La chronique de Fériel Berraies Guigny

La « Guerre » de Kouchner

La psychose du nucléaire iranien est de nouveau sur la table… tout le monde aux abris !!!
M. Kouchner avait estimé que le monde devait se "préparer au pire , c'est-à-dire à la possibilité d'une "guerre" avec l'Iran, et demandé des sanctions européennes, tout en appelant à "négocier jusqu'au bout .
La déclaration alarmiste et quasi prophétique de Monsieur Bernard Kouchner, s’agissant du nucléaire iranien, confirme une nouvelle fois le penchant « atlantiste » de Monsieur le Président Nicolas Sarkozy.
Cette déclaration n’a  pas échappée néanmoins aux dirigeants arabes et perses.
Le « serpent nucléaire iranien » est il sur le point d’être lâché ?
Là est toute la question. Pour l’heure, même si le Président iranien est un « kamikaze » en puissance comme beaucoup aimeraient le penser, l’heure est également à la mesure, en tout cas s’agissant des « propos diplomatiques ».
Un journal du Qatar a violemment critiqué l'évocation par le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner d'un risque de guerre avec l'Iran, accusant Paris d'être le "sous-fifre" de Washington, tandis qu'un quotidien émirati s'est dit "déçu".

"La politique de la France semble vouloir remplir le vide laissé par Tony Blair » est l’impression qui prévaut  ces derniers temps dans les Emirats arabes unis, et le quotidien en langue anglaise Gulf News qualifie de "surprenante et décevante" les déclarations de M. Kouchner. Le Premier ministre français François Fillon est revenu sur le sujet lundi, soulignant que la "tension (était) à son extrême" avec Téhéran.

L'Iran a estimé lundi que la déclaration du chef de la diplomatie française "porte atteinte à la crédibilité de la France".

Alors que les Etats-Unis se félicitent de la nouvelle position française, qui évoque la possibilité d'une guerre en raison du contentieux nucléaire avec Téhéran, les plus modérés des partenaires européens, dont l’Allemagne, l’Autriche et la Russie, restent sceptiques.

Pour le Parti Socialiste, cette allégeance non déguisée aux Etats Unis, signe la réorientation politique définitive de la France. Finie la politique de la négociation et de la diplomatie, une ère nouvelle est signée : celle de l’action militaire défensive. Des valeurs qui nuisent considérablement aux valeurs de la République, pourtant.

Il est toutefois réconfortant d’entendre dire par le directeur général de l’AIEA, « je ne vois pas aujourd’hui de danger clair concernant le programme nucléaire iranien » mais alors qu’est ce que Monsieur Kouchner a vu ?

Quelle est donc la définition du pire pour la France gouvernante d’aujourd’hui ?

"Je ne parlerai pas d'une utilisation de la force quelle qu'elle soit", a déclaré Mohamed ElBaradei devant la presse. "Il y a des règles sur la façon d'utiliser la force et j'espère que chacun aura retenu la leçon de la situation en Irak, où 700.000 civils innocents ont perdu la vie pour un soupçon d'armes nucléaires possédées par le pays", a ajouté Mohamed ElBaradei. "Nous ne devons pas dramatiser cette question et devons rester calmes", a-t-il souhaité en marge de la réunion de l'agence rassemblant 144 pays. Soit !!! mais faisons en sorte qu’on ne nous repasse pas le même film une troisième fois

D’accord, Bush est bientôt à la retraite, Blair est parti, mais ceux qui arrivent doivent s’affirmer et se faire un nom à défaut d’une place dans les manuels d’histoire.

Fériel  BERRAIES GUIGNY
F.B.G Communication
www.fbgcom.net/

Journaliste, Correspondante Permanente en France. Groupe Dar Assabah. Tunisie
Quotidien le Temps:www.letemps.com.tn
Hebdomadaire l'Expression
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Publié le 1er octobre avec l'aimable autorisation de Fériel Berraies Guigny