Opinion
L'ambassade US à
Bagdad: méga-bunker sur la sellette
Gilles Munier
Gilles
Munier
Dimanche 4 mars 2012
Conçue en 2004,
l’ambassade étasunienne à Bagdad -
une ville dans la ville - devait
témoigner du rayonnement de la
démocratie made in USA au
Proche-Orient. Pour la secrétaire d'Etat
Condoleezza Rice, l’Irak « un des
pays les plus importants dans une région
les plus importante du monde »
allait devenir un des alliés majeurs des
Etats-Unis. Il y a encore quelques mois,
il était question d’y installer 16 000
employés : 2 000 diplomates et 14 000
« contractors » dont 5 000 chargés
de la sécurité, les autres s’occupant
des cuisines et de la gestion du parc
automobile. Aujourd’hui, son budget de
fonctionnement et le nombre des «
contractors » sont revus à la
baisse, certes en raison de la crise
économique mondiale et de rêves
impériaux évanouis, mais aussi parce
qu’une nouvelle guerre pointe à
l’horizon. Afin de réduire les dépenses
du « Palais George Bush », comme
l’appellent les bagdadis, Barack Obama
et le Département d’Etat entendaient
faire surveiller les abords de la Zone
verte et des consulats en province par
une flotte de petits drones. Outré, le
gouvernement irakien a refusé et des
parlementaires chiites, pro-iraniens,
font pression sur Nouri al-Maliki pour
qu’il interdise le survol du pays par
les avions de guerre américains.
© G. Munier/X.
Jardez
Publié le 7 mars 2012 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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