Tendances
de l'Orient
La résistance de
la Syrie,
un casse-tête sans solution pour
l'Occident
Ghaleb Kandil
Lundi 24 juin 2013
La guerre universelle menée par Barak
Obama contre la Syrie est entrée dans
une nouvelle phase après une
remobilisation des moyens sous l'égide
de l'Arabie saoudite et de la France. La
répartition des rôles a eu lieu à la
réunion de Doha.
L'effritement et le pourrissement des
façades de l'agression contre la Syrie,
appelées "opposition", ont de tout temps
constitué un casse-tête endémique pour
la coalition internationale hostile à la
Syrie. Des ministres des Affaires
étrangères et des chefs de services de
renseignements occidentaux et arabes
l'ont reconnu ouvertement. De réunions
en réunions, entre Istanbul, Doha et
Paris, des chefs "opposants" ont été
désignés et des nouveaux noms ont été
inventés, pour préparer à chaque fois
une nouvelle étape de l'agression.
L'Occident n'a pas compris que les
rapports de forces ont changé car
l'humeur populaire n'est plus le même.
La pseudo-opposition ne jouit plus
d'aucun appui au sein de la population
qui soutient, à plus de 70%, le
président-résistant Bachar al-Assad, de
l'aveu même des agences du renseignement
occidentales.
Cette fois-ci, comme les fois
précédentes, les impérialistes et leurs
agents crient "Nous avons trouvé", à la
manière de Newton lorsque la pomme lui
est tombée sur la tête. Le savant
parlait, bien évidemment, de la Gravité,
alors qu'eux parlent de Salim Idriss.
Cet officier déserteur est présenté
comme l'homme qui va faire des miracles
susceptibles de concrétiser les
illusions d'Obama et de François
Hollande, qui consistent à "rééquilibrer
la situation sur le terrain en procédant
à une déconnection entre l'Armée
syrienne libre" (ASL) et le Front al-Nosra.
Il suffit de voir que ce plan a été
confié au fondateur d'Al-Qaïda et du
terrorisme takfiriste, Bandar Ben
Sultan, pour découvrir à quel point le
discours occidental est plein de
mensonges.
Espèces de génies, comment pourrez-vous
changer les réalités sur le terrain? Les
quantités d'armes supplémentaires
pourront-elles transformer les brigands
de grands chemin en combattants pour la
liberté? et les égorgeurs et autres
coupeurs de têtes en groupes tolérants
et éclairés, qui protègeront les
églises, les couvents, les hommes de
religion chrétiens et musulmans, placés
sur les listes des personnes à abattre
par les fatwas saoudiennes et qataries
émises par les cheikhs takfiristes?
Votre Salim Idriss osera-t-il prendre
une quelconque mesure contre ces groupes
de mercenaires sanguinaires?
Salim Idriss n'est qu'un mercenaire
supplémentaire à la solde des services
de renseignements occidentaux, saoudiens
et qataris, et non pas un leader
populaire capables de faire des miracles
qui feraient disparaitre ces groupes
takfiristes. Il ne fera qu'accentuer les
dissensions entre les armées
d'arrivistes, comme Michel Kilo -qui a
parlé d'une révolution dans la
révolution- et les véritables chefs du
Front al-Nosra, Riad Chakfa et Farouk
Tayfour, les leaders de la branche
militaire sanguinaire des Frères
musulmans, dans les années 80, et que
tous les syriens connaissent... et
détestent.
Bandar a pris le commandement du nouveau
plan d'agression, qui s'est traduit par
une recrudescence des attaques-suicides
ces dernières semaines. Il mise sur une
poussée de ses groupes de mercenaires à
travers la Jordanie dans la province de
Daraa, pour modifier les équilibres sur
le terrain, dans une tentative
désespérée de reporter la bataille de la
libération d'Alep. Mais l'enthousiasme
des Syriens à revenir dans le giron de
leur Etat, la détermination de l'armée
arabe syrienne et la loyauté des alliés
de la Syrie, feront échec à ce plan.
Des sacrifices supplémentaires devront
être consentis, mais l'issue de la
guerre ne fait aucun doute: la victoire
de la Syrie et la défaite de ses
ennemis.
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