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« Ils craignent même nos festivités »
Fadwa Nassar


Photo: Ziad Medoukh

Dimanche 23 octobre 2011

C’est par ces termes que le haut comité de liaison des masses arabes, qui représente forces politiques et associations civiles dans la partie de la Palestine occupée en 1948, a décrit la tentative de la police sioniste d’interdire la tenue d’un rassemblement central, pour célébrer la libération de 5 prisonniers, dans le cadre de l’échange ayant permis la libération de 1027 prisonniers et prisonnières contre le soldat Shalit.

« Ils craignent même nos festivités » a titré le communiqué du haut comité de liaison qui dénonce les intimidations de la police auprès des propriétaires de salles dans la ville de Tira, dans le Triangle, où devait se tenir le rassemblement. Le communiqué ajoute que la célébration ne sera pas annulée, mais reportée, le temps de trouver une autre vaste salle pour l’occasion.

Unir le peuple et unifier le pays

5 prisonniers palestiniens des territoires occupés en 48 font partie de l’échange, dont le plus âgé des prisonniers, Sami Younes (80 ans), de Ar’ara, dans le Triangle. En font également partie Mokhles Berghal et Mohammad Ziyade, tous les deux de Lid, Ali Amriye, d’Ibtin, près de Haïfa ainsi que Mohammad Jabbarin, d’Umm al-Fahem. Quatre d’entre eux étaient condamnés à perpétuité et avaient été arrêtés dans les années 80, ce qui signifie qu’ils étaient détenus depuis plus de 25 ans. En les incluant dans l’accord d’échange, la résistance a brisé deux « règles » sionistes : libérer des prisonniers de 48, comme on les appelle, que l’Etat sioniste considère comme étant une « affaire interne » et qu’il refuse, notamment depuis les accords d’Oslo, qu’ils fassent partie de tout échange ; et libérer des combattants « ayant les mains tâchées du sang juif ».

Il en est de même pour les prisonniers d’al-Quds. Au total, 38 prisonniers et prisonnières d’al-Qods ayant été libérés sur un total de 48 (45 prisonniers et 3 prisonnières) avaient été condamnés à la prison à perpétuité. Parmi eux, 21 prisonniers sont détenus depuis plus de 20 ans. Ces quelques chiffres statistiques montrent l’importance de l’accord d’échange qui s’est concrétisé, le 18 octobre dernier, par la libération de 477 prisonniers et prisonnières, en attente de la libération de 550 prisonniers dans deux mois, selon les termes de l’accord. Ils montrent également l’immense victoire de la résistance, qui a su arracher à l’Etat sioniste, des combattants et résistants qu’il pensait enfermer jusqu’à la fin de leurs jours.

La libération des prisonniers de 48 et d’al-Qods, aux côtés des autres prisonniers palestiniens, ouvre une nouvelle page dans l’histoire du mouvement national des prisonniers. Si depuis les accords d’Oslo, aucune force n’avait réussi à libérer ces derniers, la résistance palestinienne a réussi cet exploit. Haniyyé, le premier ministre palestinien à Gaza, y a vu se dessiner les frontières de la Palestine, en répondant à Mahmoud Abbas, qui avait déclaré à Ramallah peu de minutes auparavant, qu’il allait reprendre les négociations pour fonder un Etat sur les frontières de 67. En incluant les Palestiniens de 48 et ceux d’al-Qods dans l’accord d’échange, la résistance a affirmé sa vision concernant l’avenir de la Palestine, pays colonisé devant être libéré « de la mer au fleuve ».

Interviewé à la télévision, le prisonniers libéré Sami Younes a affirmé cette même conception de la géographie politique de la Palestine, sans ciller ni hésiter, tout comme il a salué la résistance et le Hamas, et réclamé que la résistance agisse pour capturer d’autres soldats, comme Shalit, pour faire plus d’échanges et libérer tous les prisonniers demeurés hors de l’échange.

C’est d’ailleurs le mot d’ordre général lancé par le peuple palestinien dans son ensemble, à l’exclusion des bénéficiaires de l’Autorité palestinienne de Ramallah, de ceux qui continuent à croire que les Nations-Unies ou le Quartet les aidera à relever la tête et à libérer le pays et les prisonniers.

