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CEREDD

Géopolitique de la Jamahiriya libyenne (2)
Luc Michel

Samedi 5 janvier 2013

2 / IVe Partie – Conclusions 2003 - Bibliographie

CEREDD / Centre Européen de Recherche et d’Etude sur la Démocratie Directe
Avec PCN-SPO - ELAC & ALAC Committees
Pour la réédition 2013 / 2013 01 04 /

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# Luc MICHEL : LA LIBYE ENTRE MENACES DE GUERRE ET CHANTAGES IMPERIALISTES

Réédition 2013.
Première édition in LE QUOTIDIEN DU PCN - PCN-NCP’S DAILY NEWS -  EL DIARIO DEL PCN / Editorial du N° 777 –  25 oct. 2003.
 

2 / IVe Partie – Conclusions 2003 - Bibliographie

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# IVe Partie /

LE DOSSIER FABRIQUE DU « TERRORISME LIBYEN »
ENTRE WASHINGTON ET PARIS, TRIPOLI FACE AUX « CHANTAGES » IMPERIALISTES

C’est ce second axe qui se révèle le plus périlleux. Car la Libye doit traiter avec la France et les USA à propos des victimes des attentas terroristes de Lockerbie et du DC 10 d’UTA. Et la Libye doit aller à Canossa. Car si la Jamahiriya refuse légitimement – et nous y reviendrons – de reconnaître une quelconque responsabilité, directe ou même morale, dans ces deux affaires, elle se voit contrainte, pour se libérer des dernières dispositions de l’embargo, à traiter avec les victimes et à les indemniser. Ce qu’un ministre libyen qualifiait fort justement récemment de « chantage » et de « provocations ».
Dans une interview diffusée par la chaîne satellitaire qatariote « Al-Jazira », le chef de la diplomatie libyenne Abdel Rahman Chalgham a affirmé clairement le 18 août 2003 que son pays avait « acheté la levée des sanctions » en compensant les victimes de Lockerbie et qualifié « d'inacceptable » la position de la France dans cette affaire. « Du point de vue libyen, il ne s'agit pas de compensations mais d'un achat de la levée des sanctions ». « A cause des sanctions américaines, nous perdons chaque année des milliards de dollars et c'est faire preuve de sagesse et de courage et servir notre intérêt national que de payer la somme de 2,7 milliards de dollars et de refermer ce dossier », a-t-il encore précisé.
Car là où la Libye entend faire un geste humanitaire – et c’est une organisation humanitaire et charitable libyenne, la « Fondation Kadhafi », dirigée par un des fils du Guide, Seïf el-Islam, qui traite et indemnise et non le gouvernement libyen –, ses interlocuteurs américains et français entendent là voir reconnaître sa responsabilité. La marge de manœuvre est donc étroite pour Tripoli. Qui se voit en outre confronté aux lobbies sionistes français et au chantage secondaire des gouvernements allemand et tchadien.
Dans une interview au FIGARO (Paris, 17 octobre 2003), Seïf el-Islam Kadhafi révèle la véritable dimension des négociations entreprises par la Libye : « Lorsque nous avons décidé d'indemniser les familles de l'attentat de Lockerbie (en 1988), nous avons obtenu des contreparties de la part des Américains. Une partie des indemnisations était conditionnée à la levée des sanctions de l'ONU contre nous, une seconde partie à la levée des sanctions unilatérales américaines et une troisième à notre radiation de la liste américaine des pays accusés de soutenir le terrorisme. Les Français doivent le comprendre : s'ils veulent des indemnisations supplémentaires, ils doivent nous donner quelque chose en échange. Après tout, nous avons en notre possession un document officiel français nous disant que cette affaire était réglée ».
Un accord de principe a été conclu le 11 septembre 2003, qui avait permis au Conseil de sécurité de l'ONU de lever les sanctions internationales pesant contre Tripoli. Cet accord  « est, selon LE MONDE, l'objet d'interprétations très différentes de la part de la Libye et des familles françaises ». Washington et Londres avaient auparavant obtenu, en août 2003, un accord sur l'indemnisation des victimes de l'attentat de Lockerbie. « En liant la levée graduelle des sanctions internationales à des paiements échelonnés, cet accord donne l'apparence d'un marchandage » commentait à ce sujet LE MONDE.

