Opinion
Prix Nobel :
L'Union européenne c'est la guerre !
François Asselineau
Samedi 13 octobre
2012
Le Prix Nobel de la Paix a été
attribué à l’Union européenne, au moment
même où, de l’Afghanistan à la Libye, et
de l’Irak à la Syrie, l’Union européenne
apparaît désormais clairement comme le
simple paravent politique d’une alliance
militaire euro-atlantiste voulant
imposer la loi du plus fort à la planète
entière.
Cette attribution n’est donc pas
seulement choquante du point de vue
politique : tout le monde a compris que
son objet est de tenter – bien
inutilement d’ailleurs – de redonner un
peu de prestige à une construction
européenne dont les conséquences
apparaissent désormais de façon criante
comme désastreuses dans tous les
domaines sans exception : économique,
social, financier, monétaire, politique,
social, industriel, scientifique,
commercial, culturel, diplomatique et
militaire.
Une décision orwellienne
Cette attribution est également
choquante du point de vue de la morale
et de l’éthique, En procédant à une
inversion totale des valeurs qu’elle
sous-tend, l’attribution du Prix Nobel
de la Paix à l’UE/OTAN revêt un
caractère « orwellien », en rappelant
cet infernal univers décrit dans le
roman 1984 : « De son poste
d’observation, Winston pouvait encore
déchiffrer sur la façade l’inscription
artistique des trois slogans du Parti :
« LA
GUERRE C’EST LA PAIX – LA LIBERTÉ
C’EST L’ESCLAVAGE – L’IGNORANCE
C’EST LA FORCE »
Du reste, le caractère orwellien de
cette décision se retrouve également
dans le fait – insuffisamment souligné –
que le Prix Nobel de la Paix a été
officiellement attribué à l’Union
européenne, non seulement pour avoir
prétendument fait œuvre de paix mais
aussi « pour avoir contribué pendant
plus de six décennies à promouvoir la
démocratie et les droits de l’homme en
Europe ».
Passons outre le caractère ubuesque
qu’il y a à attribuer un prix pour de
prétendus mérites s’étalant sur « plus
de six décennies » à l’Union européenne
qui n’existe que depuis 20 ans.
C’est en effet le traité de
Maastricht de 1992 qui a créé l’Union
européenne, avec sa monnaie, sa
politique étrangère et de sécurité
commune, son caractère fédéral, etc., et
qui est à l’origine de la Bérézina tous
azimuts que je rappelais précédemment.
Mais ne passons pas outre au fait
qu’en matière de démocratie et de droits
de l’homme :
- l’Union européenne se développe
selon le principe du « despotisme
éclairé », de l’aveu même de certains de
ses plus éminents responsables (http://rhone.u-p-r.fr/articles-thematiques/articles-qui-a-ose-le-dire/qua-ose-dire-tommaso-padoa-schioppa)
- l’Union européenne considère comme
nuls et non avenus tous les référendums
populaires qui ne se plient pas à sa
volonté (comme ceux du 29 mai 2005 en
France, du 1er juin 2005 aux Pays Bas,
du 12 juin 2008 en Irlande, etc),
- l’Union européenne viole
ouvertement ses propres traités (comme
l’article 125 du TFUE qui interdit le
renflouement financier d’un Etat par un
autre,
- l’Union européenne accepte les
commémorations officielles d’anciens
Waffen-SS dans les pays baltes et fait
même front commun avec eux sur cette
question à l’ONU (cf. vote à l’Assemblée
générale des Nations Unies du 22
décembre 2010 :
http://fr.rian.ru/world/20101222/188193064.html),
- l’Union européenne impose
d’authentiques « dictateurs » pour
diriger les États récalcitrants,
c’est-à-dire des dirigeants cooptés par
la Commission européenne et par Goldman
Sachs, mais qui ne se sont jamais soumis
au suffrage universel (comme MM.
