Opinion
Les morts de Côte
d'Ivoire et de Libye créent le nouvel
ordre mondial
Jean-Paul Pougala
Jeudi 29 décembre
2011
En 1945
L'Organisation des Nations-Unies s'est
créée après le choc de la deuxième
Guerre Mondiale. Aujourd'hui, le nouvel
ordre mondial est en train de se mettre
en place après le lourd sacrifice de
l'Afrique, après le choc des milliers de
morts de côte d'Ivoire dont les 1200
villageois de Duékoué et des dizaines de
milliers de morts Libyens, même si
l'Otan a décidé d'insulter notre
intelligence en parlant de zero mort et
ce, après 26.323 sorties, 9.658 raids de
bombardement, 7.700 bombes et missiles
tirés par l'OTAN sur la Libye, avec la
complicité des Nation-Unies qui étaient
censées les protéger. L'ONG britannique
Stop the War
Coalition a
certifié l'utilisation par l'OTAN des
armes de destruction massive en Libye à
travers les bombes et missiles contenant
le fameux DU (depleted uranium), c'est
de l'uranium appauvri, pour tuer le plus
de personnes possibles. Daniele Cardetta
dans le journal italien Articolo3,
avance le chiffre de 60.000 morts. C'est
le journal italien Nibiru2012 qui
conclut que 60.000 morts sur une
population libyenne de 6 millions sont
1% de la population décimée par l'Otan
en Libye et que cela équivaudrait en
proportion à 3 millions d'américains que
des puissances étrangères viendraient
décimer avec des bombes non
conventionnelles. Et au lieu de mener la
moindre enquête, l'Onu a tourné la tête
ailleurs, vers Abidjan pour le méchant
désigné le Président Gbagbo. C'est
contre tout cela que la Chine a décidé
de prendre les devants et de mettre sur
pied un nouvel ordre mondial. Voici
comment :
1- LE
YUAN CHINOIS REMPLACE LE DOLLAR
-
La Chine ne peut pas prétendre
diriger un nouvel ordre mondial
crédible sans être la première
puissance du monde. Il y a des
spécialistes qui disent qu'il y
a longtemps que la Chine est
devenue première puissance
mondiale. C'est vrai, mais ce
qu'ils ne savent pas c'est que
le seul fait que les Etats-Unis
d'Amérique peuvent imprimer leur
monnaie le Dollar pour servir
toute la planète qui n'attend
que cela pour payer leurs
échanges, offre de facto un
avantage financier inouï aux USA
sur tout potentiel concurrent à
son trône. Et au delà de son
vrai poids économique, le
positionnement stratégique de sa
monnaie place ce pays au trône
inconditionnel de la première
puissance mondiale. La
perversité potentielle du levier
financier était sous-estimée par
beaucoup depuis des années. Mais
un élément est venu bouleverser
la donne et ce sont les deux
crises Ivoirienne et Libyenne
alors quand les USA et leurs
Alliés Européens ont joué sur le
levier monétaire pour plier
leurs ennemis du moment. En
violant toutes les règles du
droit international, ils ont
unilatéralement gelé les avoirs
bancaires de la Côte d'Ivoire
d'abord et de la Libye ensuite
que ces deux pays détenaient en
Occident, allant jusqu'à fermer
les succursales des banques
privées européennes en Côte
d'Ivoire, contre l'avis même du
gouvernement en place. C'est
cette technique de guerre
inaugurée par les Occidentaux et
testée deux fois en Afrique qui
a alarmé la Chine qui a dès lors
compris qu'elle ne pouvait plus
attendre longtemps pour créer et
guider le nouvel ordre mondial
et que pour y parvenir, il
fallait tout simplement signer
la fin du Dollar américain comme
monnaie de référence au niveau
mondial. C'est en pleine guerre
de l'Occident contre la Libye
qu'elle réussit en Juin 2011 à
convaincre la Russie de se
passer du dollar et d'utiliser
désormais la monnaie chinoise
pour leurs échanges. Ce sera la
même chose avec les pays
africains où pour la plupart,
après l'assassinat du Guide
