|
Amconmag.com
Une autre guerre, une autre défaite
John J. Mearsheimer
Bon,
OK : l’offensive contre Gaza a réussi
à punir les Palestiniens. Mais certainement pas à apporter
davantage de sécurité à Israël.
Les Israéliens et leurs soutiens américains
vont clamer, n’en doutons pas, qu’Israël aurait retenu les
leçons de sa guerre désastreuse au Liban en juillet 2006 et
qu’il aurait mené une stratégie gagnante dans sa présente guerre
contre le Hamas. Bien entendu, quand arrivera un cessez-le-feu,
Israël proclamera sa victoire. N’en croyez pas un mot : Israël
s’est follement lancé dans une nouvelle guerre qu’il n’est pas à
la veille de remporter !
On dit de la campagne de Gaza qu’elle
aurait deux buts : 1) mettre un terme aux tirs de roquettes et
de mortiers des Palestiniens contre Israël, qui se poursuivent
depuis le retrait israélien de Gaza en août 2005 ; b) restaurer
la force dissuasive d’Israël, dont on dit qu’elle aurait été
entamée par le fiasco israélien au Liban, par le retrait
israélien de Gaza et par l’incapacité israélienne à faire mettre
un terme au programme nucléaire de l’Iran.
Mais tels n’étaient pas les objectifs réels
de l’Opération Plomb Coulé. Le but, en réalité, est lié à la
vision israélienne de long-terme de la manière dont Israël
entend vivre tout en ayant des millions de Palestiniens en son
sein. Cela s’intègre dans un objectif stratégique plus large :
la création d’un « Grand Israël ». Plus spécifiquement, les
dirigeants d’Israël sont toujours déterminés à contrôler la
totalité de qu’il est convenu de désigner par l’expression :
« Palestine mandataire », laquelle inclut Gaza et la
Cisjordanie. Les Palestiniens auraient une autonomie limitée
dans une poignée d’enclaves séparées et économiquement
indigentes, dont l’une est précisément la bande de Gaza. Israël
contrôlerait toutes les frontières entourant ces
bantoustans-timbres postes, tous les mouvements entre eux, l’air
au-dessus d’eux, et l’eau, au-dessous…
La clé, pour la réalisation de cet
objectif, consiste à infliger une telle horreur massive aux
Palestiniens qu’ils en viennent à admettre le fait qu’ils sont
un peuple vaincu et qu’Israël sera dans une très large mesure
responsable du contrôle de leur avenir. Cette stratégie, qui fut
énoncée pour la première fois de manière claire par Ze’ev
Jabotinsky, dans les années 1920, et qui a très fortement
influencé la politique d’Israël depuis sa création en 1948, est
désignée, de manière pratique, par l’expression « Mur de Fer ».
Ce qui est en train de se passer à Gaza
s’inscrit totalement dans cette stratégie. Cela s’y emboîte même
pile-poil, comme une queue d’aronde…
Prenons, pour commencer, la décision prise
en 1985 par Israël de se retirer de la bande de Gaza. La
croyance commune, c’est qu’Israël était sérieux dans sa volonté
de faire la paix avec les Palestiniens, et que ses dirigeants
espéraient qu’un retrait de Gaza représenterait un pas majeur
franchi sur la voie de la création d’un Etat palestinien viable.
D’après Thomas L. Friedman, du New York
Times, Israël donnait aux Palestiniens une opportunité de
« construire un mini-Etat décent, là-bas (à Gaza) – un Dubai-sur-Méditerranée »,
et que si les Palestiniens jouaient le jeu, cela « donnerait une
tournure totalement différente au débat interne à Israël quant à
la question de savoir si les Israéliens peuvent ou non confier
la plus grande partie de la Cisjordanie aux Palestiniens ».
