Dans un article précédent [1], nous
avons pris en critique le deuxième
point de l’annonce d’Ottawa,
accusant le régime iranien de
fournir une aide militaire au régime
Assad ; nous avons démontré, comment
Ottawa, en rompant avec Téhéran,
s’impliquait de plus en plus dans la
Sainte-Alliance contre la Syrie et
l’Iran. Dans l’article présent, nous
prenons en critique le premier point
indiquant que « le Canada considère
le gouvernement de l’Iran comme
étant la menace la plus importante à
la paix et à la sécurité mondiales à
l’heure actuelle [2] » ; et cela en
critiquant les allégations d’une
telle annonce, et en désignant
l’implication du gouvernement Harper
dans la Sainte-Alliance contre
l’Iran et la Syrie.
Généralités
Malgré les annonces « pacifistes
» d’Ottawa qui firent évoquer l’Iliade
d’Homère et la Guerre de Troie,
nous, dès le premier instant, prîmes
parti pour la vraie cause de la paix
; en Syrie pour les Syriens, en Iran
pour les Iraniens, au Proche-Orient
pour les Juifs et les Arabes, et
dans le monde pour les peuples de
tous les pays. En effet, dès le
premier instant, nous percions à
jour l’annonce du ministre canadien
des Affaires étrangères, John Baird,
qui, commençant à psalmodier la
cause de la paix mondiale, cherchait
à débroussailler l’opinion publique
pour une guerre à venir contre
l’Iran ; à canaliser le choc des
Canadiens – en adoptant un discours
« pacifiste », mais basé
malheureusement sur une vision
manichéenne – ; à forger leur
opposition en suscitant une menace
imminente pour la paix mondiale, en
provenance d’un État voyou – ici
l’Iran –, une menace qui sert en
effet à détourner l’attention loin
de la folie de la coalition
politique actuelle à Tel-Aviv qui
sollicite la guerre ; à détourner
l’attention loin des jérémiades de
Ménélas Benyamin Netanyahu [3], qui
suppliait son « frère » Agamemnon
Stephen Harper [4] à chevaucher avec
lui dans une nouvelle Iliade, cette
fois-ci contre l’Iran, en dépit de
l’opposition et des hurlements
d’Arès Barack Obama [5] ; à former
enfin une opinion publique en faveur
d’une nouvelle Iliade ; pour sacquer
Troie et prendre en captivité son
roi Priamos ; pour établir la
démocratie démocratique en
Syrie, en la tournant en un émirat
islamiste jihadiste, tel qu’il fut
indiqué dans moult reportages de
première classe ; pour lever une
nouvelle Iliade comme la guerre de
Troie n’a pu jamais en produire ;
pour hurler enfin avec Zeus Cronide
[6] :
Va, songe menteur, vers les
nefs rapides des Achéens. Entre dans
la tente de l’Atréide Agamemnon et
porte-lui très fidèlement mon ordre.
Qu’il arme la foule des Achéens
chevelus, car voici qu’il va
s’emparer de la ville aux larges
rues des Troyens. Les immortels qui
habitent les demeures Olympiennes ne
sont plus divisés, car Hèrè les a
tous fléchis par ses supplications,
et les calamités sont suspendues sur
les Troyens [7].
Israël
prend part à la danse de guerre
Au moment même où le gouvernement
Harper appela à l’établissement de
la démocratie démocratique
en Syrie, il laissa entreprendre,
sous le commandement de la
Sainte-Alliance, une Iliade contre
la Syrie qui, depuis dix-neuf mois,
s’engageait dans une confrontation
sanglante contre les jihadistes d’al-Qaïda
et les islamistes wahhabites,
premiers ennemis de toute
démocratie démocratique. En
plus, au moment même où l’on accusa
l’Iran d’être « la menace la plus
importante à la paix et à la
sécurité mondiales à l’heure
actuelle », on s’aveugla sur les
menaces que proférait la coalition
actuelle en Israël à ses voisins.
Quels calculs profonds ! Quel
paradoxe historique !
