Accueil Actualité IRIB Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour La Voix de la Russie Journaux de Cathy et Marc Les vidéos Centre d'infos francophone Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

Centre Palestinien
d'Information :




Invitation à lire :



Réseau Voltaire :



BDS :



Solidarité :



Produits palestiniens :



En direct d'Iran :



Voix de la Russie :



Palestine Solidarité
sur Facebook :






Gaza

Comment tirer le meilleur d'un article de l'AFP
Louis Denghien


Combattant(e)s kurdes à Ras al-Aîn, dans le nord-est de la Syrie : les Kurdes de Syrie,
toutes tendances confondues, sont désormais en guerre ouverte contre les insurgés islamistes,
mais il faut aller chercher ce « détail » en queue d’article de l
‘AFP

Samedi 24 novembre 2012

Depuis quelques jours l'AFP, véritable agence de presse de la rébellion islamiste, a trouvé un nouveau « gimmick » éditorial : l’armée syrienne « bousculée par une rébellion de plus en plus audacieuse, a réduit ses ambitions territoriales, pour se concentrer sur une ligne partant du sud, passant par Damas et le centre de la Syrie et joignant le pays alaouite et la côte, dans le nord-ouest » du pays.

Des villes et des quartiers (et même des bases militaires) disparaissent

À chaque fois le plumitif de l’AFP s’appuie sur « des analystes« . Quels analystes ? BHL, Laurent Fabius ? Pierre Piccinin, Hala Kodmani ? On notera que dans le même article (du samedi matin 24 novembre) l’AFP annonce – s’appuyant cette fois sur son partenaire de l’OSDH – des bombardements et des combats non seulement à Damas et à Alep, mais « sur les provinces de Deraa (sud), d’Ideb (nord ouest) et Deir Ezzor (est) ». Et dans les éditions précédentes, les noms de Homs (centre-ouest), de Boukamal (sud-est) et de la province d’al-Hassaké (nord-est) revenaient souvent. On ne sait pas dans ces conditions si l’armée syrienne a « réduit ses ambitions territoriales« , mais ce qui est sûr c’est qu’elle n’a pas réduit ses interventions et frappes, partout où elle le juge nécessaire.

Mais il n’est pas étonnant que l’agence offre ce genre d’analyse à ses lecteurs, dans la mesure où elle prend apparemment pour argent comptant toutes les vantardises militaires des bandes armées, dont elle minore le plus souvent la dimension islamiste dure et tait les crimes. À la limite, pour se faire une petite idée des succès de l’armée et donc des défaites de l’insurrection, il faudrait noter à chaque fois, sur deux ou trois semaines ou un mois, les noms qui apparaissent puis disparaissent ensuite inexplicablement des articles de l’AFP. En ce moment c’est la base 46 (ouest d’Alep) qui est « tendance », alors que celle de Wadi Deif, avec la ville voisine de Maarat al-Numan, dont les noms revenaient quotidiennement voici à peine un mois, ne sont désormais pratiquement plus cités. Un peu comme à Alep, où il est devenu impossible de trouver dans les articles les noms de Salaheddine et Seif al-Dawla, ou à Homs, où Bab Amr semble appartenir à l’histoire ancienne de la guerre.

Dans le même ordre d’idées, l’AFP est devenu assez discrète aussi sur les rituelles manifestation du vendredi de l’opposition radicale, qui semble quelque peu « médiatiquement démodées » : on a beau être un journaliste partisan et paresseux, on ne peut pas indéfiniment faire mousser le rien ou le pas grand chose !

Pour l’essentiel allez en bas de page...


Bachar et Ali Larijani à Damas le 23 novembre : si l’oposition syrienne peut toujours compte sur le Golfe,
la Turquie, la France et les Anglo-saxons, la Syrie a toujours avec elle la Russie, l’Iran, la Chine, l’Inde,plusieurs pays latio-américains et même des nations arabes…

Autre chose encore qu’on ne lit plus trop : l’ »isolement » du régime syrien, pourtant un autre grand gimmick de la couverture française de la crise syrienne. À ce propos l‘AFP est bien obligée d’annoncer que la Russie et l’Iran ont simultanément condamné l’éventuelle installation de missiles Patriot américains ou allemands par les Turcs sur leur frontière avec la Syrie. Sergueï Lavrov a fait publiquement remarquer à Ankara, et à d’autres capitales, que « plus on accumule d’armes, plus elles risquent d’être utilisées« . Et le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a eu la même réaction au possible déploiement de ces missiles anti-syriens : « Non seulement cela n’aide pas à régler la situation en Syrie, mais de plus cela ne fera qu’aggraver et rendre plus compliquée la situation ».

Par ailleurs, vendredi, alors qu’il effectuait une visite à Damas, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a mi en garde solidairement l’opposition syrienne, le Qatar et l’Arabie séoudite contre toute action « aventuriste » en Syrie.

Ces mises en garde, pour être attendues, ne sont pas sans effet sur l’ »ennemi ». En tout cas la mise en garde russe : le secrétaire général de l’OTAN, M. Anders Fog Rasmussen en personne, a décroché son téléphone pour assurer Lavrov que cet éventuel déploiement n’était « en aucune façon une manière de promouvoir une zone d’exclusion aérienne ou des opérations offensives« . Notre première réaction serait de dire « Ben voyons ! ». Mais la deuxième est de constater que l’OTAN ne peut dans cette région envisager de bouger sans devoir téléphoner à Moscou, et c’est géopolitiquement rassurant « quelque part ».

Continuons notre lecture de la prose AFP sur la Syrie de ce samedi matin. C’est en bas d’un long article qu’on arrive à ce qu’on peut considérer comme l’information « de terrain » essentielle : « Dans le nord-est, les principaux mouvements kurdes vont former une force militaire unie pour faire face à des centaines d’insurgés islamistes« . Cet accord s’est fait sous l’égide du Parti de l’Union démocratique (PYD, principale formation des Kurdes syriens et associé au PKK implanté en Irak). Bref, l’AFP annonce les mauvaises nouvelles – ou les nouvelles gênantes de son point de vue – en queue d’article. Où elle annonce incidemment aussi qu’un évêque syrien a lancé « un appel au secours au Pape » (certainement pas contre Bachar) et que des journalistes ont été tués cette semaine par l’armée (lesquels ?) ET des rebelles : c’est effectivement le cas, le jeudi 22 novembre, de Bassel Tawfiq Youssef, qui travaillait à la télévision publique syrienne et qu a été assassiné par les amis de l’AFP à Tadamone, dans le sud de Damas.

Vous l’avez compris : dans les articles de l’AFP sur la Syrie, il faut commencer par la fin !

Publié le 24 novembre 2012 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

 

 

   

Le dossier Syrie
Les dernières mises à jour



Source : Info Syrie
http://www.infosyrie.fr/...

Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org

Ziad Medoukh :



Analyses et poèmes...


Silvia Cattori :


Analyses...


René Naba :


Analyses...


Manuel de Diéguez :


Analyses...


Fadwa Nassar :


Analyses et traductions...


Alexandre Latsa :


Un autre regard sur
la Russie ...


Ahmed Halfaoui :


Analyses ...


Chérif Abdedaïm :


Chroniques et entretiens ...