Opinion
Nadir Dendoune,
prisonnier d'un régime kafkaïen
Gilles
Munier
Gilles
Munier
Dimanche 3 mars
2013 Le journaliste
Nadir Dendoune, arrêté le 23 janvier à
Bagdad où il était en reportage pour
Le Monde Diplomatique, avait été
libéré le 14 février contre une caution
de 10 millions de dinars irakiens
(
environ 6.440 euros). Depuis le 26
février, il pouvait quitter l’Irak.
Oui, mais…
Le 1 mars, après avoir passé tous les
contrôles de l’aéroport de Bagdad -
en compagnie de l’ambassadeur de France
et d’un diplomate australien - Nadir
Dendoune n’a pas été autorisé à monter
dans l’avion qui devait le ramener en
France. Motif : son visa était expiré !
Reporters sans frontières condamne
«
le manque de volonté de la part des
autorités irakiennes à laisser ce
journaliste repartir libre » et
qualifie ce
«
manquement » de
«
grotesque et kafkaïen »*.
En fait, la Police
de l’air et des frontières irakienne n’a
fait qu’exécuter un ordre des services
secrets de Nouri al-Maliki qui veut
faire payer au journaliste son
engagement militant contre le
déclenchement de la dernière guerre du
Golfe. Le Premier ministre qui déteste
les Français, veut aussi signifier à
ceux qui critiquent son régime qu’ils
n’ont pas intérêt à mettre les pieds en
Irak.
Encore heureux que
Nadir Dendoune n’ait pas été victime
d’un
«
accident ». En Irak, le pire est
toujours à craindre.
*
http://fr.rsf.org/irak-nadir-dendoune-retenu-contre-son-01-03-2013,44156.html
Sur le même sujet,
lire aussi :
Nadir Dendoune,
prisonnier du régime d’Al-Maliki
http://www.france-irak-actualite.com/article-nadir-dendoune-prisonnier-du-regime-d-al-maliki-115062767.html
© G. Munier/X.
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Publié le 3 mars 2013 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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