Opinion
al-Qods, symbole
de notre dignité
Fadwa
Nassar
Lundi 13 août 2012 Le dernier vendredi
du mois de Ramadan, sera célébrée la
« journée mondiale al-Qods »,
initiée par la république islamique
d’Iran, après la victoire de la
révolution, il y a maintenant 33
ans. Ce jour-là, l’imam Khomeyni
avait lancé son appel aux musulmans
et aux êtres libres du monde entier,
leur demandant de consacrer, tous
les ans, le dernier vendredi du mois
béni de Ramadan, à la ville sainte
d’al-Qods, ville occupée et martyre
de la plus grande mystification de
l’histoire et de la religion,
capitale palestinienne et
dépositaire spirituelle du
monothéisme. Dans la ville
arabo-musulmane d’al-Qods, la
mosquée al-Aqsa et son mur al-Bouraq,
l’Eglise du St-Sépulcre et la Via
Dolorosa (Tariq Al-âlâm), mais aussi
des centaines de lieux historiques
et sacrés, en font la ville sainte
par excellence. C’est vers al-Qods,
la ville martyre, que l’Imam
Khomeiny nous a demandé de diriger
nos regards et nos efforts, en vue
de la libérer du « Grand Satan » et
de ses suppôts. Aujourd’hui, les
sionistes envahisseurs livrent leur
guerre contre la ville sainte d’al-Qods,
contre sa population et ses lieux
historiques et sacrés. La ville
d’al-Qods est, depuis quelques
années, la cible d’un nettoyage
ethnico-religieux, son histoire est
falsifiée et sa culture dénaturée,
ses vestiges et ses sites
historiques sont démolis, ses
cimetières historiques éventrés.
Sous la mosquée al-Aqsa, les
soi-disant fouilles archéologiques
menées par l’occupant et des
associations sionistes menacent les
fondations de la mosquée et des
bâtiments situés dans ses environs,
et à l’intérieur de la mosquée, les
incursions de plus en plus
fréquentes de colons, militaires ou
civils, menacent son intégrité. Aujourd’hui, la
mosquée al-Aqsa est en danger : il y
a quelques jours, un colon député a
osé proposer que la mosquée soit
consacrée aux juifs tous les
samedis. La décision de partager son
territoire entre les musulmans et
les colons juifs a été approuvée par
les autorités sionistes,
puisqu’elles parlent de transformer
les places de la mosquée en jardins
et lieux publics, ce qui signifie
qu’à tout moment de la journée, le «
public » pourra profaner la mosquée,
légalement. Si les forces occupantes
falsifient la réalité en prétendant
que seule la mosquée de ‘Umar
constitue la mosquée al-Aqsa, il
s’agit là encore de l’expression de
l’arrogance coloniale, qui prétend
définir ce qui est sacré et ce qui
ne l’est pas et qui nie le droit des
palestiniens, musulmans et
chrétiens, à pratiquer et vivre leur
foi, tels qu’ils l’entendent. L’appel de l’Imam Khomeyni a une portée stratégique,
au-delà des religions, des croyances
et des cultures. Al-Qods reste le
symbole de notre dignité, la dignité
bafouée des musulmans, lorsqu’elle
fut occupée, la dignité bafouée des
peuples libres de ce monde, lorsque
les hordes coloniales ont profané et
falsifié les textes religieux pour
justifier une entreprise très
terrestre, qui est la colonisation
de la Palestine et pour martyriser
son peuple, en l’expulsant et en le
soumettant à la tyrannie des forces
de l’arrogance. Dans al-Qods et en
Palestine, c’est la guerre entre
l’oppression et la libération, entre
l’injustice suprême et la justice.
La colonie sioniste qui occupe la
Palestine et al-Qods est soutenue
sur les plans militaire,
technologique, scientifique,
politique et diplomatique par les
forces de l’arrogance dans le monde,
qui craignent sa disparition et qui
suscitent guerres et séditions pour
la maintenir au cœur du monde arabe.
C’est pourquoi l’imam Khomeyni a
considéré, et que la république
islamique d’Iran considère toujours,
avec l’imam Khamen’i, que la
mobilisation contre la colonie
sioniste demeure la priorité des
musulmans et des êtres libres dans
le monde, et la journée mondiale al-Qods
fait partie de cette mobilisation. Appuyer les
Palestiniens dans leur résistance,
appuyer la résistance des Maqdisis,
rassembler les forces de la nation
autour des Palestiniens et de la
Palestine, c’est la profonde
signification de la journée mondiale
al-Qods, notamment lorsque se
propagent les séditions et les
guerres fratricides, fomentées par
les forces de l’arrogance,
européennes ou américaines. Ce sont
dans ces moments cruciaux que
l’appel de l’imam prend toute sa
signification car il rappelle que
toutes nos divisions et nos guerres
fratricides ont une seule et même
origine : ceux qui ont installé la
colonie sioniste en Palestine sont
ceux-là même qui nous divisent et
nous dressent les uns contre les
autres, en utilisant leurs pions. Des centaines de
musulmans, voire des milliers,
arabes ou non, ont répondu, non à
l’appel honorable et historique de
l’imam Khomeyni, mais à celui de la
sédition et de l’argent, pour aller
se battre, sous la direction des
forces de l’arrogance, en Syrie,
contre les musulm ans, qu’ils ont
accusés d’hérétiques, et sont allés
détruire une des villes les plus
prestigieuses de l’histoire
musulmane, Alep. Certains, faits
prisonniers, ont justifié leur
attitude criminelle par le fait
qu’ils furent enrôlés pour «
installer en Syrie un régime «
coranique » ». Ces musulmans ont
tout simplement oublié ce qu’il est
advenu des « moujahidins » enrôlés
et envoyés en Afghanistan par les
forces de l’arrogance, pour
combattre le régime communiste. Ils
furent remerciés par les forces de
l’impérialisme arrogant, qui les ont
poursuivis, tués et jetés dans les
ténèbres de Guantanamo. Parce que nous
refusons d’être le bois avec lequel
se chauffent les impérialismes,
notamment américain, et que nous
refusons les séditions entre
musulmans, parce que nous avons foi
dans l’islam, humaniste et
libérateur, parce que nous tendons
vers un monde libre, juste et
humain, nous ne pouvons que diriger
nos efforts et nos regards, comme
l’imam Khomeyni nous a appelés, vers
al-Qods, et mobiliser la nation pour
libérer la Palestine.
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