Libyen et le retardement de la
monnaie commune africaine
initialement prévue pour 2016,
le Yuan chinois qui reste
inconvertible, est en train de
devenir la monnaie de change
avec la Chine qui est depuis
2010, le premier partenaire
économique du continent
africain. En Amérique Latine,
l'initiative chinoise est
accueillie avec euphorie pour
des pays qui n'en pouvaient plus
de l'arrogance de leur puissant
voisin du nord. Au Venezuela,
c'est le président Hugo Chavez
qui ira plus loin en vidant tout
simplement les coffres des pays
occidentaux de la réserve d'or
que son pays y détenaient depuis
la gouvernance de ses
prédécesseurs. Mais le plus
difficile restait à venir :
convaincre un pays encore sous
occupation militaire américaine
depuis plus de 60 ans de
rejoindre le nouvel ordre
mondial que la Chine a décidé de
créer. C'est finalement le jour
de Noël, le 25/12/2011 durant la
visite du Premier Ministre
Japonais à Pékin qu'un accord
est trouvé pour se passer du
Dollar, c'est-à-dire que la
deuxième et la troisième
puissance économique du monde la
Chine et le Japon vont désormais
utiliser la monnaie chinoise
pour leurs échanges. Le
revirement de Tokyo s'explique
par la faiblesse militaire de
l'Occident mise à nu par la
cacophonie et les difficultés
surtout financières rencontrées
lors de sa tentative pour faire
plier Kadhafi pendant 7 longs
mois. Ce qui a fait comprendre
au Japon qu'en cas de conflit
armé avec la Chine, les USA ne
sont tout simplement pas en
mesure de les aider, autant
faire la paix tout de suite et
se mettre sous l'ombrelle de
Pékin. La Corée du Sud et l'Inde
vont très bientôt rejoindre le
Brésil pour faire partie de ce
nouveau directoire. Après le
vote de l'Afrique du Sud et du
Nigeria en faveur d'une
résolution des Nations Unies
pour aller faire la guerre à un
pays africain, ces deux pays
sont-ils suffisamment crédibles
pour faire partie de ce
directoire mondial qui se forme
sous le guide de la Chine ?
2-
L'ALLIANCE STRATEGIQUE AVEC LA RUSSIE
-
On ne peut
pas conduire le monde sans une
alliance militaire forte. Il y a
plusieurs années que les
spécialistes parlaient d’une
nouvelle gouvernance mondiale
portée par les USA et la Chine
dénommée G2. Pour l’Occident,
c’était une solution de
compromis qui aurait signifié
qu’il n’avait pas perdu le train
des bouleversements du 21ème
siècle, puisque représenté dans
ce G2 par l’un des leurs, les
USA.
Et
patatras. A cause d’une guerre des plus
maladroites contre la Libye tout cela
est terminé. Cette guerre a permis la
création du G2 oui, mais un nouveau G2
que personne n’avait prévu, un G2
militaire en construction entre la Chine
et la Russie. Ces deux pays ont en
effet, à cause de ce qu’ils appellent
une agression injustifiée contre la
Libye, décidé de renforcer leur
collaboration dans toute une série de
secteurs dits stratégiques avec
l’objectif affiché de stopper l’Occident
belliqueux ;
La
célébration des 10 ans d'amitié nouvelle
entre les deux pays à Moscou du 16 au 18
juin 2011 dernier s'est transformée en
Conseil de guerre pour le lancement du
nouveau G2. L’Occident qui espérait
s’emparer des ressources énergétiques
africaines à commencer par celles
libyennes pour tenter un diktat sur la
politique économique chinoise devra
revoir ses plans, puisque le nouveau G2
y a déjà trouvé une parade. Ainsi la
Russie deviendra le premier fournisseur
des produits énergétiques à la Chine,
ceci permettant à cette dernière de
relativiser le risque et le poids de
l’Afrique dans ses approvisionnements et
pour la Russie de pouvoir se passer de
son plus gros client, l’Europe sans
laquelle elle était incapable de
disposer de ressources financières
suffisantes pour son développement.
