armés ont remplacé la Loi et
l’ordre par la violence, les armes et la
Charia (malheur aux minorités non
sunnites) …
Luc MICHEL pour
Syria Committes /
Avec Reuters-France
– Valeurs Actuelles – ABC - PCN-SPO /
2012 08 05 /
« Après l’Irak et
la Libye, pourquoi l’Occident
cherche-t-il à mettre systématiquement
les salafistes au pouvoir ? » (Valeurs
Actuelles, Paris)
Comme dans la Libye
d’après octobre 2012, les médias de
l’OTAN « découvrent » soudainement les
exactions des gangs terroristes de la
pseudo ASL et de leurs alliés
djihadistes d’Al-Qaida. Confirmant les
analyses et les informations que nous
développons depuis longtemps. La raison
est simple : Washington privilégie ses
alliés libéraux et réserve l’avenir, si
nécessaire, le fameux « Plan B », la
montée d’un général félon rallié à l’Axe
américano-sioniste style Manaf Tlass (1)
…
Voici donc la
terreur exercée dans les zones de la
région d’Alep ou à Homs par les gangs de
l’ASL. Comme dans la Libye du CNT et des
Djihadistes (2), et sur le modèle de la
Somalie dévastée, les mêmes qu’en Syrie,
une partie des gangs « libyens » y
combat en ce moment, prisons privées,
racket, torture, exécution sommaire.
Des témoignages
provenant de la région d’Alep ces
derniers jours et révélés par Reuters
qui appellent peu de commentaires …
Et avant eux les
témoignages recueillis par Valeurs
Actuelles (Paris) en provenance d’Homs …
TERREUR, TORTURE ET
EXECUTIONS A LA « CNT »
« Les yeux bandés,
traînant des pieds dans ses pantoufles,
le jeune homme menu est escorté à
travers une base rebelle d'Alep par des
combattants armés, qui le frappent sur
le dos, la tête et le visage. Un parmi
une poignée d'hommes retenus prisonniers
dans cette ancienne école par les
insurgés, il disparaît dans une volée de
marches qui descend vers un sous-sol,
d'où émergent des bruits de coups et des
cris. »
« Les combattants
précisent qu'ils essayent d'imposer la
loi sur les zones qu'ils contrôlent dans
la plus grande ville de Syrie », écrit
Reuters. « Mais à Alep et dans son
arrière-pays, les rebelles de l'Armée
syrienne libre ne font pas l'unanimité,
certains affirmant que leurs opérations
d'autodéfense s'apparentent souvent à
des vendettas à peine déguisées et
qu'ils sont arrogants et envahissants ».
"S'ils n'aiment pas ce que fait une
personne, ils l'attachent, la battent et
l'arrêtent", explique un homme qui se
désigne lui-même comme Abou Ahmed, dans
la ville d'Azaz, au nord d'Alep.
Dans l'école
d'Alep, transformée en centre de torture
et en prison privée, à « la libyenne »,
« les gardiens des forces rebelles
escortent tout au long de la journée une
série d'hommes claudicants, les yeux
bandés, vers la salle de bain tandis
qu'un homme tient son estomac douloureux
après une séance de coups. »
« Beaucoup de ceux
emprisonnés au sous-sol sont accusés de
faire partie des chabihas, la milice
pro-Assad », selon Abou Ali, un
« commandant » de l’ASL. "Nous avons
capturé ce type qui ordonnait aux gens
lors d'une manifestation de ne pas
chanter contre Assad", explique Abou Ali
en désignant un homme mince vêtu d'un
jean et coiffé d'une crinière bouclée
qui traverse la base. « Il a eu les yeux
bandés et a été battu », écrit Reuters.
AVANT ALEP :
TERREUR A HOMS
A Homs, la
situation a été la même. Valeurs
Actuelles/Spectacle du Monde (Paris) –
un hebdo de droite libérale, ce qui rend
encore plus incontestable les
témoignages – nous explique « qu’à Homs,
par exemple, 90% des chrétiens mais
aussi les alaouites et nombre de
musulmans modérés, ont été forcés de
partir sans rien emporter ».
