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Opinion

Normes européennes, normes coloniales
Fadwa Nassar

Mercredi 24 juillet 2013

Après, semble-t-il, de longues hésitations, l’Union européenne vient de prouver une fois encore sa soumission à l’impérialisme américain et son entière complicité avec l’entité sioniste. L’Union européenne vient d’ajouter le Hezbollah libanais, ou plutôt sa « branche militaire », dans sa fameuse liste des organisations dites terroristes.

La classe politique libanaise est en émoi, car une telle décision brouille entièrement la situation politique interne, qui balance entre d’une part, une soumission respectueuse des diktats de la « communauté internationale » et d’autre part, des efforts d’indépendance, puisés précisément dans les armes de la résistance, ces armes que l’Union européenne abhorre mais qu’elle n’a pas osé dénoncer comme « terroristes » jusqu’à présent.

La déclaration de l’Union européenne témoigne non seulement de l’alignement européen sur la politique impérialiste américaine, mais de la supériorité du clan sioniste dans ce rassemblement hétérogène qui n’a plus rien à voir avec l’idée d’une Europe différente ayant une politique autonome.

Le sionisme, idéologie raciste et coloniale, est né en Europe ; la colonisation sioniste de la Palestine n’a pu voir le jour que par les efforts conjugués des impérialismes européens qui ont été plus sionistes que les juifs eux-mêmes, en aidant militairement, économiquement, humainement et politiquement l’invasion de la Palestine arabo-musulmane. Avant même cette invasion, les Européens, britanniques en tête, avaient même conçu, préparé les esprits et le terrain, pour faire admettre que la Palestine était la terre antique des Juifs, alors que des centaines d’études académiques prouvent le contraire, tous les jours. Ils avaient préparé le terrain académique, par des fouilles archéologiques et des « missions scientifiques » biaisées, pour faire croire que la Palestine était inhabitée et qu’elle attendait les colons « salvateurs » sionistes. Les Européens sont donc tout aussi responsables que l’entité sioniste, de la Nakba, cet épisode sanguinaire et cruel où les bandes terroristes sionistes ont tenté d’effectuer en Palestine ce que la littérature européenne mensongère et falsifiée leur avait décrit, une Palestine sans Palestiniens.

Si les peuples européens ont été longtemps trompés par le « socialisme sioniste » et « le retour à Sion », à cause de leur prédisposition coloniale à haïr les musulmans, les Arabes et tous les peuples non européens, la situation a fondamentalement changé à présent, puisque le sionisme en tant que tel est dénoncé par des couches de plus en plus vastes de l’opinion publique européenne et puisque la critique ne s’arrête plus désormais aux politiques des gouvernements sionistes, mais à l’essence même de l’entité coloniale. Grâce aux musulmans et aux Arabes qui vivent dans les pays européens, mais aussi à des courants anti-impérialistes et anti-colonialistes indépendants des formations politiques, des secteurs de la population se sont affranchis du racisme, de l’islamophobie et surtout du sionisme.

Malgré le changement d’attitude d’une partie non négligeable de l’opinion publique européenne envers l’entité coloniale, la politique européenne est demeurée cependant fidèle à la colonie de peuplement juif qu’elle a installée en Palestine. Si nous essayons d’évaluer cette politique depuis l’Intifada al-Aqsa, alors que l’Europe se présente comme le chantre de la démocratie et de la liberté, aucune mesure concrète n’a été prise contre l’entité coloniale, mais juste des « menaces » !