Papademos en Grèce et Mario Monti en
Italie),
- l’Union européenne vide de sens ce
qui restait des démocraties, notamment
avec le TSCG qui retire aux parlements
leurs prérogatives essentielles en
matière budgétaire,
- etc.
Mais il faut aller au-delà de ce
cynisme révoltant. Il faut examiner de
près cette affirmation, véhiculée par
l’attribution de ce Prix, selon laquelle
la construction européenne aurait
installé la paix sur le continent
européen. Cette affirmation doit être
étudiée avec beaucoup de précision car
il s’agit de l’un des arguments les plus
efficaces de la propagande européiste.
Non, la paix en Europe ne
doit rien à l’Union européenne
Tirant parti de ce qu’il n’y a pas eu
de conflit armé, en effet, entre la
France et l’Allemagne depuis 1945, la
propagande européiste nous assure que
cette situation heureuse découle
indubitablement de la construction
européenne et que celle-ci ne saurait
donc être remise en question, sauf par
de dangereux va-t-en guerre.
Pour beaucoup de Français, cet
argument selon lequel « l’Europe, c’est
la Paix » est d’autant plus intimidant
qu’il semble incontestable. Il joue même
un rôle décisif pour les Français qui
ont personnellement des souvenirs
d’enfance de la Seconde Guerre mondiale.
Comme l’ont révélé les sondages
post-électoraux effectués par tranche
d’âge après le référendum de 2005,
l’argument de la paix explique
principalement pourquoi ce sont les
électeurs de plus de 60 ans – et
davantage encore ceux âgés de plus de 70
ans – qui ont été les seuls à voter
majoritairement en faveur de la
Constitution européenne.
Pourtant, cet argument selon lequel
« l’Europe, c’est la Paix »
est à la fois faux et très dangereux. Et
l’UPR tient non seulement à ne pas le
passer sous silence mais elle tient
par-dessus tout à en expliquer la
fausseté. Car, comme bien souvent dans
l’histoire des hommes, une construction
politique prétendument porteuse de paix
est en train de nous conduire à la
guerre.
Examinons pourquoi.
La construction européenne
n’a été pour rien dans le maintien de la
paix en Europe depuis 1945
Contrairement à ce qu’assène la
propagande, la construction européenne
n’a été pour rien dans le maintien de la
paix sur le continent européen depuis
1945 (plus exactement dans sa partie
occidentale, car le continent a connu
plusieurs conflits très meurtriers dans
l’ancienne Yougoslavie).
Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ?
Tout d’abord la simple chronologie
des faits.
En effet, si la fameuse Déclaration
Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de
Rome n’a été signé quant à lui que le 25
mars 1957 et les institutions
communautaires ne se sont mises en place
que très progressivement ensuite. Ce
simple rappel des dates a une
conséquence logique immédiate : si la
paix a prévalu entre 1945 et, disons, le
début des années 1960, il est tout
simplement impossible d’en attribuer le
bénéfice à quelque chose qui n’existait
pas.
Ainsi, ce n’est pas grâce à la CECA
balbutiante ou au Traité de Rome,
puisqu’il n’existait pas, que le blocus
de Berlin de 1953 ou que l’insurrection
hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en
conflit mondial. Si la France et
l’Allemagne ne sont pas entrées en
guerre l’une contre l’autre pendant les
années 50, c’est parce que ce n’était
tout simplement pas le sujet du moment,
loin s’en faut. La guerre qui menaçait
d’ensanglanter l’Europe ne risquait pas
d’opposer les deux rives du Rhin mais le
camp occidental sous influence
américaine et le camp socialiste sous
influence soviétique.
Or, ce qui a préservé la paix porte
un nom : l’équilibre de la terreur.
C’est-à-dire la perspective d’une «
destruction mutuelle assurée » – c’était
le nom même du concept stratégique («
MAD » pour « Mutual Assured
Destruction » en anglais) entre
les troupes de l’OTAN et celles du Pacte
de Varsovie -, à l’issue d’une
apocalypse nucléaire qui aurait anéanti
le continent et sans doute même la
planète entière.
