Jeff Gates
Lundi 26 avril 2010
http://www.informationclearinghouse.info/article25323.htm
Les Américains peuvent apercevoir, aujourd’hui, la lumière au
bout d’un long tunnel obscur – pour peu qu’ils veulent bien
regarder. Nous sommes entrés dans ce tunnel en 1948 lorsqu’une
enclave de religieux fanatiques induisirent le Président Harry
Truman à les présenter comme un ‘état’ méritant reconnaissance
internationale, aide et protection. Nous que nous n’ayons été
avertis…
En effet, ces extrémistes venaient
d’infliger aux Palestinien une épuration ethnique qui
rivalisait, de par sa sauvagerie, avec les exactions perpétrées
par les fascistes à l’encontre de diverses populations durant la
Seconde guerre mondiale. En décembre 1948, Albert Einstein et
vingt-sept autres personnalités juives préoccupées nous avaient
exhortés « à ne pas soutenir cette ultime manifestation du
fascisme ».
Notre non-prise en compte de cet avertissement a abouti au
marasme dans lequel nous sommes embourbés aujourd’hui. Einstein
et ses collègues avaient prédit qu’un ‘Etat Dirigeant’ était
l’objectif de la bande de terroristes qui n’a pratiquement
jamais cessé de diriger Israël durant les soixante-deux années
écoulées depuis la décision fatale prise par Truman.
L’actuelle coalition gouvernementale autour
du parti Likoud se place parmi les pires de par la constance de
sa duplicité et sa manipulation effrontée de ses loyaux alliés,
les Américains. En raison de notre lien indissoluble avec cette
enclave illégale, les Etats-Unis semblent coupables par
association, ce qui fait de nous des cibles potentielles de ceux
qui en sont les victimes.
Dès le départ, la tromperie fut la
fondation sur laquelle cette alliance maudite fut bâtie. Pour
pouvoir trahir, il faut commencer par se faire des amis. Pour
tromper, vous devez commencer par créer une relation de
confiance. C’est en cela que réside le fondement de la
« relation spéciale » à travers laquelle Tel Aviv a œuvré, à
l’insu de notre plein gré, à mettre en œuvre son programme
expansionniste.
Pour être en mesure de trahir en pleine
lumière, vous devez acquérir une capacité dans ce que les
spécialistes ès-sécurité nationale appellent la théorie des
jeux. En 2005, le mathématicien israélien spécialiste de la
théorie des jeux Robert J. Aumann a reçu le Prix Nobel de
Sciences économiques. Cofondateur du Centre d’étude de la
Rationalité à l’Université Hébraïque, cet universitaire résidant
à Jérusalem reconnaît candidement que « l’école de pensée que
nous avons développée ici, en Israël a globalement fait d’Israël
le pays leader dans ce domaine ». Le pire, c’est que ce qu’il
dit est exact.
Les stratèges israéliens déploient des
modèles mathématiques afin d’anticiper les réactions à des
provocations dûment mises en scène et à des crises
artificielles. En appliquant les algorithmes propres à la
théorie des jeux à ces réactions (ainsi qu’aux réactions
auxdites réactions), un comportement devient prévisible, à
l’intérieur d’une fourchette de probabilités acceptable. Alors
que le futur n’est jamais certain, les effets d’une provocation
bien planifiée deviennent ‘probabilistes’. Cette sorte de
duplicité et d’expertise en matière de théorie des jeux font
d’Israël un partenaire dangereux et un imposteur provoquant dès
lors qu’on le présente sous les jours d’un partenaire crédible
dans une quelconque forme de paix au Moyen-Orient.
Pour les planificateurs de guerres experts
ès-théorie des jeux, la paix ne fait pas partie des variables.
Pour l’agent provocateur en quête d’un programme secret, le but,
c’est la réaction anticipée. Là où Aumann forme ses disciples,
ce n’est pas le Centre pour la Morale, la Justice et
l’Equanimité. Non, c’est au Centre d’études de la Rationalité
[Il ne faut pas confondre…, ndt.]. (Ils savent que) la paix
mettrait un terme à l’expansion du Grand Israël et qu’elle est,
par conséquent, le type-même du résultat irrationnel à éviter à
tout prix.
Mener
la guerre par la tromperie
Vu sous l’angle de la théorie des jeux,
l’oppression des Palestiniens n’a pas grand-chose à voir avec
les Palestiniens. Du point de vue israélien, leur maltraitance a
tout à voir avec la meilleure manière de provoquer des réactions
susceptibles d’être anticipées – toujours à l’intérieur d’une
fourchette de probabilités acceptable. Pour des gens qui se
considèrent Elus et au-dessus de toute loi, de tels mauvais
traitements est un droit que Dieu leur a accordé. Pour eux, tout
autre comportement différent serait tout simplement irrationnel.
Les provocations longuement et
amoureusement mitonnées sont la compétence clé de Tel Aviv
depuis belle lurette. Pour un agent provocateur qualifié, une
réaction anticipée est susceptible de devenir une arme puissante
dans son arsenal. En réponse à un massacre de masse sur le sol
américain, même un théoricien des jeux moyennement compétent
pouvait extrapoler que les Etats-Unis projetteraient leurs
forces armées pour chercher à se venger. Grâce à des
renseignements bidon « focalisés » sur un objectif
présélectionné, un algorithme de la théorie des jeux pouvait
permettre de prédire que notre armée pourrait être redirigée
vers l’invasion de l’Irak, un pays qui n’a pourtant joué
strictement aucun rôle dans les attentats [du 11 septembre 2001,
ndt]. C’est en cela que réside la traîtrise boostée par la
théorie des jeux qui réside au cœur-même de cette relation
duplice [entre les Etats-Unis et l’entité sioniste, ndt].
