La Voix de la Russie
Lakhdar Brahimi
cherche à lever les obstacles
avant de se rendre en Syrie
Konstantin Garibov
Photo: EPA
Jeudi 6 septembre
2012 Lakhdar Brahimi, le nouveau
émissaire pour la Syrie de l’ONU et
de la Ligue des États Arabes, a
l’intention de se rendre
prochainement à Damas. Il a fait
cette déclaration à la Session de
l’AG de l’ONU. Soucieux de s’assurer
la réussite de sa mission, il a
exhorté la communauté internationale
à faire l’unité dans la question
syrienne.
Boris Dolgov, expert
de l’Institut d’études d’Orient fait
preuve d’un optimisme modéré dans
son évalutation de la mission de
Brahimi:
«
Sa mission est à la fois complexe et
quelque peu ambigüe. Si la crise se
poursuit en Syrie, c’est parce que
les groupements armés
anti-gouvernementaux sont soutenus
de l’extérieur. Le MAE russe disait
dans son message que les
déclarations de ces groupements
armés qui se réservaient le droit de
tirer sur les avions civils
s’assimilaient aux crimes commis par
Al-Qaïda. Il ne saurait être
question du règlement de la crise
syrienne tant que ces groupements
sont soutenus de l’extérieur mais il
faut incontestablement faire usage
des moyens que propose Lakhdar
Brahimi ».
De son côté, la
Russie ne renonce pas non plus aux
efforts de médiation ce que prouve
la visite mardi à Moscou des
représentants d’un groupe
d’opposants syriens. L’échec subi
par la mission de Kofi Annan
s’explique entre autres par la
division de l’opposition syrienne et
les efforts de Lakhdar Brahimi
n’auront aucun effet eux non plus, -
estime le directeur de l’Institut du
Proche-Orient Evgueni Satanovski.
«
Il n’est plus possible de prévenir
la scission de la Syrie en
communautés ethniques et
confessionnelles. Les sommes
fabuleuses, les armes, les
combattants et le soutien politique
accordés à l’opposition par ses
sponsors à savoir le Qatar, l’Arabie
Saoudite, le Turquie et le bloc
occidental, transforment en travail
de Sisyphe les efforts du
gouvernement visant à mater le
séparatisme ».
Les observateurs
attirent l’attention sur un avantage
de Brahimi par rapport à Annan. Le
fait est qu’il occupe une position
plus équilibrée et ne s’empresse pas
de faire porter le chapeau à une
seule partie du conflit. /L
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