Ainsi donc, et l’on se sent presque
gêné de devoir le rappeler tant la
propagande européiste a occulté la
réalité des faits, si la paix a prévalu
entre 1945 et la chute du Mur de Berlin
en 1991, c’est parce que l’Europe était,
de part et d’autre du rideau de fer,
armée jusqu’aux dents. C’est une triste
réalité mais elle est indéniable : ce
sont les bombes thermonucléaires, les
sous-marins lanceurs d’engins, les
forces aériennes stratégiques et les
missiles balistiques ou de croisière,
qui ont assuré la paix en Europe. Ce ne
sont pas les montagnes de paperasses des
technocrates de la Commission de
Bruxelles visant à harmoniser
l’éclairage des voitures ou le
pourcentage de matières grasses dans le
beurre de cacao…
D’accord. Mais maintenant ? Eh bien
maintenant, il faut regarder le monde
tel qu’il est en 2012 et non pas le
monde tel qu’il était il y a cinquante
ou cent ans.
Exercice
"FIESOLE 2009" de l'EUROFOR en Italie.
Des militaires de 5 pays membres de
l'UE,
réunis dans l'EUROFOR, s'entraînent à
d'éventuelles « opérations de
stabilisation » de l'Alliance Atlantique
:
il s'agit en fait d'opération de
déstabilisation ou de guerres
d'agressions prédatrices
Les trois évolutions majeures
de l’Occident depuis 1945
Trois évolutions structurelles
extrêmement puissantes se sont imposées
en Europe occidentale depuis la fin du
second conflit mondial.
1. – Première évolution majeure
: la fin des guerres classiques entre
pays développés
La première de ces évolutions
concerne la fin des guerres classiques
entre pays développés.
L’histoire européenne a été marquée,
depuis la Renaissance, et surtout depuis
la Guerre de Trente Ans et le Traité de
Westphalie de 1648, jusqu’en 1945, par
la guerre classique, c’est-à-dire des
conflits opposant les armées d’État à
État (armées de mercenaires d’abord,
régulières ensuite).
Or ce type de conflits classiques
tend désormais à disparaître, sinon de
toute la surface de la planète, du moins
de tous les pays très développés.
Pourquoi ? Pas du tout sous l’effet
des institutions communautaires.
D’ailleurs, les Français envisagent-ils
davantage de faire la guerre à la
Norvège qu’à la Finlande parce que la
première n’est pas dans l’Union alors
que la seconde l’est ? Évidemment non.
Autre exemple : un coup de
chasse-mouche du dey d’Alger contre
l’envoyé de Charles X avait été un motif
jugé suffisant pour que la France
intervienne militairement en Algérie en
1830. Mais, un siècle et demi après, le
gouvernement français n’a jamais même
simplement envisagé d’envoyer des
soldats français en Algérie pour
empêcher qu’un nombre significatif de
nos compatriotes s’y fassent assassiner
pendant les années 1980 et 1990.
L’Algérie n’étant pas dans l’Union
européenne, ce refus français d’entrer
en guerre, si exactement contraire à ce
que fut l’attitude française en 1830,
tient donc à des causes qui n’ont rien à
voir avec la construction européenne.
Quelles sont ces causes ?
Si la guerre classique d’État à État
tend à s’éteindre dans l’ensemble des
pays développés, c’est essentiellement
sous le double effet :
– d’une part d’un profond changement
des mœurs, découlant de la hausse des
niveaux de vie et de la généralisation
de l’éducation,
– d’autre part de la généralisation
des moyens de communication visuels et
instantanés : la télévision, puissamment
relayée désormais par Internet.