Heureusement, nos services de sécurité
nationale comprennent, aujourd’hui, le « comment » de cette
trahison opaque. Les préoccupations autour de sa source commune
se font de plus en plus fortes aux plus hauts de la hiérarchie
militaire américaine. Israël et les pro-israéliens, c’est
aujourd’hui confirmé, sont ceux qui ont recueilli et diffusé les
faux renseignements qui nous ont entraîné dans une guerre sur de
faux prétextes.
Ceux qui sont « au jus » pigent,
aujourd’hui, que la reconnaissance de cette enclave par Truman
s’inscrivait dans le cadre d’une tromperie pluri-décennale qui
se poursuit encore aujourd’hui, Israël cherchant à nous
entraîner dans un conflit contre l’Iran, voire le Pakistan.
Personne n’aime être le dindon de la farce. Pourtant, c’est bien
ainsi qu’Israël a traité tous ceux qui ont accepté son amitié.
Cela inclut non seulement d’autres pays, mais aussi tous ceux
qui, à l’intérieur des communautés religieuses au sens le plus
large de ce terme, ont été trompés et induits à croire qu’ils
avaient en partage une quelconque identité d’intérêts avec cette
« ultime manifestation du fascisme » [pour reprendre
l’expression utilisée par Albert Einstein, ndt].
Les services de renseignement reconnaissent
l’un après l’autre, et de plus en plus rapidement, la mentalité
que l’on retrouve chez tous ceux qui abusent de la bonne volonté
et de la confiance d’autrui. Leur méfiance envers les Etats-Unis
est en train de se muer en sympathie, et même en pitié.
Une
sympathie on ne peut plus mal placée
Les adeptes du marketing de la série des
« Malfrats » sont les agents provocateurs qui sont à la source
de la terreur-même contre laquelle ils prétendent avoir besoin
qu’on les protège. Ceux qui ont besoin d’être protégés,
aujourd’hui, sont ceux qui continuent à croire – en dépit des
faits – que cet « Etat » mérite le statut que l’on reconnaît
volontiers aux autres pays.
Aujourd’hui, la lumière est en train de
pénétrer dans les crevasses géopolitiques où cette tromperie a
depuis si longtemps opéré dans l’obscurité. La constance de la
méconduite israélienne, depuis soixante ans, ne laisse à l’état
de droit qu’une unique option : reconnaître la fraude et déchoir
Israël de son statut d’état-nation légitime. Juste avant
qu’Harry Truman proclamât la reconnaissance [d’Israël, ndt], le
dirigeant sioniste Chaim Weizmann lui avait qu’Israël serait une
démocratie et non pas ce que Trumann redoutait, à savoir un Etat
théocratique et raciste. Aujourd’hui, nous savons qu’il n’est
pas jusqu’à la création de cet Etat elle-même qui n’eût été
extorquée frauduleusement aux dirigeants américains.
Alors qu’on lui avait donné toutes les
opportunités de mener sa barque dans le respect du droit
international et des standards de la décence humaine, cette
enclave extrémiste a choisi un autre chemin. Etant à la fois les
facilitateurs et les cibles de ces extrémistes religieux, les
Etats-Unis ont une ardente obligation de prendre la tête [du
combat contre l’enclave maudite] en retirant leur reconnaissance
[de l’entité sioniste] et en plaçant en sécurité l’arsenal
nucléaire désormais aux mains d’Israël.
Tout délai supplémentaire ne pourrait
qu’augmenter la probabilité d’une nouvelle opération d’un agent
provocateur d’une ampleur au moins équivalente à celle des
attentats du 11 septembre 2001 – une opération qui, vous l’aurez
deviné, mettrait en scène une autre piste bidon préparée à
l’avance afin de diriger les soupçons vers quelques «islamo»fascistes.
Avec plus de 80 % des membres du Congrès américain déclarant un
« lien indissoluble » avec Israël, les Américains sont
confrontés à un futur dangereux, dans lequel nous avons besoin
de l’aide des autres pays pour contraindre nos dirigeants à agir
promptement.
Il y a soixante ans de cela, nous avions
été mis en garde. Aujourd’hui, il est plus que temps de prendre
cet avertissement totalement en compte.
Jeff Gates est écrivain.
Il est substitut, banquier d’investissement, pédagogue et
consultant auprès du gouvernement, de grandes entreprises et de
dirigeants syndicaux dans le monde entier. Son dernier ouvrage
est Guilt By Association
- How Deception and Self-Deceit Took America to War (2008)
[La culpabilité transitive : Comment la tromperie et
l’auto-méprise ont entraîné l’Amérique dans la guerre]. Parmi
ses précédents livres, nous citerons
Democracy at Risk:
Rescuing Main Street From Wall Street [La démocratie en
danger : Il faut sauver la Grand-Rue (de Monsieur Tout-le-Monde)
contre Wall Street] et
The Ownership Solution: Toward a Shared Capitalism for the 21st
Century [La solution de la propriété : Vers un capitalisme
partagé au 21ème siècle]. Durant vingt ans, il a été
le conseiller de décideurs politiques dans le monde entier,
ainsi que Conseiller de la Commission sénatoriale américaine des
Finances (1980-1987), où il a travaillé en particulier avec le
Sénateur Russell Long, de l’Etat de Louisiane.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier