Tendances au Moyen-Orient
Au Liban, le
scandale vient par le gouvernement
Ghaleb Kandil
Les services compétents
avortent une tentative d'infiltration
d'un groupe terrorise armé du Liban en
Syrie
Photo: Sana
Lundi 12 mars 2012
Les preuves se multiplient sur la
responsabilité de l'Etat libanais, plus
particulièrement du gouvernement, dans
la transformation du Liban en
base-arrière pour agresser la Syrie.
Devant ces réalités, les communiqués du
Conseil des ministres sont devenus un
phénomène vocal, en attendant qu'ils
soient concrétisés sur le terrain à
travers des mesures efficaces et
tangibles ne supportant aucune
ambiguïté.
La liste est longue: un avions italien
s'est posé à l'aéroport de Beyrouth, il
y a quelques mois, transportant
officiellement des aides. Les
informations assurent qu'il a livré des
armes, transférées illégalement en
Syrie; un avion émirati a atterri il y a
un certain temps avec des tentes et de
l'approvisionnement. La chaine al-Manar
avait fait la lumière sur cette affaire.
L'équipement débarqué étaient-ils
destinés aux insurgés syriens? sans
oublier les centaines d'opérations de
trafic d'armes vers la Syrie,
l'installation de chambres d'opération
logistiques et médiatiques qui
collaborent avec des ambassades
occidentales, ou qui sont animées par le
Courant du futur ou les Forces
libanaises; les cellules des services de
renseignements des pays atlantistes qui
s'activent au Liban et vers la Syrie et
dont l'existence a été révélée par les
médias occidentaux, leur tâche étant de
former et d'entrainer les groupes
terroristes syriens, et pour qui une
grande partie du Liban-Nord a été
transformée en sanctuaire... tous ces
faits montrent que le Liban est devenu,
sur décision américaine, une plateforme
pour agresser la Syrie. Les récents
propos de l'ambassadeur des Etats-Unis,
Mme Maura Connelly, sommant le
gouvernement d'accorder asile aux
membres des groupes armés syriens
infiltrés au Liban, sont venus confirmer
cet état de fait que le Conseil des
ministres a refusé dans un communiqué
publié jeudi. Quelques heures plus tard,
certains ministres ont fait des
déclarations pour dire que ce n'était
pas Mme Connelly qui était visée par le
communiqué, alors que le siège de son
ambassade, à Awkar, s'est transformé en
nid d'espions; ou encore l'ambassadeur
de France, Denis Pietton, qui a osé
manquer de respect au patriarche
maronite et qui a en personne supervisé,
à partir de Baalbeck, les opérations
d'exfiltration d'officiers des services
de renseignements français de Homs.
Dernier épisode de ce feuilleton, les
pressions exercées sur le commandement
de l'Armée libanaise afin qu'elle
relâche plusieurs dizaines de
terroristes syriens qui ont pénétré avec
leurs armes au Liban d'une manière
illégale, fuyant l'avancée de l'armée
syrienne qui a repris en main la
situation. Pourtant, ces hommes armés
ont reconnu former des cellules
terroristes pour commettre des attentats
et des actes de violences en Syrie, pays
avec lequel le Liban est lié par de
nombreux accords dans les domaines de la
sécurité, du renseignement et de la
coopération militaire.
C'est une honte que la branche des
renseignements des Forces de sécurité
intérieure soit impliquée dans le plan
de déstabilisation de la Syrie, après
avoir été accusée d'avoir fabriqué les
faux témoins dans l'affaire Hariri.
Le temps ne va pas tarder ou des comptes
vont être demandés à tous ceux qui ont
comploté contre la Résistance et contre
la Syrie, un de ses principaux soutien.
Ceux qui complotent dans les salles
obscures et lancent des sourires en
public sont désormais connus.
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