Ainsi, la guerre contre la Libye est
devenue pour l’Europe un vrai boomerang
reçu à la figure : elle pensait utiliser
des manœuvres souterraines inavouées
pour contrôler à terme le pétrole et le
gaz africain, elle se trouve au
contraire sous le coup d’un chantage
russe pour ses approvisionnements avec
un robinet qui risque d’être fermé à
tout début d’hiver par Moscou si elle
n’est pas suffisamment docile. Les
nouveaux accords avec la Chine
permettent à Moscou de tenir ce robinet
fermé pendant des mois sans que sa
caisse en pâtisse outre mesure. Comme
les autorités le répètent à volonté à
Moscou, « avec les Chinois nous aurons
le nécessaire pour nous émanciper de
l’Europe » Par ailleurs après le nouvel
accord signé par le président Chinois
lors de cette visite, le premier
consommateur des produits énergétiques
des prochains 20-30 ans devient un
concurrent incommode pour l’Europe qui
désormais ne pourra plus négocier ses
prix avec la Russe comme auparavant,
elle doit donc se préparer à payer plus
cher son gaz. Et après les accords
récemment stipulés entre la Russie et
l’Algérie, pour former un cartel du gaz,
on peut s’attendre à un doublement des
prix du gaz russe pompé vers l'Europe
occidentale. On était parti pour voler
le pétrole Libyen, on se retrouve à
perdre le gaz russe, 100 fois plus
important que la mise libyenne. Ils sont
de vrais génies ces dirigeants européens
! Si nos éclaireurs européens ont fourni
le même type de conseils aux dirigeants
africains, on peut dès lors se demander
pourquoi s’étonner qu’après 50 ans
d’indépendance nourris de tels conseils,
on ait fait du surplace en Afrique ou
qu'on soit allé à reculons.
L’histoire démarre
le 18 Novembre 2009 lorsque l’agence de
Presse russe Novotni écrit
triomphalement ces quelques mots de
titre : NIET, NIET, NIET ! pour décrire
le « Non » chinois à la proposition
Américaine formulée par monsieur Obama
lors de sa première visite dans l’empire
du Milieu de former avec la Chine ce
fameux G2 pour répondre ensemble aux
défis de la gouvernance des problèmes du
21ème siècle. Déjà alors, la
Chine avait fait remarquer que sa vision
du monde était diamétralement opposée à
celle des Etats-Unis d’Amérique et
qu’elle ne voyait aucune convergence de
vue entre ces 2 pays sur plusieurs
dossiers brûlants, de la crise avec
l’Iran au problème avec la Corée du
Nord. Pour les Américains, les bombes
étaient les meilleurs remèdes aux
problèmes de la planète alors que pour
les Chinois, les bombes étaient la
démonstration de la faillite de
l’intelligence humaine à résoudre ses
problèmes aussi compliqués qu’ils
soient. La guerre en Libye nous a ainsi
donné l’épilogue de cette réorganisation
du monde pour le nouvel ordre mondial
qui tarde à venir. La Chine et la Russie
ont ainsi décidé de se concerter
régulièrement et avoir une position
commune sur tous les sujets importants
de l’actualité mondiale privilégiant
toujours et toujours le dialogue, encore
le dialogue et toujours le dialogue. La
guerre de l’Occident contre la Libye a
définitivement tourné la page du 20ème
siècle, le siècle des guerres cycliques
de l’occident, le siècle des guerres
coloniales en Afrique et en Asie et
impérialistes en Amérique du Sud. Le
double veto de la Chine et de la Russie
aux Nations-Unies sur la crise Syrienne
témoigne du sérieux de ce nouveau G2 à
devenir un vrai contrepoids aux
ambitions souvent suicidaires de
l'Occident. Et le monde ne peut que s'en
féliciter.