LE ROLE PEU GLORIEUX DE LA FRANCE

Le gouvernement français joue un rôle peu honorable dans cette affaire, notamment au travers de l’influent lobby anti-libyen « SOS ATTENTATS » qui lui est lié. A titre d’exemple, c’est l’Etat français qui finance « SOS ATTENTATS », via un impôt spécial, et fournit les locaux du lobby , « les nouveaux locaux de S.O.S. Attentats » sont installés « dans le cadre prestigieux de l'Hôtel National des Invalides ». Le Lobby a fait l’objet d’une loi spéciale, le 6 juillet 1990, qui lui permet « de pouvoir » se « porter partie civile dans toutes les procédures judiciaires liées au terrorisme, et ce dans le cas d’attentats commis en France ou contre des Français à l’étranger. L'association S.O.S. Attentats est ainsi partie civile dans une centaine de procédures pénales ». Son but au delà de l’aide aux victimes est de « combattre le terrorisme », défini selon les canons occidentaux, et particulièrement américains, assimilant les luttes armées de libération nationale au terrorisme : « le terrorisme est alimenté par des Etats ou par des entités non étatiques contre les démocraties. Ce terrorisme-là ne saurait s'assimiler à la Résistance, mais relève d’un militantisme antidémocratique ». Sa présidente se revendique ouvertement de son « combat contre le Colonel Kadhafi ».
Soufflant le chaud et le froid, reniant accords sur accords, Paris sont responsables de la crise ouverte entre la Libye et la France, et qui aura de lourdes conséquence économiques pour cette dernière. Comportement imbécile qui fait la joie de Tel-Aviv, peu désireuse de voir la Libye se développer, et celle des USA, trop heureux de voir les Européens en crise avec Tripoli.
« Au moment où les sociétés françaises cherchent à profiter de la levée des sanctions pour reprendre pied en Libye (…) Les seules qui pourraient alors profiter de la situation seraient les sociétés concurrentes, notamment anglo-saxonnes », commente LE FIGARO.
Alors que les négociations avec les avocats américains furent conclues rapidement, celles avec les Français, aux mains du lobby anti-libyen « SOS ATTENTATS », se déroulent, selon LE FIGARO, « dans un climat marqué par la suspicion réciproque » et « d'énormes quiproquos », selon les propos mêmes de l’avocat français Denoix de Saint-Marc, qui représente le « collectif des familles du DC 10 ».
En cause, l’attitude française, faite de reniements d’accords antérieurs et de chantages. Comme l’expose au FIGARO avec un légitime ressentiment le fils du Guide libyen, qui mène les tractations : « Il y a une crise dans les discussions. Les Français nous ont dit qu'ils ne voulaient pas entendre parler du document confidentiel rédigé en septembre. Or, pour nous, ce document est la base de tout accord. Nous revenons maintenant à la case départ. Que pouvons-nous faire d'autre que retourner chez nous ? (…) Nous devons nous attaquer à la racine des problèmes entre la France et la Libye. Autrement, les tensions persisteraient. Nous sommes prêts à envisager des indemnisations pour les familles des victimes du DC 10, en plus de ce qui a déjà été versé. Mais nous voulons aussi des compensations financières (…) Nous voulons aussi régler le problème des six Libyens qui ont été condamnés par contumace par la justice française (NDLR : pour l'attentat contre le DC 10 d'UTA en 1989). Leur innocence doit être reconnue. Enfin, nous voulons un accord de non-agression et de coopération avec la France. Trop longtemps, les autorités françaises nous ont fait miroiter une amélioration des relations bilatérales, pour ensuite revenir en arrière. Ces tergiversations ont suscité la méfiance entre Libyens et Français ».

LES METHODES FRANCAISES : RENIER LES ACCORDS DE 1999 ET PAR CHANTAGE SE FAIRE PAYER UNE SECONDE FOIS

Dans un premier temps, La France avait menacé en privé d'opposer son veto à toute résolution du Conseil de sécurité de l'Onu visant à lever les sanctions imposées à la Libye après l'attentat de Lockerbie en 1988 si Tripoli n'augmentait pas les indemnités accordées pour l'explosion en vol d'un avion français d'UTA en 1989.
« Ils ont menacé de recourir au veto si la Libye ne verse pas plus d'argent (pour les victimes de 1989) », disait à ce propos en août 2003 un responsable américain. « Ils tentent de tirer parti de notre règlement (sur Lockerbie) et tentent en conséquence d'exercer un chantage sur les Libyens ». D’autres responsables américains ont aussi accusé le gouvernement français d'hypocrisie, soulignant que la France était responsable des montants qu'elle avait négociés avec la Libye et qu'elle avait auparavant appuyé le retrait des sanctions de l'Onu. « Je crois que personne aux Nations unies n'a de sympathie pour l'attitude des Français », a affirmé un responsable américain. « C'est outrageant ».
« La France ne peut formuler des demandes à la Libye puisque Tripoli avait payé 35 millions de dollars aux victimes (de l'UTA) en 1999 (...) et l'affaire est close. La Libye ne rejette pas un règlement à l'amiable avec la France, mais loin de toute menace d'empêcher la levée des sanctions »,
avait alors assuré Mohammad Al-Zouai, l'ambassadeur de Libye à Londres. En juillet 1999, les autorités libyennes avaient en effet procédé au transfert en France de fonds d'indemnisation des familles des victimes de l'attentat à bord de l'UTA.
Un accord a finalement été pris en septembre, sur lequel la France veut une fois de plus aujourd’hui revenir.
Au sein même des négociateurs français, le malaise suscité par les méthodes du gouvernement français est réel, notamment entre la présidente de « SOS ATTENTATS », dont le but est de nuire à la Libye, et ses avocats. LE MONDE (Paris, 15.10.03) se fait l’écho de ces divergences : « M. Denoix de Saint-Marc, porte-parole du collectif des familles, a déclaré ne "pas être d'accord avec l'analyse" de Françoise Rudetzki. "Les avancées sont lentes, mais elles ont été significatives en termes d'état d'esprit", a déclaré M. Denoix de Saint-Marc. "Le nœud, c'est le montant (des indemnités) et à quel moment ce sera versé. Le processus a été validé", a-t-il précisé, se refusant à indiquer le lieu des discussions. "La rupture (des discussions) n'est pas liée aux négociations mais était plus due à une crispation, une incompréhension qu'on est près de résoudre. Ils ont été vexés par quelque chose", a ajouté M. Denoix de Saint-Marc ».

« TERRORISME » : LA LIBYE EST-ELLE REELLEMENT COUPABLE ?