Dire que la coalition actuelle à
Tel-Aviv n’appelle pas à la
destruction de ses voisins ne manque
pas assez de souplesse que de
naïveté à la Palin [8], et cela pour
deux raisons :
premièrement, dans la réalité
concrète des choses, la division
manichéenne du monde en deux camps,
celui du bien et celui du mal, ne
reflète en effet qu’une vision
enfantine de la réalité, et seuls
ceux qui ne s’élèvent pas, par leur
méthode de penser, à un stade plus
avancé, croient à telle division, et
agissent par conséquent comme s’ils
étaient élus par Zeus Cronide pour
guerroyer contre Hadès et déraciner
le mal de notre monde ;
deuxièmement, les médias
monopoles font encore témoins de
dizaines de menaces de destruction
proférées ostensiblement aux pays
voisins par les rois de la coalition
actuelle à Tel-Aviv. À titre
d’exemple, le 7 avril 2008, le
ministre israélien des
Infrastructures, Benyamin Ben
Eliezer, menaça de détruire l’Iran :
« Israël adoptera “une riposte dure”
et détruira l’Iran si Téhéran lance
une attaque contre l’État hébreu [9]
». Il ajouta : « une attaque
iranienne contre Israël déclenchera
une riposte dure qui provoquera la
destruction de la nation iranienne
[10] ». M. Ben Eliezer fit ces
déclarations, d’une rare virulence,
à l’occasion d’une réunion à son
ministère organisée dans le cadre du
plus grand exercice militaire de
l’histoire d’Israël.
Dans une déclaration plus
récente, le 2 février 2012, le
ministre israélien de la Défense,
Ehud Barak, menaça, lors d’une
conférence sur la sécurité,
d’attaquer l’Iran : « si les
sanctions échouent, l’Iran devra
faire face à des attaques aériennes
[11] ». Un peu plus tôt, le
vice-Premier ministre Moshe Yaalon
eut déclaré que l’Iran devait être
stoppé « un jour ou l’autre ». À
plus forte raison, MM. Netanyahu et
Barak estimèrent, dans ces
conditions, qu’Israël devait
attaquer pour éviter une « nouvelle
Shoah[12]
».
En plus, le 11 septembre 2012, M.
Netanyahu menaça à nouveau
d’attaquer l’Iran : « si la
communauté internationale refuse de
fixer une ligne rouge à Téhéran en
matière nucléaire elle ne peut
demander à Israël de rester sans
réaction [13] ». Ajoutons à toutes
ces danses de guerre la caricature
de M. Netanyahu à l’ONU, le 27
septembre, où il brandit le dessin
d’une bombe prête à exploser sur
lequel il traça, au feutre, une
ligne rouge située juste en-dessous
de l’« étape finale » [14].
Ces mises en garde brutales de
responsables israéliens, ces menaces
continues de rayer la nation
iranienne, ces comportements de type
hystérique de la part de la
coalition actuelle à Tel-Aviv,
viennent conforter Yedioth
Ahronoth, qui affirma dans un
éditorial qu’Israël pourrait «
renvoyer l’Iran à l’âge de la pierre
[15] ». Il eût suffi ici de
retourner aux archives des médias
monopoles pour récupérer des données
pertinentes sur le sujet ; ce que M.
John Baird n’eût pas fait, le jour
où il rendit public son Iliade du
Sept-Septembre. Il eût fallu encore
lui rappeler que servir la cause de
la paix mondiale nécessite la
condamnation des cris et des
hurlements de guerre en provenance
de tous les camps ; car on ne peut
pas psalmodier la paix le matin et
apaiser Arès le soir, en lui
chantant un péan [16]. Pourtant, M.
Baird insista que le régime iranien
« menaçait régulièrement l’existence
d’Israël et tenait des propos
antisémites racistes en plus
d’inciter au génocide [17] ».
Les
menaces iraniennes entre le futur
simple et le conditionnel présent
Au lieu de laisser entreprendre
dans l’Iliade de Ménélas Benyamin
Netanyahu contre l’Iran, le
gouvernement Harper eût pu tout
simplement, et sans recours à la
Nouvelle grammaire française de
Grevisse [18], vérifier le temps
dans lequel les menaces iraniennes
furent conjuguées ; fût-ce le futur
simple, qui appartient au mode
indicatif et s’emploie
principalement pour exprimer une
action à venir, ou le conditionnel
présent, qui s’emploie
principalement pour exprimer un
événement ou un état soumis à une
pré-condition ?
