Gaza
Une nuit de siège à la Bande de Gaza
Dr.Kamil el Shami
30 juin 2008 Exceptionnellement ...
Au cours de la nuit, la route régionale
Salah al-Din, qui relie le sud de la bande de Gaza au
nord, n’été pas en activité
comme à sont habitude. Nous y retrouvons quelque
taxis, voitures et
camions chargés de matériaux de base provenant du passage Sufa
dans le sud. En effet, le mouvement est beaucoup plus faible que
les années précédant le
siège de Gaza.
La route de Rafah au
sud de la ville de Gaza, qui est décomposé à
certains endroits, montre des signes de
négligence. Les charrettes la traverse souvent. Les stations
d'essence déployés dans les deux côtés de la route sont
toutes fermés, faute de
manque de carburant, et les quelques unes ouvertes sont
bondés
de gens que d'habitude.
Cette nuit il n'y a plus de drones
dans le ciel, il parait qu'elles ont arrêté de bombarder
les gens pour une courte période.
Au coeur de la ville de Gaza, dans
le centre commercial principal , nous retrouvons une circulation
très faible. En effet,
il y a quelques personnes qui offrent encore le peu de
marchandises dont ils disposent. nous retrouvons également
certaines personnes assises dans les cafés, d’ autres
traversent
la rue, ou font la queue
pour acheter des rafraîchissements. Dans la ville de Gaza nous
n’avons pas eu l’occasion de voir cette image depuis longtemps
en raison du blocus et de l’insécurité.
Le parc du Soldat Inconnu, située dans le sud de la ville est
l’un des rares parcs de la ville de Gaza, où les gens se
réunissent pour exprimer leur point de vue, leur protestation du
siège, des examens du baccalauréat, de la fermeture des
passages, tandis que d’autres abordent le sujet
du marché noir et des
prix élevés.
Ici, les gens
vivent en paix, ils ne ressentent pas de haine en abordant
objectivement différents sujets. Ils n'ont pas de grands espoirs
sur la communauté internationale, mais ils estiment que le
silence du monde est un signe d’acceptation. Ils pensent
également que les pays arabes participent au blocus. Ainsi, ils
expriment leur étonnement quant à certains
hommes politiques arabes
qui accepte l'application des conventions internationales tout
en ignorant le bien-être
de la population dans la bande de Gaza.
Le courant est coupé soudainement
dans la ville, les petits générateurs fonctionnent au Gaz
et peu d'entre avec
l'essence. L’éclairage s’affaibli. Peu après, des ambulances
passant par le parc se dirigeait vers l'hôpital Shifa, de part
les coup de téléphones. On s'est rendu compte
que les ambulanciers
transportaient les blessés après un invasion israélien dans la
ville de Beit Lahiya, qui se trouve à plusieurs kilomètres de la
ville de Gaza. La nouvelle s'est répandue parmi les visiteurs du
parc, un sentiment de douleur et de détresse régnait.
La station radio a commencé à
présenter les bulletins des nouvelles locales en confirmant que
des affrontements ont lieu entre des résistants palestiniens et
l'armée israélienne dans différentes parties de la Ligne Verte
qui est la frontière avec Israël, et qu'il y a
des victimes et des
arrestations parmi la population.
Un mariage se célébrait cette nuit
là, chez le père du marié ou nous retrouvions ces amis et un
orchestre. Parmi les invités des
jeunes diplômés de l’université, des diplômés
d’instituts dansaient la Dabka populaire. La majorité d'entre
eux sont en chômage, et
les possibilités de travailler sont limitées. En effet,
24000 diplômés ont passé
l'examen de recrutement
dans le ministère de
l'éducation cette année, ainsi le nombre des demandes d’emplois
est en augmentation tandis que l’offre est faible mais il
n'existe pas d'autre
alternative.
Des médecins qui
travaillent dans un
programme de chômage
provisoirement étaient aussi
au mariage et nul ne
sait si ces médecins obtiendront un emploi permanent en raison
du manque des postes.
La fermeture
continue des passages empêche
les diplômés de différentes disciplines de se rendre dans les
pays arabes où il auraient la possibilité de trouver un emploi.
Cinq membres
de l'orchestre musical
qui participaient dans la fête de ce mariage reçoivent
des bons de secours. Mais depuis plus d’un an avec le début du
siége les demandes sont rare et
les groupes musicaux disparaissent peu à peu.
Tout au long de la route de Gaza
qui mène vers le sud du pays que l’on appelle la côte ou encore
la route de la
mer, la plage est sombre
et nous n’y voyons personne bien que nous soyons en été. L'eau
de mer est contaminée par les égouts que l’ont jettent dedans
sans purification. Ainsi, l'odeur de gaz d'ammoniac provenant
des eaux d'égout pollue
l'air. A cet endroit là, les moustiques s’étant accumulés
ne cessent pas de piquer les visiteurs de la plage.
Des lumières
faibles paraissaient dans la mer, se sont ceux des barques
militaires israéliennes qui surveillent la côte de Gaza, à une
longueur de 40 kilomètres environ, et qui parfois ouvrent le feu
vers la côte, ce qui empêchent de profiter de la mer pendant la
nuit.
Dr.Kamil el Shami
Professeur à l'université et écrivain à la Bande de Gaza
shamikamil@yahoo.com
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