Des massacres de Palestiniens et de Libanais ont été commis, des armes interdites ont été utilisées, des Palestiniens ont été assassinés, arrêtés et emprisonnés pendant des années en violation des « droits de l’homme » et des « conventions internationales », des crimes racistes, des rafles quotidiennes, sans oublier le pillage des terres et de l’eau, l’arrachage des arbres, la colonisation déclarée « illégale » par l’Union européenne elle-même, par les Nations-Unies et même par l’impérialisme américain.
Le chef de cette entité coloniale est un terroriste notoire, responsable du massacre de Qana au Liban en 1996, mais aussi de la colonisation juive dans al-Jalil, au nord de la Palestine. Ce raciste adulé par les responsables politiques européens réclame la judaïsation de toute la Palestine, mais aussi la suppression de l’UNRWA, agence des Nation-Unies pour les réfugiés palestiniens, qui lui rappelle constamment le crime commis en 1948, l’expulsion de plusieurs centaines de milliers de Palestiniens de leurs terres et leur terre.  Donc, à la manière du terrorisme sioniste, en supprimant l’UNRWA, on supprime la question des réfugiés et leur droit au retour !!!

Dans cette colonie sioniste, les droits des musulmans et des chrétiens sont bafoués tous les jours, mais l’Union européenne ne s’en soucie guère, alors qu’elle ne cesse de revendiquer la liberté de culte. Dans quel lieu assiste-t-on à un filtrage des fidèles par l’armée, pour leur permettre de prier dans leur mosquée, autre que dans l’entité coloniale ? Dans quel lieu assiste-t-on à des interdictions de prier dans une mosquée sous prétexte que cela dérangerait les Juifs, c’est-à-dire les colons qui se sont emparés de force des terres palestiniennes ? Sans mentionner les incendies de mosquées et d’églises, les écrits haineux et les profanations des cimetières et des tombes. Tout cela ne dérange pas l’Union européenne. Elle n’est dérangée ni par le racisme, ni par la colonisation, ni par les pratiques humiliantes de l’armée coloniale, ni par les traitements inhumains subis par les prisonniers palestiniens, dont des dizaines frôlent la mort. N’est-ce pas la preuve que l’entité coloniale sioniste est activement soutenue par l’Union européenne ? N’est-ce pas la preuve que le fait même de se défendre et de bouleverser l’équilibre stratégique instauré depuis l’invasion de la Palestine, est ressenti comme une menace par l’Union européenne, ou du moins certains pays européens qui la dominent ?

Ce qui dérange l’Union européenne, avant tout, c’est l’idée de la résistance, de la résistance armée contre l’occupation, c’est le développement et l’extension de cette résistance, pourtant jugée légitime il n’y a pas si longtemps par les Nations-Unies. Aujourd’hui, la « branche armée » du Hezbollah a été déclarée « terroriste », mais depuis plusieurs années, trois formations palestiniennes combattantes et résistantes sont déclarées « terroristes ». Il s’agit du Front Populaire de Libération de la Palestine, dont le secrétaire général Ahmad Saadate est prisonnier dans les geôles de l’occupation, du Mouvement du Jihad islamique en Palestine, qui refuse même de participer à un quelconque pouvoir issu des accords d’Oslo, et du Hamas. Trois mouvements palestiniens sont déclarés, par l’Union européenne, « terroristes » parce qu’ils prônent la lutte armée, parce qu’ils considèrent que l’invasion sioniste de la Palestine est illégale et parce qu’ils luttent pour le retour des réfugiés palestiniens à leurs terres et leur terre.
Que l’Union européenne ait mis à profit la situation syrienne pour ajouter le Hezbollah à la liste des organisations « terroristes » n’y change rien, car depuis la naissance même du parti de la résistance islamique, certains Etats européens, dont la France, s’agitaient et réclamaient des mesures contre la résistance, jugée « terroriste ».

Comme l’a dit sayyed Hassan Nasrullah, « trempez votre liste et buvez son jus ! » Aucune résistance dans le monde n’a jamais demandé aux forces de la domination impériale, la permission de résister. Résister est un droit, comme respirer. Résister à l'oppression est non seulement un droit, mais un devoir, et nos martyrs tombés sur les champs de bataille contre l'ennemi sioniste sont nos héros.

 

 

   

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Source : Fadwa Nassar

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