Avec les
BDS on ne s’ennuie jamais. Bien qu’au
départ crée pour mettre la pression sur
Israël actuellement les campagnes BDS
visent de plus en plus et petit à petit
à réduire au silence toute voix pro
palestinienne avec un QI de plus de 90.
Pour la direction de BDS l’intelligence
est une menace - et ils ont peut être
raison.
Depuis un an maintenant nous avons
remarqué les assauts répétés de BDS
[Boycott Désinvestissement Sanctions]
contre des dirigeants activistes et
intellectuels tels Ken 0’Keele, le Prof
Norman Finkelstein, Silvia Cattori,
Greta Berlin, Daniel Baremboim, votre
dévoué serviteur et de nombreux autres.
Mais ce weekend les BDS ont
éventuellement trouvé un nouveau
punching ball, le député britannique
George Galloway.
Mercredi le député Galloway a quitté un
débat en cours à Christ Church Oxford.
Galloway n’a pas apprécié de voir qu’il
était sur le point de débattre avec un
Israélien. "J’ai été mal
informé" a-t-il dit. "Je
ne débats pas avec des Israéliens. Je ne
reconnais pas Israël." Plus tard
Galloway a écrit sur son compte Tweeter
: "Pas de
reconnaissance, pas de normalisation.
Juste Boycott Desinvestissement
Sanctions".
La
réaction de Galloway pour sûr, bien
qu’impulsive, doit être acceptée ou au
moins comprise par les Palestiniens et
leurs soutiens. Ce n’est pas le cas
semble-t-il. Les "Juifs
dans le mouvement" étaient vraiment
peinés au point que Rachel Shabi,
supporter enthousiaste du BDS, a
confirmé hier dans The Guardian que le
Comité National BDS a rapidement publié
un communiqué pour se dissocier de
l’attitude de Galloway. Il semble que le
Comité BDS à Ramallah a une nouvelle
fois du se plier devant ses bailleurs de
fonds. Sur le Telegraph Toby Young a
défendu exactement la même position.
Young a écrit :
"Suite
au départ dramatique de George Galloway
d’un débat à l’Université d’Oxford une
importante organisation palestinienne
(BDS) a publié un communiqué de presse
disant qu’elle ne ferme pas les yeux sur
le boycott d’individus". Young
concluait " Il semble
que le député respecté n’a pas
simplement perdu le respect de ses
opposants politiques après ses frasques
à Oxford. Il est également en train de
perdre le respect de ses alliés
politiques."
Quelqu’un à Ramallah pourrait nous
expliquer pourquoi BDS s’est joint à la
campagne d’Hasbara (propagande) contre
le député Galloway. Apparemment dans le
comité BDS il leur faut encore
comprendre la notion de solidarité.
Le communiqué BDS, brillamment original
comme d’habitude, dit ceci :
“Le mouvement mondial
BDS a constamment adopté une approche
basée sur les droits et une plateforme
anti raciste qui rejette toute forme de
racisme inclus l’islamophobie et
l’antisémitisme”.
Plutôt impressionnant. L’antiracisme est
certainement important sauf que Galloway
n’a jamais fait référence aux Juifs ou à
une race. Il s’est référé à Israël et a
refusé de débattre avec un ressortissant
israélien. En fait je pense que Galloway
a eu tort mais cependant sa décision
purement politique était tout à fait
légitime.
Intéressant
de noter que le dirigeant BDS Omar
Barghouti n’est pas exactement lui même
anti raciste. En fait il a largement
démontré son esprit banalement raciste.
Je me souviens que l’année dernière
Barghouti a été filmé sur une vidéo
explorant une terminologie déterministe
extrêmement vile et raciste quand cet
esprit banal a lancé une attaque ciblée
contre la race Blanche.
Pendant un moment le
racisme ouvert de Barghouti m’a surpris
mais j’ai alors réalisé que ce
Palestinien marxiste étroit s’était
probablement endormi lors de la leçon
sur le sujet et a raté la partie la plus
importante. Israël n’est pas l’Afrique
du Sud et ce n’est pas "l’Etat
Blanc" ou "L’Homme
Blanc" qui pille la Palestine mais
en fait l’ "Etat Juif".
Dans son article dans The Guardian,
l’Israélienne Rachel Shabi a expliqué
dans les termes les plus clairs pourquoi
elle a un problème avec Galloway : "L’une
des raisons pour laquelle de nombreux
Juifs tendance gauche ne se joignent pas
au mouvement BDS c’est précisément parce
que le boycott est perçu comme de la
colère contre un peuple plutôt qu’un
outil politique efficace." Et voilà
c’est tout clair : pour Shabi BDS est là
pour apaiser "les Juifs
tendance gauche". Ce n’est pas à
propos de la Palestine ou des
Palestiniens, pas à propos de Justice ou
d’Universalisme, c’est juste "un
outil politique". En fait ce
communiqué maladroit de Shabi peut
expliquer pourquoi de plus en plus
d’entre nous considèrent le BDS dans sa
forme actuelle comme ni plus ni moins
qu’une "opposition
contrôlée" dominée par des intérêts
tribaux juifs. Selon certaines sources
israéliennes il est largement financé
par l’Open Society du Sioniste Liberal
George Soros.
Mais
voici quelques questions critiques pour
le Comité BDS, Shabi et Soros.
Voulez vous vraiment former un mouvement
totalitaire dominé intellectuellement
par un petit "big
brother" qui nous dira exactement ce
dont nous pouvons parler et comment nous
devons nous exprimer ?
Voulez vous vraiment transformer la
Palestine en synagogue et le mouvement
de solidarité en Yeshiva ?
Est ce que la perspective de liberté
intellectuelle et d’esprit ne vous
interpelle pas ?
Après des décennies d’abus le peuple
palestinien ne mérite-t-il pas la
liberté ?
Soyons clair
! Je crois que BDS est une bonne force
mais la direction de BDS ferait bien de
réfléchir un peu et commencer à se
concentrer sur les vrais ennemis de la
Justice et de la Palestine plutôt que d’
harasser les voix les plus dédiées à
celle-ci.
Mais
néanmoins une question reste non
résolue. Il y a presque un an nous avons
découvert que le BDS avait fait un
compromis sur le droit le plus
fondamental palestinien : le Droit au
Retour. En catimini le Comité National
BDS a changé les termes de sa
déclaration de mission passant d’une
demande qu’Israël mette fin à :
"son occupation et sa colonisation de
TOUTES les terres arabes"
(http://www.bdsmovement.net/call)
à :
"son occupation et
sa colonisation de toutes les terres
arabes OCCUPEES DEPUIS JUIN 1967"
(http://www.bdsmovement.net/bdsintro)
BDS a fait ce changement sans prévenir
les organisations affiliées. En fait un
activiste israélien m’a confirmé que le
changement a été fait pour apaiser les "Juifs
du mouvement". Cependant malgré le
fait que cette étrange conduite de BDS
ait été largement rendue publique
l’organisation a refusé jusqu’à ce jour
de clarifier sa position. Depuis plus de
8 mois que cette question cruciale a été
posée BDS est restée silencieuse - mais
il a fallu moins de 5 heures au Comité
BDS de Ramallah pour réagir à Galloway
et pour se dissocier de lui.
Le message est clair. BDS dans sa forme
actuelle est un territoire occupé. S’il
veut se sauver lui-même (et j’espère
qu’il le veut) il doit être «
désionisé » - et
ceci immédiatement. S’il n’y réussit pas
on se souviendra de lui comme
probablement le chapitre le plus
répugnant et traitre dans l’histoire du
combat palestinien. Et c’est vraiment
douloureux et tragique.
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