L’éditoriale Patrice de Plunkett y donne
la parole à un médecin français qui a
fuit Homs : « Leurs maisons sont
occupées par les familles des insurgés
sunnites. On enlève des instituteurs, on
assassine des chauffeurs de taxi pour
prendre leur voiture, on tue des
fonctionnaires : c’est une campagne
d’éviction par la terreur ».
Patrice de Plunkett
précise encore « que jusqu’alors la
Syrie (…) ignorait les haines
communautaires (…) Ces haines sont
aujourd’hui crées par les salafistes qui
infiltrent l’Armée syrienne « libre ». »
(les guillemets sont de l’hebdo
parisien).
CHARIA FAIT LOI –
DIXIT REUTERS …
Mais revenons à
Alep et aux témoignages de Reuters. Les
djihadistes entendent aussi imposer un
ordre moral islamiste. Comme à Benghazi
ou au Mali, par la terreur. Abou Zaher,
un « commandant de 40 ans et le chef
administratif des rebelles au sein de
cette base », selon Reuters, précise que
"Nous ne combattons pas seulement
l'armée", indique-t-il. "Nous sommes
aussi un groupe qui a une vision
réformatrice, nous voulons ramener la
moralité dans notre pays." (sic) Ceci
dit invalide toute la propagande des
presstitutes, style Libération ou Le
Temps, qui parlent d’une « ASL irritée
par les djihadistes » (resic). C’est ici
un dirigeant de l’ASL qui entend
appliquer la Sharia ! Le commandant Abou
Ali explique encore que les rebelles «
réglent des problèmes domestiques entre
les couples qui viennent demander notre
protection ». Il ajoute que « ses hommes
appliquent la charia (la loi islamique)
aux voleurs. »
Quand aux minorités
religieuses, très importantes en Syrie,
où l’Etat ba’athiste laïque est
multiconfessionnel (comme l’était l’Etat
ba’athiste irakien avant 2003), elles
sont évidemment la cible des islamistes.
A commencer par les minorités
chrétiennes. « Plusieurs églises ont été
ciblées par ces soi-disant démocrates et
vrais extrémistes islamistes, pour qui
les chrétiens sont non seulement des
infidèles mais des soutiens du régime.
Symboliquement, la plus ancienne église
de Homs - et de Syrie - vieille de deux
milliers d'années a été en partie
détruite par les bandes ASL », dénonce
le Patriarcat syrien de Damas.
DES TRIBUNAUX
ISLAMIQUES POUR FAIRE EXECUTER LES
PRISONNIERS DETENUS PAR L’ASL !
Evoquant les
prisonniers de l’ASL, militaire,
policiers, miliciens, le « commandant »
Ali précise que « ceux qui sont reconnus
coupables d'avoir tué des civils ou des
rebelles seront envoyés vers des
"tribunaux" à Azaz pour être jugés par
le commandant en chef de la brigade Amr
bin al Aas, désigné seulement par le
prénom d'Ahmed ». En violation des
conventions de Genève : "Nous utilisons
la charia (loi islamique) pour juger nos
prisonniers", déclare Ahmed. "Nous avons
recours à des juges qui ont étudié la
loi islamique et à des témoins, et ils
les jugent en conséquence." Ce qui
signifie exécutions sommaires : "La loi
islamique pour un tueur stipule qu'il
doit être tué - donc seuls ceux dont
nous savons qu'ils ont assassiné des
gens dans cette guerre sont abattus où
qu'ils soient", ajoute-t-il.
PRISE D’OTAGES –
RACKET – GUERRE DES GANGS : « DES
HABITANTS INQUIETS »
« L'influence
grandissante des rebelles, et les signes
de rivalités et de luttes intestines
parmi eux inquiètent certains
habitants », précise Reuters. "L'Armée
syrienne libre nous donne maintenant mal
à la tête", commente Abou Ahmed, qui
travaille avec des journalistes à Azaz.