On ne peut pas comprendre la position actuelle de la Libye si on ne revient pas sur la question de la culpabilité libyenne dans les affaires de terrorisme dont elle est accusée, qui lui valurent 11 ans d’embargo et l’obligent aujourd’hui à acheter la levée de celui-ci.
Si on lit la plupart des journaux occidentaux – le ton est tout autre en Afrique-, la Libye, « état terroriste », est inévitablement coupable et le débat clos.
Mais la vérité est ici aussi, et comme trop souvent, ailleurs. Et elle explique l’indignation libyenne face au chantage impérialiste.
Revenions donc sur les trois grands dossiers – il y a d’autres affaires, aussi peu convaincantes – pour lesquels Tripoli est accusée : Lockerbie, le DC 10 d’UTA et la Discothèque « La Belle » à Berlin.
Avril 1985, une bombe explose à la discothèque « La Belle » à Berlin-Ouest, fréquentée par les forces d’occupation américaines. La Libye est accusée d’avoir commandité l’opération.
Le 21 décembre 1988, un Boeing de la PanAm reliant Londres à New York explose en vol, au-dessus du village écossais de Lockerbie : 270 passagers, en majorité américains et britanniques, sont tués. La bombe a été montée à bord lors d’une escale à Frankfort. Rapidement la Libye fait figure d’accusé.
Le 19 septembre 1989, un DC-10 de la compagnie française UTA explose à son tour au-dessus du désert du Ténéré (Niger) : on décompte 170 victimes de dix-sept nationalités. Les autorités françaises, britanniques et américaines accusent à nouveau la Libye d'être l'instigatrice de ces attentats. En 1991, le juge Bruguière, dont LE MONDE soulignait récemment les liens avec l’establishment américain, lançait quatre mandats d'arrêt internationaux contre des responsables des services spéciaux libyens, dont le beau-frère de Kadhafi. En 1996, Bruguière délivre deux nouveaux mandats d'arrêt. Dans ses conclusions, il accuse les services libyens d'être responsables de l'attentat. En 1999, les six Libyens sont condamnés par contumace.
Le 31 mars 1992, la résolution 748 des Nations unies sanctionne la Libye par un embargo aérien et militaire, suivi d'un embargo commercial en 1993.

LOCKERBYE : LA PISTE DE L’ « IRANGATE »

Dans ce dossier, de nombreux faits probants, mais qui ne furent jamais investigué par la justice occidentale, mettent en cause les services secrets américains et britanniques.
Et réfutent la thèse officielle de la culpabilité libyenne. Mais vous ne lirez jamais ceci dans LE MONDE ou dans le NEW YORK TIMES.
De nombreux observateurs indépendants ont souligné la faiblesse de cette thèse officielle et considèrent que les accusations portées contre la Libye ne servent en réalité qu’à dissimuler des activités des services secrets occidentaux.
En 1989, la PAN AM, effrayée de devoir payer elle-même les dommages des victimes, mandatait un organisme privé d’investigation, le cabinet d’expertise « INTERFOR », dont le rapport fut immédiatement étouffé. Basé sur des témoignages probants d’agents des services secrets, il révèle qu’une équipe de la DIA, une officine de renseignements américaine, se trouvait à bord du Boeing et que la CIA a fait disparaître diverses pièces à conviction retrouvée à Lockerbie. Cette équipe de la DIA revenait du Liban, où elle négociait la libération d’otages détenus par le Hezbollah. Dans ce cadre, elle avait découvert l’implication d’un trafic de drogue finançant des opérations de l’ « Irangate » - la fourniture d’armes à l’Iran islamiste, alors en guerre contre l’Irak, par l’administration Reagan et les Israéliens – et organisés entre la CIA et des éléments islamistes proches de l’Iran. L’attentat visait à éliminer l’équipe de la DIA et à l’empêcher d’impliquer la CIA et ses alliés islamistes.
Une autre piste soulevée par le même rapport, met en cause les mêmes milieux pro-iraniens. Et accuse ceux-ci d’avoir placé la bombe en représailles de la destruction accidentelle en juillet 1988 d’un Airbus iranien par un croiseur de l’US Navy.
Dans les deux hypothèses, sérieuses et crédibles, la Libye, alors ennemi n° 1 du State Department, a servi de bouc émissaire.
En mars 1966, un membre du Congrès américain, James Traficant déclarait devant la Chambre des représentants, ce qui suit : « Je crois que la CIA et le Département d’Etat nous cachent la vérité. Dans le monde entier, des experts du renseignement ne partagent pas les positions britanniques et américaines. J’estime que le Congrès a droit à la vérité. J’estime que les familles des victimes du vol 103 méritent qu’on leur dise la vérité ».
Lester Coleman, ex agent de la DIA qui a écrit un livre retentissant sur les compromissions de la CIA, est encore plus précis : « Kadhafi constituait une cible facile. Faire de la Libye un bouc émissaire est devenu monnaie courante dans la vie politique américaine. Cela satisfait les ultraconservateurs qui croient tout ce qu’on leur dit de mal à propos des Arabes. Tout ceci est uniquement dicté par des motifs de politique intérieure (…) Il existe une bande vidéo tournée par une caméra de contrôle de l’aéroport de Frankfort, sur laquelle on voit un bagagiste faire enregistrer en fraude la valise Samsonite marron, dont les analyses ont démontré qu’elle contenait la bombe. La CIA détient cette vidée, sans la communiquer ».