C’est du pipeau intégral : avant même
l’arrivée du Hamas au pouvoir, les Israéliens avaient déjà
l’intention de créer une prison à ciel ouvert pour les
Palestiniens à Gaza et de leur infliger le maximum de
souffrances jusqu’à ce qu’ils se plient aux desiderata
israéliens. Dov Weisglass, principal conseil de Sharon, à
l’époque, déclara avec une candeur totale que le désengagement
de Gaza visait à stopper le processus de paix, et certainement
pas à l’encourager. Il qualifia le désengagement israélien de
« formol dont nous avons besoin afin qu’il n’y ait pas de
processus politique avec les Palestiniens. » Mieux : il souligna
que le retrait israélien « plaçait les Palestiniens sous une
pression terrible. Cela les coince dans un coin où ils ont
horreur de se retrouver… »
Arnon Soffer, un éminent démographe
israélien, lui aussi conseiller de Sharon, précisa à quoi cette
pression ressemblerait vraisemblablement. « Quand deux millions
et demi de personnes vivront dans une bande de Gaza
hermétiquement scellée, ça sera une catastrophe humaine. Ces
gens deviendront encore plus des animaux qu’ils ne le sont
aujourd’hui, avec l’aide du fondamentalisme islamiste insane. La
pression, à la frontière, deviendra intenable. Il y aura une
guerre terrifiante. Aussi, si nous voulons rester en vie, nous
serons amenés à tuer, à tuer et à tuer. Tous les jours. Chaque
jour que le bon Dieu fera. »
En janvier 2006, cinq mois après que les
Israéliens aient exfiltré leurs colons de la bande de Gaza, le
Hamas remporta une victoire décisive sur le Fatah, lors des
élections législatives palestiniennes. Cela allait représenter
une gêne majeure pour la stratégie israélienne, parce que le
Hamas a été élu démocratiquement, parce qu’il est bien organisé,
et intègre, contrairement au Fatah hyper-corrompu, et surtout
parce qu’il n’est pas à la veille de « reconnaître l’existence
d’Israël ». Israël répliqua en renforçant la pression économique
sur les Palestiniens, mais cela ne marcha pas. De fait, la
situation prit un autre tournant, vers le pire, en mars 2007,
lorsque le Fatah et le Hamas se mirent d’accord sur la
constitution d’un gouvernement d’unité nationale. Le statut et
la puissance politique du Hamas se renforçaient, et la stratégie
du « diviser pour régner » d’Israël était en train de tomber en
quenouille.
Comme s’il s’ingéniait à faire empirer les
choses (pour Israël), le gouvernement palestinien d’union
nationale commença à proposer un cessez-le-feu de long-terme.
Les Palestiniens mettraient un terme à toutes les attaques par
missile contre Israël à la condition que les Israéliens cessent
d’arrêter et d’assassiner des Palestiniens et relâchent leur
garrot économique, en ouvrant les points de passage vers la
bande de Gaza.
Les Israéliens rejetèrent cette offre et,
avec le traditionnel soutien américain, ils s’employèrent à
fomenter une guerre civile entre le Fatah et le Hamas, afin de
dévaster le gouvernement d’union nationale et de porter le seul
Fatah au pouvoir. Ce plan fit boomerang lorsque le Hamas offrit
aux [collabos du] Fatah une conduite de Nantes, le chassant de
Gaza. Le Hamas se retrouva donc au pouvoir à Gaza, tandis que le
Fatah, à tout le moins beaucoup plus « souple » [devant les
sionistes] conservait son contrôle sur la seule Cisjordanie.
Israël décida alors de resserrer les boulons du blocus de la
bande de Gaza, causant encore plus de souffrances et de
difficultés chez les Palestiniens vivant dans ce territoire.
Le Hamas répondit en poursuivant ses tirs
de roquettes et d’obus de mortier sur le territoire israélien,
tout en soulignant qu’il continuait à rechercher un
cessez-le-feu de long-terme, peut-être pour une durée de dix
ans, voire davantage. Ce n’était pas là geste de noblesse de la
part des gens du Hamas : non, ils recherchaient un cessez-le-feu
parce que l’équilibre des puissances était totalement du côté
israélien. Les Israéliens n’avaient aucun intérêt à un
cessez-le-feu, et ils se contentèrent d’intensifier la pression
économique contre Gaza. Mais, à la fin du printemps 2008, les
pressions venues des Israéliens vivant sous le feu des attaques
à la roquette amenèrent le gouvernement israélien à convenir
d’un cessez-le-feu d’une durée de six mois, à partir du 19 juin.
