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Gaza

La mendiante
Dr.Kamil el Shami

10 juillet 2008

Elle arriva au quartier portant un paquet sur sa tête. Elle était  connue par tous  les enfants qui jouaient dans la rue. Quand ils la virent ils se précipitèrent  vers elle en criant "Oum Akram venez chez nous" !  Ils la connaissaient parce qu'elle fréquentait  le quartier  de temps en temps demandant  de l’aide aux familles : ce qui reflète bien une partie de l'image quotidienne du quartier.

Oum Akram a sept enfants, son mari l’a quitté pour se remarier avec une autre  femme puis a eu quatre autres enfants de sa nouvelle femme. Mais la vie de celui-ci  ainsi que celle de sa famille s’effondra après qu’il fut paralysé.
Lui et sa nouvelle famille revinrent chez Oum Akran sont ex-femme,  elle décida donc de faire la manche afin se subvenir aux besoins de sa famille devenue nombreuse.

Elle marchait durant des heures dans les rues et les campagnes voisines dans le but d’obtenir quelques aides aux portes des maisons.
En effet, elle s’asseyait devant le seuil de ces maisons pour se reposer en attendant que quelqu'un  ouvre sa porte pour lui venir en aide.
Certains sortent avec quelque chose dans la main à lui donner, un verre d'eau ou de thé ou bien une autre boisson ou même quelque chose à manger quand elle en faisait la demande. Mais il y’a  aussi ce qui ne répondent pas car il ne se soucis pas d’elle. 
Elle reprenait  son chemin  jusqu'à épuisement puis  elle rentrait chez elle pour reprendre le même travail le lendemain mais dans un autre quartier ou un autre village pour nourrir sa famille...

Les jours, les mois et les années passaient et Oum Akram faisait le même travail rien que sa famille survive.
Sa maison montre des signes de pauvreté et de négligence. Ses enfants semaient des grains dans leur petit jardin puis ils  vendaient ces plantes dans le marché en essayant d'alléger la pression de la pauvreté qui les accable, mais leurs plantes ne germes pas toujours  à cause de manque d'eau.

Un jour de blocus et avant la tombée de la nuit alors que les enfants étaient  en train de jouer comme à leur habitude, riant et  turbulent, une  explosion éclata.  Les enfants  effrayés couraient vers leurs foyers, et  les parents eux aussi sortaient à la rencontre de  leurs enfants. Peu après, une femme a affirmé qu'ils avaient entendu à la radio qu'un  hélicoptère avait bombardé un atelier de taillanderie à la frontière du quartier.

Après cette tempête, les enfants retournèrent  jouer mais certains ont  préférés rester chez eux.
On apercevait Oum Akram au loin  portant son paquet sur la tête. Les enfants  allèrent vers elle en courant pour l'inviter à venir chez eux.
Cette fois là, elle  marchait lentement et semblait fatiguée.
Elle s’est assise devant la porte de la première maison comme  d'habitude, mais cette fois là, elle avait un autre problème. En effet,  elle eu un enflure dans les pieds en raison des longues  marches qu’elle faisait, mais elle ne pouvait  pas  arrêter de mendier pour aider sa famille, de plus elle était  connue dans les quartiers qu'elle fréquentait.

Par conséquent, les femmes du quartier ont décidé d'aider Oum Akram. Elles ont collectés des dons pour  la soigner. Les médecins ont recommandé qu'elle reste chez elle  deux semaines pour que l'enflure soit guérie.

Malgré le blocus, les femmes du quartier ont abandonné presque la moitié de leurs besoins mensuels pour assurer  les besoins de d'Oum Akram et sa famille, à condition qu'elle ne bouge pas de chez elle.
Elles lui rendaient  visite chaque semaine en lui amenant tous les besoins de la semaine. 
Les deux premier semaine ,ceci a connue un grand  succès car elles lui remontaient le morale. Mais à la troisième semaine il ne l'ont pas trouvé à la maison, en effet, elle avait reprit le travail, la mendicité.

Elle  retourna  au quartier, s’assit sur le seuil d'une des maisons. Les femmes se sont précipités vers elle en l’accueillent chaleureusement et en lui demandant de rester chez elle étant donné qu’elles assurés ces besoins vitaux. Elle leur répondu "je ne peux pas rester tout le temps au lit, j'ai pris l'habitude de sortir, c'est ma vie."
Sans faire aucun commentaire, les femmes ont décidés de continuer  à l'aider autant que possible. Elle s'est levée à l'aide d'une des femmes, les larmes aux yeux en prenant conscience que le chemin est encore très long et difficile et que ses pieds sont encore enflés.

Après une longue période d'absence de la mendiante, une jeune fille étrangère avait repris le relais. Les femmes se sont rendu compte que cette jeune fille  était la nouvelle mendiante et qu’elle était  la  fille d'Oum Akram, et elles  savaient aussi  que la vielle femme ne pouvait  plus marcher à cause de ces pieds.

Dr.Kamil el Shami
Professeur à l'université et écrivain à la Bande de Gaza
shamikamil@yahoo.com



Source : Kamil el Shami


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