DC 10 D’UTA : MANIPULATIONS FRANCAISES

Si la vérité est ailleurs dans l’affaire de Lockerbie, elle se trouve dans le cas du DC 10 d’UTA exposée par deux livres d’investigation « VOL UT 772, CONTRE-ENQUETE SUR UN ATTENTAT ATTRIBUE A KADHAFI » et « MANIPULATIONS AFRICAINES », dus au journaliste français Pierre PEAN. Et elle met en cause à nouveau l’Iran. PEAN disculpe irréfutablement la Libye et met en pleine lumière les manipulations du gouvernement français et du curieux magistrat qu’est le juge Bruguière, lié à de biens troubles lobbies.
« la bombe venait de Téhéran », titrait le NOUVEL OBSERVATEUR HEBDO  (Paris, N° 1894 - 22/2/2001), qui précisait « Contrairement à la version officielle présentée par le juge Bruguière, Kadhafi ne serait pas le commanditaire de l'attentat contre le DC-10 d'UTA en septembre 1989. Selon l'auteur de « Manipulations africaines », ce serait les Iraniens qui auraient donné l'ordre ».
PEAN, interviewé par le NOUVEL OBSERVATEUR, démolit la version officielle française : « La vérité officielle, c'est qu'après une très longue enquête le juge Jean-Louis Bruguière a transmis à la justice une liste de six personnes, considérées par lui comme les coupables. Ces six personnes ont été jugées par contumace devant la cour d'assises de Paris en mars 1999 et condamnées à la détention à perpétuité. Cette vérité ne m'a jamais convaincu. J'ai commencé à enquêter en 1990 et 1991, avant de publier un premier livre sur le sujet en 1992 dans lequel j'exposais ma conclusion du moment: j'avais la conviction -sans en apporter totalement la preuve- qu'il y avait un véritable problème dans l'investigation du juge Bruguière qui s'accrochait au principe de la responsabilité exclusive des Libyens. Puis j'ai repris l'enquête (…) Selon la thèse officielle, les principaux exécutants étaient des agents des services secrets libyens, basés ou non à Brazzaville, et un Congolais, travaillant pour la Libye, qui avait embarqué la valise explosive dans l'avion. Or je suis aujourd'hui convaincu que le commanditaire n'était pas la Libye mais l'Iran, qui a utilisé comme «sous-traitants» des membres du Hezbollah et du Front populaire de Libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) de Ahmed Jibril (…) Je ne prétends pas avoir complètement élucidé cette affaire mais, pour moi, il est désormais clair que la décision de perpétrer cet attentat n'a pas été prise à Tripoli mais à Téhéran (…) Le 31août 1989, un accord préparé par la DGSE et parrainé par les Algériens avait mis un terme au contentieux franco-libyen sur le Tchad. Une certaine forme de coopération sur les problèmes de sécurité était même en train de se mettre en place entre les deux pays. Il n'existait plus de «mobile d'Etat» pour un tel attentat. Cette absence de mobile était, à mes yeux, une donnée assez troublante pour reprendre l'enquête (…) Ce que j'ai également découvert, c'est que ce dossier a été truqué dès le départ et que la majeure partie des manipulations ont eu lieu au Congo et sont imputables à la Sécurité militaire congolaise (…) Je ne peux pas le prouver mais j'ai trouvé des éléments qui laissent supposer une importante influence américaine dans les manipulations du dossier à Brazzaville ».
Pierre PEAN met directement en cause le gouvernement français : « En France, enfin, j'ai trouvé un « bleu », c'est-à-dire une note de la DST, rédigé quelques jours après l'attentat et destiné à la présidence de la République, au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur, qui révèle de façon très claire qui a monté l'attentat et de quelle manière (…). Il est question des reproches adressés à Paris par l'Iran, la Syrie et le Hezbollah en raison de la politique française au Liban. Mais il y est aussi question, et c'est l'élément déterminant, des promesses -non tenues- faites par la France à l'Iran et au Hezbollah pour obtenir la libération de nos otages à Beyrouth (…) Ma conviction aujourd'hui, c'est que l'attentat contre le DC-10 d'UTA a révélé un dysfonctionnement très grave de l'appareil d'Etat en France. Les conditions précises posées par l'Iran et ses complices libanais pour la libération des otages n'ont pas été communiquées dans leur intégralité, en 1988, au nouveau gouvernement -celui de Michel Rocard- par les responsables du gouvernement sortant, celui de Jacques Chirac. Le discours officiel étant qu'il n'y avait jamais eu de transaction avec les preneurs d'otages, une telle révélation, il est vrai, aurait été explosive. La conséquence, c'est que les messages envoyés par l'Iran ou le Hezbollah pour rappeler à la France ses engagements n'étaient pas audibles (…) j'estime que si l'attentat contre le DC-10 d'UTA était -comme je le crains- une «punition» infligée à la France pour n'avoir pas respecté ses engagements, le moment est venu pour qu'une commission d'enquête parlementaire se penche sur cette affaire et établisse les responsabilités, toutes les responsabilités, françaises dans cette tragédie ».
Toutes ces manipulations n’empêchent pas le gouvernement français aujourd’hui, sans aucune pudeur, de faire chanter la Libye pour lui extorquer une seconde fois des indemnisations dans une affaire où Tripoli n’a visiblement rien à se rapprocher.

