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Al Manar
Acte d'accusation
TSL : nouvel ajournement, le chantage continue
Leila Mazboudi
Photo: Al-Manar
Mardi 19 octobre 2010
Un énième ajournement de l’acte
d’accusation du Tribunal spécial est sur le point d’être décidé.
Selon le quotidien libanais AsSafir, le procureur général du
Tribunal spécial pour le Liban Daniel Bellemare compte le
reporter pour le premier trimestre de l’an prochain.
C’est le quatrième ajournement de l’acte, depuis le changement
de cap opéré, après la libération des quatre hauts officiers
libanais.
La première date de promulgation était fixée au mois de mai.
Elle fut reporté au mois de septembre dernier, puis au mois de
décembre prochain. Pourtant c’était le juge du Tribunal Antonio
Cassese qui avait déclaré son annonce durant la saison de
l’automne.
Et comme toujours, les responsables du TSL ne donnent aucune
explication, laissant le champ libre aux analyses de presse.
Sans jamais rien démentir, ni rien confirmer.
L’une d’entre elles fait allusion à une crainte des parties
concernées au TSL d’une détérioration de la situation
sécuritaire au Liban, au cas où des membres du Hezbollah sont
accusés. Elle opère un lien avec le mouvement sans répit des
délégations diplomatiques occidentales qui se sont alternés au
chevet du Hezbollah : avec une seule question : s’enquérir de sa
réaction s’il est accusé !!
Confirmant indirectement une thèse non officielle, véhiculée la
première fois par l’allemand Deir Spiegel, relayé par un journal
koweitien s’entretenant avec le faux témoin le plus incrédible
Mohammad Zouheir Siddiq, puis reprise par le chef d’état major
israélien en personne, Gabi Ashkénazi : celle de l’implication
d’éléments du Hezbollah…
Sachant que le Liban a vécu un phénomène similaire de
harcèlements médiatiques frénétiques lorsque la Syrie et les
quatre hauts officiers sécuritaires libanais étaient sur le banc
des accusés, au rythme de la publication des rapports de
l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic
Hariri et de spéculations sur la date de l’acte d’accusation
entre 2007 et 2009,
A titre d’exemple, en décembre 2008, un chroniqueur du quotidien
libanais AnNahar, avait même évoqué l’éventualité de reporter sa
parution pour après les élections législatives (tenues en juin
2009) par crainte « d’un séisme politique » en cas d’inculpation
de candidats aux législatives !! (Etrangement, le même terme
revient souvent ces derniers temps, amis sur le Hezbollah).
Or en mai de cette même année, la seule décision émise par le
TSL fut celle de désinculper les quatre officiers libanais, (et
la Syrie par extrapolation). Faute de preuves !!
Dès lors, vu les similitudes démontrées ci-dessus, il faut
croire que le TSL n’a rien qui puisse accuser le Hezbollah.
Raison pour laquelle, à l’instar des rapports de l’enquête
international, il s'agirait semble-t-il de la faire chanter, via
la date l’acte d’accusation !!
Droits d'auteur© 2006 Al-Manar. Tous droits Droits réservés
Publié le 20 octobre 2010
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