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Al Manar
"Israël" applaudit
l'Egypte pour son mur d'acier mais la met en garde
G. Houbballah
Photo Al Manar
Jeudi 14 janvier 2010
L’ancien chef des services de
renseignement israéliens, Shlomo Gazit, a félicité l'Égypte
pour « ses efforts déployés à construire le mur d’acier tout le
long de la frontière avec la bande de Gaza, saluant au passage
la fermeté du président égyptien Hosni Moubarak à bien mener à
terme ce projet ».
Dans une interview accordée au
quotidien israélien Maariv, Gazit a déclaré que «beaucoup en
Israël ont été heureux de voir des affrontements entre les
résidents de la bande de Gaza et la police égyptienne le long de
la frontière. L’Egypte maintient la construction de son mur
d’acier, il est désormais difficile de creuser des tunnels dans
l'avenir " et de souligner : "C'est sans doute une évolution
bénie » .
Et de poursuivre : « Une fois
terminé la construction de ce mur, nous aurons un contrôle
quasi-absolu sur tout qui rentre ou sort de Gaza, et ainsi
mous mettrons fin à la contrebande des roquettes, des missiles
anti-chars ou des missiles anti-avions ».
Toutefois, Gazit a noté : «
Malheureusement, il y a aussi une autre face de la médaille,
nous applaudissons la détermination de l'Egypte et la position
ferme du Président Moubarak. Certes, l'Égypte est entrain de
repousser la menace que représente le "Hamas" et celle du
mouvement extrémiste islamique égyptien, cependant, il y a un
risque que les manifestations de protestation contre les mesures
prises à l’encontre des Palestiniens ne dégénèrent et ne
dépassent la zone de Rafah pour se répandre dans les capitales
arabes et se transformer en une protestation anti-égyptienne et
là peut-être que la protestation et la résistance trouveront
écho en Egypte elle-même ».
Gazit a estimé que la paix froide
qui existe entre l’entité sioniste et l’Egypte est fragile, et
précaire en raison de l’hostilité du peuple égyptien et de sa
classe intellectuelle envers l’entité sioniste.
«Nous sommes mécontents de la" paix
froide "qui s’installe entre nous et l'Égypte. Certes, nous
jouissons depuis près de quarante ans d’une frontière calme,
sans incidents. Tout cela allait risque de s'effondrer et
disparaître du jour au lendemain, et nous craignions de revenir
en arrière pour trouver sur notre sud une Egypte totalement
différente. Au lieu d’un régime modérée et laïque il y aura à sa
place un régime extrémiste et islamique. »
Gazit a conclu qu’il était
nécessaire de tenir compte des dangers qui menacent la stabilité
en Egypte, d’où il estime qu’il est important de comprendre ce
qui inquiète Moubarak : « Une Egypte hors du cercle de la paix
est aujourd'hui l'une des plus graves menaces stratégiques qui
pèsent sur nos têtes ».
Les
analyses de G. Houbballah
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Publié le 15 janvier 2010
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