Cet accord, qui prit fin, formellement, le 19 décembre 2008,
précéda immédiatement la guerre actuelle, qui commença le 27 du
même mois.
La position officielle israélienne accuse
le Hamas d’avoir sapé le cessez-le-feu. Cette opinion a été
largement adoptée aux Etats-Unis, mais elle est fallacieuse. Les
dirigeants israéliens abhorraient ce cessez-le-feu depuis le
départ, et le ministre de la Défense Ehud Barak avait donné à
l’armée israélienne l’instruction de commencer à se préparer
pour la guerre à laquelle nous assistons aujourd’hui au moment
même où le cessez-le-feu était en train d’être négocié, soit en
juin 2008. De plus, Dan Gillerman, ancien ambassadeur d’Israël à
l’Onu, fait savoir que Jérusalem a commencé à préparer la
campagne de propagande visant à vendre la guerre actuelle des
mois avant que celle-ci n’ait éclaté. De son côté, le Hamas a
réduit drastiquement le nombre de ses attaques par missiles
durant les cinq premiers mois du cessez-le-feu. Au total, deux
roquettes ont été tirées sur Israël durant les mois de septembre
et octobre, dont aucune par le Hamas. Durant la même période,
comment Israël s’est-il comporté ? Il a continué à arrêter et à
assassiner des Palestiniens en Cisjordanie, et il a poursuivi
son blocus mortel, qui était en train d’étrangler Gaza à petit
feu… Puis, le 4 novembre, le jour-même où les Américains
élisaient leur nouveau président, Israël détruisit un tunnel
conduisant de l’Egypte à la bande de Gaza, tuant six
Palestiniens : ce fut la première violation majeure du
cessez-le-feu, et les Palestiniens – qui « avaient veillé à
maintenir le cessez-le-feu », selon l’Intelligence and Terrorism
Information Center d’Israël – a répliqué en reprenant ses tirs
de roquettes. Le calme qui avait prévalu depuis le mois de juin
prit fin, et Israël durcit encore le blocus et ses attaques à
l’intérieur de la bande de Gaza, tandis que les Palestiniens
balançaient davantage de fusées sur Israël. Il convient de noter
qu’aucun Israélien n’a été tué par des missiles palestiniens
entre le 4 novembre et le lancement de la guerre par Israël, le
27 décembre.
Tandis que montait la violence, le Hamas
fit savoir clairement qu’il n’avait pas l’intention de prolonger
le cessez-le-feu au-delà du 19 décembre, ce qui n’a rien
d’étonnant, dès lors qu’il n’avait pas fonctionné comme prévu.
Toutefois, à la mi-décembre, le Hamas informa Israël qu’il était
encore disposé à négocier un cessez-le-feu de longue durée, pour
peu que celui-ci comportât la fin des arrestations et des
assassinats, ainsi que la levée du blocus. Mais les Israéliens,
ayant mis à profit le cessez-le-feu pour préparer la guerre
contre le Hamas, rejeta cette ouverture. Le bombardement de Gaza
commença huit jours après la fin formelle du cessez-le-feu
failli.
Si Israël avait vraiment voulu arrêter les
attaques par missiles à partir de Gaza, il aurait pu le faire en
arrangeant un cessez-le-feu de longue durée avec le Hamas. Et si
Israël avait été authentiquement intéressé à la création d’un
Etat palestinien viable, il aurait pu travailler avec le
gouvernement [palestinien] d’union nationale afin de mettre en
œuvre un cessez-le-feu significatif et en changeant la manière
de penser du Hamas en matière de « solution à deux Etats ». Mais
Israël a un tout autre projet : il est déterminé à utiliser la
stratégie du Mur de Fer afin d’amener les Palestiniens de Gaza à
accepter leur sort de sujets impuissants d’un Grand Israël.