LES CURIEUSES METHODES DU JUGE BRUGUIERE 

L’affaire du DC 10 d’UTA met aussi en cause les curieuses méthodes du juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, violemment anti-libyen, juge et partie prenante dans cette affaire, car lié aux parties civiles, comme le précise PEAN, qui évoque « des gens proches de lui, comme les avocats des parties civiles ou l'association SOS-Attentats ». A propos d’une autre affaire, celle des « Moudjahiddines du peuple » iraniens, LE MONDE (21.06.03) évoquait les « liens » du Juge avec les autorités américaines et critiquait « la méthode Bruguière ». A ce propos, on notera que dans l’enquête du DC 10 d’UTA, ce juge avait, selon le NOUVEL OBSERVATEUR, « fait appel aux experts du FBI et écarté les policiers français », dont les conclusions lui déplaisaient. « L'accusation du juge Bruguière reprend intégralement les conclusions du FBI, sans faire état des contestations de ces conclusions par les spécialistes français (…) Le juge Bruguière ne mentionne pas davantage la contre-enquête faite au printemps 1993, après celle du FBI, par le laboratoire scientifique de la préfecture de police », écrit PEAN à ce sujet.
Il ajoute, et c’est important, car toute l’accusation dans les deux affaires reposent sur les expertises manipulées du FBI – PEAN parle de « spécialiste de la fabrication de preuves » –, qu’ « Il est frappant de constater la similitude des découvertes, par le FBI, de la preuve « scientifique » des deux affaires de Lockerbie et du Ténéré. Dans les milliers, voire les dizaines de milliers, de débris ramassés sur les lieux de la catastrophe, un seul fragment de circuit imprimé a été trouvé et, dans les deux cas – miracle –, cet unique petit bout de circuit imprimé portait une indication qui en permettait l'identification : Mebo pour Lockerbie, TY pour le DC10 d'UTA (…) les débris de valise et de minuteur trouvés dans le désert du Ténéré ne pouvaient en aucun cas être considérés comme une signature libyenne de l'attentat ».
Anomalie dans un état de droit, Bruguière est un état dans l’état comme le précise LE MONDE : « Avec ses appuis dans les milieux d'enquêtes policières et les services de renseignement (…) Sur l'échiquier de l'antiterrorisme français, Jean-Louis Bruguière joue depuis longtemps en maître. En plus de vingt ans d'instruction spécialisée sur ces dossiers, le juge a souvent donné l'impression d'instaurer ses règles du jeu et d'incarner toutes les pièces à la fois (sauf les pions et, sans doute, le roi). Son poste a été taillé sur mesure : le magistrat continue d'instruire les affaires les plus importantes ; il a aussi la haute main sur l'ensemble des enquêtes antiterroristes de ses collègues depuis qu'il a été promu, en 1995, "premier vice-président, chargé de l'instruction" au tribunal de grande instance de Paris (…) Au nom de l'efficacité, M. Bruguière utilise sans réserve les moyens d'exception de la justice antiterroriste (centralisation des dossiers à Paris aux mains de magistrats spécialisés, garde à vue pouvant aller jusqu'à 96 heures). Arme absolue du magistrat, l'information judiciaire ouverte contre X... pour association de malfaiteurs permet de ratisser large. Les coups de filet sont alors très utiles à la constitution de "carnets d'adresses" qui pourront être utilisés plus tard dans d'autres enquêtes. Cette boulimie d'interpellations satisfait les policiers et leur soif insatiable de renseignements conservés en mémoire pour retrouver, un jour, d'éventuels suspects ».
Le quotidien parisien souligne « les procédés expéditifs d'un juge surnommé "le cow-boy" par ses détracteurs » et « le contraste entre les moyens employés et les résultats obtenus. Depuis des années, avocats et défenseurs des libertés critiquent ses rafles à répétition et la longueur des détentions provisoires de "suspects" dont une bonne partie sont laissés en liberté à l'issue des procès. Mais les méthodes sécuritaires, pour ne pas dire policières, du magistrat plaisent aux gouvernements, de droite comme de gauche, qui louent l'efficacité de cette justice préventive ». Pierre PEAN rejoint cette critique : « Le fonctionnement de la justice antiterroriste de Paris sous la haute main du juge Bruguière est maintenant contesté. Cette justice échappe à tout contrôle démocratique parce que l'antiterrorisme est la chose du juge et que le juge est inamovible depuis 1986. Il n'a de comptes à rendre à personne, et avec son poste – taillé sur mesure – de premier vice-président du tribunal de Paris, il a retrouvé un statut d'Ancien Régime. Même la chambre d'accusation, qui devrait être un véritable recours face aux décisions des juges antiterroristes, fonctionne – au dire des avocats – comme une simple chambre d'enregistrement. Comme les dossiers sont énormes et compliqués, les juges couvrent sans poser de questions ».
Cet inquiétant magistrat, a joué un rôle capital dans les manœuvres américaines à l’ONU qui ont conduit à imposer un embargo inique contre la Libye : « Conjuguant justice et diplomatie, le juge Bruguière s'est aussi lancé dans des entreprises internationales risquées. Dans l'enquête sur l'attentat du DC-10 d'UTA (170 morts, le 19 septembre 1989), il n'avait pas hésité à lancer des mandats d'arrêt contre des responsables des services de renseignement de Tripoli, en Libye, dont le beau-frère du colonel Kadhafi. En 1992, une lettre du magistrat stigmatisant l'absence de coopération libyenne avait été adoptée comme document de référence par le Conseil de sécurité de l'ONU qui allait voter un embargo contre la Libye. Peu après, M. Bruguière avait voulu poursuivre son enquête en débarquant sur le sol libyen à bord d'un aviso de la marine nationale. Tripoli avait refusé l'accostage de ce bâtiment armé (torpilles, missiles Exocet) et le magistrat y avait gagné un autre surnom, "l'amiral" ». Une attitude résolument anti-libyenne, derrière laquelle Pierre PEAN dénonce « la main américaine ».
« Une partie de cet acharnement s'explique par la personnalité du juge Bruguière », écrit PEAN : « PREMIER grand juge médiatique, il a passé beaucoup de temps à soigner son image ainsi que la mise en scène de son enquête et de ses voyages. Quand il a découvert qu'à lui tout seul il pouvait infléchir la politique étrangère de la France et que les politiciens le craignaient, il a monté, puis perfectionné un système de lobbying très puissant lui permettant d'imposer « sa » vérité. Les juges sont la dernière profession à pouvoir s'offrir des portraits flatteurs dans une presse devenue pourtant impitoyable car, abrités par le secret de l'instruction, ils peuvent distribuer des scoops à qui ils veulent. Malheur à ceux qui ne leur renverraient pas l'ascenseur. Le juge Bruguière fut l'un des premiers à comprendre ce mécanisme. C'est avec le dossier de l'attentat du DC10 qu'il a obtenu ses premières « unes » dans les magazines (…) La réalité est autre. Le juge a toujours été plus proche de la Place Beauvau [ministère de l'intérieur] que de la place Vendôme [ministère de la justice] (…) Sa proximité du RPR l'a fait rêver d'occuper d'autres fonctions, comme celle de directeur de la DST, voire de la gendarmerie, car il y a un côté barbouze dans ce « soldat de justice ». Rien ne l'a excité davantage que la préparation - avec le général Rondot - de l'enlèvement de Carlos au Soudan, en 1994. Homme d'ordre et de raison d'Etat, Bruguière estime qu'il est en première ligne dans un combat pour défendre certaines valeurs. Il méprise ceux qu'il appelle les « domistes », les défenseurs des droits de l'homme, « qui font le jeu des terroristes » ».