3- LA GUERRE EN LIBYE A POUSSE
AU REARMEMENT DE LA RUSSIE
-
4 jours
seulement après le déclenchement
des bombardements contre la
Libye, c’est par la voix du
premier Ministre Russe Vladimir
Poutine, que l’Occident a été
informé le 23 Mars 2011 de la
fin des accords du désarmement
stratégiques à peine conclus
entre les Etats-Unis et la
Russie. Ce dernier s’indignait
de ce qu’il avait décrit comme
une « agression de type
médiévale » en concluant que
cela était en train de devenir
une tendance de la politique
extérieure de Washington : les
bombes tirées par centaines en
une seule nuit sur l’ennemi
désigné du moment. Le pire vient
toujours de la bouche du premier
Ministre russe qui nous informe
que les Américains ont utilisé
des avions d’attaque nucléaire
(même si avec des armes
non-nucléaires) comme les
bombardiers furtifs Stealth B-2
Spirit qui ont frappé des
objectifs civils en Libye, un
pays ami qui avait pourtant
signé tous les accords
internationaux voulus par
Washington pour abandonner tout
programme nucléaire, civil ou
militaire ; une véritable
lâcheté : on s’assure que tu
sois sans défense avant de venir
t’assommer ; et M. Poutine de
conclure : « Cela confirme que
la Russie fait bien de renforcer
ses capacités de défense ». Le
lendemain, c’est le Ministre de
la défense russe qui nous
annonçait lui aussi la mort des
accords de désarmement à peine
signés un an auparavant avec
Washington. Ainsi, pour la
période 2011-2020 la Russie dope
son armement d’un budget de 665
milliards de dollars pour
construire : 5 véhicules
spatiaux, 21 systèmes de défense
missilistiques, 35 bombardiers,
109 hélicoptères de combat, 3
sous-marins nucléaires pouvant
lancer des missiles nucléaires à
10.000 km de distance. Ainsi,
dès 2012, l’armée russe sera
équipée de nouveaux missiles
intercontinentaux et bénéficiera
d’un investissement de 2,6
milliards de dollars pour en
développer de nouveaux types
plus sophistiqués d’ici 2013. Et
comme nous confirme le
journaliste Italien Manlio
Dinucci,
avec la première bombe lancée
sur Tripoli l’après midi du 19
mars 2011, l’Occident a mis le
stop à la nouvelle ère de
l'entente cordiale entre la
Russie et les Etats Unis
d'Amérique symbolisée le 8 Avril
2010 à Prague par la signature
de ce fameux accord du désarment
d'armes stratégiques et
offensives dites START. Pourquoi
ceci est une vraie mauvaise
nouvelle pour l’Occident , parce
qu’elle n’a plus d’argent. Le
moindre dollar dépensé par
Washington pour s’armer lui
coûte en vérité le double
puisqu’il doit l’emprunter sur
les marchés et comme rien n'est
prévu pour rembourser le
capital, les seuls intérêts au
bout de quelques années feront
que ce 1 dollar coûtera en
vérité 4 ou 5 alors que les 665
milliards de dollars de la
Russie sont de l’argent frais de
sa vente du gaz ou du pétrole.