Cette politique brutale est clairement
reflétée dans la façon dont Israël a mené sa guerre à Gaza.
Israël et ses séides clament que « Tsahal » fait le maximum pour
éviter des victimes civiles, prenant, dans certains cas,
d’énormes risques de mettre des soldats israéliens en danger.
Quelle foutaise ! Une raison de douter de ces allégations est le
fait qu’Israël refuse l’entrée de journalistes dans la zone de
guerre : il ne veut pas que le monde voit ce que ses soldats et
ses bombes sont en train de faire dans la bande de Gaza. Au même
moment, Israël lançait une campagne massive de bourrage de
crâne, dans l’espoir de couvrir par des bobards « positifs » les
récits d’horreur qui commençaient à filtrer.
Toutefois, la meilleure preuve qu’Israël
cherche délibérément à punir l’ensemble de la population civile
de Gaza, c’est la mort et la destruction que « Tsahal » a
infligé à cette petite parcelle de terrain densément urbanisée.
Israël a tué plus de mille Palestiniens, il en a blessés plus de
quatre mille. Plus de la moitié des tués sont des civils, et
beaucoup parmi eux sont des enfants. La première salve
israélienne, le 27 décembre, a été lancée exactement à l’heure
où les enfants sortaient de l’école, et une des premières cibles
d’Israël, ce jour-là, fut un important groupe de cadets tout
frais émoulus de l’école de police, que l’on peut difficilement
qualifier de terroristes. Dans ce qu’Ehud Barak a qualifié de
« guerre totale contre le Hamas », Israël a visé une université,
des écoles, des mosquées, des maisons, des immeubles
d’habitation, des bureaux gouvernementaux, et même des
ambulances. Un ancien officier israélien, s’exprimant sous le
sceau de l’anonymat, a expliqué la logique présidant à la
volonté israélienne de cibler toute la population : « Le Hamas a
de multiples manifestations, et nous nous efforçons d’en frapper
tout l’éventail, car tout se tient, et chacune des facettes du
Hamas soutient le terrorisme contre Israël. »
Autrement dit : tout le monde est un
terroriste, et tout est une cible légitime.
Les Israéliens ont tendance à être brutaux
et, à l’occasion, ils disent ce qu’ils sont vraiment en train de
faire. Après que « Tsahal » eut assassiné quarante civils
palestiniens réfugiés dans une école de l’ONU, le 6 janvier, le
quotidien israélien Ha’aretz écrivait que « des officiers
supérieurs reconnaissent que l’armée a utilisé une puissance de
feu énorme ». Un officier a expliqué que : « pour nous, être
prudent, cela signifie être agressifs. Dès l’instant où nous
sommes entrés dans Gaza, nous nous sommes comportés comme si
nous étions en guerre. Cela crée des dégâts énormes, sur le
terrain… Ce que j’espère vivement, c’est que ceux qui ont fui la
zone de la Ville de Gaza dans laquelle nous sommes en train
d’opérer DÉCRIRONT BIEN L’HORREUR » [c’est moi qui souligne, ndt].
Certes, l’on peut accepter qu’Israël soit
en train de mener une « guerre cruelle et totale contre un
million et demi de civils palestiniens », comme l’a écrit
Ha’aretz dans un de ses éditoriaux, mais dire que cela, en fin
de compte, lui permettra d’atteindre ses buts de guerre et que
le reste du monde s’empressera d’oublier les horreurs infligées
à la population de Gaza relève de la plus pure
auto-intoxication. Primo, Israël ne réussira pas à arrêter les
tirs de roquettes très longtemps tant qu’il n’acceptera pas
d’ouvrir les frontières de la bande de Gaza et tant qu’il ne
cessera pas d’arrêter et de tuer des Palestiniens. Les
Israéliens parlent beaucoup de l’arrêt des approvisionnements de
la bande de Gaza en roquettes et en obus de mortiers, mais les
armes continueront à y parvenir, par des tunnels secrets et par
des esquifs capables de se faufiler à travers le blocus naval
israélien. Par ailleurs, il sera impossible de contrôler toutes
les marchandises qui seront envoyées à Gaza via les canaux
d’approvisionnement légitimes.