Les gens que les rebelles n'aiment pas
sont battus et arrêtés, dit-il.
"Les conflits de
personnalités entre les membres de la
brigade sont résolus par des enlèvements
et par la force. Ils sont suffisants et
nous ne sommes pas contents de cela."
Comme déjà vu à
Benghazi ou Tripoli, ou encore en
Somalie, le racket et les prises d’otage
sont déjà habituelles. Abou Ahmed
explique que « vendredi, ils ont entendu
parler d'un homme de la ville qui a été
pris en otage parce qu'il vendait des
légumes à des Kurdes près de la
frontière turque. Parce que les Kurdes
n'ont pas été à nos côtés dans la
révolution et que l'Armée syrienne libre
ne les aime pas, ils ont décidé de
l'arrêter et ont également demandé une
rançon de 400 dollars pour le laisser
partir », poursuit-il.
Abou Zayd, un
étudiant en droit de 22 ans, précise que
les rebelles sont devenus envahissants à
Azaz. "Ils ont commencé à nous donner
des ordres dans nos quartiers",
explique-t-il. "Ils essayaient
d'organiser les files d'attente pour le
pain mais laissaient ensuite leurs amis
armés couper la queue pour passer devant
les civils, et utilisent leurs relations
au sein de l'armée pour s'accorder des
traitements de faveur les uns aux
autres."
LA VRAIE NATURE ET
LES VRAIS DIRIGEANTS DE LA PSEUDO ASL
S’appuyant sur des
infos publiées par le quotidien espagnol
ABC, Patrice de Plunkett affirme que
« l’ASL est commandée sur le terrain par
deux islamistes radicaux libyens, le
désormais fameux Abdelhakim Belhadj,
ex-compagnon de Ben Laden et un temps
gouverneur de Tripoli par la grâce de
l’OTAN, de Sarkozy et de Juppé, et Mahdi
al-Harati, ex-commandant de la « brigade
de Tripoli » pendant la guerre civile
libyenne et ex-numéro 2 du « conseil
militaire révolutionnaire » dans la
capitale libyenne. Les deux hommes,
peut-être un peu encombrants aux yeux du
CNT, se sont donc « délocalisés » en
Syrie, à la fin du mois de novembre
dernier. » Amenés en Syrie par l’OTAN et
l’AKP islamiste au pouvoir en Turquie.
Nous ne disons pas autre chose depuis la
fin 2011.
Et les djihadistes
libyens ne sont évidemment pas venus
seuls !
« Avec, précise
encore Patrice de Plunkett, 600 (700
selon d’autres sources) compatriotes
Larmés. Qui s’acharnent depuis à mettre
le nord de la Syrie à l’heure djihadiste ».
Le journaliste donne l’exemple de la
petite ville d’al-Kusayr (ou al-Qusayr),
à mi-chemin de Homs et de la frontière
libanaise, « où les bandes ASL ont
massacré plusieurs familles, au nom de
l’éradication des « traîtres à l’Islam
», contraignant le gros de la population
– sunnites compris – à fuir ». De
Plunkett signale que « la maison du curé
local a été détruite à dessein à l’obus
de mortier ».
Patrice de Plunkett
identifie les maîtres de la pseudo ASL,
« le wahhabisme, et leurs soutiens :
l’Arabie saoudite qui fournit les armes
et le Qatar qui fournit l’argent (…)
deux alliés de l’OTAN, comme chacun sait
».
Citons encore le
médecin français déjà cité : «L’Irak… la
Libye… maintenant la Syrie… J’aimerais
qu’on me dise pourquoi nous,
Occidentaux, nous mettons
systématiquement ces gens au pouvoir ? »
L’article de
Plunkett est illustré d’une photo d’un
de ces groupes djihadistes de l’ASL,
avec une légende synthétisant le contenu
de l’article : « direction effective
libyenne de l’ASL, soutien financier et
logistique de ces groupes par l’Arabie
saoudite et le Qatar, et soutien
politique de l’OTAN, de Londres et de
Paris à cette « étrange ASL » qui « sème
la terreur et attise des haines
communautaires jusqu’alors ignorées en
Syrie ». Une légende qui pose cette
question : « Après l’Irak et la Libye,
pourquoi l’Occident cherche-t-il à
mettre systématiquement les salafistes
au pouvoir ? »
Le Chaos en Syrie.