Autrement dit, en proférant des
menaces à rayer l’État hébreu, les
responsables iraniens utilisaient
toujours le conditionnel présent et
non le futur simple, comme
l’indiquaient les archives des
médias iraniens, arabes et
occidentaux alternatifs – nous
exclûmes ici les médias monopoles
qui faisaient clairement partie de
la propagande de guerre contre
l’Iran – : « Si
et seulement si
Israël attaque l’Iran, il sera rayé
», ce fut précisément ce que les
dirigeants iraniens déclaraient à
plusieurs reprises. À plus forte
raison, les dirigeants iraniens
n’appelaient pas à la destruction de
l’État hébreu sans avoir mis leurs
menaces dans ce contexte précis, qui
fut celui d’une attaque israélienne
possible contre l’Iran. Ce qui mit
les déclarations iraniennes et
celles israéliennes abordées
ci-devant au même niveau de danger
et de menace à la paix mondiale ; et
les déclarations des rois de
Tel-Aviv devinrent ainsi aussi
dangereuses et menaçantes que celles
des dirigeants iraniens.
Hélas ! Le gouvernement Harper
eût pu condamné et dénoncé les cris
et les hurlements de guerre en
provenance des deux camps, du
Royaume d’Israël et de l’Empire
perse, voire d’Israël et de l’Iran,
au lieu de frapper seulement l’Iran
par la foudre de Jupiter, car ce fut
dans ce contexte précis qu’il
fallait aborder les menaces
proférées des deux camps, et non
pas, certainement, dans le contexte
de la bonhomie du gouvernement
Harper.
Or, en pleine crise économique
mondiale qui frappe depuis presque
cinq ans, l’impérialisme trouve un
exutoire dans une campagne contre la
Syrie, dans une guerre d’expansion
au Moyen-Orient, dans une nouvelle
Iliade contre l’Iran. Plus les
dirigeants occidentaux et les médias
monopoles accusent l’Iran d’être «
la menace la plus importante à la
paix et à la sécurité mondiales à
l’heure actuelle », plus les faits
confirment qu’il s’agit bien, comme
nous le pensons, de préparations de
la part des centres de pouvoir
impérialistes pour une agression
contre l’Iran, où les Canadiens,
sous le règne du gouvernement
Harper, joueraient un rôle
important, non comme des agent de la
paix, mais comme « des acteurs
crédibles des rapports de force
entre les puissances internationales
[19] ».
Ce que
les Israéliens disent d’une guerre
face à l’Iran
En lisant les allégations
d’Ottawa contre l’Iran, nous crûmes,
pour quelques instants, que le
prophète Élia eut abandonné le
robuste de genièvre, dans le désert,
pour assister au besoin de son
peuple Israël, après qu’il eut
entendu la voix de l’ange du
Seigneur lui disant : « Lève-toi
et mange, car tu as un long chemin
devant toi ! [20] ».
Or, une série de questions se
pose ici : est-ce que tous les
Israéliens appuient une guerre
d’agression contre l’Iran ?
Applaudissent-ils, tous, les
hurlements de guerre de Ménélas
Benyamin Netanyahu et de son
ministre de la Défense, Ehud Barak
surnommé Ajax le Grand [21] ? Et ces
déclarations de M. Baird, qui
s’adressa aux Gentils [22] comme un
« inspirés parlant à des inspirés »,
est-ce que tous les Israéliens les
reçurent comme Daniel eut reçu le
repas de Habacuc, en s’exclamant : «
Vous Vous êtes souvenu de moi, ô
Dieu, et Vous n’avez pas abandonné
ceux qui Vous aiment [23] »
?
Certainement pas ! En Israël
comme en Iran, à l’Est comme à
l’Ouest, des voix s’élèvent contre
la guerre, contre l’agression et
contre la destruction d’autres
nations. À titre d’exemples, des
milliers d’Israéliens ont protesté,
durant le mois d’août, afin de
mettre des bâtons dans les roues de
la machine de propagande de guerre
possible face à l’Iran.
Selon Yedioth Ahronoth,
environ 200 personnes ont protesté
devant la résidence du ministre de
la Défense à Tel-Aviv. Parmi les
manifestants, il y avait des figures
distinguées de la Gauche telles que
Dov Khenin (membre du Knesset),
Eldad Yaniv et Doron Tsabari qui
exprima son choc :
[I was] shocked after reading all
the Friday newspapers. What I read
was that a decision to go to war has
been made against the position of
the entire security echelon. We are
approaching an abyss. This will be a
crazed war. I can’t predict the
future and I don’t know whether
(Prime Minister) Netanyahu plans to
attack or not, but if he says he is
going to war I believe him. That’s
why I am here, because I’m concerned
[24].