DISCOTHEQUE « LA BELLE » A BERLIN : LE MOSSAD IMPLIQUE

Le 25 août 1998, la chaîne de télévision allemande ZDF dans le cadre de son magazine politique « Frontal » diffusait un reportage retentissant sur l’attentat de « La Belle », mettant en lumière l’implication du MOSSAD israélien dans l’attentat de 1985. Les journalistes allemands révélaient que plusieurs des personnes impliquées dans l’attentat, qui avait servi de prétexte au raid de Reagan du 15 avril 1986 contre la Libye, étaient liés aux services secrets israéliens et américains. La ZDF mettait aussi en cause les manipulations concertées du BND allemands et de la CIA au niveau de l’enquête.

Les conclusions du reportage étaient que le principal accusé Yasser Chraidi était innocent et utilisé comme bouc émissaire par les services allemands et américains, qu’au moins un des accusés Musbah Eter avait longtemps travaillé pour la CIA, que plusieurs suspects n’avaient pas été déférés devant les tribunaux parce qu’ils étaient protégés par des services de renseignement occidentaux et enfin, qu’au moins l’un d’entre eux, Mohammed Amairi, était un agent du MOSSAD israélien.
La ZDF a interrogé à ce sujet l’avocat d’Amairi, Me Odd Drevland. A la question « Amairi était-il un agent du Mossad ? », l’avocat répond : « Il était un homme du Mossad ».
Les journalistes de « Frontal » concluent : « une chose est certaine, la légende américaine du terrorisme d’état libyen ne peut plus longtemps être maintenue ».

LA LIBYE EXIGE AUSSI DES REPARATIONS !

Ce long détour était indispensable pour expliquer quel est l’état d’esprit des Libyens. Et pourquoi Tripoli, qui a acheté la levée de l’embargo, ne veut légitimement pas entendre parler de responsabilité ou de « repentance ».
Mais Tripoli entend aussi passer à la contre-offensive et exiger, elle aussi, des réparations pour ses victimes civiles, frappées par les Américains, les Britanniques, l’OTAN ou l’Armée française.
Une action est à l’étude pour exiger réparations pour les nombreuses victimes libyennes du raid terroriste d’avril 1986.  
Face au gouvernement français, dont le culot et l’indignité sont sans limite,  Seïf el-Islam Kadhafi, interrogé par LE FIGARO, expose les revendications libyennes : « nous voulons aussi des compensations financières pour les familles des trois aviateurs libyens tués par l'armée française dans les années 80 au Tchad. A l'époque, nous n'étions pas en guerre contre la France, mais contre le Tchad. Nous voulons aussi régler le problème des six Libyens qui ont été condamnés par contumace par la justice française (NDLR : pour l'attentat contre le DC 10 d'UTA en 1989). Leur innocence doit être reconnue. Enfin, nous voulons un accord de non-agression et de coopération avec la France. Trop longtemps, les autorités françaises nous ont fait miroiter une amélioration des relations bilatérales, pour ensuite revenir en arrière. Ces tergiversations ont suscité la méfiance entre Libyens et Français ».
Enfin, il y a le contentieux trop souvent oublié du « Drame d'Ustica », 23 ans après la chute en mer d'un avion civil italien dont le dirigeant libyen Moammar Kadhafi a rendu les Etats-Unis responsables.