4-
UNE EUROPE ENCORE PLUS HORS JEU
La
décision la plus déraisonnée des leaders
politiques de l'Union Européenne de ces
5 dernières années a été celle de
tourner le dos à la Russie et de pousser
cette dernière dans la nouvelle alliance
avec la Chine. La Russie a clairement
exprimé son opposition à la guerre
contre la Libye, elle a dénoncé le
projet d'assassinat du Guide Libyen,
mais l'Europe l'a ignorée et a mis en
sourdine ses préoccupations et les
solutions qu'elle proposait pour la
résolution de la crise libyenne,
préférant l'alliance de fortune avec son
ancien allier d'hier, mais son vrai
ennemi aujourd'hui notamment sur les
questions financières et monétaires. A
partir du moment où pour apporter la
paix en Europe, la Russie avait dissout
le Pacte de Varsovie et n'avait opposé
aucun véto pour l'entrée dans l'Union
Européens de certains de ses anciens
pays satellites, la sagesse aurait dû
guider les actions des dirigeants
Européens en les amenant à exiger et
obtenir des Américains la dissolution de
l'OTAN, pour passer à la mise sur pied
d'une vraie armée européenne inclusive
de la Russie. Au lieu de cela, ils se
sont contentés d'humilier la Russie et
la contraindre à chercher plus à l'est
de nouveaux partenariats où elle y a
trouvé la Chine. La nouvelle alliance de
ces deux géants fragilise encore un peu
plus l'Europe qui est déjà un nain
politique. La maladresse de la guerre en
Libye a fait le reste. Ce ne sera pas la
maigre consolation fêtée sur tous les
médias européennes d'une poignée de
manifestants à Moscou qui changera le
cours de l'histoire qui est en train de
s'écrire sans l'Europe. L'autre
consolation de séquestrer un président
africain en exercice, Laurent Gbagbo de
Côte d'Ivoire et l'exposer à
l'humiliation populaire dans un cirque
européen dénommé Cour Pénale
Internationale, n'offrira en rien à
l'Europe le sérieux nécessaire pour
faire partie du directoire du nouveau
monde parce qu'elle est fortement restée
prisonnière d'une conception vétuste et
dépassée d'un monde qui a déjà son
barycentre déplacé vers l'Asie. Ce n'est
pas pour rien que la Russie est en train
de mettre une importance stratégique
renouvelée à sa ville plus à l'est :
Vladivostok.
CONCLUSION
L'Afrique
doit-elle se réjouir de cette
réorganisation du monde ? Lorsqu'on est
couché par terre, on ne peut plus avoir
peur de tomber. Dans le système
résultant de l'organisation du monde de
la fin de la seconde guerre mondiale,
l'Afrique alors sous occupation
européenne n'a cessé de l'être malgré
les opérations de maquillage ici et là
portant le nom tout aussi provocateur et
mensonger : indépendance. L'Afrique n'a
rien à perdre dans cette nouvelle
configuration du monde . Il faut espérer
que le plus grand financeur des
différents projets de l'Union Africaine,
l'Algérie rejoigne très bientôt ce
nouveau cercle afin que l'un de nous
puisse véritablement porter la voie de
plus d'1 milliard d'africains pour
exiger et faire finalement respecter la
souveraineté de notre continent. Selon
les croyances ancestrales africaines,
les morts ne sont pas morts. Ils
deviennent tous des divinités. Nos morts
de Abidjan, de Bouake, de Duékoué, de
Sirtes, de Tripoli de Bani Walid, de
Zliten etc. sont des dieux qui veillent
sur nous. Leur sacrifice est en train
d'offrir au monde entier un nouveau
visage, une nouvelle gouvernance. La
route est encore longue, mais le pas est
déjà emboitée. Tant de douleur et de
pleurs ont suivi et accompagné nos morts
en 2011 vers leur place actuelle de
divinité. Ce qui nous a donné la
lucidité pour nous poser les bonnes
questions sur nos partenariats et en
déduire qui sont nos vrais amis qui sont
fort heureusement ceux qui réorganisent
le monde. Saurons-nous être suffisamment
unis pour compter dans ce nouveau départ
? La jeunesse africaine est-elle
suffisamment formée et avertie pour
s'insérer demain la tête haute dans
cette nouvelle donne qui se renforce
toujours plus? 2011 qui se termine a été
une année tragique pour l'Afrique, mais
les événements, aussi détestables
soient-ils ont eu le mérite de réveiller
beaucoup d'Africains qui ronflaient
encore de leur long sommeil dogmatique,
tellement les mensonges de l'Occident
étaient gros comme un éléphant.
Jean-Paul Pougala est Camerounais et
Directeur de l'Institut d'Etudes
Géostratégiques de Genève en Suisse
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