L’unité des Palestiniens s’est également affirmée dans les festivités organisées, pour célébrer cette victoire. A Gaza et en Cisjordanie, des festivités centrales ont rassemblé le peuple palestinien, mais l’occupant a refusé ces manifestations de joie, dans la ville d’al-Qods et dans les territoires occupés en 48. Si les Maqdisis et les Palestiniens de 48 ont pu célébrer la libération des prisonniers, localement, dans les quartiers ou villes d’où sont originaires les prisonniers, ils ne purent exprimer leur joie collectivement : les sionistes craignent leur joie, ils enragent de les voir aussi allègres, ivres de bonheur, et l’affirmer aussi puissamment. Ils enragent de les voir réclamer aussi crûment la nécessité de kidnapper des soldats sionistes pour libérer les 5000 et plus prisonniers toujours détenus.

C’est la raison pour laquelle la police sioniste s’est sauvagement jetée sur les jeunes Palestiniens de 48, arrêtant plusieurs d’entre eux, alors qu’ils manifestaient devant la prison Hasharon. Ces jeunes, appartenant à tous horizons politiques mais aussi à l’association « Hurriyat », ont lancé le mouvement « affamés de liberté » dès le début de la grève de faim lancée par les prisonniers qui protestaient contre la pratique de l’isolement. Ils ont participé à la grève de la faim, l’ont arrêtée avec les prisonniers, après que ces derniers aient obtenu l’assurance du directeur des prisons la cessation de cette mesure inhumaine. Mais les jeunes ont poursuivi le mouvement, circulant dans la ville de Haïfa et protestant devant les prisons, en vue de « conscientiser la population sur la question des prisonniers », entre autres. La répression féroce de leur mouvement devant la prison Hasharon indique le désarroi des services sécuritaires de l’entité coloniale face au mouvement grandissant, au sein des Palestiniens de 48, du désir d’unité et d’unification de la Palestine.

Echec sioniste

Le désarroi des sionistes et la perte de confiance en eux-mêmes face à la combativité du peuple palestinien, qui vient de remporter une nouvelle victoire sur l’ennemi, sont souvent masqués par une propagande raciste, à laquelle malheureusement restent sensibles des Arabes qui se donnent l’air de réfléchir et qui se veulent « supérieurs » à la masse. L’équation 1 soldat sioniste contre 1027 prisonniers palestiniens fut expliquée par le fait qu’un soldat sioniste valait 1027 prisonniers palestiniens. Selon Abou Ubayda, porte-parole des Brigades d’al-Qassam, une telle explication sert à camoufler le déboire et l’échec des sionistes. La libération du soldat sioniste n’a donné lieu à aucune manifestation de liesse chez les sionistes, qui vivent la défaite. Il fut froidement accueilli par leur premier ministre, partagé entre le fait de le rendre responsable d’un tel déboire et le souhait d’accueillir un soldat rentré dans les rangs après 5 ans de capture. C’est la répétition de l’échec sioniste suite à chaque échange avec le Hezbollah, notamment. De plus, pour répondre à l’explication raciste d’une telle équation, Il aurait encore mieux valu 1 sioniste contre 6000 prisonniers palestiniens, plutôt que 1000 sionistes pour 1 prisonnier palestinien, et dans tous les cas, les sionistes ont déchaîné deux guerres, dont la plus meurtrière en 2008, pour réaliser l’équation 1 contre 0. C’est grâce aux martyrs à Gaza, c’est grâce à la longue endurance de la population encerclée à Gaza, c’est par la souffrance et la confiance de milliers de familles dans la résistance, et par l’endurance de l’équipe des négociations, mais c’est surtout grâce aux martyrs tombés lors de la capture du soldat sioniste, que nous avons réussi un tel exploit et à imposer une telle équation : 1 contre 1027.

Ils sont enragés d’avoir été obligés de libérer ce grand nombre de résistants, dont de nombreux condamnés à perpétuité, dont de nombreux Maqdisis et quelques Palestiniens de 48, ils sont enragés d’avoir été contraints de bousculer leurs « règles » concernant les échanges. Ils sont enragés de voir à nouveau ces résistants libérés porter leur uniforme de combat, comme le firent immédiatement les prisonniers du Jihad islamique, libérés vers Gaza. Dans leur déboire, ils lancent des menaces et préparent les assassinats des résistants. Les sionistes continuent à dévaler la pente.

 

 

   

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