TERRORISME D’ETAT OCCIDENTAL : LE « DRAME D'USTICA »

Dans un discours fleuve prononcé ce 1er septembre 2003 à Tripoli, le colonel Kadhafi a accusé les Américains d'avoir voulu le tuer le 27 juin 1980, provoquant la catastrophe d'Ustica, quand un appareil de la compagnie Itavia assurant la liaison Bologne-Palerme s'est abîmé en mer au large de la Sicile, faisant 81 morts. « Les Américains étaient convaincus que j'étais à bord de cet avion. C'est pourquoi ils l'ont abattu », a déclaré le dirigeant libyen dans cette intervention à l'occasion du 34e anniversaire de la révolution libyenne.
Dans deux entretiens rendus publics ce 2 septembre, Mme Bonfietti, sénateur italien et présidente de l'Association des familles des victimes, a souligné que le colonel Kadhafi avait fait ces déclarations « dans un contexte complètement nouveau », après l'accord avec les Américains et les Britanniques sur la catastrophe de Lockerbie, « à un moment où sa crédibilité internationale est, sans nul doute, croissante ».
La thèse officielle occidentale la plus souvent avancée pour expliquer la catastrophe d'Ustica est que, la nuit du drame, un ou deux avions libyens étaient poursuivis par les chasses américaine et française, et auraient suivi la route de l'avion civil pour échapper à leurs radars. Le DC 9 aurait alors été abattu par erreur ou serait entré en collision avec un des avions présents dans la zone ce soir-là. Paris et Washington ont toujours nié une quelconque implication de leurs chasseurs dans le drame.
« Il faut convaincre les Américains et les Français de s'asseoir ensemble à une table et arriver  à la vérité », a ajouté Mme Bonfietti.
En septembre 2000, un procès, qui est toujours en cours, s'est ouvert à Rome contre neuf anciens militaires de haut rang et responsables des services secrets. Il leur est reproché d'avoir entravé l'enquête avec des faux témoignages ou des dissimulations de preuves. Daria Bonfietti, qui est aussi sénateur des « Démocrates de gauche » (DS, principal parti italien d'opposition) a déclaré qu' « il était temps que le gouvernement italien porte l'affaire d'Ustica à un niveau politique ».
A Tripoli on estime légitimement que la Libye ne doit pas être la seule à payer ! 

# CONCLUSIONS (2003) :

Pour la Libye, le combat actuel est vital. Face aux menaces de guerre des faucons « néo-conservateurs », dont l’agression contre l’Irak a démontré qu’elles n’avaient rien de virtuel, Tripoli est engagée dans une offensive diplomatique destinée à affirmer sa place légitime en Afrique et en Méditerranée. 

Si on connaît parfois Kadhafi en sage de l’Afrique, guidant dans la ligne de Nkrumah le Continent vers sa destinée pan-africaine, on ignore trop souvent cette autre des facettes de la personnalité du guide de la Révolution libyenne : Kadhafi l’Européen, l’un des plus ferme soutien de l’unification européenne et de son unité monétaire avec l’Euro. Car Kadhafi sait que l’impérialisme n’a pas d’ennemi potentiel plus dangereux que l’Europe. Et il se souvient aussi que la Libye fut avec Rome l’un des joyaux de l’unité méditerranéenne de l ‘Empire. Aussi Kadhafi n’a donc de cesse de favoriser le retour à cette unité millénaire et de faire de sa Libye un pont entre l’Afrique et l’Europe.
Kadhafi a toujours tendu la main à l’Europe et la timidité des entreprises européennes face à la nouvelle ouverture du pays désole les décideurs libyens.

Cette main tendue, qui ouvre la voie à un Espace méditerranéen plus fraternel et plus solidaire, il est criminel de la refuser.
Car ce refus ne profite qu’aux ennemis de l’Europe véritable. Qui sont aussi les ennemis de la Libye. Dans cette optique, la politique irresponsable du gouvernement français, menée au nom des intérêts de lobbies étrangers, n’est pas une faute, mais un crime.
L’unité africaine, dont la Libye de Kadhafi est l’ambassadrice en Méditerranée, a pour vocation de converger avec l’unification européenne en marche. En ces heures graves où certains ne rêvent que de nouvelles croisades et autres « choc des civilisations », le dialogue et la synergie des cultures, que défend Kadhafi, méritent d’être entendues et défendues ici aussi. Africains, Arabes et Européens, nous devons marcher ensemble et prouver aux ennemis de l’Humanité que L’histoire n’est pas finie.

Luc MICHEL 

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# Luc MICHEL : GEOPOLITIQUE DE LA JAMAHIRIYA LIBYENNE.
LA LIBYE ENTRE MENACES DE GUERRE ET CHANTAGES IMPERIALISTES 

Réédition 2013.

Première édition in LE QUOTIDIEN DU PCN - PCN-NCP’S DAILY NEWS -  EL DIARIO DEL PCN / Editorial du N° 777 –  25 oct. 2003.

* Introduction :
http://www.facebook.com/Luc.Michel.PCN.NCP?sk=notes#!/notes/luc-michel-pcn/-ceredd-analyse-luc-michel-geopolitique-de-la-jamahiriya-libyenne-intro/536828029670188

* 1/ Ie Partie – IIe Partie – IIIe Partie :
http://www.facebook.com/notes/luc-michel-pcn/-ceredd-analyse-luc-michel-geopolitique-de-la-jamahiriya-libyenne-1/536830586336599

* 2/ IVe Partie – Conclusions 2003 – Bibliographie :
http://www.facebook.com/notes/luc-michel-pcn/-ceredd-analyse-luc-michel-geopolitique-de-la-jamahiriya-libyenne-2/536839683002356  

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BIBLIOGRAPHIE DE CETTE ETUDE  (complétée 2013)

Sources et origine des citations :

LE MONDE, CONTINENTAL, LE FIGARO, L’INTELLIGENT (JEUNE AFRIQUE), LE NOUVEL OBSERVATEUR, DEPECHES JANA, AFP ET REUTERS.

