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Opinion

La résistance au cœur de l'État : force et complémentarité
Latifa al-Husseini

Mardi 4 septembre 2012

Les forces du 14 Mars poursuivent aveuglement leur campagne contre la résistance. Les leaders de ce camp désirent la disparition de la résistance, comme l’avait exprimé dernièrement Samir Geagea. Il avait souhaité que le Hezbollah laisse le peuple et l’État tranquilles.

Ceux-là réalisent-ils quelles seraient les répercussions de la dissolution du Hezbollah sur la patrie ?

La résistance est non seulement critiquée par les forces 14 Mars, mais elle les dérange tellement qu’elles ont souhaité en finir avec. Les personnalités de cette coalition cherchent toujours les alibis pour remettre en question la légitimité de la résistance, en répétant régulièrement qu’aucun texte constitutionnel ne lui confère la légalité, la qualifiant d’être contradictoire avec l’État, à partir du discours sur l’exclusivité des armes.

Mais la résistance n’a point besoin d’une déclaration d’innocence de la part de la Révolution du Cèdre. Un coup d’œil rapide sur l’histoire du Liban et d’autres pays, montre la légitimité des mouvements de résistance et de lutte armée de libérer la terre de l’occupation et de la protéger de tout danger qui la guette.

La déclaration ministérielle procure la légitimité

Beaucoup de gens ignorent que le pacte national qui a été à la base de la fondation de l’État libanais en 1943 n’était pas écrit, sauf dans la déclaration ministérielle du premier gouvernement libanais en octobre 1943. Cette déclaration a renfermé les lignes directives du pacte national, affirmant notamment que le Liban ne regroupe ni de négatifs et ni de positifs, ni de musulmans et ni de chrétiens, mais que les Libanais ne font qu’un. Un Libanais nationaliste, et indépendantiste arabe.

Le pacte national est fondé sur l’équation suivante : pour parvenir à l’indépendance, les chrétiens doivent renoncer à la demande de la protection de la France. Alors que les musulmans doivent renoncer à la demande de faire partie de la Syrie.

De ce qui précède, on peut comprendre que le premier gouvernement libanais a été fondé sur un accord verbal établi entre les pôles politiques de la période de l’Indépendance. Un accord moral qui a inspiré plus tard la déclaration ministérielle.

Une approche similaire peut être adoptée à l’égard de la Résistance, les expériences ayant prouvé qu’il n’était pas nécessaire qu’il y ait un texte écrit qui règlemente la défense de la patrie. Cette défense est spontanée tout comme elle est un besoin. Confronter toute agression ne nécessite point un permis, puisque l’objectif est de protéger le Liban des agressions. L’accord de Taef, conclu en 1989, fut l’un des pactes de référence pour les différentes parties politiques au Liban qui a légitimé la résistance…C’est ce qu’a affirmé le député du bloc de la Fidélité à la Résistance, Ali Fayad.

«Le troisième article de l’accord de Taef stipule la prise de toutes les mesures nécessaires pour libérer tout le territoire libanais de l’occupation israélienne, étendre la souveraineté libanaise sur tout le territoire et déployer l’armée aux frontières libanaises reconnues par la communauté internationale. Cet accord souligne de même le renforcement de la Finul au Liban sud, afin d’assurer le retrait israélien, de rétablir la stabilité aux frontières et d’appliquer la résolution 425 et les autres résolutions onusiennes concernant l’élimination de l’occupation israélienne».

Selon M.Fayad, la légitimité de la résistance émane des droits naturels et des principes de la loi qui permettent à tout citoyen de se défendre en face d’un danger qui le menace. Sur ce, toute société qui se voit agressée est en mesure de se défendre, sans attendre le permis de quiconque».

Dans la période de l’après Taef, toutes les déclarations ministérielles ont renfermé des articles sur le droit de la Résistance à libérer le territoire et à le défendre plus tard. Mais depuis l’année 2005, le camp du 14 Mars a déployé des efforts pour minimiser l’importance de cette légitimité, arrivant même à la ridiculiser et à la censurer. Le Hezbollah a toutefois d’autres convictions. M. Fayad a affirmé que «les déclarations ministérielles étaient un permis et une reconnaissance officielle de l’État Libanais de la légitimité de la résistance et de sa consécration dans le pacte national».

Il a estimé qu’un feu vert a été alors donné à la Résistance islamique, en dépit de son lancement depuis les années 80, comme réaction à l’occupation.