Israël pourrait [aussi] essayer de
conquérir toute la bande de Gaza et de la contrôler totalement.
Cela arrêterait probablement les attaques par roquettes, si
Israël déployait dans la bande de Gaza suffisamment d’hommes et
de matériel. Mais dans ce cas, l’armée israélienne serait
engluée dans une occupation coûteuse dirigée contre une
population profondément hostile. En fin de compte, les
Israéliens seraient contraints à partir, et les tirs de
roquettes reprendraient de plus belle. Et si Israël échoue à
mettre un terme aux tirs de roquettes et à en empêcher la
reprise, comme cela sera vraisemblablement le cas, sa capacité
de dissuasion sera diminuée, et non augmentée.
Mais, surtout, il y a fort peu de raisons
de penser que les Israéliens soient susceptibles d’amener le
Hamas à résipiscence, et d’obtenir que les Palestiniens
acceptent de vivre tranquillement dans une poignée de
bantoustans à l’intérieur du Grand Israël. Israël humilie,
torture et assassine des Palestiniens dans les territoires
occupés, sans discontinuer, depuis 1967, et il n’est pas à la
veille de les dompter. De fait, la réaction du Hamas à la
brutalité israélienne semble donner foi à cette observation de
Nietzsche, selon laquelle ce qui ne vous tue pas vous rend plus
fort.
Mais, même à imaginer que l’inattendu se
produise et que les Palestiniens cèdent, Israël serait tout de
même perdant, car il deviendra très rapidement un pays
d’apartheid. Comme l’a dit récemment le Premier ministre
israélien Ehud Olmert, Israël sera confronté à un « conflit de
type sud-africain » si les Palestiniens n’obtiennent pas leur
propre Etat viable. « Dès lors que cela se produirait », a-t-il
argué, « l’Etat d’Israël serait condamné ». Pourtant, Olmert n’a
strictement rien fait pour arrêter l’expansion des colonies et
pour créer un Etat palestinien viable. Bien au contraire, il
s’est toujours fondé sur la stratégie du Mur de Fer, face aux
Palestiniens.
Il y a tout aussi peu de chances que les
gens, dans le monde entier, qui suivent les développements du
conflit israélo-palestinien, oublient de sitôt la punition
horrible qu’Israël est en train de perpétrer à Gaza. La
destruction est tout simplement bien trop écrasante pour qu’on
ne la voie pas, et beaucoup trop nombreux sont ceux – en
particulier dans le monde arabe et dans le monde musulman – qui
se préoccupent du sort des Palestiniens. De plus, le discours
autour de ce conflit de vieille date a connu un changement
copernicien, en Occident, ces dernières années, et nombreux sont
ceux, parmi nous, qui étaient en totale sympathie avec Israël et
qui comprennent, aujourd’hui, que les Israéliens sont les
bourreaux et les Palestiniens, les victimes. Ce qui est en train
de se passer à Gaza ne fera qu’accélérer ce changement dans la
perception du conflit, et laissera une tache sombre indélébile
sur la réputation d’Israël.
Au final, quoi qu’il se produise sur le
champ de bataille, Israël ne saurait remporter sa guerre à Gaza.
En réalité, Israël est en train de poursuivre une stratégie –
avec une aide énorme de ses prétendus amis de la Diaspora – qui
met gravement en danger son futur à long-terme.
[* John J. Mearsheimer est professeur de sciences politiques à
l’Université de Chicago. Il est coauteur de l’ouvrage : Le Lobby
pro-israélien et la politique étrangère américaine (publié aux
Editions de la Découverte)
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index.php?ean13=9782707152619]
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier
Article original :
http://www.amconmag.com/print.html?Id=AmConservative-2009jan26-00006
|