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Avigdor Lieberman, un raciste à Paris
Hassane Zerrouky


Avigdor Lieberman

Lundi 4 mai 2009

Proche-Orient . Le nouveau ministre des Affaires étrangères israélien, leader d’extrême droite et opposant résolu au processus de paix, doit être reçu demain à l’Élysée.

Celui que l’écrivain et journaliste israélien Uri Avnery qualifie de « raciste déclaré avec une forte odeur de fascisme » entame cette semaine une tournée en Europe qui le conduira de Rome à Berlin en passant par Prague. Il sera reçu demain à Paris à l’Élysée, par le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant. Et ce dernier n’écarte pas la possibilité que le leader de l’extrême droite israélienne, Avigdor Lieberman, rencontre Nicolas Sarkozy.

Le prétexte iranien

« C’est tout à fait possible qu’il le voie, ce n’est pas - arrêté », a-t-il déclaré sur les ondes de Radio J. Se contentant de préciser : « Je ne dis pas qu’il y a une condition, mais ce qui serait souhaitable quand même, c’est qu’Avigdor Lieberman se rallie aux décisions qui ont été prises par la communauté internationale, c’est la moindre des choses. » Il ajoutait encore : « Avigdor Lieberman passe par d’autres pays avant de venir en France, donc, nous en saurons plus sur ses propositions pour arriver à la paix », estimant que « jusqu’ici, il n’a pas donné suffisamment de signes de sa volonté d’arriver de façon - raisonnable et durable à la paix ». Il est peu probable qu’il en donne car le problème est justement là.

Le nouveau chef de la diplomatie israélienne ne vient pas en Europe, en effet, pour parler de paix, plus précisément de relance du processus de paix d’Annapolis, qu’il ne reconnaît pas, ni pour évoquer de solution fondée sur « deux États pour deux peuples ». Celui qui déclarait, il n’y a pas si longtemps, que « dans cette région, les peuples se comportent comme des races animales : les faibles - attendent que le fort s’affaiblisse pour le dévorer. Désormais, il n’y a plus de place pour le compromis », va, selon un diplomate israélien cité par l’AFP, « demander à ses interlocuteurs européens d’accorder du temps à Israël jusqu’à ce que le gouvernement dévoile les grandes lignes de son plan diplomatique ». « Ce plan, a ajouté la même source, est fondé sur deux principes : la priorité à la - sécurité et l’amélioration de la situation économique des Palestiniens. »

Rien de très original par rapport aux positions déjà exprimées par le nouveau gouvernement israélien, si ce n’est qu’Avigdor Lieberman est en parfaite harmonie avec son chef, le premier ministre Benyamin Netanyahou, pour qui la priorité doit être accordée à la menace que ferait peser l’Iran sur la paix au Proche-Orient. « Aboutir à un accord en vue de la fin du conflit, que le sang cesse de couler, que cesse le terrorisme (…) contre Israël, est impossible sans traiter le problème iranien », a-t-il estimé dans un entretien au -Jerusalem Post daté du 1er mai. Le même journal, dans une précédente édition, avait fait état d’un rappel de réservistes et d’une accélération des - préparatifs militaires dans la - perspective de frappes israéliennes visant les installations nucléaires iraniennes.

De fait, Lieberman vient donc aussi sonder l’UE sur l’Iran. En revanche, sur le dossier palestinien, « Israël demande à l’UE d’adopter un profil bas et de mener un dialogue discret ». C’est du moins ce qu’a déclaré le directeur - adjoint du département Europe au ministère israélien des Affaires étrangères, Rafi Barak. Lequel a menacé l’Europe - au cas où ses critiques contre le refus d’Israël de relancer le processus de paix se poursuivraient - de ne plus être associée dans les négociations. Rien de moins !

En d’autres termes, le raciste Lieberman, qui a qualifié le plan de paix arabe de « recette pour la destruction de l’État d’Israël » (1), ne vient pas pour rassurer ses - interlocuteurs européens sur les intentions d’Israël sur la question palestinienne, mais pour conditionner cette question au règlement du dossier du nucléaire iranien. Ce qui revient à repousser aux calendes grecques la création d’un État palestinien.

(1) Le plan de paix arabe adopté à Beyrouth en 2002 prône la normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en contrepartie d’un retrait israélien de tous les territoires occupés et de la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.

 

© Journal L'Humanité
Publié le 5 mai 2009 avec l'aimable autorisation de
L'Humanité



Source : Le web de L'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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