Le concept de l’exclusiviste des armes : le Liban a ses spécificités

Dans leurs attaques systématiques contre la Résistance, les forces du 14 Mars ont critiqué le Hezbollah, qui selon eux, torpille l’exclusivité des armes dans les mains de l’État et accapare la décision de paix et de guerre.

M. Fayad a expliqué que « le concept de l’exclusivité des armes est un concept juridique théorique, alors que la spécificité libanaise exige une approche différente».

Comment le Liban pourrait se défendre, libérer son territoire, et contrer les menaces israéliens, par des moyens traditionnels ?», s’est-il interrogé.

Et d’ajouter : «Le Liban a expérimenté tout au long de son histoire les moyens de défense traditionnelle. Il a échoué et n’a pu dissuader l’ennemi. Cet échec s’est renouvelé lorsque le Liban a parié sur la diplomatie pour interdire l’occupation».

La résistance dans l’histoire

En examinant l’expérience de la Résistance islamique, on la compare à ses homologues dans d’autres pays qui ont été scènes de lutte armée contre l’occupation.

L’éditorialiste Nasri Sayegh évoque le XIXe siècle, lorsqu’un différend a opposé les législateurs sur la définition des supporteurs de l’armée. La France a alors refusé de légaliser cette catégorie de gens, car son armée était puissante. L’Allemagne a pour sa part appelé à réglementer cette faction, comme étant une partie intégrante de la troupe.

De ce qui précède, M. Sayegh a déduit que les pays dotés d’une armée faible, ont besoin des supporteurs de l’armée et de la résistance populaire. La question posée concerne donc les équilibres de force, plus que les questions de législation.

M.Fayad et M.Sayegh ont convenu en conséquence que les Nations et les armées ont recours, au moment des menaces, à la mobilisation populaire pour soutenir l’armée nationale régulière.

Dans la région arabe, les mouvements de résistance n’ont jamais cessé, en Irak, en Syrie, en Palestine, en Algérie ni en Tunisie. L’occupation étrangère étant toujours présente, ce qui nécessitait la lutte. Selon M.Sayegh, les mouvements de résistance sont similaires, dans la mesure où ils luttent pour la libération.

Les expériences des Nations dans la mobilisation populaire peuvent être assimilées à celle de la scène libanaise, dans l’approche concernant la résistance…M.Sayegha indiqué dans ce contexte que «l’État libanais était et demeure faible et ne peut se défendre contre toute occupation et menace extérieure. Ce fait a abouti à la fondation d’une résistance, dont les fondements furent jetés depuis les années 60, premières étapes de l’appui de la cause palestinienne».

Ces propos convergent avec ceux du député Ali Fayad, qui a affirmé que les expériences des pays étrangers au niveau de la résistance, à l’ombre d’un pouvoir faible ne pouvant faire face au danger extérieur, s’harmonisent avec le modèle libanais». Il a précisé que lorsque l’État n’est pas en mesure de défendre ses citoyens, ces derniers ont le droit d’organiser leur propre défense».

Sur ce, la résistance est devenue un élément et une composante essentielle de l’entité libanaise, en dépit de la nature du Liban, constitué par une coalition de communautés religieuses. Un fait non récurrent dans les pays du monde.

M.Sayegh a expliqué que le rôle désormais joué par la résistance, a découlé de la nature du pays et non de la nature du pouvoir, notamment puisque ce dernier ne peut regrouper l’armée et la résistance en une seule institution. Le pouvoir peut créer une équation selon laquelle la résistance serait une partie intégrante de la politique de défense de l’État, à condition que la décision soit du ressort de cet État pour dissuader toute agression…Le Liban est un pays modèle dans la mesure où il est faible, et puissant, car il est capable de confronter l’ennemi».

Les déclarations ministérielles et les pactes sont-ils suffisants pour préserver la résistance ?

MM.Fayad et Sayegh affirment que la force de la résistance- qui lui confère la possibilité d’imposer ses conditions dans les négociations- est insuffisante. Alors que les communiqués officiels émis en faveur de la résistance, seront encre sur papier, en cas de sa faiblesse.

M.Sayegh commente ce constat en disant : «la légitimité ne réside point dans les textes officiels, mais plutôt dans la force. Les lois libanaises en vigueur sont à l’écart des réalités».

M.Fayad a pour sa part conclu qu’il suffit à la résistance de lui parer les complots de certains libanais, et de lui assurer la couverture des autres (Libanais), face aux menaces extérieures».

Source: Alintiqad, par Latifa al-Husseini
Traduit par: moqawama.org

 

 

   

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Source : La Résistance Islamique au Liban
http://www.french.moqawama.org/...

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