J’ai lu dans les journaux que la
décision d’aller en guerre a été
prise sans prendre en considération
l’échelon de la sécurité. Nous
approchons de l’abîme. Ce sera une
guerre folle. Je ne peux pas prédire
l’avenir et je ne sais pas si
Netanyahu prévoit attaquer ou non,
mais s’il dit qu’il va à la guerre,
je le crois. C’est pourquoi je suis
ici, parce que je m’inquiète [25].
(t.d.a.).
Dans un article publié dans
Haaretz, le journaliste
israélien Amir Oren fait appel à des
manifestations anti-guerre plus
organisées et plus déterminées par
leur objectif :
… the opponents of war must
organize a protest that is loud and
clear, sober and not defeatist,
whose reasons are rooted in concern
over damage to Israel’s security.
This protest should be led by
moderate and centrist forces such as
the Council for Peace and Security
[26].
… les opposants à la guerre
doivent organiser une manifestation
qui serait forte, claire, sobre et
non défaitiste, et elle devait être
motivée par de soucis concernant les
dégâts [qu’une telle guerre pourrait
créer] à la sécurité d’Israël. Une
telle manifestation devrait être
dirigée par des mouvements modérés
et centristes, tels que le Conseil
pour la paix et la sécurité. (t.d.a.).
Le 16 août, environ 400
Israéliens ont signé une pétition
sollicitant le ministère de la
Défense de ne pas obéir aux ordres
hypothétiques concernant le
bombardement de l’Iran [27]. Selon
Chaim Gans, un professeur de droit à
l’Université de Tel-Aviv, une guerre
contre l’Iran serait illégale et les
conséquences d’une telle action
seraient totalement dévastatrices
[28].
Le 23 août, Trois cent militants
ont manifesté et élevé leur voix
contre une guerre face à l’Iran. Ils
ont manifesté devant le ministère de
la Défense et le siège militaire
situés à Tel-Aviv. Ils ont invité
tous ceux qu’ils pouvaient, mêmes
les membres du Knesset (le parlement
israélien), et ont distribué des
dossiers de presse à tous les
organes de presse qu’ils
connaissaient [29]. Le même jour,
des centaines de militants du Bloc
de la paix (Gush Shalom), une
organisation pacifiste israélienne,
ont manifesté devant le ministère de
la Défense à Tel-Aviv, devant
merkaz hakarmel à Haïfa et
devant la résidence du premier
ministre à Jérusalem [30]. Le Bloc a
déclaré aussi que :
Netanyahu and Barak are leading
the people of Israel and the peoples
of the entire region to a war whose
hazards and severity might prove
utterly unprecedented.
Netanyahu and Barak break all
records of political and military
adventurism, placing Israeli
citizens, Jews and Arabs alike, at
risk of destruction [31].
Netanyahu et Barak entrainent le
peuple d’Israël et les peuples de
toute la région en une guerre dont
les risques et l’atrocité pourraient
se révéler tout à fait sans
précédent. À plus forte raison, ils
ont battu tous les records avec leur
aventurisme politique et militaire,
et cela en risquant la destruction
des citoyens israéliens, Juifs et
Arabes (t.d.a).
Tous ces cris anti-guerres dans
les rues de Jérusalem, de Tel-Aviv
et de Haïfa, toutes ces voix
israéliennes refusant la guerre
contre l’Iran et opposant à la folie
du premier ministre israélien
Netanyahu et de son ministre de la
Défense Barak, toutes ces
manifestations, peu importe le
nombre des participants,
contrecarrent les allégations
d’Ottawa contre Téhéran.
Non à la
guerre contre l’Iran !
Nous le répétons : après les
mesures d’Ottawa contre Téhéran qui
étaient tout à fait
incompréhensibles, après les
concentrations de navires de guerre
atlantiques dans le golfe Persique,
après le déploiement de systèmes
anti-missiles autour de l’Iran qui
se confirment tous les jours par des
reportages de première classe, après
que l’Union européenne et les
États-Unis, si hostiles envers
l’Iran, aient imposé de nouvelles
sanctions économiques pour affamer
le peuple iranien, nous ne pouvons
plus douter que l’impérialisme ne
prépare une grande offensive contre
l’Iran.
