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Opinion

ONU : Hollande solennel, aligné et ridicule
Louis Denghien


Pour sa première grande intervention internationale, François Hollande a fait le « plein » :
un instantané du rayonnement français…

Mercredi 26 septembre 2012

Faut-il s’appesantir ici sur le « grand oral » de François Hollande devant l’Assemblée générale de l’ONU, mardi,au motif que ce monsieur est le président de notre pays ?

Pas longtemps, car ses solennels appels à une action « urgente » en Syrie et sa promesse de reconnaître un « gouvernement provisoire syrien » (quand toutefois celui-ci sera constitué, ce qui relativise pas mal) ressortent à la pose et à l’habituelle jactance d’une diplomatie française qui dissimule et son impuissance et son inféodation à Washington sous de grands airs (comme à l’opéra).

Voilà pour le fond. Mais arrêtons nous à la forme. S’il est vrai que le style c’est l’homme, cette gravité véhémente sonnait faux, en tous cas disproportionnée pour un président tragiquement normal qui jouait ponctuellement les grandes consciences et les grands hommes d’État, en un remake raté de Villepin 2003. Bref, on ne peut pas croire à ce rôle de composition, et le costume était trop grand pour l’acteur, pas très bon. La plupart des délégations présentes ne s’y sont pas trompées, comme en témoigne cette vue d’ensemble (voir ci-dessus) de la salle pendant l’allocution « historique » du président Hollande (photo accablante pour Hollande et néanmoins publiée par le Monde). Ce sondage express par le fauteuil vide témoigne que personne, dans la communauté internationale, ne se trompe sur l’importance des positions d’un pays vassalisé, qui n’agite les oripeaux de son ancienne grandeur que pour faire croire à son opinion qu’il a encore prise sur les événements, ou qu’on s’intéresse à son avis.

Une diplomatie littéralement « vendue » au Qatar


Le député UMP Lionnel Luca est parti en guerre contre la qatarisation de l’économie
et de la politique françaises. Sera-t-il suivi ?

Du reste, François Hollande, décidément très en verve « citoyenne », a décrété aussi l’état d »urgence » pour le Mali, un objectif sans doute plus à portée de ses ambitions d’auxiliaire. Il faudra toutefois qu’avant de s’en prendre – éventuellement – aux islamistes maliens – qui ont apparemment moins la côte que leurs homologues syriens – il faudra donc que François Hollande demande la permission au Qatar, plus que jamais bailleur de fonds d’une économie française en capilotade. La coïncidence des tirades anti-syriennes de Hollande avec l’annonce d’un accord intervenu entre l’émirat et le ministre du « Redressement productif » Montebourg, et portant sur un fonds d’investissement d’un volume, selon les sources, de cent millions ou d’un milliard d’euros (destinés au développement des banlieues françaises), cette coïncidence est tragique – ou grotesque – pour l’actuel gouvernement. Elle est un instantané saisissant de la grande misère de la diplomatie française, achetée par les pétro-dollars qatari et vendu pour rien au Département d’État américain, les hommes de paille du Quai d’Orsay étant indifféremment de droite ou de gauche, de Juppé en Fabius.

C’est en tous cas un député de droite, Lionnel Luca, qui vient de demander, suite à l’annonce de cet accord ente Doha et Paris, la constitution d’une commission d’enquête sur l’action du Qatar en France. Car Luca doute ouvertement de la pureté des intentions sociales (vis-à-vis des banlieues françaises) d’un État qui « pratique un islam intégriste qu’il encourage partout dans le monde ». M. Luca penserait-il à la Syrie ? On ne peut que saluer cette initiative, mais celle-ci risque d’embarrasser pas mal d’amis politiques du député UMP des Alpes-Maritimes. Car la qatarisation des élites politiques a été florissante aussi sous le règne de Nicolas Sarkozy. On verra l’accueil fait à l’initiative de Lionel Luca par ses chers collègues, mais elle a le mérite d’actionner bruyamment le signal d’alarme, et montre que même dans l’actuelle partitocratie, l’influence de l’émirat pose problème.

Sur l’intervention du »boss » de Hollande

Le Qatar qui, pour revenir à l’A.G. de l’ONU, a carrément demandé un intervention militaire des pays arabes contre Damas, sur le modèle de ce qui avait été fait par la Ligue arabe au Liban en octobre 1976. À l’époque, les effectifs rassemblés atteignaient les 30 000 hommes. Mais on n’est plus en 1976 et l’on n’est pas au Liban. Aucun État arabe ne suivra le Qatar dans cette nouvelle folie. Du reste, la force d’intervention arabe contre la Syrie existe déjà : ce sont les milliers de volontaires recrutés et en tous cas armés et payés par l’émirat depuis des mois. Mais peut-être l’émir al-Thani en a assez d’être le seul à payer.

Les délégués de l’Assemblée générale qui avaient préféré aller à la buvette pendant le discours de Hollande ont pour la plupart regagné leurs siège pour le speech d’Obama. Celui-ci a rituellement déclaré que le régime de Bachar al-Assad devait « prendre fin » et a qualifié non moins rituellement le président syrien de « dictateur qui massacre son peuple ». Obama est entré dans les détails, en précisant que le dit dictateur « torture des enfants et tire des roquettes dans les appartements ». Des accusations sérieuses de la part du président d’une puissance qui a ensanglanté le monde arabo-musulman depuis plus de vingt ans, soit directement soit par Israël interposé. Ces foutaises propagandistes posées, Barack Obama s’est quand même inquiété à la tribune onusienne de voir en Syrie le légitime mouvement de contestation citoyenne se terminer par « un cycle de violences sectaires ». Un peu comme en Libye, M. le Président ?

En marge de cette réunion, on a appris la démission du conseiller d’Hillary Clinton pour la Syrie, Fred Hof. Officiellement pour prendre une retraite de déstabilisateur bien méritée. On est impatient de savoir quel nouveau talent va le remplacer…

Publié le 26 septembre 2012 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

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Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

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