Après celui au Sahel, au Mali, en Libye.
Sur le modèle de la Somalie, zéaclatée,
divisée, ruinée.
Et si c’était cela
une des options planifiée par Washington
et son allié sioniste pour le « Grand
Moyen-Orient » ? Une « Grande Somalie »
où l’impérialisme américain en faillite
économico-financière, peut encore à peu
de frais dominer les routes commerciales
et piller les ressources … C’est mon
analyse dès les prémisses du soi-disant
« printemps arabe ». Contrairement à la
plupart, je l’ai vu arriver et annoncé
(3) (4). Le chaos et non une impossible
« démocratie libérale » à la fois comme
moyen et comme objectif !
LM
Original sur :
http://www.facebook.com/syria.committees?sk=notes#!/notes/syria-committees-comites-syrie/-syria-committees-homs-ou-alep-les-gangs-djihadistes-de-lasl-font-regner-la-terr/484688971559858
(1) Cfr FORMER GENERAL MANAF TLASS :
WARNING BETRAYAL! (LAST DEVELOPMENTS)
http://www.elac-committees.org/2012/07/29/syria-committees-former-general-manaf-tlass-warning-betrayal-last-developments/
et “ON NE SAIT PLUS
QUI TRAHIT QUI… “ … “LE CHEMIN DE DAMAS”
OU L’ EX-GENERAL FELON MANAF TLASS CHEZ
SAS ?
http://www.elac-committees.org/2012/07/29/syria-committees-%e2%80%93-comites-syrie-%e2%80%9con-ne-sait-plus-qui-trahit-qui-%e2%80%9c-%e2%80%a6-%e2%80%9cle-chemin-de-damas%e2%80%9d-ou-l%e2%80%99-ex-general-felon-manaf-tlass-chez-sas/
(2) ELAC & ALAC RESISTANCE / GANG WAR IN
TRIPOLI : THE « NEW LIBYA » OF THE
PSEUDO NTC LOOKS LIKE SOMALIA!
http://www.elac-committees.org/2012/01/08/elac-alac-resistance-gang-war-in-tripoli-the-new-libya-of-the-pseudo-ntc-looks-like-somalia/
(3) La seule et
unique analyse annonçant les événements
de Libye (coup d’état les 15-17 février
2011) et de Syrie (Mars 2011) avant leur
déclenchement par les USA et l’OTAN :
PCN-TV / 6 FEVRIER
2011 : LUC MICHEL ANNONCE DEPUIS TRIPOLI
L’AGRESSION OCCIDENTALE CONTRE LA LIBYE
ET LA SYRIE !
http://www.elac-committees.org/2011/08/03/6-fevrier-2011-luc-michel-annonce-depuis-tripoli-l%e2%80%99agression-occidentale-contre-la-libye-et-la-syrie/
et :
http://vimeo.com/26435385
(4) Mon analyse dès
2003 …
L'AGRESSION
AMERICANO-SIONISTE EST UNE GUERRE
IDEOLOGIQUE CONTRE LE NATIONALISME ARABE
: APRES BAGDAD, DAMAS ET TRIPOLI SONT EN
LIGNE DE MIRE !
Sur
:
http://www.pcn-ncp.com/editos/fr/ed-031007.htm
Photos : les
djihadistes de la pseudo ASL.
Et le libyen
Abdelhakim Belhadj (en treilli
camouflé), le vrai patron de l’ASL sur
le terrain, selon nos infos et celles de
Valeurs Actuelles/Spectacle du Monde
(Paris).
Le
dossier Syrie
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