Peuples de tous les pays,
activistes et militants pour la
paix, surtout aux États-Unis, en
Europe de l’Ouest, en Israël, en
Turquie, élever la voix,
opposer-vous aux fous qui nous
entraînent vers une nouvelle Shoah,
cette fois-ci contre toute
l’humanité, car une guerre contre
l’Iran déclenchera certainement une
troisième guerre mondiale ; élever
la voix encore une fois en criant :
Non à la guerre contre l’Iran !
Fida Dakroub, Ph.D
Page officielle de l’auteur
:
www.fidadakroub.net
[3]
Ménélas est un roi de
Sparte. Mari d’Hélène et
frère d’Agamemnon, il est
l’un des héros achéens de la
guerre de Troie.
[4]
Agamemnon est le roi d’Argos
et de Mycènes, fils d’Atrée.
Chef des Grecs pendant la
guerre de Troie, retenu avec
sa flotte par des vents
contraires, il dut sacrifier
sa fille Iphigénie à
Artémis. Après la victoire,
il rentra à Mycènes avec la
princesse troyenne
Cassandre.
[5]
Arès est le dieu de la
guerre et de la destruction
dans la mythologie grecque.
Fils de Zeus et de Héra, il
est assimilé à Mars chez les
Romains.
[6]
Cronide est le nom donné à
tous les descendants du dieu
Cronos, tel que Zeus, Hadès
et Poséidon.
[7]
Homère,
L’Iliade,
chant II.
[8]
Allusion au film « Game
Change » qui traite la
campagne Républicaine menée
par John McCain et Sarah
Palin. Le film parle avant
tout d’un comportement trop
personnel du Gouverneur
Sarah Palin durant les
semaines précédant
l’élection.
[13]
Le Figaro.
« Nétanyahou menace
d’attaquer l’Iran ».
loc.cit.
[16]
Chez les Grecs archaïques,
Péan ou Péon est d’abord un
dieu guérisseur. Dès Homère,
le péan est également un
chant solennel et collectif
à Apollon, en imploration ou
en action de grâce. Par la
suite, le péan peut être
chanté en l’honneur d’autres
dieux, comme Arès, dieu de
la guerre. Il est
traditionnellement chanté
avant une bataille, au
départ d’une flotte, après
une victoire.
[17]
L’Express.
« Le Canada rompt ses
relations avec l’Iran ».
loc. cit.
[18]
Grevisse, Maurice ; André
Goosse. (1995).
Nouvelle
grammaire française.
De Boeck et Duculot : Paris,
1995.
[21]
Dans la mythologie grecque,
Ajax, fils de Télamon (roi
de Salamine) et de Péribée,
est un héros de la guerre de
Troie. Il ne doit pas être
confondu avec son homonyme
Ajax fils d’Oïlée. On le
surnomme « Ajax le grand » à
cause de sa haute stature,
mais aussi pour le
distinguer de son homonyme,
dit « Ajax le petit ».
Priam, l’apercevant du haut
des remparts de Troie, le
décrit ainsi comme un «
guerrier achéen, noble et
grand, qui dépasse les
Argiens de la tête et de ses
nobles épaules
» (Iliade,
III, 226-227).
[22]
Gentils, du latin
Gentiles
ou les « nations », est la
traduction habituelle de
l’hébreu
Goyim,
« nations », qui finit par
désigner les non-Juifs. Les
auteurs chrétiens ont aussi
employé ce mot pour désigner
les païens. Nous l’utilisons
ici dans sa dénotation
latine, les « nations ».
[23]
Dans le
Livre de
Daniel,
l’Ange du Seigneur prit
Habacuc par le haut de la
tête, le porta par les
cheveux, et il le déposa à
Babylone, au-dessus de la
fosse aux lions dans
laquelle le roi perse Darius
emprisonnait Daniel. Et
Daniel dit: « Vous Vous êtes
souvenu de moi, ô Dieu, et
Vous n’avez pas abandonné
ceux qui Vous aiment »,
Daniel
(14 :37).
[31]
loc. cit.
Docteur en Études
françaises (The University
of Western Ontario, 2010),
Fida Dakroub
est écrivain et chercheur en
théorie bakhtinienne. Elle
est aussi militante pour la
paix et les droits civiques.