Les États-Unis ont perdu la Guerre du
Vietnam en 1975, d’abord et avant tout
parce que le peuple américain ne
supportait plus de voir les appelés du
contingent mourir en direct sur le petit
écran jour après jour, et que la
conscience universelle n’aurait pas
toléré que Washington usât de l’arme
nucléaire dans ce cas.
C’est l’instantanéité et
l’omniprésence de l’information qui rend
la guerre classique de plus en plus
inacceptable aux yeux des opinions
publiques des pays développés, et
nullement les institutions
bureaucratiques de Bruxelles.
Cet état de fait entraîne deux
conséquences majeures :
a) l’apparition de guerres
nouvelles et d’un type inconnu entre les
pays développés
La première conséquence, c’est que
les États développés ne peuvent plus
réellement se faire de guerre classique
entre eux. Cela ne signifie hélas pas
qu’ils ne se font plus la guerre du tout
! Cela signifie seulement que les
guerres qu’ils se livrent sont d’une
toute autre nature que les guerres
classiques.
Désormais, les guerres entre pays
développés sont beaucoup plus
sournoises. Elles se font de façon
invisible pour l’homme de la rue : il
n’y a plus de déclarations de guerre,
les armements classiques n’apparaissent
plus, les destructions matérielles et
humaines sont devenues très faibles.
Les guerres du XXIe siècle usent
d’autres moyens, beaucoup plus perfides
et sophistiqués :
- leurs armes sont les médias, les
campagnes de propagande, les opérations
de désinformation, les manipulations
psychologiques, les actes terroristes à
la paternité douteuse ;
- leurs cibles sont les cerveaux de
chaque individu, leur mise en
conditionnement pour accepter des
évolutions et des prises de contrôle
souvent bien plus totales que ce à quoi
parvenaient les guerres classiques
d’autrefois.
C’est en pensant à ce nouveau type de
« guerre inconnue », de guerre du XXIe
siècle, que François Mitterrand
a livré, dans le testament politique
qu’il a confié au journaliste George
Marc Benamou quelques semaines avant sa
mort, ces terribles phrases que j’évoque
dans certaines de mes conférences :
«
La France ne le sait pas, mais nous
sommes en guerre avec l’Amérique. Oui,
une guerre permanente, une guerre
vitale, une guerre économique, une
guerre sans mort…apparemment. Oui, ils
sont très durs les Américains, ils sont
voraces, ils veulent un pouvoir sans
partage sur le monde… C’est une guerre
inconnue, une guerre permanente, sans
mort apparemment et pourtant une guerre
à mort ! »
(Source : Le dernier Mitterrand de
Georges-Marc Benamou – Date de
publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon
– Omnibus).
b) – la relégation des
guerres classiques dans des zones
périphériques et hors du champ des
médias
La seconde conséquence, c’est que
lorsque les pays très développés ont
encore recours à des interventions
militaires, ils ne le font désormais que
dans des zones périphériques du monde,
éloignées et difficiles d’accès pour les
médias, et sous des contraintes
très fortes : en n’utilisant plus de
conscrits mais une armée de métier, en
ayant pour objectif le « zéro mort »
pour leurs propres soldats, donc en
privilégiant les bombardements aériens
aux opérations terrestres, en visant à
ce que le conflit soit le plus bref
possible, et enfin en verrouillant le
plus possible la couverture de presse.
C’est ce type de guerre qui se déroule
dans plusieurs régions du monde, et
notamment en Afghanistan, en Irak, ou en
Libye, où les armées des pays membres de
l’Union européenne ont été ou sont
d’ailleurs très largement engagées, sous
couvert d’opérations de l’OTAN.
2. – Deuxième évolution
majeure : le déclin du taux de natalité
dans les pays d’Europe
La deuxième évolution structurelle
concerne le déclin du taux de natalité
dans les pays d’Europe, qui entraîne
depuis des années un vieillissement
accéléré des populations.