Une enquête récente de 2010 sur Lockerbye qui innocente la Libye :

http://www.youtube.com/watch?v=oGuzIHwkAf4

 

Discours et déclarations de Moammar Kadhafi :

Discours de « Sebha » de Moammar Kadhafi, publié par le quotidien libyen AL-JAMAHIRIYA, 6 octobre 2003, traduction française par Samir Gharbi pour L’Intelligent.
Gadhafi predicts terror backlash from Iraq war; links Bush to Hitler”, Reuters, March 11’ 2003.
Interview de Moammar Kadhafi : « Irak Le dirigeant libyen estime que le terrorisme deviendra un « fléau général » après une intervention militaire en Irak », propos recueillis par Charles Lambroschini, LE FIGARO, 11 mars 2003.
Libya not to make atomic bombs : Ghaddafi”, Xinhuanet, 12 juillet 2003.

Livres : 
« MANIPULATIONS AFRICAINES », Pierre Péan, 2001, Plon.
« VOL UT 772, CONTRE-ENQUETE SUR UN ATTENTAT ATTRIBUE A KADHAFI », Pierre Péan, 1992, Stock.

Journaux et revues :
Norah Manima,  « Union africaine – L’épreuve du feu », CONTINENTAL, n° 29, juin-juillet 2003.
German TV exposes CIA, Mossad links to 1986 Berlin disco bombing”, WSWS, 27 August 1998.
Erich Inciyan, « L'affaire des Moudjahiddines met en lumière la "méthode Bruguière" », LE MONDE, Paris, 21 juin 2003.
Jean-Pierre Stroobants, « Des pratiques contestées à Bruxelles », LE MONDE, Paris, 21 juin 2003.
René Backmann, « Terrorisme: les révélations du livre-choc de Pierre Péan. Vol UT 772 : la bombe venait de Téhéran », LE NOUVEL OBSERVATEUR, hebdo, Paris, N° 1894, 22 février 2001.
Barnaby Mason, “Analysis: Libya's last Lockerbie hurdle”, BBC NEWS on line, 14 August 2003.
Arshad Mohammed, « La France pourrait bloquer l'accord sur Lockerbie », Reuters, 14 août 2003.
« La Libye accuse la France de vouloir bloquer la levée des sanctions », AFP,  14 août 2003.
Yann Laurent, « La Libye prête à payer pour effacer Lockerbie et les sanctions », LE MONDE, 15 août 2003.
« L'éditorial du Monde. Le prix du sang », LE MONDE, 15 août 2003.
« Lockerbie : la Libye s'engage à indemniser gracieusement les victimes », LE MONDE, 14 août 2003.
« La Libye a acheté la levée des sanctions, selon le ministre des AE libyen », AFP, 18 août 2003.
Lockerbie 'a business deal'”,  BBC NEWS on line, 18 August 2003.
Lockerbie: Libya 'innocent'“, AP-Sapa, July 28’ 2003.
« Accord franco-britannique pour un report du vote à l'ONU sur la levée des sanctions contre la Libye », LEMONDE, 21 août 03.
Corine Lesnes, « Londres et Paris invités à s'entendre sur leurs exigences face à la Libye », LE MONDE, 21 août 03.
L. de B., « LIBYE Affaire du DC 10 d'UTA. DC 10 d'UTA : l'accord d'indemnisation avec Paris tarde à se concrétiser », LE FIGARO,  17 octobre 2003.
« Interlocuteur des familles des victimes. Seïf el-Islam Kadhafi : Nous voulons des contreparties financières », Propos recueillis par L. de B.,  LE FIGARO,  17 octobre 2003.
« DC-1O d'UTA : rupture des négociations entre Tripoli et les familles des victimes », LEMONDE, 15 octobre 2003.
« Ariel Sharon pense que la Libye pourrait être le premier pays arabe à se doter de l'arme nucléaire », AP, 4 septembre 2002.
Nicole Mari, « Méditerranée-Europe. Un pont entre deux continents », CONTINENTAL, N°25, juin-juillet 2002.
Kim Sengupta, “US sends warning to Libya over 'pursuit of WMD'”, Independent Digital (UK) Ltd, June 21’  2003.
Gaddafi announces his separation from the Arabs”, AFP, October 8’ 2003.
Véronique Hayoun, « Yiftah Shapir : « La Libye ? Pas d'arme nucléaire. L'Irak ? Des skuds plus dangereux pour Israël que ceux de 1991 » », Proche-orient.info, 10 septembre 2002.
Ridha Kéfi, « Après Saddam Kaddafi ? », L’INTELLIGENT, N°2200, du 9 au 15 mars 2003.
Entretien avec Françoise Rudetzki, Déléguée générale de « S.O.S. Attentats », sur le site « TERRORISME.NET », 16 octobre 2003 (L'entretien s'est déroulé à Paris le 26 juin 2003. Les questions de Terrorisme.net ont été posées par Jean-François Mayer. La transcription de l'entretien a été effectuée par Olivier Moos. Le texte a été revu par F. Rudetzki au début du mois d’octobre 2003).
Jean-Pierre Lehmann et Valérie Engammare, « Multilatéralisme : le double langage de la France », LES ECHOS, quotidien, Paris, 23 octobre 2003.   

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Source : Luc Michel

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