Cette évolution est tout spécialement
spectaculaire en Allemagne puisque l’un
des scénarios démographiques probables
envisage que l’Allemagne perde 13,7
millions d’habitants d’ici à 2050, et
cela malgré l’immigration annuelle
massive de 100 000 personnes. En 2050,
les personnes de plus de 60 ans
représenteraient plus de 40 % de la
population allemande et seraient presque
trois fois plus nombreuses que les moins
de 20 ans. (source : article «
Démographie de l’Allemagne » dans
Wikipédia).
Ces données démographiques sont
capitales car tous les historiens savent
que les guerres naissent très
généralement entre des zones pauvres
enregistrant une forte croissance de
leur population et des zones riches de
faible pression démographique. De ce
point de vue, quel historien ou
spécialiste des conflits peut
sérieusement croire que la guerre est
plausible entre les pays de l’ouest
européen, alors que ceux-ci sont menacés
de dénatalité et que les personnes âgées
y sont d’année en année plus nombreuses
?
3. – Troisième évolution
majeure : la démographie des pays du sud
de la Méditerranée (Maghreb et Afrique)
Enfin, la troisième évolution
structurelle concerne justement la
démographie des pays du sud de la
Méditerranée (Maghreb et Afrique), ainsi
que, de façon plus éloignée
géographiquement, celle du
sous-continent indien.
Pour les raisons que l’on vient de
rappeler, tout spécialiste sérieux ne
peut pas ignorer que la disparité des
situations démographiques et économiques
entre les deux rives de la Méditerranée
constitue le principal risque de guerre
pour l’Europe dans les décennies qui
viennent.
Or, et c’est là la tragique ruse de
l’Histoire, le principe même de la
construction européenne consiste
précisément à repousser les pays du
Maghreb et d’Afrique à l’extérieur du
périmètre européen (la candidature du
Maroc à l’entrée dans l’Union européenne
ayant d’ailleurs été officiellement
rejetée).
Les européistes peuvent évidemment
rétorquer que les pays du Maghreb ou
d’Afrique n’ont pas leur place dans une
« construction européenne ».
Mais cette réponse fait comme si la
définition purement conventionnelle de
ce que sont des continents devait primer
sur une réflexion sage sur ce qu’il
convient de faire pour préserver la paix
des futures générations des deux côtés
de la Méditerranée.
CONCLUSION : Par son principe
même, l’Union européenne nous conduit
tout droit à la théorie du « Choc des
Civilisations »
En réalité, ce raisonnement cynique
et dur des européistes prouve en quoi
l’Europe, loin de nous assurer la paix,
est au contraire en train de nous amener
la guerre.
Si les européistes croyaient
sincèrement que ce sont les dizaines de
milliers de pages de directives
d’harmonisation émanant de la Commission
de Bruxelles qui ont empêché une
nouvelle guerre en Europe depuis un
demi-siècle, alors ils devraient
logiquement proposer d’intégrer au plus
vite les pays du sud dans cette
construction politique censée garantir
la paix.
En rejetant au contraire ces pays,
ils font la preuve de leur terrible
inconséquence et ils révèlent à leur
corps défendant que la construction
européenne n’est bien qu’une opération
conçue depuis des années à Washington
pour faire de l’Europe un glacis
géostratégique américain. Une opération
qui présente toutes les allures d’un
apartheid au niveau planétaire,
distinguant les pays en deux catégories
: les serviettes euro-atlantistes d’un
côté, et les torchons de l’autre côté.
Cet asservissement politique nous
conduit donc tout droit au Choc des
Civilisations, théorisé précisément par
Washington.
En accordant le Prix Nobel de la Paix
à l’Union européenne, qui n’est que la
face civile d’une médaille dont la face
militaire s’appelle OTAN, le Comité
Nobel d’Oslo et ses commanditaires
viennent d’accorder le Prix Nobel de la
Paix à la pensée et à la stratégie les
plus inquiétantes et les plus
dangereuses pour la paix du monde.
François ASSELINEAU
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